jeudi 7 décembre 2017
LEVOTHYROX, le citoyen est acteur.
Nous recevons du Docteur JM LACROIX, membre de notre panel "santé" un petit billet qu'il nous autorise à restituer:
Lévothyrox : Les consommateurs imposent leur volonté
Le Lévothyrox contient une hormone de synthèse, la lévothyroxine, utilisée dans les cas d’insuffisance thyroïdienne ou comme traitement de substitution après ablation de la glande thyroïde.
Cette hormone intervient dans de nombreux processus physiologiques, elle régule la production d’énergie, de chaleur, a une action sur les muscles, sur le cœur, et sur l'humeur pour ne citer que ses principaux effets ; c'est une hormone indispensable au bon fonctionnement de l'organisme. Le traitement à base de lévothyroxine s'effectue sous contrôle du dosage sanguin afin de se maintenir dans un créneau optimum. Après ablation de la thyroïde, la mise en place d'un traitement de substitution s'effectue généralement de manière assez simple et on arrive rapidement à trouver le bon équilibre, mais chez certaines personnes cet équilibre est très difficile à obtenir et malgré des différences minimes de dosage, on alterne les phases d'hypo ou d'hyperthyroïdie.
Lorsque, il y a quelques années le générique du Lévothyrox fut mis sur le marché, certains patients jusque-là bien équilibrés ont présenté des états d’ hypo ou d’hyperthyroïdie lors de la prise de ce générique dont la substance de base était bien sur la même, mais dont l'excipient était différent.
Les médecins ont vite remarqué que les patients bien équilibrés sous Lévothyrox ne l'étaient plus lorsqu’ils prenaient le générique, ils ont donc pris l'habitude de noter en face de leur prescription la mention « non substituable » afin que le pharmacien délivre le médicament princeps et non le générique. Le problème était réglé il suffisait de ne pas utiliser le générique pour ne pas déséquilibrer certains malades.
Malheureusement courant 2017 le laboratoire Merck producteur du Lévothyrox, a décidé de changer sa formule à la demande disent-ils de l'Agence du médicament.
Si le produit de base, la lévothyroxine, est toujours le même, les excipients ont changé et le lactose a été remplacé par du mannitol et de l'acide citrique (excipients couramment utilisés par ailleurs) .
Un certain nombre de patients présentèrent alors les mêmes troubles que ceux que qu’ils avaient connus avec le générique, mais ils ne pouvaient plus revenir au produit de base puisque c'est celui-là même qui avait changé.
C'est ainsi que sur les 3 millions de malades traités par Levothyrox, un certain nombre d'entre eux, environ 15 000 semble-t-il (chiffre avancé par les centres de pharmacovigilance), ont présenté des troubles non pas dus à une toxicité quelconque du nouveau médicament, mais liés à un déséquilibre du dosage en hormone thyroïdienne, car les nouveaux excipients modifient vraisemblablement la biodisponibilité de la lévothyroxine à l'intérieur du corps, ce qui peut conduire à des « sur » ou « sous » dosage difficiles à contrôler, avec tous les symptômes que cela peut entraîner.
Problème facilement résoluble si l’on avait pu recourir à l’ancienne formule qui malheureusement n’est plus disponible.
On comprend alors le mécontentement les malades qui se sont vus, du jour au lendemain, refuser l'accès à un médicament avec lequel ils étaient bien équilibrés, et on peut se demander quelles sont les véritables raisons qui ont poussé l’agence du médicament et le fabricant à modifier une formule qui convenait parfaitement aux usagers.
Raisons commerciales ? Incompétence des responsables administratifs? En tous cas, absence totale de considération pour le « patient-consommateur ».
Rien d’étonnant alors si des patients se regroupent en association pour assigner le laboratoire Merck en justice, même si cela étonne le président du laboratoire, comme il le dit dans la presse, peu habitué à aller débattre de ses décisions en place publique.
Docteur Jacques-Michel Lacroix
6 Decembre 2017
mardi 28 novembre 2017
PARLONS FRANC!
Dans un récent billet intitulé "L’Afrique fait trop d’enfants", E. Le Boucher a ébauché une feuille de route qui doit être l’ardente obligation du Président de la République en son séjour africain.
Tous ceux et celles qui de longue
date mènent des réflexions sur l'évolution de notre planète ont croisé
les indicateurs de PIB avec ceux produits par l'INSEE ou l'INED.
Le
Président a affiché une volonté de mettre en œuvre une coopération
économique et sociale dynamique pour fixer et juguler les flux
migratoires. Il faut appeler un chat un chat et regarder en face des
évolutions démographiques qui menacent l'équilibre du globe.
Certes,
le fait de dire que ce constat était "civilisationnel" est maladroit
donnant aux Cassandres de tous bords l'occasion d'y voir du racisme et
du colonialisme. Les mêmes montent aux créneaux... pour le droit des
femmes à sortir du joug du mâle, ou pour stigmatiser le retour à
l'esclavage qui fait l'actualité.
Le
sujet est terriblement sensible, et là encore, le passé peut éclairer
l'avenir. Pour avoir suivi de très près les travaux de L. Neuwirth pour
la pilule et le contrôle des naissances, je crois pouvoir dire que dès
cette époque, la nécessité de juguler la démographie africaine était
pointée. C'est tellement vrai que l'AGIR (Association des Intervenants
Retraités) avait missionné des sages-femmes retraitées sur ce thème.
Ce n'est pas rendre service à l'humanité tout entière que de ne pas adresser calmement cette question.
Selon
l'INSEE, une projection à l'horizon 2070 montre que nous serons 76
millions de Français, dont plus de 25 % de plus de 65 ans. Dans le même
temps, l'Afrique sera sur des populations de l'ordre de 4,5 milliards
d'individus. Cette réalité doit guider nos typologies de comportement et
surtout le ciblage de nos investissements coopératifs avec les pays du
sud, y compris ceux d'Asie et d'Amérique latine.
Sur
une terre soumise aux aléas climatiques et aux tensions politiques,
alors que de nombreuses ressources naturelles s'épuisent, le premier
investissement, c'est l'éducation, et des programmes lourds d'incitation
et de contrôle des naissances.
Certes,
il est plus facile de se draper dans une bienveillante sollicitude que
de dire avec force la réalité. Une réalité qui consiste à dire que les
flux migratoires ne feront qu'amplifier avec leur cortège de tension et
de haine. Dès lors, pour les pallier et les tarir, nos transferts de
technologies sanitaires et industrielles doivent viser à imposer une
fécondité maitrisée et des comportements compatibles avec les ressources
disponibles.
Imposer une
fécondité... cela va choquer, c'est pourtant le prix à payer pour ne pas
laisser l'ardoise, là comme ailleurs, à nos petits enfants.
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