Le physicien et philosophe des sciences britannique : David Deutsch explique que les humains, armés de connaissances scientifiques, qu'ils ont commencé à accumuler depuis le début de l'ère des Lumières, sont devenus des « constructeurs universels »
Ce sont les seuls capables avec un peu de temps, en exploitant et approfondissant les lois de l'univers mises à jour par la connaissance, d'étendre sans limites et sans doute sur d'autres planètes, les capacités transformatrices et constructrices de notre société scientifique.
Ce sont les seuls capables avec un peu de temps, en exploitant et approfondissant les lois de l'univers mises à jour par la connaissance, d'étendre sans limites et sans doute sur d'autres planètes, les capacités transformatrices et constructrices de notre société scientifique.
On ne peut qu'y penser, lorsque l'on entend les pouvoirs actuels expliquer que les jeunes, diplômés ou non, qui commencent à manifester par dizaines de milliers, dans le monde entier, ne sont pas utilisables et doivent se satisfaire du statut de chômeur à vie.
Ces jeunes manifestants ne veulent pas détruire les sociétés développés, pour en revenir au désert. Ils s' « indignent » seulement, consciemment ou non, du fait que dans ces sociétés, dotées de toutes les ressources d'invention, permises par la science, ils se voient interdire de jouer le rôle dont ils se sentent parfaitement capables : celui de « constructeurs universels »
Les « indignés » de la Puerta des Sol, de la place de la Bastille à Paris, et tous ceux qui, pour le moment, restent silencieux et repliés, sur leur souffrance de projet professionnel et de vie. Seraient capables, avec les innombrables connaissances dont ils disposent, de survivre et sans doute aussi de reconstruire une société plus efficace. De réinventer, même sans ressources immédiatement disponibles, l'équivalent des solutions vitales, dont les forces sociales actuellement au pouvoir, se réservent la jouissance.
Mais les « indignés » français ont trop de diplômes, pas d’expérience ou alors pas assez de diplôme. Ne correspondent pas au marché du travail ou sont trop jeunes, trop cher pour les entreprises … Du coup, certains de ces talents partent éclore ailleurs. Dans les pays du Golfe, en extrême orient ou aux Etats Unis, pays toujours à l'affut des "bonnes affaires" en termes de profils. Pour d’autres leur envie s’étiole au fil des réponses négatives et l’accompagnement social s’avère un somnifère redoutable pour eux mêmes et la société
Les solutions qu'ils inventeraient ?
Ce serait à ces « indignés », avec leurs innombrables connaissances qu'ils ont reçu en héritage de la société de les imaginer puis de les construire.
Eric Campion
Crédit photo
Sud Ouest
Ces jeunes manifestants ne veulent pas détruire les sociétés développés, pour en revenir au désert. Ils s' « indignent » seulement, consciemment ou non, du fait que dans ces sociétés, dotées de toutes les ressources d'invention, permises par la science, ils se voient interdire de jouer le rôle dont ils se sentent parfaitement capables : celui de « constructeurs universels »
Les « indignés » de la Puerta des Sol, de la place de la Bastille à Paris, et tous ceux qui, pour le moment, restent silencieux et repliés, sur leur souffrance de projet professionnel et de vie. Seraient capables, avec les innombrables connaissances dont ils disposent, de survivre et sans doute aussi de reconstruire une société plus efficace. De réinventer, même sans ressources immédiatement disponibles, l'équivalent des solutions vitales, dont les forces sociales actuellement au pouvoir, se réservent la jouissance.
Mais les « indignés » français ont trop de diplômes, pas d’expérience ou alors pas assez de diplôme. Ne correspondent pas au marché du travail ou sont trop jeunes, trop cher pour les entreprises … Du coup, certains de ces talents partent éclore ailleurs. Dans les pays du Golfe, en extrême orient ou aux Etats Unis, pays toujours à l'affut des "bonnes affaires" en termes de profils. Pour d’autres leur envie s’étiole au fil des réponses négatives et l’accompagnement social s’avère un somnifère redoutable pour eux mêmes et la société
Les solutions qu'ils inventeraient ?
Ce serait à ces « indignés », avec leurs innombrables connaissances qu'ils ont reçu en héritage de la société de les imaginer puis de les construire.
Eric Campion
Crédit photo
Sud Ouest
Bravo monsieur pour ce playdoyer en faveur de la confiance aux jeunes.Oui il sont capables d'inventer autre choses, a une condition qu'on leur donne la parole et les responsabilités, avec l'appui bienveillant des séniors qui auront compris.
RépondreSupprimerCher Monsieur CAMPION, merci pour cet article qui nous rappelle que nos enfants sont notre avenir et cette référence à David DEUTSCH que je ne connaissais pas. Je suis allé sur le lien que vous proposez et j’ai découvert la mécanique quantique et les multivers qui seraient d’autres espaces dans lesquels nous pourrions nous transporter. Si tel est le cas, le problème des jeunes est résolu, il leur suffit de changer d’univers.
RépondreSupprimerPlus sérieusement, la colère de ces jeunes « indignés »nous rappelle combien notre société est imparfaite et lorsqu’ils dénoncent le chômage, la corruption des hommes politiques, la loi électorale qui favorise les grands partis, la prééminence de l’argent dans nos valeurs, ils nous placent en face de nous-mêmes qui savons tout cela et continuons à accepter le moins mauvais compromis au lieu de nous atteler à mettre en place la meilleure solution possible.
Leur sincérité est touchante lorsqu’ils se déclarent « apolitiques », tous les sujets qu’ils évoquent sont éminemment politiques. Lorsque vous écrivez Du coup, certains de ces talents partent éclore ailleurs, je ne peux que souscrire à cela et je n'ai eu de cesse de dire à mes enfants, j’en ai quatre, qu'ils devaient être multilingues et comprendre dès leur entrée dans l’enseignement supérieur que le système est global et dépasse le cadre des frontières. De même, les cursus courts trouvent plus facilement un emploi, les matières scientifiques connaissent une pénurie de candidats, tandis que de l’autre côté, notre système éducatif lâche dans la nature sans aucune qualification 50 000 jeunes par an. Plus grave encore, le vieillissement de la population ne profitera pas à l’emploi des jeunes et risque de poser des problèmes de compétitivité pour l’Europe au bénéfice des pays émergents qui offrent une main d’œuvre qualifiée moins chère. Il y a urgence, docteur !
Face à ce problème qui pour la plupart d’entre nous, soyons honnêtes, dépasse nos compétences, il y a, comme pour le développement durable ou l’énergie nucléaire ce qui est souhaitable et ce qui est possible. On ne peut, sous peine de créer un séisme plus grand, stopper tout et repartir d’une feuille blanche.
Par contre, ce que l’on peut faire sans tarder, c’est modifier notre chaine de décision en y associant plus étroitement les jeunes qui en subiront les effets quelques années plus tard, le pacte pour la jeunesse mis en place en 2005 par la communauté européenne n’a pas donné les résultats escomptés.
On peut également sans tarder réoxygéner la vie publique, je crois savoir que Libr’acteurs a quelques propositions en magasin, pourquoi ne pas ajouter une obligatoire proportion de jeunes ?
On peut également, la marge de manœuvre est faible dans un contexte mondialisé, modifier les règles de répartition des richesses, mais on ne va pas du jour au lendemain revenir au plein emploi, d’autant que le FMI vient d’annoncer un ralentissement de la croissance mondiale.
Tout cela participe d’une réflexion collective et je suis choqué de voir que la seule réaction des pouvoirs en place est le mépris et la violence.