On parle bien souvent que les jeunes n’ont plus de valeurs sans même être capable de définir ou de citer quelques unes de ces valeurs qui se perdent. Et pourtant, des valeurs, il y en a pléthore !
La solidarité entre les générations, le respect de la propriété d’autrui, le respect d’autrui tant qu’on y est ! … laquelle avez-vous en tête à l’instant ?
Je pourrais parler de probité, de crédibilité, d’égalité, de bienfaisance, de tolérance voire d’indulgence, sans oublier rationalité et responsabilité, volonté d’assumer, de liberté bien sûr mais aussi de respecte de la liberté d’autrui avec tout ce que cela implique en retour en termes liberticides… Je vais m’arrêter là.
Selon moi, il existe une infinité de valeur. Et une valeur est définie comme une norme de conduite personnelle ou sociale, relevant de l’éthique, la spiritualité ou la philosophie.
Valeurs qui s’associant constituent une échelle de valeur. Notez la hiérarchisation implicitement corrélée à la notion d’échelle, cela signifie que nous attachons une importance différente aux valeurs que nous intégrons (parfois sans savoir les nommer). Cela impliquerait donc, en considérant l’aspect normatif, qu’il soit social ou personnel, que les valeurs elle-même ont une hiérarchie et donc une valeur suprême ! Laquelle est-ce ?
Si nous étudions chaque valeur, nous remarquons déjà que beaucoup, sinon toutes sont composées de trois modes relationnels.
Le premier est purement individuel et est relatif à l’importance que chacun donne à sa propre personne et à ce qu’il souhaite accomplir en tant qu’individu : c’est la liberté.
Le second compose le lien à la société, lien qui permet une adhésion consentie aux principes du collectif et au consensus qui réduisant implicitement le premier mode intègre chaque individu : c’est l’égalité.
Enfin le troisième mode est lié à la dimension humaine, il est rendu possible grâce à l’équilibre entre les deux premiers modes qui permet à chacun de s’intégrer au collectif tout en respectant l’individualité : c’est la fraternité qui donne tout son relief à la société. Là où l’égalité structure et dessine le canevas de la société, la fraternité met en couleur et motive chaque dessinateur.
Tout cela n’est cependant possible que si chacun fait preuve de certaines qualités. Sans rentrer dans les détails, ce qui prendrait encore quelques pages, nous pouvons imaginer que sans un sens des responsabilités aiguisé, l’équilibre des deux premiers modes (individuel et social, liberté et égalité), il n’est pas de lien social durable. Il en résulte donc un clivage de la société au profit des individualités les plus fortes, au détriment de ceux qui respectent les conventions.
La notion d’éthique, érigée en valeur de telle façon que loin de n’être qu’une science de la morale c’est avant tout une façon de concevoir l’Homme harmonieusement dans son écosystème, c’est-à-dire intégré pour le bien du système et de lui-même. Une sorte de symbiose organisant d’elle-même toutes les relations sous-jacentes qui ne sont au final que des cas particuliers : la mère-valeur !
Dans le cadre de la mère-réforme, c’est-à-dire replacer le citoyen au cœur de la vie politique (au sens premier : structure, organisation et gouvernance de la vie de la cité), il est évident que l’individu est la cible primordiale et indispensable de toute action.
C’est par l’éveil aux liens existants, et dont certains sont en perdition, que débutera le processus d’émancipation intellectuelle nécessaire à une refonte de la société vers plus de maturité, vers un humanisme rationnel, responsable et progressiste ! C’est en mettant au centre des esprits la mère-valeur que la mère-réforme pourra être entreprise !
Olivier TABUTIAUX
Vous pouvez lire d'autre textes d'Olivier TABUTIAUX sur son blog Esprit Novo
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3D Weave
Des liens en perdition a restaurer, vous êtes un nouveau au sein de LIBR'ACTEURS mais vous semblez avoir une réelle lucidité.
RépondreSupprimerIl faut restaurer l'éducation en repensant les programmes des le cours élementaires.Aprés les 30 glorieuses (1950/1980) nou avons eu les 30 piteuses (1980/2010), a nous d'ouvrir les années HEUREUSES, 2012.......
Trés juste, le clivage au profit des individualités les plus fortes, au détriment de celles qui respectent les conventions.Pensez vous que le fait de ne pas respecter les conventions soit un signe de force? J' y vois plutôt le signe d'un égoîsme, et d'un individualisme, qui conduit la société a normer, plus qu'il ne faudrait.2 exemples la repression routière qui va plus loin que la raison a cause de quleques irresponsables,ou l'interdiction de fumer qui s'étend a beaucoup de lieux!
RépondreSupprimerOlivier, vous écrivez: "Selon moi, il existe une infinité de valeur. Et une valeur est définie comme une norme de conduite personnelle ou sociale"
RépondreSupprimerTrop de valeurs tue les valeurs, ne serait-il pas temps de revenir au bon sens et à l'éducation civique plutôt que de laisser chacun cultiver sa différence au point que cela devient de l'incivisme?
Les valeurs des uns, c’est comme la liberté, elles s’arrêtent là où commencent celles des autres.
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RépondreSupprimerJe vais répondre à chacun séparément :
RépondreSupprimer@L'intermittent : Tout d'abord merci pour ces compliments. La question de l'éducation est primordiale, mais comme vous le dites, l'éducation elle-même doit être revue pour intégrer non pas une masse de connaissance toujours plus lourde mais une initiation à l'ouverture d'esprit. Cette ouverture est une base fondamentale pour toute démarche de responsabilisation du citoyen. Changer l'éducation pour faire progresser la civilisation.
@Anonyme : Mais l'égoïsme n'est-elle pas une forme de violence extériorisée avec force ? Je pense que le terme même de convention est sujet à débat. Il existe une infinité de représentations de la réalité, de la même façon les conventions peuvent être interprétées d'une infinité de façon. Seule restriction à cette infinité, les attributs sociaux que composent les valeurs qui font consensus. Il y a nos valeurs propres, celles que nous définissons par nos actes, et il y a les valeurs sociales. Les sociales sont le résultat des inter-relations entres individus. Ce résultat ne donne pas une valeur fixe mais une fourchette sur une échelle d'interprétations. Respecter une convention est en conséquence relatif à la signification que revêt pour nous cette convention et à la signification que la société admet de manière consensuelle.
La démarche que je propose est de responsabiliser chacun pour nous libérer du joug de la norme liberticide. Commençons par le début et ouvrons-nous à l'autre pour le bénéfice individuel et collectif, loin d'un égoïsme dangereusement pourvoyeur de clivages.
@Bernard : Il y a une infinité de valeurs parce qu'il existe une infinité de représentations de la réalité et que le langage est un outil "magique" permettant une infinité de nuances. Les définitions adoptées pour chaque valeur ne sont que des consensus dont les significations peuvent être parfois éloignées de nos propres représentations.
Bien évidemment il faut revenir au bon sens et cesser de malmener nos libertés sous couvert d'égalité. Mais il faut repenser nos objectifs de construction de la civilisation contemporaine et la faire passer du bénéfice de l'opportuniste au progrès de l'humanité. Celui-ci s'entend d'une manière globale et pérenne, un art de vivre qui se développe au départ de l'individu et s'exprime par le bien-être du collectif.
Plus d'infos sur les représentations de la réalité à cette adresse : http://novospirit.canalblog.com/archives/2011/06/21/21449482.html
Responsabiliser chacun, vous comprendrez que cela va droit au coeur des fondateurs de LIBR'ACTEURS qui vient a rendre le citoyen Acteur et qui avec ARISTOTE affirme que chaque citoyen doit e^tre :" tour a tour gouvernant et gouverné".
RépondreSupprimerC'est en cela que le cumul des mandats nous gêne et que la longévité politique nous insupporte.
responsabiliser c'est notre crédo c'est le BEHAVIOUR (le comportemental), on vous donne des cles de lecture, on vous donne ce que nous croyons bon, ensuite vous en faite l'usage qu'il vous plaira.
Merci pour le crédit d'illustration et le lien retour.
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