lundi 2 février 2015

EMPLOI ET SI NOUS INNOVIONS VRAIMENT ?



Nous aimons bien notre premier Ministre avec ses  attitudes et ses envolées, qui amusent la galerie.
Cependant après l’Apartheid, son numéro d’illusionniste en Chine, pays des meilleurs cirques, nous conduit à dire « halte au feu ! » !
Venir proclamer que la France aime l’entreprise, que les 35 heures sont une simple référence, que le licenciement est plus aisé qu’en Allemagne, et que nous travaillons plus que ce pays et tous les autres, relève a minima d’une ignorance coupable, et plus probablement d’une forme de morgue bien franchouillarde !

Chacun sait que notre modèle social, conçu dans l’immédiat après guerre, dans un contexte démographique et économique précis, n’est plus adapté au XXIe siècle, époque de toutes les concurrences, de toutes les avancées technologiques, et de la redistribution des grands équilibres géopolitiques.

Il est donc impératif à notre sens de renoncer à des replâtrages mais de faire montre de toutes les audaces, en bousculant les situations acquises et en tamisant les bonnes idées et innovations qui dorment dans les rapports et synthèses de cercles de réflexions, animés par des citoyens pour des citoyens.

A ce titre en regard de l’importance du chômage qui touche de fait toutes les classes d’âges, et à côté de mesures fortes au niveau du cursus éducatif, que nous déclinerons par ailleurs, il nous semble que le temps est venu de livrer ici ce qui suit tiré de nos travaux, et élément constitutif d’un ensemble pour valoir nouveau modèle social.

Dés l’instant où un emploi  public est vacant, à la suite d’un départ en retraite, démission ou autre, et après avoir épuisé l’ajustement par la promotion interne, la fonction publique concernée (État, territoriale, hospitalière) doit par priorité proposer cet emploi à un chômeur, sur son secteur géographique.
Cette mesure présente de multiples avantages, outre le fait de donner un emploi !

*Le recrutement se fait par un contrat de droit privé, CDI classique, qui ne vient pas obérer la dette publique, par un emploi à vie !

*Les élus locaux notamment, seront à l’abri des tentations clientélistes et népotiques.

*Les jeunes diplômés, qui dévoient par leur niveau Bac + 5 les concours à des emplois de catégorie Cou D, iraient par priorité dans le secteur privé.

* il est même possible  de n’ouvrir certains concours de la Fonction publique qu’aux seuls chômeurs.

*Les profils de postes à de très rares exceptions, sont identiques à ceux du secteur privé, et les chômeurs « seniors » pourraient apporter un vécu favorable.

*une formation accélérée pourrait même être envisagée, financée par l’indemnité chômage.

*Une telle mesure serait de nature à tendre vers l’harmonie public/privé, dans les faits et les mentalités, et ouvrirait la voie  vers un contrat unique de travail, et la fin des statuts et régimes qui empoisonnent notre solidarité et notre vivre ensemble.

*La sectorisation géographique, par bassin administratif, serait une réponse à la faible mobilité du chômeur français, en rapprochant l’offre du gisement de main d’œuvre.

A méditer au moment ou les différentes fonctions publiques vont recruter, notamment au niveau de l’éducation et de la sécurité, au moment ou les emplois aidés et notamment les contrats d’avenir montrent leurs limites, et où un service civique, ersatz fade de notre bon vieux service militaire n’abusera personne !

6 commentaires:

  1. Richard tu écris :
    « Une telle mesure serait de nature à tendre vers l’harmonie public/privé, dans les faits et les mentalités, et ouvrirait la voie vers un contrat unique de travail, et la fin des statuts et régimes qui empoisonnent notre solidarité et notre vivre ensemble…. La sectorisation géographique, par bassin administratif, serait une réponse à la faible mobilité du chômeur français, en rapprochant l’offre du gisement de main d’œuvre. "

    En deux phrases, tu exprimes un " french paradoxe " qui nous colle aux pattes et nous interdit de progresser comme le font les autres pays. Le contrat unique de travail est une excellente idée, mais est-il besoin de rappeler que dans la fonction publique, on ne choisit pas toujours son affectation et la mobilité est un DROIT et un moyen de progresser hiérarchiquement.. Non seulement, la mobilité doit être encouragée mais elle devient obligatoire si le demandeur d’emploi se voit proposer un emploi qui l’oblige à bouger… à condition qu’on lui en donne les moyens.

    Il faut réorienter la formation professionnelle. 32 milliards€ sont dépensés chaque année qui vont majoritairement aux personnes en situation d’emploi parce qu’elles bénéficient d’un droit individuel de formation. C’est exactement l’inverse qu’il faut faire, allouer la plus grande part de cette somme aux demandeurs d’emploi et aux "décrocheurs" (140 000 jeunes quittent le système éducatif chaque année sans diplôme ni qualification) en commençant peut-être par leur financer le permis de conduire qui leur donnerait les moyens d’une plus grande mobilité et en leur donnant un bagage minimum assorti d’une qualification professionnelle qui leur permettrait de trouver un job là où on a besoin d’eux, ce que ne parvient plus à faire l’Éducation nationale (tout le monde se souvient des propos de monsieur MACRON sur l’illettrisme dans l’entreprise GAD.)
    D’autres pistes :
    -mettre fin à la gestion paritaire de l’assurance chômage où les syndicats défendent les salariés au détriment des chômeurs.
    -assortir l’indemnisation des demandeurs d’emploi d’une formation obligatoire qui leur permettrait de retrouver plus facilement un emploi, notamment sur des métiers en tension.
    -« mettre le paquet » sur la formation en alternance qui réussit aux Autrichiens (4,5% de chômage), Allemands (6,5%) et Suisses (3,3%)
    - Sujet que tu connais bien, encourager dès le collège, au lieu de les contingenter (10% de l’effectif, loi du 10 juillet 2014) les stages en entreprise qui comblent l’écart entre la formation théorique des étudiants et les besoins pratiques des entreprises.
    -accompagner les entreprises dans leur modernisation et notamment leur adaptation aux nouvelles technologies (75 % des entreprises européennes possèdent un site Web, contre 65 % des françaises. 30 % des entreprises des 28 pays de l’UE utilisent un média social, 19 % en France… Les Français sont champions en matière d’usages numériques, pas les entreprises françaises, elles ne sont ainsi que 36% à avoir formalisé une stratégie numérique, très en retard sur leurs concurrentes européennes et américaines, révèle une étude du cabinet Roland Berger menée auprès de 500 entreprises françaises de plus de 50 salariés.)
    -évaluer la rentabilité du service public et chiffrer l’adéquation entre effectifs et qualité du service, mais on touche un tabou et comme et le livre blanc sur les retraites de Michel ROCARD : "il y a de quoi faire sauter plusieurs gouvernements". Pour mémoire, la Suède a mis fin en 1993 à l’emploi à vie pour les fonctionnaires.
    -élire des personnes compétentes. Il est hallucinant que n’importe qui puisse exercer un mandat électif, qu’il soit local ou national, sans que les électeurs aient l’assurance que les candidats possèdent un bagage suffisant pour légiférer ou prendre des décisions qui impactent la vie des citoyens et des entreprises. Un ministre du Budget qui, après avoir quitté le gouvernement suit un MBA pour « monter son entreprise » et qui reconnait que c’est « un vrai métier » donne à réfléchir.

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  2. Des actions complémentaires et parallèle au cursus scolaire pourraient permettre une meilleure intégration dans le tissu économique des jeunes. Leur imposer 1 semaine de stage 2 fois dans l'année, de la seconde à la terminale pour ceux qui suivent un parcours polyvalent au lycée donnerait un regard plus pratique et plus différenciateur des secteurs d'activité expérimentés.

    Aujourd'hui, dans notre entourage, combien de jeunes en seconde, première ou même terminale ont une idée précise de ce qu'ils veulent ou ne pas faire ?

    A vous lire.

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  3. Excellents commentaires et remarques fondées.je reviens en particulier sur le dernier point de B MALAGUTI élire des personnes compétentes.......
    Quand j'ai abordé cela , avec un permis de voter, comme il y a un permis de conduire ou de chasser .On m'a dit pourquoi ne pas restaurer le suffrage censitaire.c'est dire le niveau de blocage.Dommage car l'incompétence et le manque de bagage des élus donne la main aux hauts fonctionnaires a tous les niveaux.......croyez en mon expérience.On va me dire "le bon sens est la chose du monde la mieux partagée" OK fermez le ban!!!

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  4. pouvez vous nous dire qu'elle aurait été la consigne de votre association pour un vote qui laisse le choix entre PSetFN? Merci

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  5. @ Curieux

    Excellente question concernant le vote dans le Doubs. Personnellement, je voterais blanc.
    Depuis 2014 les bulletins blancs sont comptabilisés séparément des bulletins nuls mais ne comptent pas comme des suffrages exprimés. Le vote blanc est le moyen de dire que l’offre politique ne correspond pas aux attentes des électeurs. Il y a encore un long chemin à parcourir pour que le vote blanc soit comptabilisé et mette en évidence que la représentation nationale ne reflète pas la réalité.

    Quelles que soient nos opinions politiques et je doute qu’il y ait des adhérents ou sympathisants de Libr’acteurs qui votent extrême, il est totalement inacceptable qu’une candidate d’un parti qui obtient 20% au premier tour de l’élection présidentielle, score confirmé et aggravé à chaque élection, n’ait que deux représentants à l’Assemblée nationale quand un parti comme EELV dont la candidate a obtenu 2,31% compte 18 députés en nouant des alliances opportunistes.

    Le président de la République, dans sa conférence de presse, a soigneusement évité de parler de la réforme de la loi électorale qu’il avait promise, préférant laisser croire que le problème est moral et qu’un peu de transparence et de rigueur règleront tout. Nos partis de gouvernement sont soit dans le déni soit dans le nini, mais surtout, ils entendent préserver leur petit monopole quitte à s’unir aux dépens de l’électeur !

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  6. Pas grand chose a ajouter a l'excellent commentaire de l'un des LIBR'ACTEURS.
    nous ne combattrons pas les extrêmes en les excluant, mais en montrant comment leurs idées et leurs projets sont irréalistes et participent d'une vraie escroquerie intellectuelle.
    La vraie solution le vrai préalable c'est de régénérer notre démocratie en confiant des mandats précis a une nouvelle race d'élus, citoyens responsables et comptables devant le citoyen.Il est temps de mettre un terme, par les voies républicaines et les institutions a cette aristocratie élective, nourrie par le népotisme, le clientélisme et le jeu des partis qui ont définitivement perdu tout crédit.Espérons que lors des plus prochaines consultations l'électeur saura identifié les candidats libres de toute appartenance, et qui savent de quoi ils parlent.LIBr'ACTEURS entend aider aux bonx choix.

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