jeudi 7 mai 2015

Au rang des propositions qui nous remontent, celle ci, qui pointe, a juste titre, le chômage comme priorité absolue et propose d'en faire l'unique cible, avec la même motivation que celle qui anime le créateur de start-up.
Ce point de vue rejoint nos approches et participe du débat que les citoyens de la vie réelle se doivent d'engager et d'imposer.




On pourrait résoudre le problème du chômage en deux ans, refaire repartir la demande et donc la croissance en réduisant tous les déficits et cela sans mettre le pays à feu et à sang.

Savez vous qu'il y a 30 milliards par an destinés à la formation professionnelle dont 5% seulement sont consacrés aux chômeurs.

Alors si le chômage est la priorité des priorités, il faut très vite,  pendant deux ans, consacrer ce budget soit soixante milliards, pour les chômeurs, afin de faire coïncider les qualifications
et les 800 000 postes par an disponibles pour remplacer les départs en retraite (voir récent rapport).
Il faut utiliser le processus de l'apprentissage pour le faire de la manière la plus efficace, et la mieux adaptée en mobilisant et impliquant les partenaires sociaux sur ce grand projet.
Il n'y a même pas à modifier le code de travail ce qui serait difficile à mettre en œuvre et beaucoup trop long.

C'est là la seule et ardente obligation du gouvernement. Le reste n'est que l'écume des choses !
Le Président Hollande devrait sonner la charge sur ce projet.

Le temps n'est plus aux petites recherches de pouvoir et de satisfaction d’égos face à un cancer décelé depuis prés de 40 ans.

Ce projet mérite un consensus collectif pour remettre la machine économique en marche.

Cela passe par un petit sacrifice des CDI déjà qualifiés......renoncer pendant 2 ans à toute formation !

Est-ce beaucoup demander en regard de l'enjeu ?

Dominique BIED


3 commentaires:

  1. Bonjour.
    Simple et court, des données qui parlent.

    En voilà d'autres issus d'expériences vécues ces 3 derniers mois pour le projet de création de mon entreprise (je suis chômeur indemnisé).
    - Refus de Pôle Emploi de financer la formation imposée par la CMA : 375€ pour 5 jours
    - 3 rdv de 1h chacun pour tomber sur des gens qui savent à peine lire le journal et qui en savent moins que vous sur le parcours du créateur.
    - Refus de regarder le dossier du réseau Entreprendre car je ne crée pas assez d'emplois dès le début (3 postes salariés CDI offerts à des chômeurs à 1500€ net pour 39H et prévision validée de 4 postes supplémentaires sur 3 ans)
    - Refus des banques si vous n'avez pas de bien personnel à mettre en caution alors que je pose toutes mes économies en capital social soit 14 000€ (désolé de pas avoir mieux, je n'ai que 42 ans et ne suis pas propriétaire foncier).

    et j'en passe sinon il me faudrait 3 pages !

    Oui, j'aimerais bien savoir où passent les 28.5 milliards de la formation, pas dans l'aide à la création d'entreprise en tout cas.

    Bon allez perso, je m'en fous, le Canada m'accueille à bras ouverts, avec Pom Pom Girls, tapis rouge à la sortie de l'avion et champagne dans la suite présidentielle de l'hôtel Gault de Montréal.

    Comment disait les guignols déjà ? Pays de merde !

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  2. Le commentaire précédent témoigne de la déception de toute une génération!
    il est regrettable que la majorité de nos concitoyens ne comprenne pas qu'elle détient, par son nombre, le pouvoir de faire changer les choses.est-ce que LIBR'ACTEURS aura le courage de porter des idées et des mesures libres de tous les calculs de boutiquiers.

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  3. Je dois dire que, étant un peu dans la même situation, je partage en tout point le ressenti de Postmaster (sauf sa conclusion tout de même...) et je souhaiterais partager ma propre expérience qui montre que le cynisme des banques va encore plus loin.
    La petite différence de situation se matérialise par le fait que j’ai moi la chance d’être propriétaire d’une maison que j’étais prêt à mettre sur la table en caution d’un prêt pour financer mon projet professionnel. Quelle ne fut pas ma surprise de m’entendre dire (d’une banque « mutualiste » qui plus est) : « ça ne nous intéresse pas. On a ni l’envie ni l’intention de devoir se transformer en agent immobilier s’il faut récupérer votre maison pour défaut de paiement des mensualités du crédit ! ». Clairement aujourd’hui, huit ans après la crise des subprimes, ce n’est toujours plus le patrimoine (les biens personnels) qui permet d’emprunter mais les revenus stables de l’emprunteur ; et c’est là que le bât blesse…
    Si on possède déjà une entreprise qui rapporte bien on peut très facilement en monter une deuxième mais s’il s’agit de lancer la première, forcément les revenus du créateur ne peuvent être garantis dans un premier temps. Créer une entreprise est par essence un pari sur l’avenir. Il fut un temps où le métier de banquier était de faire des paris sur l’avenir, aujourd’hui ça ressemble de plus en plus à la gestion pépère de rentes de situation…
    Au final, tout comme pour s’investir pleinement en politique, si on souhaite se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat il vaudrait mieux être fonctionnaire ou jeune retraité avec des revenus fixes garantis pour rassurer les banques et faire qu’elles accordent le moindre petit prêt ; et tout le monde sait à quel point ces deux catégories sont un vivier de créateurs d’entreprise !
    S’il faut aujourd’hui se tourner vers le sympathique crowdfunding pour pouvoir se lancer ça risque quand même de réduire grandement la voilure en matière de TPE – PME en France. Mauvaise nouvelle sur le front de l’emploi car pour l’instant les grandes entreprises ne pensent elles que productivité donc réorganisation, restructuration et à la clé réduction d’effectifs.
    Difficile de rester enthousiaste et optimiste quand à l'avenir du pays...

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