Au même titre que dans une récente contribution je pointe
les dangers encourus par l’EUROPE, il n’étonnera pas le lecteur qui m’a situé,
que dans le brouhaha ambiant je surveille le sort réservé a la CONSCIENCE de La
TERRE, au climat et à la biodiversité dans la prochaine révision
constitutionnelle.
La question est fondamentale, et il est à craindre qu’en
dépit des réactions associatives, et autres pétitions diligentées ici ou là, le
pouvoir ne saisisse pas l’opportunité qu’il y a, à graver dans la loi
fondamentale, plus que le principe de précaution, un droit de l’humanité forgé
par la France.
Il est sans doute utile de rappeler ici que le 2 novembre
2015 en prélude à la COP21, au sein du CONSEIL ECONOMIQUE SOCIAL et
ENVIRONNEMENTAL (CESE) a été révélée, portée et commentée la Déclaration
universelle des Droits de l’Humanité (DUDH) articulée en 4 grands principes, 6
droits et 6 devoirs pour poser plus que la précaution, la responsabilité. Le
nombre et la qualité des citoyens croisés lors de cette séance, pilotée par C
LEPAGE, dont beaucoup sont désormais aux affaires gouvernementales permet
d’espérer qu’ils n’ont pas la mémoire courte.
Il reste que dans ce domaine comme ailleurs, il vaut mieux
tenir que courir quand on sait combien le principe de précaution qui a pourtant
fournit de nombreuses preuves d’utilité gêne aux entournures.
Certains y ont vu un principe de suspicion de nature à
ralentir le progrès et les gains de bien être par des postures « a
priori » là ou il s’agit simplement de bien cerner les impacts et les
responsabilités avant d’agir. L ’arme la
plus puissante pour changer le monde c’est l’éducation disait N MANDELA,
l’occasion est donc belle d’éduquer et de ne pas esquiver le débat
démocratique.
En premier lieu il serait bon de ne pas oublier qu’il existe
déjà un fil conducteur dans les cartons ,la loi relative à la transition
énergétique et la croissance verte……qui porte en son sein 56 habilitations à
légiférer par ordonnances ce qui devrait plaire en haut lieu.
Si l’environnement sculpte nos gênes comme le révèle
plusieurs études concordantes convenons qu’il n’y a rien de choquant a ce qu’un
pays comme la France, grave dans l’article premier de sa loi fondamentale que
la république soumet toutes mesures au préalable de la conscience de la terre
et de la biodiversité. Le débat sur ce point doit être clos, il reste alors à expliquer,
à rédiger avec soin et surtout à convaincre le plus grand nombre.
L’enjeu n’est pas neutre, car en hiérarchisant et en
priorisant ainsi les préceptes on oriente de manière significative les choix et
investissements publics et privés, en matière d’énergie et de croissance verte
notamment.
Comme on le voit la place de la conscience du climat et de
la biodiversité dans la constitution n’est pas une anecdote et le citoyen doit
y veiller. L’un des intervenants au CESE en 2015 a eu cette belle formule : « L’HUMANITE S’IDENTIFIE
ELLE-MEME EN PRENANT CONSCIENCE COLLECTIVEMENT DE SON DESTIN ! »
R HASSELMANN
(LES ECHOS.fr 9.03.18)
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