Ce samedi, le pays donne a voir son mal être, et conforte la
conviction de celles et ceux qui le voient ingouvernable. De fait il faut
espérer que l’exaspération traduite dans la rue soit un signal salutaire pour
poser les bonnes questions.
Vendredi, à l’initiative de SYNOPIA, s’est tenu dans les
locaux de l’Assemblée Nationale, une rencontre en pleine actualité, portant sur
l’avenir de la décision collective en démocratie. Outre la très grande qualité
des intervenants, la structure des débats a permis un éclairage pertinent, sur
les raisons de la situation actuelle.
Il faut avoir entendu tour a tour, un ancien Préfet, un
ancien ambassadeur, un ancien président de cour d’assises, un Général ancien
major général des armées, et un ancien Ministre pour bien comprendre comment et
pourquoi nous en sommes là ! Avec une introduction en forme de supplique
par le Président du CESE, qui plaide à juste titre pour une valorisation forte
d’une institution qui doit être la voix citoyenne et une clôture par un sondage
IFOP commandé pour la circonstance qui révèle les fractures et le désamour des
citoyens, le tableau est complet.
Comme souligné lors des débats, a partir d’une formule du
québécois JM WYL, plus nos sociétés sont
organisées, plus les choix sont difficiles. Alors on élimine le moment du
choix pour se complaire dans les mots. A cet égard, la phraséologie
présidentielle est riche d’enseignements, on y parle de réconciliation entre la
base et le sommet ! Tout est dit, là ou il y a une quête d’horizontalité,
d’égalité, d’équité, il est proposé un schéma figé et jacobin un sommet qui
propose et une base qui s‘en contente.
C’est désormais très largement insuffisant, et à l’heure de
la transition énergétique il serait temps de prendre en compte une énergie très
particulière, celle de l’humain. L’énergie déployée par ce citoyen acteur et
consommateur, qui par le biais des nouvelles technologies, a un accès universel
à l’information, au savoir, aux vertus du partage.
Il est urgent de tirer les leçons du passé, d’observer le
présent, en pensant a l’avenir, et aux modifications démographiques,
climatiques, économiques et géopolitiques en gestation pour adapter nos
institutions, nos modes de vie et d’enseignement.
Le citoyen n’est pas un sujet mais un acteur dynamique
averti, il attend une nouvelle relation avec le pouvoir. Une relation de
confiance, nourrie par la preuve et par une vraie cohérence entre les actes, en
regard des engagements pris.
C’est ce qui conduit à penser qu’il est en effet urgent de
réunir à l’échelle du pays des conventions citoyennes, composées de citoyens
tirés au sort, et d’autres plus avertis. La décision collective implique en
effet un socle d’informations et de connaissances partagés, car si la démocratie
c’est le débat, a un moment il faut trancher et convaincre pour éviter les
diktats et les passages en force.
La base de départ doit être constituée dans chaque domaine
abordé, par une vision claire, et une parfaite compréhension de la question à résoudre,
centrée sur l’intérêt général.
Il reste ensuite à bien cibler le niveau territorial
d’exécution et la qualité et la compétence des opérateurs a qui seront confiés
les leviers et instruments.
Ambitieux ? sans doute mais la situation le commande
R HASSELMANN
Après les discours creux sur la "normalité", les postures sur la morale, les élus sont attendus sur l'exemplarité, chemin difficile qui ne se théorise pas mais se pratique.
RépondreSupprimerParfaitement clair,vous devriez rechercher une plus grande audience et ne pas sous-traiter vos idees et mesures a des profiteurs.On va vous relayer.
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