Qu’il soit permis de revenir calmement sur l’intervention du
chef de l’État, témoignant d’une évidente candeur, sans doute due à la très
faible expérience de la vie dont dispose l’intéressé.
Élu, démocratiquement, le candidat s’était fixé a lui-même
un formidable défi, relever la France, dans un contexte international troublé.
Un chômage durable, une dette inquiétante, des prélèvements sociaux sans cesse
plus lourds pour des résultats de moins en moins visibles, le constat semblait
bien partagé par le plus grand nombre.
Diagnostic posé, il restait à administrer la bonne
posologie. C’était sans compter sur les résistances diverses et variées, sur
les petits intérêts catégoriels, sur des corps intermédiaires a bout de
souffle, mais jaloux d’un lustre passé et sur une haute fonction publique qui
reste en place quand le politique ne fait que passer ! C’était aussi ignorer
que le constat dressé sans complaisance allait déclencher chez le citoyen un
réflexe revendicatif, comme quand il se précipite à la pompe de peur de manquer
de carburant. On peut s’étonner d’un Président, qui a des lettres, qu’il ignore
TOCQUEVILLE qui dans LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE disait en
substance « Je redoute que les citoyens privilégient les jouissances
présentes, à leur avenir et à celui de leurs enfants. Qu’ils préfèrent suivre
le quotidien que de faire un brusque et énergique effort pour redresser les
choses ».
Il est effectivement urgent de proposer des axes de
réflexions et des pistes de solutions, pour mettre un terme a la cacophonie
ambiante, véritable auberge espagnole ou chacun veut trouver ce qu’il y amène
et ce qu’il attend. Il ne faut pas se tromper la « convergences des
luttes » couvre une solidarité temporaire de façade, tant les attentes des
uns et des autres sont antagoniques et incompatibles. Il y a une indispensable
résultante des forces à canaliser, sur l’essentiel. La hiérarchie des priorités
peut varier, l’idée que l’on se fait de la France également, mais il y a des
incontournables au premier rang des quels l’indispensable création de richesse,
si l’on veut avoir une vraie ambition, pour les plus faibles. Un modèle social
revisité implique un préalable, la dynamique de notre production sans laquelle,
réduction de la dette, baisse de la pression fiscale sont interdites.
A ce stade, nous évoquerons une nouvelle fois, M CROZIER, avec sa notion d’État
MODERNE, ÉTAT MODESTE, qui devrait plaire au Président. Il lui appartient
d’organiser les conditions pour trier le bon grain de l’ivraie permettant de faire émerger les propositions applicables
en éliminant le « folkloriques » à partir d’une idées force qui
semble communément admise : La France riche de son histoire et de sa devise républicaine doit tout mettre
en ouvre pour gommer les inégalités les plus criantes qui tiennent à l’emploi,
l’éducation, le logement et la sécurité. Les leviers sont ici une fiscalité
plus juste et un accès à la santé pour plus démocratique. Cela peut constituer
une belle feuille de route, pour des conventions citoyennes à mettre en œuvre
sur tout le territoire, animées par les Maires, à l’échelle de bassins de vie.
R HASSELMANN
Je tombe sur cet article car votre blog m'a été conseillé par un ami.
RépondreSupprimerVous devriez rechercher une meilleure exposition car votre petit club a sans doute un rôle a jouer.
Vous avez bien raison cher Monsieur. Richard Hasselmann mériterait de passer sur quelques plateaux télé. Etonnant et vraiment dommage que les équipes d'Yves CALVI par exemple ne l'aient pas encore recruté comme invité à certains débats.
SupprimerJ'ai bien connu Michel Crozier. Une homme sympathique et remarquablement clairvoyant.
RépondreSupprimerTrès belle réflexion, pleine de bon sens, mais je crains que nous ne puissions rester dans des discours politiques et des idées générales que réfutent aujourd'hui une partie des citoyens.
RépondreSupprimerPour votre information, certains membres de Libracteurs se sont mobilisés sur le terrain pour essayer de concrétiser, décliner les idées portées par Libracteurs en actions.
SupprimerTout a fait d'accord avec LACANAU et les autres commentaires.Vous devez peser compte tenu de la qualité des membres de votre association et la pertinence de vos analyses et propositions.
RépondreSupprimerOn parle des maires pour animer des conventions citoyennes ... ce qui me surprend, c'est le silence (assourdissant) des CESER. Il semblait pourtant qu'ils s'étaient auto-saisis du sujet ?
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