« Ce que nous
mesurons influence ce que nous faisons dés lors si nous ne mesurons pas ce
qu’il faut, nous ne ferons pas ce qu’il convient de faire. » J
STIGLITZ, parle d’or, et mérite qu’on s’interroge.
Au moment où, dans l’urgence, une volonté de renouveau
démocratique est mise en musique, il paraît expédient et sage de bien situer
les acteurs et les attentes. Il importe aussi de redire que la France, imbue de
sa singularité auto -proclamée, est championne, pour simplement « faire du
bruit avec la bouche ».
C’est en ce sens qu’une étude de FRANCE STRATEGIE, tombe au bon moment. Elle porte sur l’évaluation
d’impact des politiques publiques de manière à alimenter le débat public….sur
l’efficacité réelle des politiques mises en œuvre.
Lecture instructive au moment ou les projecteurs sont
braqués sur le CNDP (Comité National
du Débat Public), piloté par Chantal
JOUANNO, chargé d’animer et de collationner la parole citoyenne, là où elle
se trouve. Lecture instructive mais très inquiétante, quand on découvre que la
France mesure et évalue beaucoup, par experts interposés, mais tire peu de
leçons, par rapport à beaucoup de nos voisins.
Mieux, cette étude remet en lumière la DITP, Direction Interministérielle de la Transformation Publique,
dont beaucoup de nos concitoyens ignorent l’existence.
Comme souvent évoqué prenant le risque d’être regardé comme
donneur de leçons, il parait très utile une nouvelle fois de faire un peu de
pédagogie.
Démocratie pas ci, démocratie par-là, il suffit de lire
l’article 14 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen pour
trancher. « Les citoyens ont
le droit de constater par eux même ou leurs représentants la nécessite de la
contribution publique de la consentir librement et d’en suivre
l’emploi… ».
D’en suivre l’emploi, tout est dit car c’est bien parce que
le citoyen ne sait pas où passe sa contribution qu’il est de plus en plus rétif
à l’accepter. Cette réalité met une nouvelle fois en lumière, une France
sur-administrée girondine dans les mots mais toujours aussi jacobine dans les
actes.
A ce stade, il est permis de poser une question, est-ce que
la première des politiques publiques à mesurer, évaluer et probablement à
largement améliorer, n’est ce pas la capacité de l’Etat a mettre en place, les
règles et instruments, pour que les initiatives citoyennes individuelles et
collectives, puissent prendre corps.
Cela passe à n’en pas douter par un élagage sans faiblesse
des doublons administratifs et territoriaux, par une hiérarchisation des enjeux
de politique publiques, à partir de l’écoute de la voix citoyenne.
A cet égard, il paraît évident que la santé publique et ses
principaux déterminants devrait arriver en bon rang.
Restera enfin à ciseler le bon modèle économique et social,
entre une administration étouffante et un capitalisme financier anonyme et
prédateur. Nous continuons à penser avec d’autres, que le tiers secteur est la
bonne réponse.
R HASSELMANN
Je vous découvre par FB. Vous n'utilisez ni FB ni TW ce serait pourtant une bonne chose pour faire partager vos travaux et réflexions.
RépondreSupprimerNous espérons que Mme JOUANNO invitera LIBR'ACTEURS.
Bonne année