Dans le grand vent de surenchĂšres portant sur « La
conscience de la terre », un article des ECHOS de ce 27 dĂ©cembre, devrait
susciter de nombreuses interrogations et réflexions. Comment la France pourrait
cesser d’artificialiser a outrance ses terres, pour sortir de la spirale
infernale qui englouti notre environnement.
Un objectif « ZĂ©ro artificialisation nette » (ZAN)
en 2050, c’est un minimum, mais avec quels outils ?
C’est ici, qu’il parait urgent de rafraĂźchir la mĂ©moire de
beaucoup, car l’un des instruments de cette lĂ©gitime ambition figure dĂ©jĂ dans
la boite Ă outil du pouvoir pour peu que l’on prenne la peine d’y penser !
DĂ©jĂ lors de la mise en orbite de la loi ALUR (AccĂšs au
logement et urbanisme rénové) en 2014, avec la notion de ZONES TENDUES, nous
avions soulignĂ© l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© d’identifier, les logements vacants
certes, mais aussi les « dents creuses » des cadastres communaux,
enfin et surtout la réalité de la notion des biens vacants et sans maßtre de maniÚre a sanctuariser dans les périphéries communales des terres fertiles et riches, a vouer a une agriculture maraßchÚre de plus en ^plus prisée et indispensable.
Ce vocable re-toiletté par la loi du 13 Aout 2004, et traduit
Ă destination des Maires par une circulaire AMF du 8 mars 2006, livre la
recette pour peu que l’on veuille bien s’y pencher.
Il fut un temps, pas si lointain, ou la commission communale
des impĂŽts, examinait tous les ans les Ă©tats de restes Ă recouvrer (RAR),
produits par les Comptables publics (Percepteurs), et laissant apparaĂźtre les
cÎtes de foncier bùti ou non bùti, non réglées. Cela conduisait en fonction des
donnĂ©es, a l‘admission en non-valeur, Ă la dĂ©charge de responsabilitĂ© et, dans
les communes bien gĂ©rĂ©es, a la mise en Ćuvre de la procĂ©dure des biens vacants,
dĂ©bouchant aprĂšs instruction Ă l’envoi en possession soit de la commune
d’emprise soit Ă l’Etat.
La loi de 2004, a ramenĂ© la facultĂ© d’enclencher cette
procĂ©dure aprĂšs constat Ă 3 annĂ©es de foncier impayĂ©, il faut s’en servir
systématiquement, pour épargner le sacrifice de terres vierges au dieu béton.
Si le CGDD (Commissariat Général au Développement Durable),
qui affiche une belle ambition de maitrise des espaces naturels, veut ĂȘtre
crédible, il doit imposer, une contrainte à tous les PLU ou PLUI. Aucune nouvelle
zone ne sera dĂ©volue au bĂąti dĂ©s l’instant ou il existe du vacant et sans
maitre, ou la lecture du cadastre fait apparaitre des « dents
creuses » dans les zones bĂąties et ou une densification, est possible avec
un COS (coefficient d’occupation du sol) assoupli et acceptable.
Pour convaincre, lors des travaux sur les lois DEFERRE
(1981/82) portant sur la dĂ©centralisation, des voix avaient montrĂ© que l’envoi
en possession des communes, ouvrirait la porte a des recettes nouvelles pour
les collectivités, qui peuvent revendre le bien, ou construire et rénover pour
donner Ă bail.
Au moment ou s'élaborent les programmes pour les municipales, cette thématique doit constituer un socle fort aux cÎtés de la santé en proximité et la disponibilité des services publics
Au moment ou s'élaborent les programmes pour les municipales, cette thématique doit constituer un socle fort aux cÎtés de la santé en proximité et la disponibilité des services publics
R HASSELMANN
Oui belle recommandation pour construire des programmes municipaux ambitieux. Vos amis de CAP21 vont y penser?
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