« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console » ce constat dû à TALLEYRAND sied particulièrement bien à l’état d’esprit français, prompt effectivement a se consoler avec des comparaisons qui lui sont favorables.
La crise actuelle, sanitaire, économique et sociale, vient
battre en brèche cette sorte de confort intellectuel. Aujourd’hui quand la
France se compare à d’autres, à l’Allemagne notamment, loin de se consoler,
elle se désole plus encore !
D’où vient cette dégradation ? Il suffit simplement de
remonter le temps pour s’arrêter aux lois DEFERRE sur la décentralisation.
Grande ambition socialiste qui devait prouver la supériorité du modèle, après
le malheureux échec de DE GAULLE en 1969.Les plus anciens se souviennent des
débats sans fin, portant sur les mérites comparés de la décentralisation et de
la déconcentration.
Cette dernière, soutenue par le jacobinisme ambiant, et par
la technocratie administrative française, a masqué les conclusions tirées de
l’analyse de terrain, et faussé le diagnostic.
En effet ce dont souffre la France aujourd’hui, de manière
criante, c’est d’un excès de centralisme, là ou l’Allemagne, avec ses Länders,
ou des pays plus petits, font montre d’une agilité et réactivité évidente.
Nous sommes restés dans le mélange des genres, et des
responsabilités, recette infaillible, pour tuer ou lasser les initiatives.
Cette réalité, à bien y regarder, sied bien aux politiques de tous bords qui se
complaisent dans la confusion terreau de l’irresponsabilité individuelle et
collective.
La réflexion à engager porte donc sur les instruments les
plus pertinents à mettre en place pour des décisions collectives, prises en
proximité par des citoyens impliqués car concernés.
La force de la France c’est la richesse et la variété
intellectuelle et humaine de ses citoyens. Cela a donné LIBERTÉ EGALITE FRATERNITÉ, mais aussi et peut être surtout, l’attrait pour l’échange, la
curiosité intellectuelle. Le Français cherche souvent « la petite
bête », au moment ou il faut poser un diagnostic précis pour engager des
réformes profondes, c’est sans doute un atout à ne pas brider.
J’ai commencé par TALLEYRAND je reviens à lui :
« L’ambition dont on n’a pas les talents, est un
crime ! », à méditer pour de nombreux impétrants.
R HASSELMANN
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