N’en
déplaise à Monsieur le Secrétaire d’État en charge de La Transition Numérique
et des Communications Électroniques, la crise actuelle, est bel et bien, aussi
numérique.
Les efforts fournis pour
rassurer les petits commerçants et autres TPME, l’appel quasi immédiat aux
acteurs du secteur lors de la 1ère vague ne changeront en rien un état de fait
qui trouve ses racines dans des décennies de mauvais choix et d’ignorances,
volontaires ou non. Le récent exemple du Click & Collect est une énième
démonstration de l’inculture numérique à la Française.
Ce nouveau mode
d'approvisionnement génère les files devant les magasins, pour la récupération
des commandes, mais aussi du fait de petits malins, qui scrutent les vitrines, et
enclenchent le CLICK....sur place !
On entend depuis le début, bon
nombre de spécialistes, journalistes, économistes et autres « sachant » assurer
que cette crise est la mort du petit commerçant au profit des grandes
enseignes et autres prédateurs du type Amazon qui profitent des attaques, comme
publicité...gratuite.
A qui la faute ?
A la TPME qui a négligé sa
communication et les outils numériques depuis trop longtemps parce que « pas
prévu au budget »
Aux institutions bancaires et
aux acteurs de l’aide à la création d’entreprise qui négligent encore et
toujours la question du numérique et qui qualifient d’utopique tout business
plan qui propose d’investir à minima 10% d’un CA annuel dans l'internet dédié à
la communication digitale.
Aux Pouvoirs Publics et en
particulier l’Éducation Nationale qui ont trop longtemps ignoré la place de
l’informatique dans les matières essentielles à enseigner.
Aux professionnels de
l’informatique enfin car ils profitent de ces états de fait et de la
méconnaissance générale publique pour faire tourner de petits business au
détriment de la qualité et l'efficacité pour le plus grand nombre.
Une nouvelle fois, le
jacobinisme centralisateur français a refusé de donner la main à la proximité.
Il aurait fallu une réelle
volonté politique de proposer des solutions en créant des places de marché
numériques aux couleurs d'une région, d’un département, d’un canton peut-être,
qui auraient regroupés les commerçants et autres vendeurs du secteur proposant
leur marchandise aux populations locales.
Un constat les entreprises
"agiles" en informatique ont vu leurs CA grossir confortablement
depuis Avril 2020, et cela concerne aussi de petits acteurs.
Dès lors au moment où l’État
veut faciliter l’accès du petit commerce à l’e-commerce pour modifier nos
habitudes d'achat à l’aune de la sécurité sanitaire, au moment où la France
entend être moteur d'une souveraineté numérique européenne, il faut aller plus
loin que des "offres labellisées", en instituant une véritable
mission numérique de "salut public".
Tout le monde y gagnera.
Le citoyen qui pourra enfin
faire travailler des commerçants locaux rendus visibles,
identifiables et joignables, les professionnels du numérique qui profiteront
des appels d’offres locaux et des retombées médiatiques, les collectivités
puisque certaines entreprises ne baisseront pas le rideau, les pouvoirs publics
avec le maintien voire la création d'emplois.
Seul le secteur du transport de
colis verra ralentir son embellie, mais une vraie mission numérique, donnant la
main aux régions et à la proximité citoyenne mérite de voir le jour.
Julien HASSELMANN (06.01.71.04.93)
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