Un ancien Ministre affirma un jour, je cite, “Un Ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne”. La démocratie reposant sur l’idée que la majorité exprime l’intérêt général, hier, le peuple français a choisi la démission comme la meilleure réponse possible à la situation actuelle.
A l’instar de ce qu’envisageaient de nombreux instituts de sondage voici encore quelques jours, il aurait pu choisir l’extrême droite. Il ne l’a pas fait. Rien ne dit qu’il ne le fera pas demain.
Au regard du faible nombre de votants, il paraît artificiel de tirer des enseignements partisans. En revanche, quand les nombreux discours espérant une mobilisation ne trouvent plus d’échos, il est plus que temps d’esquisser des réponses de fond.
Faire du vote un droit
Malgré une faible participation, bien des assesseurs en bureau de vote ont constaté une fois encore le désarroi de quelques citoyens désireux de voter mais radiés, à tort ou à raison selon la bonne volonté du facteur. Une situation qui confirme que nous, citoyens, bénéficions en fait d’une autorisation administrative de voter et non d’un droit. Il est temps que sur simple présentation d’une pièce d’identité dans le bureau de vote affecté à l’adresse, chacun puisse vote, affirmant ainsi la valeur du droit de vote en République.
Reconnaître les expressions données par ce droit
40 000 personnes (en Aura) se sont déplacées pour mettre un bulletin blanc (et 20 000 un bulletin nul). Soit 2.3% des votants. Le cadre légal du vote les méprise toujours, pourtant remarquable est l’obstination de ces électeurs à venir exprimer un message que le personnel politique ne veut pas entendre. Un vote pris en compte mais non compté,… il fallait être énarque pour inventer une telle réponse. Il est temps de reconnaître l’expression civique que constitue le vote blanc, accordant ainsi le respect qui lui est dû à chaque citoyen qui vient contribuer au débat démocratique.
Favoriser le renouvellement de l’offre politique
Voici 10 ans, le juge constitutionnel allemand supprima les seuils électoraux permettant ainsi, à de nouveaux partis politiques d’émerger (le Parti Pirate fut le plus visible). Le principe d’efficacité dirige le droit électoral français, aujourd’hui il épuise les électeurs et l’imagination du personnel politique. Aucune place n’est faite pour les idées neuves, les approches différentes, les causes minoritaires. Plusieurs centaines de nos concitoyens ont encore tenté cette fois-ci de se présenter, sans parti ou sans étiquette. Snobés par les médias et l’État qui n’est plus en mesure de distribuer les professions de foi, ils ont dépensé argent et énergie dans un acte (vain) de foi en la démocratie. Il est temps de baisser les seuils électoraux à 1%,. bousculant ainsi le conservatisme mortifère de nos institutions et accordant la bienveillance nécessaire à ceux qui sont prêts à s’engager pour les autres.
Bien des députés “En Marche” se sont engagés sur la promesse de renouvellement. Ils ont encore 10 mois pour la concrétiser. A défaut, nous serons nombreux à le regretter.
E LAFOND "100% Citoyens"
"LIBR'ACTEURS"
La situation analysée en AURA est effectivement duplicable partout.
RépondreSupprimerLa question est de savoir quels sont les bons outils pour démonter cette mécanique infernale?
Pourriez vous nous dire comment LIBRACTEURS et ses partenaires entendent peser? Pour vous suivre depuis longtemps, je crois que vous connaissez bien Madame LEPAGE et Mr GOVERNATORI équipage improbable! A qui allez vous appoter vos mesures et votre audience en 2022 ??? Merci
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