lundi 30 octobre 2017

CONSCIENCE DE LA TERRE.









Pour avoir croisĂ© le Ministre de la Transition Ecologique dans une autre vie, je crois pouvoir dire que l’homme est exigeant, attentif et cohĂ©rent avec lui-mĂȘme. C’est heureux car il va avoir besoin de ces traits de personnalitĂ© dans les mois qui viennent.
Au moment oĂč s’ouvre le mois de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire), modĂšle qui abrite les formes les plus pertinentes d’initiatives vouĂ©es Ă  la transition Ă©cologique, s’amoncĂšlent de nombreux nuages qui obscurcissent la conscience de la terre.
Sans revenir sur les premiĂšres semonces en forme de TAFTA ou de CETA (accords commerciaux avec les USA et le Canada), il n’est qu’Ă  se souvenir de l’Ă©moi suscitĂ© par la dĂ©cision de la RĂ©gion Ile de France consistant Ă  couper quasiment les vivres Ă  l’agriculture biologique. Les tenants d’une agriculture raisonnĂ©e, de la permaculture et autres dĂ©fenseurs des terres agricoles fertiles, sont montĂ©s au crĂ©neau, dans une indiffĂ©rence dĂ©solante.
Ce premier pas de clerc a fait Ă©cole, incitant d’autres collectivitĂ©s Ă  emboiter le pas, menaçant ainsi l’existence d’AMAP et de nombreuses exploitations Ă  la taille humaine. AprĂšs ce premier ballon d’essai, comment s’Ă©tonner au moment de boucler la loi de finances pour 2018 de voir la biodiversitĂ© passer sous le tapis. A cet Ă©gard une tribune publiĂ©e dans LES ECHOS est salutaire. SignĂ©e entre autres par la prĂ©sidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), chĂšre au cƓur du Ministre, elle rĂ©vĂšle une nouvelle atteinte aux comportements vertueux que laissait espĂ©rer le vote de la loi portant sur la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©. Il s’agit ni plus ni moins que de diminuer voir tarir les moyens dont disposent les agences de l’eau Ă  dire souverain des bassins concernĂ©s.
Mais pour tous ceux et celles qui connaissent nos crĂ©dos et nos proximitĂ©s le comble a sans doute Ă©tĂ© atteint par notre Ministre de l’Agriculture qui proclame sans rire qu’interdire le glyphosate c’est porter atteinte Ă  l’agroĂ©cologie. J’invite ici le Ministre de la Transition Ecologique a convier son collĂšgue a quelques cours du soir. Il est probable que P RAHBI et les animateurs de TERRE ET HUMANISME, comme nous, sont restĂ©s sans voix. VoilĂ  un Ministre en charge de l’agriculture qui ose prĂ©tendre que l’agroĂ©cologie a besoin de MONSANTO et BAYER rĂ©unis. Conception bien curieuse et inquiĂ©tante de la gestion Ă©cologique de l’espace, marque de fabrique d’une agroĂ©cologie responsable !
Comme dirait le sapeur camembert, passĂ©es les bornes il n’y a plus de limites. Il convient donc de surveiller avec attention un gouvernement qui compte en ses rangs de tels experts.
A l’inverse, l’Ă©conomie circulaire constitue bien un sujet majeur qu’il convient de vulgariser car ce concept colle parfaitement Ă  la nouvelle donne mondiale, qui implique l’Ă©conomie de la ressource et la promotion et le soutien des produits les plus vertueux dotĂ©s d’une traçabilitĂ© sans faille.
Belle feuille de route, pour un Ministre impliquĂ©, et en toute hypothĂšse en ce mois de l(‘ESS, pour un mouvement citoyen conscient des enjeux.
R HASSELMANN

mercredi 25 octobre 2017

QUEL QUINQUENNAT VOULONS NOUS?



 

 

 

 

La France s’est donnĂ© en mai dernier un prĂ©sident "dĂ©calĂ©". Les commentateurs l’ont qualifiĂ© de "disrupteur" pour faire dans la nov'langue branchĂ©e.

Il se trouve que ce qualificatif colle bien Ă  un homme qui bouscule et dĂ©range par sa mĂ©thode, son vocabulaire et sa quĂȘte d'innovations. La vraie question est de savoir pourquoi il est arrivĂ© lĂ  et comment rendre son quinquennat utile au pays ?
À l'Ă©vidence, la sclĂ©rose des partis politiques, petites machines Ă  ambitions personnelles est en grande partie responsable. La preuve est dĂ©finitivement faite qu'il ne faut pas compter sur un parti politique tels que nous les connaissons pour initier les transformations Ă©conomiques et sociales dont le pays Ă  besoin. DĂšs lors il faut ĂȘtre attentif Ă  ce que le pouvoir en place n'installe pas... un nouveau parti politique traditionnel comme cela semble en prendre le chemin.
 
Un formidable chantier s'ouvre ainsi pour le citoyen qui entend ĂȘtre acteur, car la modernitĂ© des temps, les rĂ©seaux, et une nouvelle race de mĂ©dias ne permettent plus de chercher la solution dans un chef charismatique tel que Hobbes l'identifiait. Le chemin est clair, il faut vraiment identifier la sociĂ©tĂ© civile pour forger une nouvelle forme de gouvernance dĂ©mocratique, dĂ©clinĂ©e Ă  3 niveaux l'Europe, la Nation, le Local.
La sociĂ©tĂ© civile c'est vous, c'est moi, un jour. C'est vous et d'autres un autre jour. Elle n'est pas homogĂšne, sans ĂȘtre pour autant un patchwork de citoyens isolĂ©s uniquement prĂ©occupĂ©s de leur petit intĂ©rĂȘt. Il faut se convaincre que cette sociĂ©tĂ© civile fait toujours de la politique en cherchant Ă  peser sur le collectif pour que les mesures aillent dans le sens de l'intĂ©rĂȘt du plus grand nombre. La sociĂ©tĂ© civile fait du politique au sens noble, stricto sensu, l'administration de la citĂ©.
Ce quinquennat doit donc servir à mettre en place une nouvelle forme de gouvernance démocratique, pour que la société civile prenne toute sa place dans l'expression de la volonté populaire qui n'est autre que l'opinion publique.
Depuis plus de 20 ans, par le biais de petits "micros trottoirs" organisĂ©s ici ou lĂ , en diffĂ©rentes occasions, au sein de milieux sociaux culturels variĂ©s, un constat se dĂ©gage. La sociĂ©tĂ© civile place la santĂ© et ses dĂ©terminants emploi et logement, l'Ă©ducation et en particulier la conscience de la terre, la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure, comme les 3 principales missions rĂ©galiennes de l'État.
C'est Ă  l'aune de ces 3 prioritĂ©s que doit ĂȘtre bĂąti un modĂšle social novateur, et identifiĂ©es les souverainetĂ©s Ă  confier au local au national ou Ă  l'Europe. Cette approche en forme de pĂ©dagogie des enjeux est facilement comprise. C'est en cela que ce quinquennat doit ĂȘtre celui de l'installation d'une nouvelle gouvernance dĂ©mocratique qui prend le pouls de l'opinion publique pour hiĂ©rarchiser les transformations et Ă©volutions qui vont dans le sens des attentes du plus grand nombre, et engendrent un phĂ©nomĂšne de catalyse.
Il est Ă  noter que cela est possible au niveau local, sans hiĂ©rarchie ni autoritĂ© particuliĂšre, simplement en impliquant le citoyen et en mixant les intelligences individuelles et collectives qui expriment des opinions gĂ©nĂ©rales ou particuliĂšres. Pour reprendre une nouvelle fois M. Crozier, que j'invite ici Ă  relire, nous devons faire de ce quinquennat celui d'un État qui sera modeste, uniquement vouĂ© Ă  mettre en place ce qui est utile au bien commun, centrĂ© sur les 3 missions rĂ©galiennes Ă©voquĂ©es supra.
Modeste, ce quinquennat sera moderne et restera dans les annales de notre histoire.

R HASSELMANN pour LES ECHOS.fr

lundi 23 octobre 2017

SOYONS CAPITALISTES!






Dans la situation économique actuelle et future, tout citoyen doit à présent prendre son destin en mains et travailler ardemment pour la préservation et le développement de ses principaux Capitaux, notamment :
Le Capital Santé
comme le dit l’adage, « qui veut voyager loin, doit mĂ©nager sa monture »
Qui veut vivre bien et longtemps doit prendre soin de soin de son corps et de sa santé.
A l’inverse des pays Asiatiques, le systĂšme de santĂ© Français privilĂ©gie le soin et non la prĂ©vention. Il est aujourd’hui acquis et certain, et tous les experts et spĂ©cialistes le disent, la SĂ©curitĂ© Sociale remboursera de moins en moins la « Bobologie » courante pour concentrer les efforts de soins et financiers sur les pathologies liĂ©es au vieillissement de la population et aux maladies graves (Cancer, Alzheimer, Parkinson, …..). Les challenges Ă  relever sont importants et grands.
Aucun gouvernement ne pourra financer les deux de maniĂšre sereine sans aggraver les dĂ©ficits et augmenter fortement les cotisations sociales et les impĂŽts, alourdissant ainsi la charge qui pĂšse sur les mĂ©nages et les entreprises. Cela fait plus de 10 ans que les spĂ©cialistes de la SantĂ© ont tirĂ© la sonnette d’alarme. Si rien n’est dĂ©cidĂ© c’est le systĂšme de soins « Ă  la Française » qui sera mis en faillite gĂ©nĂ©ralisĂ©e.

Le citoyen est conscient de cette Ă©volution inĂ©luctable et est prĂȘt Ă  s’organiser. Encore faut-il que la classe politique fasse preuve de pĂ©dagogie, de rĂ©alisme et arrĂȘte de nous prendre pour des bourriques.

Or une partie de la classe politique continue Ă  nier ce qui est inĂ©luctable et refuse de rĂ©flĂ©chir aux solutions Ă  Long Terme pour la pĂ©rennitĂ© du systĂšme, son Ă©volution, son financement, ses missions et comment ensemble nous pouvons ĂȘtre acteurs dans la sauvegarde de notre systĂšme de soins.


Le Capital Education
En moins de 50 ans, le cycle de la rĂ©volution technologique est passĂ© d’une gĂ©nĂ©ration Ă  moins de 5 ans. Cette rapiditĂ© vient complĂštement bouleverser les certitudes que nous avons tous sur nos compĂ©tences, nos savoirs, nos acquis et sur notre employabilitĂ©. Comme il est certain que nous allons vivre plus longtemps, nous allons devoir travailler plus longtemps. La grande majoritĂ© d’entre nous connaitra plusieurs mĂ©tiers, fonctions et plusieurs secteurs d’activitĂ© tout au long de sa vie professionnelle, avec des pĂ©riodes de sans emploi.
Chacun d’entre nous doit alors se prĂ©parer Ă  se former tout au long de la vie. L’apprentissage ne s’arrĂȘte plus Ă  la fin de la scolaritĂ©, de l’universitĂ©. Nous devons constamment nous former Ă  de nouvelles techniques, de nouveaux savoirs, pour garder cette employabilitĂ©, pouvoir exercer diffĂ©rents mĂ©tiers et surtout de savoir s’adapter sans cesse Ă  ce monde qui change.
Pour cet aspect, les citoyens se rendent compte qu’ils doivent agir par aux mĂȘmes. L’inertie, la rigiditĂ© du systĂšme de formation professionnelle est un rĂ©el frein alors qu’il devrait ĂȘtre un rĂ©el tremplin.

Prenons par exemple, les rĂ©centes fermetures d’entreprises industrielles (LDC, GAD, …) qui ont mis au chĂŽmage un certain nombre de salariĂ©s qui avaient occupĂ© le mĂȘme poste plus de 20 ans et qui du fait mĂȘme de cette absence de formation pour acquĂ©rir de nouvelles compĂ©tences, se retrouvent sans emploi. Ces exemples montrent l’inefficacitĂ© des syndicats Ă  aider les salariĂ©s Ă  prendre en main leur avenir, en nĂ©gociant des formations et les projetant sur les nouveaux mĂ©tiers. Est mis en lumiĂšre, le dĂ©sintĂ©rĂȘt des entreprise de former leur salariĂ©s, afin d’Ă©lever leur niveau de compĂ©tences, or c’est la responsabilitĂ© sociale de l’entreprise. Enfin, l’inaction de l’Etat incapable de rĂ©former un systĂšme sclĂ©rosĂ© et Ă  bout de souffle.


Le Capital Financier
Les finances de l’Etat Français sont exsangues. TĂŽt ou tard l’Etat devra se recentrer sur ses fonctions rĂ©galiennes et ne pourra plus tout financer. Le citoyen lui-mĂȘme commence Ă  le demander. Dans cette remise en ordre obligatoire, de nombreux secteurs ne seront plus pris en charge par l’Etat de la façon oĂč ils le sont aujourd’hui. Le non remboursement des mĂ©dicaments, la baisse des aides sociales (en montant et en durĂ©e), …. Une rĂ©orientation et un dĂ©sengagement programmĂ©, peut ĂȘtre limitĂ©, sont en marche.
Le citoyen doit alors agir pour garder une indĂ©pendance et une autonomie financiĂšre. Permettre aux personnes d’Ă©pargner, d’investir, de crĂ©er des revenus futurs, de financer l’Education de leurs enfants, de choisir ce qu’ils souhaitent faire et comment ils veulent utiliser leur argent. Il faut responsabiliser le citoyen.
Il y a lĂ  beaucoup de projets Ă  mettre en Ɠuvre (que nous pourrons dĂ©tailler dans un autre article), de nouvelles formes de solidaritĂ©s Ă  crĂ©er, … Autant de projets et de challenges pour lesquels les solutions pourront ĂȘtre locales, associatives, rĂ©gionales, … et pour lesquelles l’Etat devra donner la vraie impulsion.

La route est longue et le passage obligatoire. Pour baliser cette route au mieux et Ă©viter les obstacles, la Classe Politique devra, notamment faire preuve de luciditĂ©, de responsabilitĂ© et de pĂ©dagogie pour expliquer les challenges et les actions Ă  mettre en Ɠuvre.


Ce changement est en marche et les citoyens en sont Ă  la manƓuvre. Si la classe politique ne veut pas ĂȘtre rejetĂ©e et mise de cĂŽtĂ© pour ĂȘtre rendue Ă  des fonctions d’apparat, elle doit se rĂ©former de fond en comble, Ă©couter vraiment les citoyens et les intĂ©grer dans le projet.

Les challenges qui nous font face sont importants, immenses et difficiles. Nous avons la capacitĂ© et l’intelligence collective de les dĂ©passer et de faire gagner la France et l’Europe. A dĂ©faut, nous deviendrons une nation de second rang, eu Ă©gard Ă  notre passĂ© glorieux.

Franck.M.NOURMAMODE
LIBR'ACTEURS.

vendredi 13 octobre 2017

FENETRE DE TIR


 "Croissance : la reprise accĂ©lĂšre en France !" Un tel titre couple avec l'Ă©bauche de rĂ©formes fiscales et sociales devrait mobiliser les Ă©nergies citoyennes pour ne pas gĂącher cette nouvelle fenĂȘtre de tir qui s'ouvre pour le pays.

C'est en effet le bon moment pour le citoyen qui entend ĂȘtre acteur de son destin de reprendre collectivement la main. GĂącher cette fenĂȘtre de tir, ce serait une nouvelle fois laisser la bride sur le cou d'une reprĂ©sentation nationale empĂȘtrĂ©e dans ses bisbilles et ses craintes. Bisbilles au menu des mouvements politiques de tous bords qui n'ont pas compris ou feignent de ne pas comprendre que la donne a changĂ©. Il est urgent que le citoyen reprenne la main en disant clairement ce qu'il est prĂȘt Ă  accepter en regard de ce que commandent les attentes du plus grand nombre au plan Ă©conomique et social.
Le premier grand chantier est celui de la pĂ©dagogie des enjeux pour que le plus grand nombre les comprennent, se les approprient et pĂšsent pour refuser toute nouvelle procrastination. Les nouvelles technologies autorisent une vraie dĂ©mocratie participative qui Ă©merge ici ou lĂ  dans certaines communes pionniĂšres. Paul Ricoeur dont certains et non des moindres se revendiquent disait : "est dĂ©mocratie une sociĂ©tĂ© qui se reconnait divisĂ©e, donc traversĂ©e par des intĂ©rĂȘts contradictoires et se fixe comme processus d'action d'associer, Ă  parts Ă©gales, chaque citoyen dans l'expression de ces contradictions et la mise en dĂ©libĂ©ration pour arbitrage".
À l'aune de ce sage prĂ©cepte, il faut donc analyser sans complaisance notre fonctionnement institutionnel et nos rĂšgles Ă©lectorales. Cela doit permettre d'apporter rapidement les correctifs indispensables pour une meilleure reprĂ©sentativitĂ© de cette sociĂ©tĂ© civile souvent Ă©voquĂ©e, revendiquĂ©e et si peu entendue et prĂ©sente.
Aristote que beaucoup convoquent quand cela les arrange disait "Chaque citoyen doit ĂȘtre tour Ă  tour gouvernant et gouvernĂ©". C'est simplement affirmer que tout citoyen est e, capacitĂ© de prendre des responsabilitĂ©s "politiques" et de les porter. Il faut tordre le cou aux vieilles lunes qui donnent Ă  croire que certains ont plus de charisme ou de dons naturels pour faire de la "politique, la vraie : l'administration de la citĂ© !
Ainsi pour arriver à ce que chaque citoyen qui en exprime la volonté, et veut consacrer un temps de vie au collectif se porte candidat, il faut le former. Un droit à la formation politique ouverte à tous. Une formation qui dévoile les méthodes, les particularismes des mandats brigués, assurée par des citoyens impartiaux, chers à R. Boudon, libres de toute attache politique économique ou syndicale.

Ainsi, sauf imprĂ©vu, la prochaine consultation Ă©lectorale concerne l'Union EuropĂ©enne (UE) avec son scrutin de liste. Compte tenu des enjeux ambiants qui menacent l'institution ce serait un beau moment pour voir se constituer des listes de citoyens formĂ©s, capables de bien expliquer, et questionneraient l'Ă©lectorat sur les souverainetĂ©s qu'il entend partager, ou pas, au sein de l'UE. 

R HASSELMANN

mardi 3 octobre 2017

PAROLES CITOYENNES.



LIBR'ACTEURS  se propose depuis plus de 10 ans de rendre le CITOYEN ACTEUR DE SON DESTIN! DĂ©s le dĂ©but 2016, dans la presse et sur cet espace nous avions lancĂ© une annonce de CDD de 5 ans Ă  pourvoir en 2017, pour manager une vieille dĂ©mocratie sclĂ©rosĂ©e et prisonniĂšre des castes de toutes natures.

Ni think tank, ni parti politique, nous avons Ă©tĂ© contactĂ©s par les diffĂ©rents impĂ©trants, et comptions des membres dans toutes les principales Ă©curies, hormis l'extrĂȘme droite.Autant d'observateurs prĂ©cieux, qui ont conduit notre association a lancer quelques signaux, devant la montĂ©e en puissance de l'actuel PrĂ©sident de la RĂ©publique.Il ne fallait pas ĂȘtre grand clerc en effet, pour qui analyse les typologies de comportements et les trajectoires pour redouter a trĂšs court terme, en cas de succĂšs, un mode de gouvernance qui foule au pied l'avis du citoyen.Nous y sommes!

Ce billet m'est inspirĂ© par un article des ECHOS de ce 3 octobre intitulĂ© "Les orphelins de la RĂ©publique en Marche". S' en suit un constat sans outrance sur la mĂ©thode de fonctionnement du pouvoir, petit cercle consanguin, qui donne l’impression d’Ă©couter et d'entendre mais qui n'en a cure!

Il reste qu'il faut faire avec pour les 5 ans a venir en reconnaissant au moins un mérite au Président, il a brisé les codes, disrupté comme disent les amoureux de la novlangue sémantique.Il a réussi le tour de force de ringardiser les partis traditionnels et plus généralement les corps intermédiaires ,syndicaux ou médiatiques.Dont acte, merci, mais cela n'autorise pas tout.

Il est donc urgent pour le citoyen de revenir aux affaires en usant des nouvelles technologies pour mener Ă  bien une pĂ©dagogie des dĂ©fis a relever, poser le bon diagnostic.Il faut prendre le temps de rĂ©flĂ©chir, et de poser les bonnes questions, pour que le plus grand nombre se  les approprient, participe a la rĂ©ponse apportĂ©e et pĂšse sur le gouvernement pour ĂȘtre entendu.

LIBR'ACTEURS avec d'autre estime depĂ»is des lustres que notre modĂšle social n'est plus adaptĂ©.Avec M CROZIER nous souhaitons un Etat Moderne qui serait un État Modeste, libĂ©rĂ© du phĂ©nomĂšne bureaucratique.Les initiatives des territoires en proximitĂ©, prouvent que les vrais dĂ©fis sont pointĂ©s.
Ainsi de l'économie collaborative qui pointe une schéma dépassé, PRODUIRE/UTILISER/JETER.Désormais il faut RECYCLER.

D'autres enjeux sont Ă©vidents, celui de notre dĂ©mographie et de l’intĂ©gration, celui d'un modĂšle de santĂ© qui sortirait du seul soin pour intĂ©grer la prĂ©vention et la responsabilisation individuelle, celui de l'Ă©ducation pour comprendre la place du MaĂźtre dĂ©s le plus jeune age, celui de la place de l'Union EuropĂ©enne respectueuse des souverainetĂ©s essentielles pour que les ETATS NATIONS perdurent.

Il nous faut donc initier une nouvelle rÚgle ou la citoyenneté prime le politique, ramené a son sens noble et premier :L'ADMINISTRATION DE LA CITE.La fabrication des lois et rÚglement s'en trouverait trés largement améliorée.
R HASSELMANN

mercredi 9 août 2017

DECENTRALISATION n'est pas DECONCENTRATION.



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Le PrĂ©sident de la NOUVELLE AQUITAINE, publie ce 8 aout un point de vue qui mĂ©rite attention. Faire de la dĂ©centralisation, la mĂšre de toutes les rĂ©formes ! Sous la plume d’une fin connaisseur de la gestion locale, rompu de longue date aux grands Ă©quilibres politiciens le propos est Ă©difiant.  Il aurait pu ĂȘtre tenu par le prĂ©sident des Hauts de France !
Dans un pays jacobin comme le nĂŽtre, les pouvoirs et compĂ©tences accordĂ©s aux collectivitĂ©s locales, le sont toujours avec rĂ©ticence et ce qui gĂ©nĂšre des doublons nĂ©fastes aux deniers publics. De fait la distinction entre dĂ©concentration et dĂ©centralisation, qui a nourrit la rĂ©flexion de gĂ©nĂ©rations d’Ă©tudiants en droit public reste Ă  trancher !
Il va falloir aller au bout d’une logique que la modernitĂ© commande, et que les rĂ©ussites locales confortent. Pour preuve la montĂ©e en charge de PÔLES TERRITORIAUX de COOPÉRATION ÉCONOMIQUE (PTCE) et la mesure ici ou lĂ  de performances palpables, en termes d’emplois, de maillage des territoires et d’innovations. L’analyse de terrain montre qu’en dĂ©pit d’une rĂ©elle bonne volontĂ© des services de l’État, c’est en proximitĂ© la rĂ©gion qui est le meilleur moteur et le partenaire le plus efficace pour dynamiser et accompagner les initiatives.
Ce constat doit conduire Ă  s’interroger sur l’impact du territoire sur la croissance Ă©conomique, pour lever toutes les entraves administratives et permettre aux rĂ©gions de piloter cette mutation.
Il faut savoir que le cadre lĂ©gislatif et rĂ©glementaire existe, il faut simplement vouloir aller au bout de la logique du bon vieux principe de subsidiaritĂ© et se souvenir de l’article 2 de la charte EuropĂ©enne de l’autonomie locale qui dispose que l’autonomie d’une collectivitĂ© locale implique pour celle-ci de pouvoir rĂ©gler et gĂ©rer, dans le cadre de la loi et sous sa responsabilitĂ©, au profit de sa population une part importante des affaires publiques.
Avec notamment le nouveau dĂ©coupage rĂ©gional et dans une moindre mesure les lois MAPTAM instituant les mĂ©tropoles, et NOTRE (pour Nouvelle organisation territoriale de la RĂ©publique), le cadre national est en place, il est inutile de lĂ©gifĂ©rer de nouveau, bornons-nous a appliquer !
Appliquer en identifiant, comme pointĂ© par les Ă©tudes sur les PTCE menĂ©es par le LABO de l’ESS, les ingrĂ©dients du succĂšs.
Il importe d’abord de renforcer le rĂŽle pivot des rĂ©gions en indiquant clairement que l’État et ses services n’ont plus Ă  intervenir ni Ă  Ă©voquer des pans entiers de politique Ă©conomique et sociale. Cela passe dans le mĂȘme temps, par une autre question d’actualitĂ© la remise Ă  plat de la fiscalitĂ© locale, avec la vieille rĂšgle du « qui lĂšve l’impĂŽt le dĂ©pense » et enfin par une identification prĂ©cise des spĂ©cificitĂ©s territoriales et des blocs communaux
Nous sommes donc bien au-delĂ  de la dĂ©concentration car il s’agit bien de compĂ©tences fortes totalement transfĂ©rĂ©es, en particulier aux rĂ©gions. Cela ira de pair avec un pouvoir normatif donnĂ© Ă  ces collectivitĂ©s et l’affirmation d’un vrai poids directeur des schĂ©mas rĂ©gionaux. SchĂ©mas qui, en proximitĂ©, doivent identifier les spĂ©cificitĂ©s des territoires communaux et des « pays ».
Une vraie dĂ©centralisation, disposant des textes en vigueur, peut donner des rĂ©sultats tangibles dans les domaines qui font le quotidien, la culture, l’Ă©ducation, l’environnement, enfin et surtout le dĂ©veloppement Ă©conomique. Sur ce dernier volet, en 2012, La Cour des Comptes pointait, 22 dispositifs diffĂ©rents de soutien aux entreprises !
C’est le signe Ă©vident d’une dĂ©centralisation inachevĂ©e, et d’un gisement d’Ă©conomies disponibles en moyens humains et matĂ©riels. Cela implique rĂ©flexion.

R HASSELMANN