En direct et simultanément, une parution le Cercle les Échos et Libr'Acteurs pour valoir fil conducteur dans le contexte actuel !
Nous avons suivi comme beaucoup, par médias interposés et tweet en direct, la pseudo grande messe organisée, ce week-end pascal, par quelques politiques, qui continuent à penser qu'ils ont un destin messianique. Cela explique sans doute le choix de la date, pour ceux qui croient en la... résurrection !
Il faut avoir entendu, et lu, les commentaires, des participants, et ceux des citoyens spectateurs, pour comprendre que la manœuvre est éventée, ou que la ficelle est trop grosse. Il n’y a rien à faire à partir d’un mariage de la carpe et du lapin, où les petites ambitions personnelles frétillent en espérant que les expertises vraies, et les convictions réelles leur serviront de locomotives. C’est la raison qui nous a conduits à ne pas cautionner cette démarche et pourtant !
Pourtant nous croyons pouvoir dire que nous faisons partie des pionniers de "La conscience de la terre", époque où le terme environnement n’existait pas et où nous ne parlions pas d’environnement, de développement durable ou soutenable. C’était la fin des années 50, et nous étions un certain nombre à avoir une vraie conscience de notre empreinte et de ce que nous laisserions derrière nous. À titre personnel, implanté en Cévennes dans les années 70, j’ai partagé la démarche de P. Rahbi, et j'ai été très attentif à la candidature de R. Dumont. Président fondateur d’une association Cévenole, j’ai eu le bonheur avec d’autres de figurer au rang de ceux qui ont sauvé la Vallée française, de la menace du barrage de La Borie.
Alors, oui la "Conscience de la terre" peut être le fil rouge, la norme de référence d’une politique ambitieuse qui allie proximité et quotidien, aux enjeux d’avenir et de géopolitique ! Cela peut se faire et doit se faire, à condition d’avoir le courage d’éradiquer sans faiblesse des tours de table, les opportunistes, les gauchistes dogmatiques, et pire, les nostalgiques de l’union de la gauche, qui trouvent l’oreille du Président de la République ou du premier secrétaire du PS, l’un comme l’autre considérant la sensibilité "verte" comme une variable d’ajustement pour 2017 !
Il faut avoir le courage de dire que la "Conscience de la terre" ne peut être ni de gauche, ni de droite, ni du centre, elle est consubstantielle à tout individu doué de raison : l’homme ! Il est dès lors insupportable de voir cette donnée première du "vivre ensemble", préemptée, par des bobos branchés, ou des nostalgiques du grand soir. Cela est du même tonneau que la démarche du FN consistant à kidnapper des mots comme patriotisme, nation, voire sécurité des démunis !
Nous sommes bien placés pour vous dire que sur le terrain, et vis-à-vis des jeunes en particulier, il n’y a aucun rejet du fait environnemental, bien au contraire. Il faut simplement réfléchir à une bonne pédagogie, et aux bons vecteurs de communication. En toute hypothèse il ne peut plus s’agir de "politiques" usés et contaminés, mais plus surement de citoyens, qui peuvent prouver leurs actions, afficher une traçabilité sans faille, et soucieux d’un vrai fonctionnement démocratique des instances, de nature à faire émerger, les vrais talents, les vraies convictions, pour porter, un temps un mandat collectif.
Ce mandat consisterait à expliquer quel est le prix de la nature et pourquoi il faut la protéger, et à la suite montrer, comment une vraie politique, doit accompagner, l’indispensable transition entre un monde étroit et insouciant, et une nouvelle donne, marquée par la mondialisation et les menaces environnementales qu’elle génère.
En ce sens, oui la "Conscience de la terre" est politique, elle doit même en être son ardente obligation, et guider une organisation démocratique, qui donne en proximité, les clés de lecture, la voix et les moyens au citoyen.
Le lecteur comprendra dès lors, pourquoi nous ne croyons pas, en cette matière, à des postures partisanes, et aux effets d’aubaines, pour des politiques en mal de mandats et de lumières, même si nous sommes bien placés pour savoir que certains sont d’une absolue bonne foi ! La suite sera donc, ouverte à ceux et celles qui donneront la parole à des citoyens, qui feront montre de convictions personnelles, nourries par une vraie culture, et dont la probité et l’éthique seront avérées. Vous conviendrez que cela constitue un beau cahier des charges, pour les futurs entretiens d’embauche réservés aux impétrants.
R. Hasselmann