samedi 6 mai 2017

DÉBAT DÉSOLANT !

«,Pour appuyer l'appel a un Grenelle de la Démocratie, et justifier la suite, 
un billet publie dans Les Échos qui génère beaucoup de belles réactions»




Qu’il soit permis de revenir,à chaud, ici, sur le désolant débat servi hier par les 2 candidats, qui ce dimanche vont briguer l’accession à la magistrature suprême de la 5ème puissance économique mondiale.
Le citoyen attentif, aura noté avec consternation, la confirmation de l’usure d’un cadre institutionnel qui va conduire dimanche à une navrante constatation :Le candidat élu, le sera avec une adhésion a son socle programme, largement inférieure à 20% des citoyens, majeurs et jouissant de leurs droits civiques, inscrits et non-inscrits.
Il va en résulter, dès lundi, une cacophonie totale, et les revanchards vont tenter de reprendre la main, lors des législatives de juin prochain.
Il est plaisant d’entendre la référence à LEIBNIZ, qui a martelé la réalité des corps simples, pour lequel une idée claire se suffit à elle-même, pour bien montrer un choix. Nous en sommes loin, quand à l’évidence une candidate n’a pas d’idées, ou des idées fixes, et que le second impétrant, oublie son maître RICOEUR. La conscience c’est l’intime qui met à nu les illusions que l’on se fait sur soi-même fracassées sur la réalité du vrai et de la preuve.
Il reste que dimanche s’ouvrira une page blanche pour notre vieille démocratie, ou tout va être à réécrire, même si tout n’est pas à abandonner.
C’est en ce sens que des citoyens de toutes sensibilités appellent de leurs vœux l’organisation d’un véritable GRENELLE DE LA DEMOCRATIE. La réforme démocratique n’est à juste titre pas perçue comme la priorité quand le chômage ronge, et que l’insécurité rode, mais il faut se persuader que c’est un préalable, un verrou à tirer pour ne pas voir demain rééditer un tel scénario, qui finira un jour par livrer le pays aux extrêmes.
Il suffit de prendre conscience de la formidable dynamique de la citoyenneté active, pour croire que le prochain Président, pourra facilement mobiliser la société civile, dans des conventions citoyennes, qui auront pour mission d’identifier les blocages, les processus dépassés, et à poser les bonnes questions, à l’heure où les NTIC, commandent une nouvelle forme de participation citoyenne, de rôle d’un Etat moderne et modeste, cher a M CROZIER, et d’une administration territoriale simplifiée.
A bien y regarder, tout est déjà « en marche » sans jeux de mots, car là comme ailleurs, le citoyen en proximité devance les structures figées dans un immobilisme sclérosé.
Hier il a été peu question de « conscience de la terre », cette écologie gardienne des biens communs et de la quête d’un vrai développement durable. C’est dommage car elle recèle les ingrédients et les vrais commencements de réponse. On parle en effet d’économie circulaire, collaborative ou du partage de pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), il s’agit ni plus ni moins que du résultat de mélanges entres des savoir-faire d’acteurs différents, qui additionnent leur savoir et leurs acquis et ne restent pas figés sur des certitudes.
Il est urgent que nos institutions trouvent une souplesse d’adaptation pour une efficacité optimale, valorisant l’ingéniosité citoyenne, pour que les décisions aillent dans le sens du collectif.
Alors LEIBNIZ aura trouvé une belle application à partir de la cellule de base qu’est le citoyen acteur, véritable « MONADE » constitutive d’une démocratie enfin en phase avec son siècle.
R HASSELMANN

Président de LIBR’ACTEURS

mardi 2 mai 2017


Compte tenu du contexte ambiant, dans le droit fil de son combat pour un CITOYEN ACTEUR DE SON DESTIN, et de son implication pour une démocratie régénérée et des institutions revisitées, LIBR'ACTEURS s'est associé a SYNOPIA pour promouvoir un "GRENELLE DE LA DEMOCRATIE ."
Dans cet esprit nous avons cautionné et signé la lettre ouverte qui suit de manière a prendre rang et à ne pas laisser la bride sur le cou à un Président porté par le chaos démocratique!


LETTRE OUVERTE À M. EMMANUEL MACRON


Monsieur le Ministre,
Dans cinq jours, le nouveau Président de la République sera élu. Les résultats du premier tour vous ont placé en tête, et larithmétique électorale fait de vous le grand favori de ce scrutin, au terme dune campagne inquiétante à bien des égards. 
Votre probable victoire ne suffira pas, à elle seule, à refonder la légitimité foncière du Président, et par conséquent, sa capacité à susciter la confiance, partager une vision, et entraîner le pays sur la voie du renouveau. Sil se trouve toujours des inconditionnels et des militants résolus, dans lensemble, le cœur des Français ne bat plus pour ses représentants. Le phénomène nest pas récent mais, quinquennat après quinquennat, le désamour samplifie.
Dores et déjà, le résultat du premier tour constitue une nouvelle manifestation de cette marée contestataire qui monte inexorablement, et qui vient décarter les deux grandes formations politiques traditionnelles et nombre de ses leaders.
Comme ses prédécesseurs, le prochain Président sera mis au pied du mur des réalités ; il devra prendre la mesure des multiples fractures qui traversent le pays ; pour agir, il naura à sa disposition quun appareil de gouvernance en partie bloqué et des institutions fragilisées. Or, cette fois, des demi-mesures ny suffiraient plus. Et 2022, cest demain.
Lun des enjeux les plus importants de ce quatrième quinquennat va consister à "refaire la démocratie" Bien sûr, à court terme, diverses initiatives peuvent être prises, qui enverront des signaux positifs aux Français. Mais le chantier quil faut ouvrir est considérable et doit être mené à froid, en dehors du temps de la campagne électorale et de façon large. Les questions sont nombreuses, complexes et portent sur des sujets aussi importants que le rôle de lÉtat, des collectivités locales et des citoyens, la prise en compte de la révolution numérique, le renouvellement des élus et leur représentativité, lefficacité de laction de lÉtat, la recréation du lien démocratique.
Sur cet enjeu, face à lHistoire de France et aux générations futures, la responsabilité du prochain Président de la République sera majeure.
Cette conviction nous a amenés à lancer un appel en faveur dun « Grenelle de la démocratie »publié par lOpinion dans son édition du 12 avril 2017. Ce texte a été signé par des personnalités venant dhorizons différents. Il est joint à cette lettre. 
Nous sommes persuadés que le moment est propice pour annoncer lengagement dune démarche de cette nature. Car il est fort possible quaprès les législatives, ou après une rentrée trop agitée, ce soit trop tard, et que cette initiative soit perçue comme un mouvement tactique de diversion.
Pour « bâtir une France nouvelle »et tenir la promesse du cinquième chantier de votre programme, celui du « renouveau démocratique »ce que vous incarnez à titre personnel vous place de fait en situation favorable pour engager la métamorphose de notre système politique. Lannonce dun tel projet constituerait très certainement un message despoir pour la grande majorité des Français qui ne croient plus dans ses dirigeants, qui se défient du « système »et qui redoutent lavenir.
Le projet dune nouvelle démocratie, plus juste, plus efficace, plus vertueuse, capable de mobiliser les énergies, aidera à renouer le lien de confiance entre gouvernants et gouvernés. Nous en sommes persuadés.
Nous espérons que vous entendrez notre appel et vous assurons de notre totale mobilisation pour contribuer à la réussite dun tel projet.
De notre côté, nous resterons vigilants, et suivrons de près, tout au long du prochain quinquennat, ces questions que nous savons déterminantes pour lavenir de notre Nation.
Nous vous prions dagréer, Monsieur le Ministre, lexpression de notre haute considération.

dimanche 9 avril 2017

Matraquage



Un après midi pluvieux sur Toulon...

Que nous propose t'on à la télévision ce samedi ?
Tiens sur LCP , Macron en direct !
Oups sur BFM , Macron en direct , !
Diantre sur Cnews Macron en direct !


Trop c'est trop , pour qui nous prend on ?
La liberté d'une certaine presse a pour limites notre liberté de ne pas penser comme ils le souhaitent!
La volonté de nous imposer un choix est elle plus forte ,par ce matraquage , que notre libre arbitre ?
Le discernement cher à Condorcet est piétiné par certains qui veulent nous imposer leur certitude.
On nous a aveuglé d'éthique , quel est l"éclairage de leur éthique , l'étiquette Macron ?


Plusieurs questions, qu'en pense le CSA ?
Et le temps d'antenne des candidats est-il proportionnel aux sondages d'opinion ?
Vive la pseudo démocratie et la manipulation des uns et des autres.


Eric Campion

jeudi 6 avril 2017

N'IMPORTE QUOI!



C'est le titre du petit billet que LES ECHOS ont censuré, sans doute aux motifs  que je dénonce une presse aux ordres, qui fausse le débat présidentiel.
LIBR'ACTEURS est un collectif qui ne roule que pour un CITOYEN ACTEUR, nous avons toutes les sensibilités et comptons en nos rangs  des citoyens qui vont briguer des mandats sous différentes bannières.
Notre maître mot tient à la réalité des faits, à l'examen  des données et à la traçabilité des trajectoires . Je crois avec d'autres que nous n'avons plus les médias que nous méritons, car ils se dévoient dans la course à l'information mal digérée et dans la construction artificielle de polémiques.
Voilà ce qui a été censuré, j'assume!

N'IMPORTE QUOI!

Cette campagne présidentielle tourne au grand n'importe quoi et risque de pénaliser durablement la crédibilité du futur Président quel qu'il soit.
Le plus inquiétant réside à l'évidence dans le flou artistique entretenu par la "coqueluche" des médias, qui dit tout et le contraire de tout et profère ce que l'auditoire du jour veut entendre.
A propos de coqueluche, un médecin de notre cercle qui se reconnaîtra fait observer avec justesse que la coqueluche est un virus pour lequel existe le vaccin alors qu'il en est un autre devant le quel nous sommes démunis le MEDIABOLA!

Il s'agit d'un virus qui touche les plus fragiles d'entre nous avec des symptômes forts comme le dénis des réalités, la procrastination, ou l'acceptation de la fatalité. Ce virus est propagé par certains médias, OGM nocif, porté par le MONSANTO des médias, un groupe qui détient la presse, la téléphonie, et la TV en continu.

Pour preuve, ce même jour et sur la même page, un candidat protégé fait étalage d'une nouvelle approximation en matière de chiffrage d'un service militaire pour tous, et on trouve à la suite une analyse pertinente ou il est question de dette , de déficit et de niveau de dépenses publiques.

Une presse objective devrait tirer la sonnette d'alarme, nous avons la preuve qu'un banquier technocrate, né avec l'avènement des normes IFRS (Normes Financières et comptables internationales) sort un programme calibré suivant les percepts de la "BEST ESTIMATE" et de la "FAIR VALUE", en bon français cela équivaut au......DOIGT MOUILLE!

Une presse libre devrait inviter le jeune homme à revenir à la sincérité du bilan et du budget!!!


HASSELMANN.R
"LE FIGUIER"

dimanche 19 février 2017

Société Civile



Aux côtés de la "nov-langue" branchée surnagent des concepts beaucoup plus anciens servis à toutes les sauces, mal assimilés ou compris. 
L'actualité électorale, les doutes et défiances en tous genres donnent de plus en plus d'exposition et d'attente à un objet social mal identifié : la société civile.

Au même titre que rares sont ceux qui ont "déjeuné avec une personne morale", rares sont également ceux qui cernent bien la société civile !
Quelques petits micros-trottoirs sont édifiants. On apprend que c'est tous ceux qui ne sont pas militaires, ou mieux, tous ceux qui ne sont pas dans une fonction publique. Convenons que c'est ennuyeux pour certains candidats qui se gargarisent de société civile avec un socle électoral bâti sur les fonctionnaires.
Sans remonter à Aristote qui parlait de société citoyenne, ou à Platon qui distinguait démocratie et hollocratie, gouvernement de la populace, il semble que ce soit J. Locke qui est le promoteur de cette société civile que l'on convoque désormais pour reprendre en main les affaires du pays.
À 2 mois du scrutin présidentiel, il parait utile de savoir ce que recouvre les mots et à qui l'on s'adresse, même si certains candidats estiment inutile d'expliquer à cette foule où l'on va la mener. Le même propose de faire signer aux impétrants députés qui "marchent" avec lui, un contrat moral avec la nation, ignorant sans doute que tout mandat impératif est nul.
Il reste que cette société civile mérite attention. Elle est un ensemble actif d'individus qui partagent des valeurs, et qui entendent avoir une totale liberté d'action et d'association. Cette société entend bien désormais reprendre en direct les questions essentielles, en prenant ses distances avec la sphère État, tout en respectant les grandes valeurs de justice sociale, de tolérance et de solidarité, encadrées par des règles de droit simples et fortes.
Au moment où l'on regrette le trop d'État, au moment où l'on montre du doigt le marché anonyme et tentaculaire, c'est à juste titre que la société civile doit reprendre en main les affaires, avec un manager qui la respectera, car il l'aura parfaitement identifiée. La société civile entre l'État et le marché peut fournir ce citoyen, ces citoyens qui, sortis de la sphère intime de la famille, vont consacrer un temps de vie au collectif en sachant qu'ils n'en feront pas métier.
C'est cette société civile, groupe non homogène, mais composé de citoyens concernés, qui doit reprendre par un vote libre les pouvoirs exorbitants que se sont octroyés avec le temps et l'habitude les partis politiques, une certaine presse et last but not least, certains fonctionnaires qui foulent au pied le devoir de réserve et la déontologie de la fonction publique, pour véhiculer des idéologies partisanes.
C'est à ce prix que l'on pourra constituer une Assemblée nationale régénérée qui donnera au pays de nouvelles règles pour un vrai fonctionnement démocratique. Cela ne parait pas prioritaire et pourtant tout passe par là, mère de toutes les réformes, verrou à tirer.
Richard Hasselmann

dimanche 5 février 2017

La forme et le fonds !



Il ne s’agit pas ici d’un plaidoyer politique partisan, mais d’une simple contribution dans le droit fil de notre volonté de rendre le citoyen acteur de son destin en lui donnant de bonnes clés de lecture et de compréhension.

Il semble que nous soyons très loin du compte s'agissant du cas FILLON. L'affaire serait négligeable s'il ne s'agissait pas de l'élection à la magistrature suprême à un moment ou la France n'a pas les moyens de se tromper une nouvelle fois de leader.

Face à l'acharnement d'une certaine presse, relayé avec complaisance, le candidat de la droite et du centre fait montre d'une formidable capacité de résistance et d'un sang froid gages d'une force de caractère qui sera utile pour conduire le pays.

Sur la forme convenons que la curée orchestrée mérite réflexion. Il est d'ailleurs permis de se demander à quel moment d'autres périodiques spécialisés dans les photos intimes volées apporteront contribution. Il se peut du reste que ces photothèques, riches de clichés sur d'autres impétrants s'ouvriront en temps utiles. Il reste qu'il est désolant de voir relayé en boucle par des médias sérieux des données que personne ne conteste dans le simple but de grossir les ventes ou l'audience. Sur ce plan l'exhumation par une chaîne publique des confidences de l'épouse du candidat est frappante. En quoi effectivement, il y a 10 ans est-il surprenant que Me FILLON n'ait pas cru devoir claironner à un média britannique, qu'elle était la cheville ouvrière de la réussite de son époux, quand on sait sa pudeur, sa modestie, et sa lucidité qui ont frappés bon nombre de téléspectateurs ?

Que dire aussi , en matière de forme de la mobilisation d'un appareil judiciaire que l'on a connu plus nonchalant dans des espèces autrement plus graves ?

Car sur le fonds de quoi parle-t-on ?

Un homme estime que son meilleur atout pour sa carrière et son ambition est son épouse. Il mobilise les revenus dont il dispose pour que celle-ci se consacre à son conseil, sa représentation locale et surtout l'équilibre familial. Le même homme utilise sa position pour accueillir ses enfants dans des stages rémunérés durant leurs cursus universitaires. Combien de citoyens ayant cette faculté en ont usé et combien l'auraient fait s'ils en avaient l'occasion dès lors qu'il n'y a rien d'illégal ?

Car c'est bien là où le bât blesse, et c'est à tort que l'on parle de fonds publics. Les indemnités et dotations servies aux parlementaires sont assimilables à des salaires, versés pour mener à bien les mandats confiés. Ils en font l'usage qu'ils jugent et rétribuent comme ils croient devoir le faire. Dans le cas précis, il est plaisant de voir ceux qui stigmatisent le caractère non imposable de certaines indemnités, ne pas se réjouir de voir que celles-ci versées en salaires à la famille soit imposables. Par ailleurs si ces indemnités sont assimilées à des fonds publics, il en va de même alors ,des salaires de tous les agents publics qui vont devoir justifier de l'usage qu'ils en font!

Pour ce qui concerne le point ayant trait aux honoraires confortables versés par une revue confidentielle, mais tutélaire, pour des contributions écrites ou verbales, il ne peut s'agir d'abus de bien social. Tout au plus une largesse amicale comme en bénéficient d'autres candidats.

L'important est sans doute ailleurs. Il faut en effet espérer que s'il reste en lice et qu'il triomphe l'homme tirera 2 leçons de cette lamentable séquence.

Il doit s'extraire du carcan partisan, ayant constaté que le politique cumulard de mandats prompt à se rallier est tout aussi prompt à se défiler, si son petit mandat vivrier est menacé.

Il doit accentuer la confiance accordée à la société civile, qui constitue pour lui un socle électoral solide, riche d'expertises, et véritable vivier de régénération de nos institutions. À ce titre toutes les futures investitures aux législatives doivent être révisées. À défaut cette même société civile serait fondée à reprendre la confiance maintenue pour se tourner vers d'autres candidats ayant compris le message.

dimanche 11 décembre 2016

Plus blanc que blanc !



Dans le "brouhaha" ambiant des candidatures qui se bousculent, Les Échos et l'IFOP viennent d'apporter un peu de baume au cœur. Il faut espérer que l'information trouvera... échos !
Je veux parler ici d'une étude et d'un sondage selon lesquels 25 % des Français voteraient "blanc" au premier tour de la présidentielle... si ce type de vote était comptabilisé comme exprimé. Le lecteur comprendra que pour ceux qui entendent rendre le citoyen acteur de son destin, et qui prêchent depuis des années pour mettre un terme au pouvoir exorbitant des partis politiques, il s'agit là d'une très bonne nouvelle.
Comme déjà évoqué dans ces colonnes, nous nous référons à Joel Martine et à Antonio Gramsci, l'un ayant remarquablement disséqué l'effet pervers des partis politiques sur la démocratie, l'autre ayant crié haut et fort qu'il haïssait les "Indifférents".
À l'heure où l'on convoque le comportemental et la sémiologie, il serait peut-être opportun d'interpréter les signes et comportements d'un électorat qui ne veut plus jouer, et qui se réfugie de plus en plus dans l'abstention, le vote blanc voire extrême. À cet égard le sondage IFOP est édifiant, 25 % des sondés utiliseraient le vote blanc au premier tour pour traduire défiance et attente de changement. Mieux, l'étude révèle que ce pourcentage monte à 36 % chez les "Milléniums", cette tranche d'âge concernée par demain, sacrifiée aux baby-boomers, confits dans leur confort et leur égoïsme.
Oui, le citoyen et le jeune en particulier se sent concerné par un monde qui ne le satisfait pas sur de nombreux points, mais il répugne à s'engager, car les structures proposées ne permettent pas le vrai débat, cadenassées qu'elles sont par des codes et carcans d'un autre siècle !
Ainsi, au même titre que nous avons imaginé une annonce d'emploi pour un CDD de 5 ans a pourvoir en 2017, au même titre que nous prônons l'idée de faire passer un véritable entretien d'embauche aux citoyens qui pensent pourvoir prétendre à un mandat aux législatives, nous avons imaginé une Incarnation !
Incarnation lors du premier tour de la présidentielle par un candidat, citoyen ordinaire, instrument de mesure de la défiance et du désir d'autre chose. Ce candidat doit permettre de fixer sur son nom, les adeptes du vote blanc et beaucoup d'autres citoyens qui trouveront là le moyen de se compter. Une telle candidature peut fixer à minima 5 % des suffrages. Affaiblissant d'autant les extrêmes et constituant un vrai levier pour peser au second tour, en exigeant notamment des investitures fléchées pour les législatives, cette candidature peut être garante d'une régénération de notre Assemblée nationale.
Ainsi, la loi électorale du 21/02/2014 qui reconnait le vote blanc, sans le considérer comme "exprimé" sera à la fois respecté, mais contournée pour le bien de notre démocratie, en offrant au suffrage citoyen un "instrument humain de mesure et de ralliement".
Les mouvements citoyens, comme les maires très nombreux en phase avec le terrain, sont acquis, il reste à briser le plafond de verre des médias, de manière à ce que les plateaux Radio/TV s'ouvrent à ceux et celles qui portent cette modeste ambition.
Richard Hasselmann