Qu’il soit permis, en cette époque chahutée, d’attirer l’attention du citoyen, sur une tentative insidieuse de régression démocratique.
Il semble qu’un certain nombre de parlementaires nourrissent
l’ambition de revenir sur le NON-CUMUL DES MANDATS instauré par la loi en
février 2014.
L’objectif, louable a première vue, serait de resserrer les
liens entre un mandat national et un mandat exécutif local.
Or, comme nous l’avions souligné à l’époque, un élu
national, député, sénateur ou parlementaire Européen n’a nul besoin de se
parer d’un mandat exécutif local pour connaitre son territoire et ses
problématiques et nourrir son travail de parlementaire. Réalité incontestable
d’autant que la loi n’interdit en rien de briguer un simple mandat local,
municipal, départemental ou régional qui ouvre accès aux dossiers et
délibérations et permet de forger les convictions.
La quête du cumul de mandats exécutifs est donc guidée par
des motivations autres, éloignées de l’intérêt bien compris du citoyen. On peut
y voir un gout du pouvoir, un amour pour les titres, une quête d’avantages
matériels accrus, un verrouillage d’une circonscription électoral, ou plus
simplement la conviction d’être irremplaçable.
Le retour en arrière proposé serait un remède à la fracture
grandissante entre l’élu national et le citoyen, qui entend être acteur de son
destin.
La réalité est
ailleurs!
Un hémicycle souvent vide, des attitudes déplorables en
séance, des avantages indemnitaires accrus là ou des efforts sont demandés au
citoyen, autant de raisons qui éloignent le citoyen d’un élu qu’il ne connait
pas vraiment, en dépit de mandats portés depuis de longues années, et qui doit
conduire à aller plus loin en limitant dans le temps, les mandats successifs.
Nous avons donc besoin d’une nouvelle avancée et non d’une régression, pour que le citoyen élu, ne s’accroche pas à un mandat, dont il connait le caractère temporaire. Cette nouvelle avancée serait de nature à autoriser les audaces, régénérer les rangs élus, et afficher la France comme une vraie démocratie en phase avec son temps et avec ARISTOTE « Le citoyen doit être tour à tour gouvernant et gouverné ».
Restons donc vigilants pour ne pas régresser !
Merci de vos attentions, réflexions et diffusions
R HASSELMANN