Dans un rĂ©cent billet intitulĂ© "L’Afrique fait trop d’enfants", E. Le Boucher a Ă©bauchĂ© une feuille de route qui doit ĂȘtre l’ardente obligation du PrĂ©sident de la RĂ©publique en son sĂ©jour africain.

Tous ceux et celles qui de longue date mÚnent des réflexions sur l'évolution de notre planÚte ont croisé les indicateurs de PIB avec ceux produits par l'INSEE ou l'INED.
Le PrĂ©sident a affichĂ© une volontĂ© de mettre en Ɠuvre une coopĂ©ration Ă©conomique et sociale dynamique pour fixer et juguler les flux migratoires. Il faut appeler un chat un chat et regarder en face des Ă©volutions dĂ©mographiques qui menacent l'Ă©quilibre du globe.
Certes, le fait de dire que ce constat Ă©tait "civilisationnel" est maladroit donnant aux Cassandres de tous bords l'occasion d'y voir du racisme et du colonialisme. Les mĂȘmes montent aux crĂ©neaux... pour le droit des femmes Ă  sortir du joug du mĂąle, ou pour stigmatiser le retour Ă  l'esclavage qui fait l'actualitĂ©.
Le sujet est terriblement sensible, et là encore, le passé peut éclairer l'avenir. Pour avoir suivi de trÚs prÚs les travaux de L. Neuwirth pour la pilule et le contrÎle des naissances, je crois pouvoir dire que dÚs cette époque, la nécessité de juguler la démographie africaine était pointée. C'est tellement vrai que l'AGIR (Association des Intervenants Retraités) avait missionné des sages-femmes retraitées sur ce thÚme.
Ce n'est pas rendre service Ă  l'humanitĂ© tout entiĂšre que de ne pas adresser calmement cette question.
Selon l'INSEE, une projection Ă  l'horizon 2070 montre que nous serons 76 millions de Français, dont plus de 25 % de plus de 65 ans. Dans le mĂȘme temps, l'Afrique sera sur des populations de l'ordre de 4,5 milliards d'individus. Cette rĂ©alitĂ© doit guider nos typologies de comportement et surtout le ciblage de nos investissements coopĂ©ratifs avec les pays du sud, y compris ceux d'Asie et d'AmĂ©rique latine.
Sur une terre soumise aux aléas climatiques et aux tensions politiques, alors que de nombreuses ressources naturelles s'épuisent, le premier investissement, c'est l'éducation, et des programmes lourds d'incitation et de contrÎle des naissances.
Certes, il est plus facile de se draper dans une bienveillante sollicitude que de dire avec force la réalité. Une réalité qui consiste à dire que les flux migratoires ne feront qu'amplifier avec leur cortÚge de tension et de haine. DÚs lors, pour les pallier et les tarir, nos transferts de technologies sanitaires et industrielles doivent viser à imposer une fécondité maitrisée et des comportements compatibles avec les ressources disponibles.
Imposer une fĂ©conditĂ©... cela va choquer, c'est pourtant le prix Ă  payer pour ne pas laisser l'ardoise, lĂ  comme ailleurs, Ă  nos petits enfants.