mercredi 6 juin 2018

EUROPE :QUELLE EUROPE?














2019 approche Ă  grands pas, et dĂ©s dĂ©cembre 2018, les « Ă©curies » partisanes devront avoir largement Ă©bauchĂ©e les listes, nouĂ©e les alliances, et rĂ©unies les promesses de financement.
Une nouvelle fois, le pays, prisonnier de son cadre institutionnel, de l’emprise des partis, accentuĂ©e par le pouvoir en place, va consulter des français de plus en plus rĂ©ticents a la nĂ©buleuse EuropĂ©enne, et en manque de repĂšres objectifs.

S’il est un domaine oĂč la pĂ©dagogie des enjeux est indispensable, c’est bien celui de L’Europe, au moment ou tout craque et ou de petits malins outre atlantique et du cĂŽtĂ© de l’Oural, mettent de l’huile sur le feu.
La pĂ©dagogie prĂ©alable au scrutin, indispensable, doit poser le cadre de la maniĂšre la plus objective possible en se fondant sur l’histoire, sur l’Ă©volution des mentalitĂ©s et comportements des citoyens et en se reposant la question simple de la finalitĂ© de cette EUROPE supranationale.

Ce faisant nous remettons sur le mĂ©tier le vieux dĂ©bat qui porte sur une EUROPE puissance protectrice, en feignant d’ignorer que la belle image initiale est trĂšs largement flĂ©trie par les agressions de toutes natures, Ă©conomiques, extrĂ©mistes, environnementales notamment. C’est cette incapacitĂ© a peser rĂ©ellement qui fait que l’EUROPE se dĂ©lite au profit des populismes de tous bords.
Dans une rĂ©cente chronique E LE BOUCHER (Les ECHOS du 18.05), pose parfaitement la question : L’EUROPE n’est pas armĂ©e pour jouer un rĂŽle majeur dans le monde d’aujourd’hui. La diplomatie feutrĂ©e, la bienveillance vis-Ă -vis des marchĂ©s et du libre-Ă©change, le crĂ©dit constant a des instances internationales dĂ©passĂ©es et discrĂ©ditĂ©es, sous couvert de foi dans la diversitĂ© et le multilatĂ©ralisme, autant de faiblesses dans un monde de prĂ©dateurs.

Pour avoir eu le privilĂšge, Ă  Strasbourg, dans les annĂ©es 60 d’avoir vu bĂątir cette Europe, et d’avoir eu pour maĂźtres certains de ses concepteurs, qu’il soit permis de dire que l’idĂ©e d’une Europe souveraine se fait attendre, simplement car elle ne peut ĂȘtre construite contre la volontĂ© des citoyens et sur les ruines d’États dont il faut respecter d’abord les cultures et les histoires, si l’on veut les associer.
Il est une spĂ©cialitĂ© du droit international public (D.I.P), le Droit des minoritĂ©s, qui gagnerait Ă  ĂȘtre revisitĂ© pour ĂȘtre appliquĂ© ici .Ce droit se fonde sur des rĂ©alitĂ©s, comme le climat, la ligne de partage des eaux, l’architecture, la culture et la religion, pour identifier les ensembles cohĂ©rents .Un petit effort de transposition devrait permettre d’identifier les pays, naturellement vouĂ©s a construire une Europe cohĂ©rente, et solidaire, en capacitĂ© d’ĂȘtre une vĂ©ritable puissance.

C’est la feuille de route immĂ©diate, Ă  proposer a des Etats qui le veulent vraiment, Ă  dire souverain et dĂ©mocratique des citoyens concernĂ©s. Ce sera la question et l’enjeu en 2019.

Le lecteur comprendra que LIBR'ACTEURS apportera sa contribution, avec en thĂšme central LA CONSCIENCE DE LA TERRE qui doit unir tous les vrais europĂ©ens, qui comprennent que le citoyen est central. Être vivant pilote pensant,  il doit revoir ses comportements et  modes de consommation, pour cesser de "consommer" des ressources dont aucune n'est inĂ©puisable. 
R HASSELMANN

samedi 26 mai 2018

IL FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE!






Libr’acteurs, depuis sa crĂ©ation, ne cesse de rappeler que sa devise est « un citoyen acteur de son destin ». Nous avons posĂ© d'emblĂ©e comme mĂšre de toutes les rĂ©formes , la fin du cumul des mandats, dans l'espace et le temps, et une remise Ă  plat de notre cadre dĂ©mocratique, en termes de vote blanc et d'instauration indispensable d'une dose significative de proportionnelle.
L'actualité Européenne plaide pour que nos interrogations soient enfin entendues, jugez-en!

 Trois Ă©lections majeures, ces derniers mois, en Autriche, en Hongrie, et en Italie, ont vu l’Ă©mergence de mouvements dits « populistes » et anti europĂ©ens et une quatriĂšme, l’Allemagne est passĂ©e Ă  un cheveu d’une Ă©lection Ă  refaire s’il la ChanceliĂšre n’avait pas rĂ©ussi Ă  nouer une alliance de gouvernement.

Quel est le point commun entre ces quatre pays ? Un mode de scrutin incluant tout ou partie de proportionnelle. Ils Ă©lisent, sauf l’Autriche qui a optĂ© pour la proportionnelle intĂ©grale, une partie de leurs dĂ©putĂ©s au suffrage proportionnel, 46% en Hongrie, 50% en Allemagne, 63% en Italie.

Un deuxiĂšme chiffre est Ă  mettre en parallĂšle avec notre modĂšle, le taux de participation aux Ă©lections : Allemagne 76%, Autriche 80%, Italie 72,93% et Hongrie 69,41%.
La France, qui a fait de son mode de scrutin majoritaire à deux tours, le plus sûr moyen de garantir la stabilité de ses institutions, affiche des chiffres de participation largement inférieurs, 47,62% au premier tour et de 38,43% au second tour.
On peut toujours faire dire ce que l'on veut aux chiffres, mais il est difficile de nier qu’il y a une relation entre l’implication du nombre d’Ă©lecteurs et le fait que le systĂšme garantit que leur voix sera prise en considĂ©ration.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique, conscient de ce problĂšme, s’est engagĂ© pendant la campagne et l’a rappelĂ© devant le CongrĂšs Ă  Versailles, Ă  modifier et moderniser nos institutions y compris le mode de scrutin : « La reprĂ©sentativitĂ© reste toutefois un combat inachevĂ© dans notre pays. Je souhaite le mener avec vous rĂ©solument. Je proposerai ainsi que le Parlement soit Ă©lu avec une dose de proportionnelle, pour que toutes les sensibilitĂ©s y soient justement reprĂ©sentĂ©es. »

Le mot est lĂąchĂ©, proportionnelle, un projet prĂ©sentĂ© par le gouvernement le 4 avril dernier, prĂ©voit une dose de proportionnelle qui serait de 15%, c’est un dĂ©but, mais « peut mieux faire » dirait un enseignant Ă  son Ă©lĂšve. 15%, cela reprĂ©sente 60 Ă©lus sur les 400 projetĂ©s par la rĂ©forme dont la majoritĂ© reviendra aux partis installĂ©s, ce qui laissera, au mieux, une vingtaine de siĂšges, Ă  des sensibilitĂ©s diffĂ©rentes.

Il y a souvent des mots aux actes un fossĂ© et ce projet de rĂ©forme, s’il n’Ă©volue pas sur un sujet aussi important que la reprĂ©sentativitĂ© des Ă©lus, rappellera les propos du hĂ©ros du GuĂ©pard « Il faut que tout change pour que rien ne change ».

B . MALAGUTI.

dimanche 13 mai 2018

EN RETARD D'UN TRAIN !!

 



Les Mouvements sociaux actuels, qui semblent s’essouffler, mettent Ă  la lumiĂšre du jour les dĂ©saccords des syndicats sur les comportements Ă  avoir et les droits Ă  dĂ©fendre face aux rĂ©formes du Gouvernement et du PrĂ©sident Macron.
On se rend compte que certains syndicats mettent en avant une DĂ©fense d’arriĂšre garde, qui n’a pas le soutien de la population et avec une forte incomprĂ©hension,

Certains d’entre eux veulent faire de ces grĂšves, une bataille politique, une revanche de l’Ă©lection prĂ©sidentielle perdue. Or le gouvernement tiendra et les reformes se feront car elles sont nĂ©cessaires, indispensables voire vitales pour l’adaptation de l’Ă©conomie française en gĂ©nĂ©rale (santĂ©, Ă©ducation, transport, travail, …) et que le PrĂ©sident tiendra ses engagements.

Aussi, en choisissant ces moyens d’actions, certains syndicats et partis politiques se trompent de bataille et vont perdre beaucoup. Ils se battent pour des acquis qui datent, qui sont surannĂ©s et qui ne sont plus acceptĂ©s par l’ensemble de la SociĂ©tĂ© Française moderne du 21 -Ăšme siĂšcle.

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ces mouvements n’ont que peu de prise sur la population. MalgrĂ© la gĂȘne et l’agacement, les personnes et les entreprises s’adaptent (tĂ©lĂ© travail, flexibilitĂ©, journĂ©e plus longue quand pas de grĂšve, …). Tout le monde est en mouvement et pro actif.
Dans un monde global, oĂč les frontiĂšres entre temps de travail et temps de repos s’amenuisent, oĂč le travail s’Ă©tire sur la journĂ©e, le weekend  oĂč tout est connectĂ©, la SociĂ©tĂ© avance et s’adapte.
Certains syndicats ratent l’opportunitĂ© d’ĂȘtre modernes, et de prĂ©parer les droits des salariĂ©s dans la sociĂ©tĂ© et l’Ă©conomie de demain. Comment dĂ©fendre les salariĂ©s dans une sociĂ©tĂ© en mouvement ? Quels sont les droits dans la sociĂ©tĂ© du tout numĂ©rique oĂč la barriĂšre entre le monde professionnel et personnel se fond, ou on travaille plus longtemps de maniĂšre saccadĂ©e, face Ă  la pression gĂ©nĂ©rale et Ă  un monde ouvert.
Il y a énormément de challenges à relever, de réflexions à avoir, de nouveaux droits et rÚgles à créer. Et les syndicats doivent rentrer dans cette nouvelle Úre trÚs rapidement.
Or Ces derniers regardent en arriĂšre, se figent et se bloquent au lieu d’ĂȘtre en mouvement. Ils sont dĂ©jĂ  en retard d’un train et vont rester sur le quai. Le « DĂ©gagisme » qu’ils ont tant prĂŽnĂ© envers la classe politique va Ă  prĂ©sent s’appliquer Ă  eux-mĂȘmes.
C’est l’opportunitĂ© de voir de nouveaux partenaires sociaux « Moderne » avec un nouvel Ă©tat d’esprit, une vision et des projets d’avenir pour construire un rĂ©el dialogue social, efficace et positif.

F NOURMAMODE

QUI LEVE L'IMPOT....





La disparition de la taxe d’habitation sur la rĂ©sidence principale, annoncĂ©e pour 2020, est repoussĂ©e Ă  2021 ! Il en est de ce thĂšme, comme pour d’autres, l’horizon recule au fur et Ă  mesure que l’on avance !
Il s’agit lĂ , pourtant, sans qu’il n’y paraisse, d’un dossier majeur, qui interroge toute une sĂ©rie d’attentes pour une rĂ©novation indispensable de nombreux domaines qui font le quotidien des français. Lever l’impĂŽt est un privilĂšge de l’Etat souverain qui bĂąt la monnaie. Image un rien jaunie Ă  l’heure des « cryptomonnaie », des paradis fiscaux et des discours surrĂ©alistes sur l’exit taxe.

Cette question de la fiscalitĂ© locale arrive a un moment, car elle impacte, la rĂ©forme de nos institutions, une dĂ©centralisation aboutie,  le rĂŽle prĂ©cis de chaque collectivitĂ© et last but, sur une remise a plat de notre fiscalitĂ©.
« Qui lĂšve l’impĂŽt le dĂ©pense »   adage connu, qui est sensĂ© situer les responsabilitĂ©s. Ainsi l’impĂŽt local, (taxe d’habitation, foncier bĂąti ou non bĂąti), dĂ©pensĂ© par les communes, EPCI et dĂ©partements, devrait ĂȘtre levĂ© par ces derniĂšres, ce n’est pas le cas ! Cet impĂŽt est une partie des facultĂ©s contributives du particuliers mobilisĂ© pour un service public local.
Beaucoup connaissent le principe de subsidiaritĂ© qui sous-tend les dĂ©marches de dĂ©centralisation d’une part et a contrario les compĂ©tences que l’on peut confier Ă  l’Union EuropĂ©enne. Ce mĂȘme principe, doit permettre de ranger aux archives la clause de compĂ©tence gĂ©nĂ©rale, pour mettre fin aux redondances et fuite des responsabilitĂ©s entre les collectivitĂ©s territoriales.

 L’Association des maires de France (AMF), doit saisir l’opportunitĂ© de la fin de la taxe pour exhumer les travaux  restĂ©s en plan lors des lois DEFERRE sur la dĂ©centralisation et la responsabilitĂ© des maires.
C’est au Conseil Municipal de dire clairement aux citoyens qui l’ont Ă©lu combien il lui faut de recettes directes, pour rĂ©pondre aux besoins de la population. Cela touche notamment aux Ă©coles, a la santĂ©, aux rĂ©seaux divers et Ă  la sĂ©curitĂ©. Une rĂ©forme mettra les Ă©lus devant leurs responsabilitĂ©s et leurs mandants que sont les Ă©lecteurs devant les limites et le coĂ»t de leurs exigences
Des Conseils municipaux, responsables de l’assiette et du taux de la fiscalitĂ© locale sont encore plus responsables de l’utilisation du denier public. Cela doit conduire Ă  des mutualisations de moyens, et sans doute a des fusions de communes. Cela doit aussi conduire, avec la fin dĂ©finitive des compĂ©tences croisĂ©es, Ă  une cartographie prĂ©cise du « qui fait quoi », l’État demeurant vigilant, avec son budget, pour mettre en Ɠuvre d’Ă©ventuels soutiens ciblĂ©s. Les dĂ©partements, privĂ©s du produit de la taxe fonciĂšre, Ă©tant alors seuls destinataires des dotations de l’État pour financer les missions sociales, Ă©ducatives et de rĂ©seaux qui leurs incombent.

Enfin et peut ĂȘtre surtout cela doit amener les Conseils Municipaux, a mobiliser sans faiblesse toutes les valeurs locatives imposables. L’expĂ©rience prouve en effet que peu de Conseils se penchent chaque annĂ©e sur les Ă©tats des restes Ă  recouvrer en matiĂšre de Taxe d’Habitation, taxe fonciĂšre bĂątie ou non bĂątie et encore moins connaissent la procĂ©dure des biens vacants et sans maitre. RĂ©novĂ©e en 2004, cette procĂ©dure mĂ©riterait pourtant d’ĂȘtre mise sur le devant de la scĂšne Ă  l’heure oĂč les communes doivent mobiliser tout leur potentiel fiscal.

Autant de prĂ©alables a la mise en place, de l’impĂŽt unique national, voire europĂ©en, acquittĂ© demain par tous les rĂ©sidents et dont l’assiette serait le patrimoine passif, vouĂ© plus que tout a la vraie solidaritĂ© Ă©conomique et sociale.

R HASSELMANN