dimanche 13 mai 2018

QUI LEVE L'IMPOT....





La disparition de la taxe d’habitation sur la rĂ©sidence principale, annoncĂ©e pour 2020, est repoussĂ©e Ă  2021 ! Il en est de ce thĂšme, comme pour d’autres, l’horizon recule au fur et Ă  mesure que l’on avance !
Il s’agit lĂ , pourtant, sans qu’il n’y paraisse, d’un dossier majeur, qui interroge toute une sĂ©rie d’attentes pour une rĂ©novation indispensable de nombreux domaines qui font le quotidien des français. Lever l’impĂŽt est un privilĂšge de l’Etat souverain qui bĂąt la monnaie. Image un rien jaunie Ă  l’heure des « cryptomonnaie », des paradis fiscaux et des discours surrĂ©alistes sur l’exit taxe.

Cette question de la fiscalitĂ© locale arrive a un moment, car elle impacte, la rĂ©forme de nos institutions, une dĂ©centralisation aboutie,  le rĂŽle prĂ©cis de chaque collectivitĂ© et last but, sur une remise a plat de notre fiscalitĂ©.
« Qui lĂšve l’impĂŽt le dĂ©pense »   adage connu, qui est sensĂ© situer les responsabilitĂ©s. Ainsi l’impĂŽt local, (taxe d’habitation, foncier bĂąti ou non bĂąti), dĂ©pensĂ© par les communes, EPCI et dĂ©partements, devrait ĂȘtre levĂ© par ces derniĂšres, ce n’est pas le cas ! Cet impĂŽt est une partie des facultĂ©s contributives du particuliers mobilisĂ© pour un service public local.
Beaucoup connaissent le principe de subsidiaritĂ© qui sous-tend les dĂ©marches de dĂ©centralisation d’une part et a contrario les compĂ©tences que l’on peut confier Ă  l’Union EuropĂ©enne. Ce mĂȘme principe, doit permettre de ranger aux archives la clause de compĂ©tence gĂ©nĂ©rale, pour mettre fin aux redondances et fuite des responsabilitĂ©s entre les collectivitĂ©s territoriales.

 L’Association des maires de France (AMF), doit saisir l’opportunitĂ© de la fin de la taxe pour exhumer les travaux  restĂ©s en plan lors des lois DEFERRE sur la dĂ©centralisation et la responsabilitĂ© des maires.
C’est au Conseil Municipal de dire clairement aux citoyens qui l’ont Ă©lu combien il lui faut de recettes directes, pour rĂ©pondre aux besoins de la population. Cela touche notamment aux Ă©coles, a la santĂ©, aux rĂ©seaux divers et Ă  la sĂ©curitĂ©. Une rĂ©forme mettra les Ă©lus devant leurs responsabilitĂ©s et leurs mandants que sont les Ă©lecteurs devant les limites et le coĂ»t de leurs exigences
Des Conseils municipaux, responsables de l’assiette et du taux de la fiscalitĂ© locale sont encore plus responsables de l’utilisation du denier public. Cela doit conduire Ă  des mutualisations de moyens, et sans doute a des fusions de communes. Cela doit aussi conduire, avec la fin dĂ©finitive des compĂ©tences croisĂ©es, Ă  une cartographie prĂ©cise du « qui fait quoi », l’État demeurant vigilant, avec son budget, pour mettre en Ɠuvre d’Ă©ventuels soutiens ciblĂ©s. Les dĂ©partements, privĂ©s du produit de la taxe fonciĂšre, Ă©tant alors seuls destinataires des dotations de l’État pour financer les missions sociales, Ă©ducatives et de rĂ©seaux qui leurs incombent.

Enfin et peut ĂȘtre surtout cela doit amener les Conseils Municipaux, a mobiliser sans faiblesse toutes les valeurs locatives imposables. L’expĂ©rience prouve en effet que peu de Conseils se penchent chaque annĂ©e sur les Ă©tats des restes Ă  recouvrer en matiĂšre de Taxe d’Habitation, taxe fonciĂšre bĂątie ou non bĂątie et encore moins connaissent la procĂ©dure des biens vacants et sans maitre. RĂ©novĂ©e en 2004, cette procĂ©dure mĂ©riterait pourtant d’ĂȘtre mise sur le devant de la scĂšne Ă  l’heure oĂč les communes doivent mobiliser tout leur potentiel fiscal.

Autant de prĂ©alables a la mise en place, de l’impĂŽt unique national, voire europĂ©en, acquittĂ© demain par tous les rĂ©sidents et dont l’assiette serait le patrimoine passif, vouĂ© plus que tout a la vraie solidaritĂ© Ă©conomique et sociale.

R HASSELMANN



jeudi 10 mai 2018

REFONDER NOTRE SYSTEME DE SANTE.





Un trĂšs grand nombre de spĂ©cialistes s’essayent Ă  montrer la voie et a faire entendre leurs voix, au moment ou la rĂ©novation de notre systĂšme de santĂ© fait l’actualitĂ©. Effectivement, il s’agit lĂ  du thĂšme majeur, pierre angulaire d’un modĂšle social qui craque en de nombreux points.

DĂ©s lors, avant de plaider pour les mĂ©rites de tel ou tel opĂ©rateur, pour l’intĂ©rĂȘt des rĂ©seaux ou autre centrale d’achat, ou encore pour la suprĂ©matie du public sur le privĂ©, il parait de bonne gestion d’entendre le premier concernĂ© : Le citoyen financeur, et inĂ©luctablement patient un jour, par la maladie, l’accident ou tout simplement le vieillissement.

Ce citoyen, reste attachĂ© aux grandes valeurs de notre modĂšle rĂ©publicain, qui trouvent toutes leurs forces en matiĂšre de santĂ© la libertĂ©…des choix, l’Ă©galitĂ©……devant la maladie, la fraternitĂ©, solidaritĂ©…face Ă  la prĂ©caritĂ©.
Dans le mĂȘme temps ce citoyen est de plus en plus averti par les nouvelles technologies, sur les traitements innovants, et capable d’ĂȘtre mieux associĂ© Ă  la gouvernance du systĂšme. Pour autant il n’entend pas renoncer Ă  une relation de proximitĂ©, Ă  la rapiditĂ© des rĂ©ponses apportĂ©es et, paradoxe, Ă  une certaine personnalisation, liĂ©e Ă  l’Age, le mode de vie et le comportement notamment.
Si l’on valide ce constat, la feuille de route pour la refondation ambitieuse de systĂšme de santĂ© est toute tracĂ©e.
La liberté des choix, commande une nouvelle gouvernance, par un citoyen acteur, pour gérer au mieux et en proximité les réponses attendues en matiÚre de santé.
L’Ă©galitĂ© devant les rĂ©ponses apportĂ©es face Ă  la maladie, l’accident, ou le vieillissement. Ici se pose, les dĂ©clinaisons territoriales, la place de l’hĂŽpital et de la mĂ©decine de ville, le rĂŽle de tous les acteurs professionnels de santĂ©.
La solidaritĂ© pour gommer les effets des prĂ©caritĂ©s, aborde la question du financement. Chaque citoyen patient, doit avoir accĂšs aux soins que son Ă©tat requiert. DĂšs lors il est impĂ©ratif de bien flĂ©cher le denier public ou personnel consacrĂ©, pour Ă©viter qu’il ne s’Ă©gare dans des frais de gestions sans objet, ou qu’il demeure thĂ©saurisĂ© dans des rĂ©serves financiĂšres surabondantes.

Trois bases cohĂ©rentes et logiques, qui attendent des propositions concrĂštes, et des engagements de rĂ©alisation dans les meilleurs dĂ©lais, passant outre les querelles de chapelles et les conflits d’intĂ©rĂȘts les plus criants. A l’heure de la quĂȘte d’une dĂ©mocratie aboutie, en phase avec les attentes du citoyen, il convient de ne pas oublier que le pays dispose, en matiĂšre de sante et de solidaritĂ© de proximitĂ©, territoriale ou d’entreprise d’un bel instrument. La vraie mutuelle celle rĂ©git par le code de la mutualitĂ© et qui en respecte les rĂšgles, en termes de transparence des comptes, de gouvernance, de non sĂ©lection du risque, de capacitĂ© a dire souverain de ses adhĂ©rents  Ă  gĂ©rer sa solvabilitĂ© sans singer la bancassurance ou nouer des alliances dans des montages hĂ©tĂ©roclites qui brouillent l’image.

R HASSELMANN

mardi 1 mai 2018

LES INDIFFERENTS.










Le lecteur ne s’Ă©tonnera pas qu’aprĂšs la diffusion du « CASSE DU SIECLE » sur BFM TV ce dimanche soir, le titre soit empruntĂ© Ă  Antonio GRAMCI. Le documentaire montre sans ambiguĂŻtĂ© par quelle dĂ©marche parfaitement orchestrĂ©e, la magistrature suprĂȘme a Ă©tĂ© prĂ©emptĂ©e.
Les « INDIFFERENTS » dĂ©noncĂ©s par GRAMCI peuvent aujourd’hui se lamenter. Ce qui arrive n’est possible qu’en raison de l’apathie du plus grand nombre qui laisse faire. GRAMCI Ă©crit avec justesse que les faits murissent dans l’ombre, orchestrĂ©s par un petit nombre, qui tissent la toile que la masse ignore car elle ne s’en prĂ©occupe pas. En cela le documentaire proposĂ© est rĂ©vĂ©lateur d’une mĂ©canique, et les commentaires des acteurs sont proprement sidĂ©rants, le cynisme des uns, le dispute Ă  l’angĂ©lisme des autres. Il reste que le rĂ©sultat est lĂ , il faut faire avec et mettre en place de toute urgence les vigies collectives et les instances citoyennes de proximitĂ© pour que vive une vraie dĂ©mocratie.
Une dĂ©mocratie, avec un citoyen vĂ©ritablement acteur de son destin, qui prenne en compte une rĂ©alitĂ© vieille comme le monde, l’antagonisme basique entre le prĂ©caire et le nantis. C’est Octave MIRBAU, dans « La grĂšve des Ă©lecteurs » (Temps Nouveaux 1888) qui Ă©crit : « La protection aux grands, l‘Ă©crasement aux petits » ou encore « le petit paye pour un tas de choses dont il ne jouira jamais et peut mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent pas ! ».
Il est donc impĂ©ratif de redresser la barre et l’actualitĂ©, Ă©conomique et sociale offre Ă  tous ceux et celles qui ne sont pas « indiffĂ©rents » l’occasion de comprendre et de s’impliquer.
Que ce soit en matiĂšre de statut de la fonction publique et des entreprises type SNCF, que ce soit dans l’harmonisation de 42 rĂ©gimes de retraite, ou dans la rĂ©vision des programmes scolaires, ou encore dans la refonte de notre justice, il faut revenir aux fondamentaux.

 Les fondamentaux dans une dĂ©mocratie qui se respecte c’est un pouvoir ultime entre les mains du citoyen, qui exerce son libre arbitre, avec ce bon sens dont Descartes disait qu’il Ă©tait la chose du monde la mieux partagĂ©e. A cet Ă©gard le documentaire diffusĂ© donne Ă  rĂ©flĂ©chir. On y parle de verticalitĂ©, de parfaite impermĂ©abilitĂ© aux avis extĂ©rieurs. Il s’agit lĂ  purement et simplement de la nĂ©gation d’une dĂ©mocratie reprĂ©sentative ou, en principe, chacun dispose du contrĂŽle ultime de ce qui le concerne donc de la dĂ©cision politique et des textes d’application.

Sur un tel constat, il paraĂźt opportun de se saisir des prochaines Ă©lections EuropĂ©ennes pour mettre en application de saints percepts. Cela passe d’abord par une information prĂ©cise, Ă  grande Ă©chelle, de l’organisation de l’Union EuropĂ©enne, de ses instances et circuits effectifs de dĂ©cisions. Le citoyen va dĂ©couvrir un invraisemblable paysage de redondances et de dilutions des responsabilitĂ©s qui font le jeu des lobbies de toutes nature. A la suite il conviendra de proposer les lieux ou les solidaritĂ©s semblent requises, et ceux ou les souverainetĂ©s nationales sont Ă  privilĂ©gier. AprĂšs un tel effort de pĂ©dagogie, le citoyen pourra en toute connaissance de cause choisir la liste qui lui paraĂźt la plus pertinente.
Cette consultation de 2019 est une belle opportunitĂ© en s’appuyant sur le local et les nouvelles technologies de communication pour choisir la bonne voie, portĂ©e par une large majoritĂ© de voix, prĂ©alablement Ă©clairĂ©.

R HASSELMANN