Un trĂšs grand nombre de spĂ©cialistes s’essayent Ă montrer la
voie et a faire entendre leurs voix, au moment ou la rénovation de notre
systĂšme de santĂ© fait l’actualitĂ©. Effectivement, il s’agit lĂ du thĂšme majeur,
pierre angulaire d’un modĂšle social qui craque en de nombreux points.
Dés lors, avant de plaider pour les mérites de tel ou tel
opĂ©rateur, pour l’intĂ©rĂȘt des rĂ©seaux ou autre centrale d’achat, ou encore pour
la suprĂ©matie du public sur le privĂ©, il parait de bonne gestion d’entendre le
premier concerné : Le citoyen financeur, et inéluctablement patient un
jour, par la maladie, l’accident ou tout simplement le vieillissement.
Ce citoyen, reste attaché aux grandes valeurs de notre
modÚle républicain, qui trouvent toutes leurs forces en matiÚre de santé la
libertĂ©…des choix, l’Ă©galitĂ©……devant la maladie, la fraternitĂ©, solidaritĂ©…face
à la précarité.
Dans le mĂȘme temps ce citoyen est de plus en plus averti par
les nouvelles technologies, sur les traitements innovants, et capable d’ĂȘtre
mieux associĂ© Ă la gouvernance du systĂšme. Pour autant il n’entend pas renoncer
à une relation de proximité, à la rapidité des réponses apportées et, paradoxe,
Ă une certaine personnalisation, liĂ©e Ă l’Age, le mode de vie et le
comportement notamment.
Si l’on valide ce constat, la feuille de route pour la
refondation ambitieuse de systÚme de santé est toute tracée.
La liberté des choix, commande une nouvelle gouvernance, par
un citoyen acteur, pour gérer au mieux et en proximité les réponses attendues
en matiÚre de santé.
L’Ă©galitĂ© devant les rĂ©ponses apportĂ©es face Ă la
maladie, l’accident, ou le vieillissement. Ici se pose, les dĂ©clinaisons
territoriales, la place de l’hĂŽpital et de la mĂ©decine de ville, le rĂŽle de
tous les acteurs professionnels de santé.
La solidarité pour gommer les effets des précarités, aborde
la question du financement. Chaque citoyen patient, doit avoir accĂšs aux soins
que son état requiert. DÚs lors il est impératif de bien flécher le denier
public ou personnel consacrĂ©, pour Ă©viter qu’il ne s’Ă©gare dans des frais de
gestions sans objet, ou qu’il demeure thĂ©saurisĂ© dans des rĂ©serves financiĂšres
surabondantes.
Trois bases cohérentes et logiques, qui attendent des
propositions concrÚtes, et des engagements de réalisation dans les meilleurs
dĂ©lais, passant outre les querelles de chapelles et les conflits d’intĂ©rĂȘts les
plus criants. A l’heure de la quĂȘte d’une dĂ©mocratie aboutie, en phase avec les
attentes du citoyen, il convient de ne pas oublier que le pays dispose, en
matiĂšre de sante et de solidaritĂ© de proximitĂ©, territoriale ou d’entreprise
d’un bel instrument. La vraie mutuelle celle rĂ©git par le code de la mutualitĂ©
et qui en respecte les rĂšgles, en termes de transparence des comptes, de
gouvernance, de non sélection du risque, de capacité a dire souverain de ses
adhérents à gérer sa solvabilité sans
singer la bancassurance ou nouer des alliances dans des montages hétéroclites
qui brouillent l’image.
R HASSELMANN
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