jeudi 25 octobre 2018

SANTE ATTENTION INTOXICATION!






Le grand public n’aura pas manqué d’entendre les différents médias s’émouvoir sur la nouvelle hausse du coût des mutuelles. Cette annonce rompt avec les promesses gouvernementales selon les quelles la mise en place de mesures telles le reste a charge zéro en dentaire et optique notamment serait neutre pour le portemonnaie du citoyen.
Une nouvelle fois, l’intoxication persiste dans un domaine très sensible, celui de notre système de santé. Il est en effet tout à fait inexact de dire que les cotisations des mutuelles vont augmenter, en moyenne de 4% en 2019, inexact sur la forme et le fond.
Sur la forme, comme souligné à maintes reprises, le terme « mutuelle » ne peut continuer à servir, pour un amalgame trompeur qui nuit à la compréhension. A cet égard, un référé pendant à Marseille, diligenté contre un comparateur, pour usage abusif et trompeur du terme doit permettre d’y voir plus clair.
Une vraie mutuelle, au sens du code de la mutualité, est un espace œcuménique, dégagé des pressions politico-syndicales et des corporatismes frileux. C’est un creuset ou s’exerce les vraies solidarités, entre les classes d’âges, les classes sociales, les différents territoires.
Une vraie mutuelle est le creuset ou des citoyens mettent en, commun une épargne pour pourvoir aux besoins de santé du groupe. Cette épargne est la matière première, propriété de personne et de tous, qu’une vraie mutuelle s’attache a valoriser, pour la transformer en un produit fini, la prestation en espèce ou en nature.
Le pays va avoir besoin de ces acteurs, pour refonder sans faiblesse son système de santé. Il est dès lors urgent d’enfoncer le clou.
Les vraies mutuelles existaient avant la sécurité sociale de 1945, la plus ancienne de France, conservée dans son « jus naturel » date de 1854 et elle se porte à merveille. Parler de profitabilité et même de marge de solvabilité est un non-sens pour ces groupements de personnes qui gèrent à dire souverain de leur AG, chaque année, les cotisations et les prestations. Ainsi beaucoup, vont cantonner les hausses a moins de 2%, en ajustant les réserves constituées. En ce sens, Imposer a de vraies mutuelles des mages de solvabilité surabondantes c’est faire le jeu des lobbies financiers et c’est stériliser des deniers qui trouveraient un meilleur emploi.
Il faut sauvegarder notre sécurité sociale, ne pas, au prétexte de la baisse de notre dépense publique laisser le champ libre au marché. C’est en ce sens que la vraie mutuelle est l’alliée naturelle de la sécurité sociale, car elle porte les valeurs de solidarités, de non-sélection des risques, et de gestion par le citoyen acteur.
C’est ce citoyen acteur qui doit être pivot central de la refondation de notre système de santé. Ce citoyen, financeur, et inéluctablement patient par la maladie, l’accident le handicap ou l’âge, fait de la santé au sens large, sa priorité absolue. La santé au sens large c’est plus que le soin, c’est la prévention mais aussi des déterminants forts, le logement, l’emploi, la sécurité, l’éducation, tout est dit ! Il est suicidaire, par excès de libéralisme masqué de pousser les vraies mutuelles dans les rets d’opérateurs aux mains d’actionnaires.
En matière de santé, l’offre privée peut et doit exister, mais elle doit être clairement identifiée et régulée, et ne peut en aucun cas se voir confier une mission de service public aussi sensible que celle qui porte sur notre système de santé. A défaut nous allons assister a une accentuation, des déséquilibres, générés par la sélection des risques, la rupture des solidarités intergénérationnelles et via les réseaux de soins, a des offres « law cost » porteuses a termes de nombreux dangers.

R HASSELMANN 
www.institut-sante.org

dimanche 21 octobre 2018

GRENELLE DE LA SANTE.








Le mardi 6 novembre de 9h a 12h30, dans le cadre du grand amphi de la Faculté de médecine PARIS-DESCARTES (12 rue de l’Ecole de Médecine 75006), LIBR’ACTEURS propose avec l’INSTITUT-SANTE (www.institut-sante.org) un Grenelle pour la refondation de notre système de santé.

Démarche ambitieuse, qui est partie, il y a plus de 6 mois d’un état des lieux lucide, avec un diagnostic FORCES/FAIBLESSES, et l’ébauche d’un plan stratégique.
La santé est le bien le plus précieux de l’individu, sans elle nos activités sont amoindries ou interdites. Elle est regardée comme prioritaire par la grande majorité des citoyens qui entendent être de vrais acteurs, car ils sont financeurs, bénéficiaires et inéluctablement patients par la maladie, le handicap, l’accident ou l’Age.
Bénéficiaires, car la santé est à prendre au sens de la définition de l’O.M. S (Organisation mondiale de la Santé), tout ce qui contribue a l’équilibre physique et mental de l’individu. Cela implique donc les grands déterminants que sont la prévention, l’éducation, la sécurité, l’emploi, le logement. Le soin est l’un des instruments  premiers de sauvegarde de la santé.
Fidèles à notre méthode, rodée depuis de longues années, nous avons diligenté des micros-trottoirs, et organisée une consultation citoyenne sur le site de l’INSTITUT SANTE. Nous avons exploité prés de 1500 retours directs et indirects, pour fixer un axe de travail décliné en 4 commissions.
1 Les enjeux sociétaux de la santé au XXIème siècle.
2 Rénovation de l’organisation des soins VILLE et HOPITAL
3 Repenser la gouvernance des soins et une santé publique forte.
4 Du financement et des innovations « disruptives ».
Depuis 3 mois des groupes de travail, animés par les membres du Comité d’Orientation stratégique (COS) ont produit un socle de constats et propositions, enrichi par vos nombreuses contributions.
Nous allons nous attacher à restituer cela le 6 novembre lors d’un colloque d’échanges, prélude a l’édition d’un recueil, et a la présentation qui sera faite devant les commissions dédiées de l’Assemblée Nationale et du Sénat. A la suite, les travaux seront déclinés en régions, par le biais de nos référents régionaux pour être expliqués et une nouvelle fois soumis aux citoyens acteurs.
Merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribués, merci de consigner d’autres observations sur ce site si cela vous agrée.
Attention pour le 6 novembre veillez à vous inscrire ici ou sur le site de l’INSTITUT SANTE :
Le @ d’inscription vaudra sésame pour des raisons de sécurité, et le nombre de places est limité.

J’ajoute que nous avons des partenariats discrets, car nous ne voulons aucune récupération ni éventuels conflits d’intérêts.

R HASSELMANN


mardi 28 août 2018

IMPOT A LA SOURCE, pourquoi faire simple?




Le citoyen contribuable a reçu un @ de la Direction Générale des Finances publiques (DGFP) en forme de lettre du Ministre DARMANIN, pour annoncer et expliquer l’avènement du prélèvement à la source.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, ou chronique d’une catastrophe administrative, budgétaire, et sociale annoncée. Il suffit en effet de se pencher sur cette missive pour se convaincre des nuages et orages à venir.

Le Ministre justifie le prélèvement pour mettre fin a un décalage entre la réalité des revenus perçus et le règlement à N+1 dans le système en vigueur. Ce décalage qu’il considère comme inadapté aux changements de situation, au plan des activités, des situations familiales, et des volumes de revenus.
Il promet que l’impôt a payer et prélevé s’adaptera chaque mois, sans effort (sic), sauf si vous souhaiter une individualisation au sein du foyer fiscal. Il poursuit en invoquant une modernisation indispensable de notre pays, pour s’aligner sur un système que d’autres pratiquent depuis longtemps. Il conclut en mettant en exergue le dévouement et la disponibilité des agents de la DGFP, pour aider et expliquer.

Une nouvelle fois, le citoyen, ici contribuable, est considéré comme incapable de gérer son quotidien, sans une bienveillante tutelle administrative.
En l’espèce le gouvernement offre des verges pour se faire fouetter. Pour avoir, au début des années 70, participé à l’instauration de la mensualisation du paiement de l’I R (impôt sur le revenu), a sa mise en place et avoir suivi ses aménagements et améliorations, qu’il soit permis de s’étonner. A l’époque, la piste du prélèvement à la source a été envisagée, avec toute une série de scénarii. Elle n’a pas été retenue, alors que d’autres pays sautaient le pas, au motif notamment d’un système français de sources de rémunérations, d’organismes collecteurs, et de régimes de retraites beaucoup trop éclatés. Sauf erreur rien n’a changé sur ce plan, il faudrait sans doute commencer par là.

Le tempérament français, fait d’une culture du secret et de la discrétion, s’agissant des revenus et de la fiscalité des ménages avait également été pointé. Là encore cela reste d’actualité même si de moins en moins de ménages sont assujettis à l’IR.
« Impôt à la source : une prudence ambiguë », selon la presse du jour. Mieux vaut tard que jamais, car la question des employés à domicile ou la charge administrative et comptable des PME, ne sont que broutilles en regard d’autres difficultés, liées au fait que le citoyen contribuable va avoir beau jeu de s’estimer dépossédé de son acquiescement au paiement .
Il est encore temps de rendre obligatoire la mensualisation de l’IR, en montrant comment elle est désormais une procédure d’une grande souplesse qui permet toutes les adaptations et laisse le citoyen aux manettes.
L’imagination technocratique, trouverait sans doute un meilleur emploi, en remettant à plat notre fiscalité, dans le sens d’un impôt national unique, et au plan local en mettant en pratique le vieil adage « Qui lève l’impôt le dépense »

R HASSELMANN










samedi 25 août 2018

QUALITE et PREVENTION








Et si le débat sur la sécurité sociale occultait le vrai débat : celui du bien-être et du vieillissement en bonne santé, 

Où l’on se rend compte que sont liés intimement et inévitablement les thèmes que sont la santé, l’environnement, les transports (la mobilité), 

Où l’on se rend compte également que la solution a un nom ou plutôt deux : elle se nomme        QUALITÉ et PRÉVENTION

Deux exemples :

1- domaine buccodentaire : on sait aujourd’hui prévenir la perte des dents par maladie parodontale : cela passe par une éducation du patient à l’hygiène buccodentaire, quelques séances d’  « assainissement parodontal » au cabinet dentaire, des conseils d’alimentation (le scorbut réapparait dans les pays dits « développés »), et enfin une maintenance régulière, une sorte de contrôle technique, annuel ou semestriel. (obligatoire pour les automobiles mais non pour les mâchoires humaines)

2- environnement-transports –mobilité Il serait bon de ne pas tout mélanger :
- d’une part, au niveau environnemental, le réchauffement climatique résulte, cela fait l’objet d’un consensus, de la prolifération des gaz à effet de serre. Régler le problème relève de la géopolitique et dépasse nos initiatives individuelles et nationales. (Ratification des accords de Paris, utilisation de l’énergie nucléaire, etc..)        
 - d’autre part, l’impact néfaste sur la santé des particules fines (PM-2,5) et ultra fines (PM-1) en corrélation avec l’asthme est démontré. Dans les embouteillages, le cortisol, hormone du stress augmente dans le sang, d’où maux de tête, de ventre ou de dos ! Un pas a été franchi dans ce domaine en adaptant la taxation sur le gazole,  Le télétravail lui aussi se développe, mais pour un effet tangible sur les particules et les bouchons, les camions devraient être absents de l’Ile de France, avec plateformes logistiques comprenant du ferroutage en périphérie de la région, et logistique finale à base de véhicules utilitaires électriques ! 

Des solutions existent dans les deux cas : 

* Pour la santé buccodentaire, privilégier la régulation par la qualité et la prévention, les professionnels étaient prêts à entendre ce discours, la tutelle vient de les assommer avec une convention niant la qualité et  irréaliste et une promesse de doublement des dispensaires lowcost fonctionnant avec des praticiens à diplôme étranger à valeur incertaine d’ici 2022 ! 
* Pour l’engorgement routier, on nous parle de péage à Paris et de covoiturage. Pour les transports en commun du 21e siècle, la banlieue attendra...... priorité aux J.O!

Didier PANCHOT

lundi 20 août 2018

POUR UNE VRAIE POLITIQUE DE SANTE.






Initiateur avec F BIZARD de l’INSTITUT SANTE (www.institut-sante.org), permettez-moi de remercier tous ceux et celles qui ont montré intérêt et participé à la consultation citoyenne, sur le site, ou lors des réunions de terrain.
LIBR’ACTERURS est largement investi, et met ses réseaux au service d’une initiative qui entend modestement peser pour que les mesures a prendre soient pertinentes et efficaces.
LIBR’ACTEURS entend rendre le citoyen acteur, par l’information et la pédagogie des enjeux. J’utilise donc notre site pour bien camper le paysage qui commande une recomposition sans faiblesse de notre système de santé, pan essentiel de notre modèle social et de notre pacte républicain. Nos membres, lecteurs, sympathisants et critiques sont invités à réagir de manière constructive.

Notre système de santé, dont le système de soins est une composante est-il encore en adéquation avec l’époque et les attentes du plus grand nombre ? Question simple que l’on peut traiter par le biais des mesures d’efficacité et par la performance effective. Je ne crois pas en cette lecture statique qui présuppose comme bon et intangible le système dans son architecture et ses acteurs.

Cela conduit à une critique de l’existant, alors qu’il faut regarder ailleurs. Comme souligné, notre système de santé, est un ensemble vaste, qui sollicite de nombreux acteurs. Notre ambition consiste a montrer le poids des grands déterminants de santé (éducation, emploi, sécurité, logement) et ce faisant, proposer une architecture qui sort du curatif, pour laisser une vrai place à l’éducation et la prévention, et isoler les contraintes que va rencontrer un système de santé moderne.

Les premières réunions de l’INSTITUT SANTE, l’analyse des nombreuses contributions parvenues, permettent déjà d’identifier certains actes et points de consensus. Besoin de gouvernance nouvelle, meilleure prise en compte de la recherche, moyens pour une vraie santé publique, distinction du comportemental, éducation du citoyen patient, dés le plus jeune âge, reconnaissance de la qualité et des responsabilités des professionnels de santé, identification des intérêts économiques des acteurs, autant de points, qui vont structurer nos travaux, pour qu’il existe, pour la première fois dans ce pays, une politique de santé digne de ce nom.

Merci de vos réactions et commentaires.
R.HASSELMANN

mercredi 1 août 2018

LA REALITE EN FACE.






Le cours du sucre fond comme neige au soleil, le baril de pétrole flambe, faut-il aller plus avant ?
Fontenelle disait, "pour trouver la vérité, allez à l’opposé de la multitude". Sage précepte dans de nombreux domaines, mais pas dans la réalité qui nous est proposée.

Ce pays doit enfin accepter de regarder la réalité en face, et ne plus gesticuler sur la scène internationale en refusant de se regarder dans une glace. Nous ne pouvons plus refuser les comparaisons. C’est cette attitude de négation, qui nous conduit à stagner et même à régresser.

Acceptons de dire que notre modèle social n’est plus adapté au nouveau monde. Un monde ouvert à toutes les concurrences pour ne pas dire à toutes les outrances. A quoi rime de réclamer des entreprises éthiques et vertueuses, si dans le même temps, le quidam privilégie le produit  importé, fabriqué dans un environnement humain, ou le mot éthique donne à sourire.
Regardons avec lucidité par-delà nos frontières, au Canada, en Australie, mais aussi plus proches de nous en Suède,ou en Finlande. Cette Finlande souvent citée en exemple pour avoir compris avant beaucoup, qu’il faut s’adapter à son temps. Marier les nouvelles technologies et les mesures d’encouragement a la recherche, avec les traditions,le savoir faire et la proximité territoriale, est une recette simple. Il faut le vouloir, en acceptant de dire que jusque là et depuis des années nous faisons fausse route.

Les clignotants sont pourtant bien visibles, l’objectif de croissance, pourtant modeste a 2% ne sera pas atteint. Cout des arrêts maladie en hausse, échec de nos dispositifs d’apprentissage, encore des titres, qui inspirent des points de vue autorisés, nimbés de précautions sur la nécessité d'une reprise vertueuse de notre croissance.  La vraie question est de savoir si éthique et vertu sont compatibles avec concurrence, mondialisation et nouvelle donne.

La réponse est NON, il faut donc s’interdire de se parer de grands mots pour choisir un réalisme désormais indispensable. Notre modèle social ne fonctionne plus, car il n’est plus adapté a la démographie, les mutations technologiques, la nouvelle géopolitique. Il n’est plus pertinent car il bride la croissance, indispensable aux progrès, le temps est donc venu de faire des choix.

Il va s’agir de hiérarchiser les priorités en regard de nos grandes valeurs républicaines. Dans ce cadre, à l’aune de LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, le premier exercice doit porter sur une vraie refondation de notre système de santé, ce bien le plus précieux de l’individu. Dans ce domaine le citoyen est prêt à être un acteur lucide et exigeant, Arrêts maladie, transports sanitaires, prise en charge du grand Age,prescriptions médicamenteuses etc., la Ministre de la santé sera la première à entrer en scène, pour montrer la voie, il faut y veiller.

R HASSELMANN