lundi 9 novembre 2020

LE NUMERIQUE ALIMENTE LA CRISE!




N’en déplaise à Monsieur le Secrétaire d’État en charge de La Transition Numérique et des Communications Électroniques, la crise actuelle, est bel et bien, aussi numérique.

Les efforts fournis pour rassurer les petits commerçants et autres TPME, l’appel quasi immédiat aux acteurs du secteur lors de la 1ère vague ne changeront en rien un état de fait qui trouve ses racines dans des décennies de mauvais choix et d’ignorances, volontaires ou non. Le récent exemple du Click & Collect est une énième démonstration de l’inculture numérique à la Française.

Ce nouveau mode d'approvisionnement génère les files devant les magasins, pour la récupération des commandes, mais aussi du fait de petits malins, qui scrutent les vitrines, et enclenchent le CLICK....sur place !

On entend depuis le début, bon nombre de spécialistes, journalistes, économistes et autres « sachant » assurer que cette crise est la mort du petit commerçant au profit des grandes enseignes et autres prédateurs du type Amazon qui profitent des attaques, comme publicité...gratuite.

A qui la faute ?

A la TPME qui a négligé sa communication et les outils numériques depuis trop longtemps parce que « pas prévu au budget »

Aux institutions bancaires et aux acteurs de l’aide à la création d’entreprise qui négligent encore et toujours la question du numérique et qui qualifient d’utopique tout business plan qui propose d’investir à minima 10% d’un CA annuel dans l'internet dédié à la communication digitale.

Aux Pouvoirs Publics et en particulier l’Éducation Nationale qui ont trop longtemps ignoré la place de l’informatique dans les matières essentielles à enseigner.

Aux professionnels de l’informatique enfin car ils profitent de ces états de fait et de la méconnaissance générale publique pour faire tourner de petits business au détriment de la qualité et l'efficacité pour le plus grand nombre.

Une nouvelle fois, le jacobinisme centralisateur français a refusé de donner la main à la proximité.

Il aurait fallu une réelle volonté politique de proposer des solutions en créant des places de marché numériques aux couleurs d'une région, d’un département, d’un canton peut-être, qui auraient regroupés les commerçants et autres vendeurs du secteur proposant leur marchandise aux populations locales.

Un constat les entreprises "agiles" en informatique ont vu leurs CA grossir confortablement depuis Avril 2020, et cela concerne aussi de petits acteurs.

Dès lors au moment où l’État veut faciliter l’accès du petit commerce à l’e-commerce pour modifier nos habitudes d'achat à l’aune de la sécurité sanitaire, au moment où la France entend être moteur d'une souveraineté numérique européenne, il faut aller plus loin que des "offres labellisées", en instituant une véritable mission numérique de "salut public".

Tout le monde y gagnera.

Le citoyen qui pourra enfin faire travailler des commerçants locaux   rendus visibles, identifiables et joignables, les professionnels du numérique qui profiteront des appels d’offres locaux et des retombées médiatiques, les collectivités puisque certaines entreprises ne baisseront pas le rideau, les pouvoirs publics avec le maintien voire la création d'emplois.

Seul le secteur du transport de colis verra ralentir son embellie, mais une vraie mission numérique, donnant la main aux régions et à la proximité citoyenne mérite de voir le jour. 

 

Julien HASSELMANN  (06.01.71.04.93)



dimanche 25 octobre 2020

JE NE SAIS QU'UNE CHOSE.....



Je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien ! Cet aveu, qui fonde le doute socratique mériterait d’être mis en lumière au moment ou notre civilisation, notre république, notre art de vivre se trouvent menacés, et où il reste encore de beaux esprits pour accepter l’intolérable.

Qu’il soit simplement permis à un citoyen d’apporter sa modeste pierre à la réflexion, à l’aune d’une vie de chrétien, persuadé que dieu est un concept subtil, et que les interprétations faites par les différentes religions qui s’en revendiquent sont à prendre avec prudence.

Certains le savent, j’ai eu la chance d’avoir comme professeur de philosophie, Robert BOURGNE, actuel directeur de l’institut ALAIN, qui m’a permis de lire ce philosophe, professeur de la lignée de ceux qu’on aime. ALAIN qui disait SAVOIR c’est SAVOIR qu’on sait, ou encore LA BÊTISE DES HOMMES est de critiquer l’originalité des autres.

Au moment où nous devons impérativement former et éduquer notre jeunesse, il serait judicieux de se redonner ALAIN, persuadé que pour instruire il faut connaître l’enfant et que c’est en l’instruisant qu’on le connaît car sa vraie nature va éclore par la lecture des auteurs, l’étude des langues, l’approche des sciences.

Dans le même temps, il faut penser à SOCRATE, en inculquant la culture de l’esprit critique, celle de l’irréfutable pour débusquer les assertions infondées cheval de Troie de tous les fanatiques, totalitaires et prédateurs. C’était le crédo de S PATY, mort car des fanatiques obscurantistes, manipulent les esprits, et s’arrogent le droit d’appliquer la peine de mort dans un pays qui l’a abrogée !!

LIBR’ACTEURS s’est donné pour objectif de rendre le citoyen acteur de son destin, cette ambition est née, sur le constat d’un déficit criant de notre réalité démocratique. Cela reste d’actualité face aux menaces qui pointent et aux manipulations à redouter. Nous apporterons notre pierre a toutes initiatives qui prétendra affirmer que la FRANCE a des valeurs, une culture, une géographie, un climat parfaitement identifiable ……c’est à prendre ou à laisser !

R HASSELMANN

 


 

 


 

lundi 5 octobre 2020

UNE POLITIQUE DE SANTE PUBLIQUE DOIT ELLE ARBITRER ENTRE DEUX MAUX?


Le week-end dernier, deux tribunes (parmi de nombreuses autres) ont retenu mon attention. Elles portaient toutes deux (comme de nombreuses autres) sur le seul sujet qui nous préoccupe en ce moment, la gestion politico-scientifique de l’épidémie de Covid-19. L’une demandait un confinement de 20 jours en décembre pour stopper le virus, et passer de bonnes fêtes de fin d’année. La seconde invitait à accepter le risque modeste d’être contaminé car la politique actuelle créerait davantage de problèmes de santé qu’elle n’en résout. Les auteurs de la première sont Prix Nobel d’Economie. La seconde est l’oeuvre d’un neurochirurgien, chef de service dans un grand hôpital parisien. Deux analyses on ne peut plus opposées, deux analyses reflets de l’immense désordre et désarroi dans lesquels nous plonge la situation présente.

Aux prix Nobel, le Ministre de la Santé s’est senti obligé de répondre. Il ne fait pas de “plans sur la comète” mais “se projette au jour le jour avec [ses] batteries de chiffres”.

Est-ce trop demander d’attendre d’un Ministre une hauteur de vue qui lui permettre de penser une politique à moyen/long terme ? Ou qu’il prenne du recul face à la “batterie de chiffres” ? En temps d’incertitude, moins on peut prévoir, plus il faut projeter. Et revenons sur ces chiffres qui semblent eux-mêmes sources de bien des confusions….

Reprenons les ensemble. Celui qui est supposé nous éclairer tous les matins, mais peut-être nous éblouit, est le nombre de “cas positifs”. Autour de 12000/j depuis une semaine. Leur signification fait l’objet d’une forte controverse depuis un article publié dans le New-York Times, “checké” et validé pour l’essentiel par la presse française. Un “cas positif” ne serait pas malade (ni contaminant) dans 90% des cas ! En effet, selon les modalités techniques pour révéler la présence de matériel génétique viral, le fait d’être positif ne révèlerait que le fait d’avoir été en contact avec le virus, ou d’avoir été malade et guéri et bien sûr d’être malade. Cette situation avait déjà été pointée par quelques médecins inquiets de ne pas avoir de précisions des laboratoires sur ce point. Au final, ce nombre des “cas positifs” ouvre trop d’options pour en faire une source légitime de nouvelles réglementations.

Demeurent les hospitalisations, réanimations et décès. Souvenons-nous qu’en mars, de nombreux articles pointaient un manque de respirateurs et donc de lits adaptés au traitement nécessaire aux infections pulmonaires. Il était question à l’époque de 7000 lits. La menace de voir débordé la capacité d’accueil hospitalière fut déterminante dans la mise en place du confinement. Le gouvernement a-t-il tiré les enseignements de cette crise ? Accru le nombre de lits adaptés en hôpital public ? Ou, a minima, s’est-il mis en capacité de s’appuyer sur les cliniques privées qui avaient été laissées de côté au printemps ?

Les courbes et autres graphiques indiquant le nombre d’hospitalisations et d’entrées en réanimation marquent une augmentation début septembre et une stabilisation depuis. Sans minimiser ce que cela implique pour les personnes concernées, force est de constater que les patients sont beaucoup moins nombreux qu’au printemps. Et les décès aussi.

Et là se pose la question des arbitrages de la politique de santé publique. En effet, des bruits faibles mais récurrents essaient de se faire entendre depuis plusieurs mois. Médecins généralistes et spécialistes ont pointé à plusieurs reprises que nombre de malades chroniques (19 millions en France) suivaient moins bien ou interrompaient leur traitement, avec des conséquences évidemment dommageables à moyen-long terme.

Dans le même temps, le confinement et ses conséquences ont durement frappé les plus (économiquement) modestes d’entre nous. L’Insee indique ainsi que 30% d’entre eux ont vu leurs revenus se réduire. Or, il est connu depuis longtemps que la pauvreté a des conséquences directes sur la santé et la situation sanitaire des personnes. Le Secours Populaire compare la situation à l’après seconde guerre mondiale et précise que 45% de ceux qui le sollicitent lui étaient inconnus.

Une nouvelle tribune de médecins et scientifiques demandent une autre politique de santé publique. Faute de comprendre les motivations du gouvernement, certains évoquent des chiffres manipulés, un chantage au financement public de l’hôpital, … La défiance s’installe, peut-être durablement dans la société française.

Comme un reflet de notre malaise collectif, la politique de santé publique ne fait l’objet d’aucun débat démocratique. Aucune force politique supposée être dans l’opposition ne questionne la majorité sur les fondements de ce qui est décidé dans un quasi état d’urgence permanent. Comment est-ce possible qu’aucune autre approche de l’intérêt général n’émerge de nos représentants élus et de leurs partis ? C’est dire la faiblesse de notre démocratie….

Il est temps de regarder avec raison et objectivité les coûts et avantages de la politique de santé publique menée. Peut-on accepter un risque modeste d’être contaminé si c’est la meilleure façon d’éviter des drames plus importants ? La population française a montré sa capacité à se discipliner. Parions qu’elle peut aussi entendre un débat intelligent, contradictoire et sincère sur des choix, même douloureux, à faire. La question est aujourd’hui qui est en capacité de débattre ?

Eric LAFOND