mercredi 24 mars 2021

HARO SUR LE P.I.B


 

 Avril 2020 : -5,9% aux Etats-Unis, -6,8% en Chine, -6% en France, la chute annoncée du PIB fait la une des journaux, venant encore en rajouter sur l’anxiété des gens. C'était il y a 1 an.

N’est-il pas enfin temps de s’affranchir de cet instrument grossier… et mensonger ? Non pour casser le thermomètre qui est censé mesurer la santé économique du pays, mais pour nous permettre de prendre les bonnes décisions : pour faire simple, des décisions orientées vers le bonheur des gens plutôt que vers la prospérité des indices boursiers. 

Deux observations pour étayer ce propos : − Le mois d’avril vécu: les experts  prédisent en France sur ce  mois, une chute du PIB de l’ordre de 30%, alors que nos concitoyens ne manquent quasiment de rien d’essentiel (sinon d’espace pour ceux qui vivent dans de petits appartements). 60%, dit-on, vivent même ce confinement agréablement. Quel est alors le lien entre le bonheur ressenti et le PIB ? − Et si la reprise se fait, comme beaucoup l’espèrent, sur un nouveau modèle plus en adéquation avec la survie de l’humanité, nul doute que le PIB en sortira sensiblement dégradé : moins de produits et de services inessentiels, moins de gaspillage, moins de déchets, moins de trajets en avions, moins d’accidents sur les routes, moins de surfaces bétonnées, … autant de facteurs négatifs en moins, qui aujourd’hui apportent une contribution curieusement positive à la croissance du PIB. 

Le changement de perspective auquel nous sommes invités par une majorité de nos concitoyens n’implique-t-il pas dès aujourd’hui un changement dans la façon dont nous mesurons le développement de notre société ? Il en va du PIB comme du cholestérol : il y a le bon et le mauvais ! Et, de la même façon qu’on n’apprécie plus maintenant la santé d’une personne à son seul taux de cholestérol A (ou B), il est urgent d’apprécier la santé de notre société autrement que par le seul PIB. Un indicateur qui prendrait certes en considération la production de biens et de services, mais en leur attribuant un signe positif ou négatif selon leur adéquation avec la nouvelle perspective choisie, et prenant en compte notamment :

 − La qualité des services à la population (dont la santé, la justice, la sécurité), 

− La préservation des ressources naturelles y compris énergétiques, 

− La réduction des émissions de gaz à effet de serre,

 − L’économie d’espace (en opposition à l’artificialisation des sols), 

− La réparabilité des équipements et les taux de recyclage,

 − La renaissance de la faune et de la flore dans leur diversité.....

 Tout ceci n’a rien de nouveau. Ce qui est nouveau, c’est l’urgence dans laquelle nous sommes de sortir du piège dans lequel nous enferme le PIB pris comme référence unique, et de trouver rapidement une façon plus intelligente de mesurer le développement des nations ; développement nécessaire, car tout être vivant croît, donc se développe… ou meure. 

A l’aune de ce nouvel indicateur, nous découvrirons sans doute que la catastrophe économique actuelle n’est pas si dévastatrice qu’on l’imagine. A condition que l’on aide rapidement les branches d’activités inessentielles à se réinventer ; et surtout qu’on aide fortement les individus qui en dépendent à survivre puis à se reconvertir.

J.BELLIER

samedi 20 mars 2021

V.S.V- Vol sans visibilité!

 



 

Dans le contexte sanitaire et économique ambiant nombre de citoyens s’interrogent sur la question de savoir si nos gouvernants savent où ils vont ? Il est vrai que l’exercice proposé relève du V.S.V , vol sans visibilité, mais certains signes sont inquiétants.

 

Dernier épisode en date, après la visite du Président a l’hôpital de POISSY et l’indifférence affichée du personnel soignant, la prestation du ¨Premier Ministre ouvrant un nouveau confinement au grand air, qui en est un sans l’être, tout en l’étant.

Au sortir de cette pitoyable conférence de presse, le citoyen cherche a comprendre, et il a raison car il n’y a aucune cohérence, et l’analyse révèle une absence totale de lucidité, Jugez-en.

S’agissant des 2 régions et départements « confinés au grand air », le protocole veut qu’entre 6h du matin et 19h, il y a autorisation de déplacement dans un périmètre de 10 kms autour du lieu de résidence, pour toute activité qui respecte les gestes barrières, et dans les lieux et établissements demeurés accessibles (commerces, soins, espaces de sports et de loisirs etc…).

Parfait, mais le 1er Ministre, suivi par son ministre de la Santé et ses administrations, sortent des textes hermétiques qui noient la compréhension. A bien lire, sur ce créneau, dans les contextes et motivations décrites, il faut à chaque sortie remplir la célèbre attestation, revue et corrigée pour la circonstance, datée signée, avec heure de sortie.

Ainsi, si vous sortez a 10h pour aller vous asseoir sur les bords de la rivière a 100 m de chez vous…attestation avec date et heure. Vous rentrez pour déjeuner, et vers 14h vous ressortez pour une promenade dans le bois a 500 m de votre salon…attestation avec date et heure !

Il existe en droit français une notion d’attestation et de justification de domicile, avec force probante de la carte d’identité, et à défaut, une simple quittance (loyer, EDF etc…) pour prouver votre lieu de résidence. Cette simple obligation, comme tout contrôle d’identité, aurait été bien comprise par le citoyen, sans qu’il soit besoin de compliquer les choses, générer gaspillage de papier et d’encre et exaspérer encore un peu plus une population docile qui mériterait une meilleure lucidité pour les mesures prises et les formalités exigées. !

R HASSELMANN

 

dimanche 14 mars 2021

CADRE DEMOCRATIQUE

 

 
 Ici ou là beaucoup s'interrogent sur les blocages de notre démocratie, alors que la FRANCE plus que d'autres sait ce que solidarité veut dire. La réforme constitutionnelle en gestation  porte sur la modification de l'article 1 de la constitution pour y inclure la défense de l'environnement, la lutte contre le dérèglement climatique et le respect de la biodiversité.
 
LIBR'ACTEURS a la chance de compter en ses rangs plusieurs citoyens biberonnés au droit constitutionnel qui s'inquiètent, comme moi, des gesticulations en tous genre, RIC ou RIP, proportionnelle ou pas, modification de l'article 1 de la constitution etc....!
 
Nous sommes tombés d'accord, pour constater que le problème est mal posé car le véritable enjeu est ailleurs.
 
Sommes nous ou non capables de comprendre que les temps ont changé et que notre cadre démocratique, nos institutions ne sont plus adaptées aux nouvelles technologies, à Facebook, a tweeter, a des réseaux qui diffusent tout et n'importe quoi a tout le monde et permettent de mobiliser, faisant le jeu des trublions de tous poils.
Le virus du COVID, en cache un autre plus dangereux encore, celui de l’anomie.Ce mal mine la démocratie en brisant les valeurs communes essentielles, qui unissent les groupes,
 
Si l'on veut être crédible il nous faut proposer un nouveau cadre institutionnel d'exercice de notre démocratie, qui servira de creuset a la mise en place d'un programme ambitieux portant sur des items identifiés et hiérarchisés ; LA CONSCIENCE DE LA TERRE et les GENERATIONS FUTURES, La SANTÉ PUBLIQUE et la SECURITE, LES SOLIDARITÉS, LA JUSTICE SOCIALE ET FISCALE, l 'EMPLOI, l' EUROPE et les  SOUVERAINETÉS  NATIONALES, et in fine l'affirmation du respect du principe de subsidiarité, pour faire vivre la proximité et le vivre ensemble.
 
Ce nouveau cadre institutionnel pose la question, comme déjà évoqué, d'un parlement libre vis à vis de l'exécutif. La séparation des pouvoirs ne peut plus être un vain mot, le législatif doit être déconnecté du Président adoptons une constitution avec un directoire et un conseil de surveillance, le CESE rassemblant ......les actionnaires .A cette occasion nous revisiterons le statut de l'élu, car certaines longévités et rentes de situation ne sont pas étrangères aux  clientélismes et marchandages.
 
Le moment paraît opportun, pour ne pas laisser le champ libre aux outrances.Moment opportun pour redire que la France est au premier rang en termes de poids effectif des transferts sociaux, par sa fiscalité directe et indirecte et par les dispositifs de soutien financiers et matériels mis en place au fil du temps. Sur ce constat incontestable, il faut voir la réalité, le FRANCAIS doute et est inquiet.C'est donc que notre démocratie doit conduire a remettre a plat un modèle social désormais obsolète.
 
Occasion indéniable d'impliquer le citoyen qui entend être acteur qu'il soit salarié, ou pas,représenté ou pas. Le lien est évident c'est le moment de parler de DEMOCRATIE SOCIALE pour en imprégner notre nouveau cadre constitutionnel.
 
R .HASSELMANN


 

jeudi 4 février 2021

VU,BON A PAYER

 

 


Comme chacun sait Louis XIV jalousait la magnificence du surintendant Fouquet en son château de Vaux le Vicomte. Il le lui fit payer. En un saisissant raccourci le « pouvoir » fait un retour en arrière, toutes choses égales par ailleurs, il tord le cou aux vigies de la bonne gestion du denier public. 

 

 En effet, en 2021 peu de citoyens savent que va tomber l’un des principes forts du maniement de l’argent public : La séparation de l’ordonnateur et du comptable.  

 

On entend par Ordonnateur : l’élu juge de l’opportunité d’un engagement du denier public, en charge de réunir le denier pour y pourvoir et d’inscrire la dépense au budget de sa collectivité.

Le Comptable Public est un fonctionnaire assermenté, responsable pécuniairement et personnellement en charge de la régularité. Ce fonctionnaire a un rôle clé et trop souvent ignoré, il prononce LE VU BON A PAYER et règle la dépense. Ce faisant le Comptable Public, délié de toute contrainte politique ou hiérarchique avec l’élu ordonnateur, veille au bon emploi du denier public, celui consenti par le contribuable. 

Ce mélange intelligent de colbertisme soft et de libéralisme paraissait équilibré et vertueux, soumis in fine, au juge des comptes habilité à délivrer le quitus. 

Il faut croire que comme FOUQUET faisait de l’ombre a LOUIS XIV, le comptable public a été regardé comme un empêcheur de faire sa petite cuisine. Aussi dans la plus grande discrétion on le fait disparaître, laissant a la seule Cour des Comptes un jugement a postériori. Il sera trop tard car le denier public sera sorti depuis longtemps de la caisse publique (Commune, département, région ou établissement). 

 

Cette réalité mérite qu’on s’y arrête, dans l’instant, je pense a ce pauvre FOUQUET qui termina sa vie non loin de ma retraite, vers 1670 à la forteresse de Pignerol. 

J LECLERCQ

samedi 30 janvier 2021

COVID-IL EST TEMPS DE CHANGER D'APPROCHE.

 

 Près d’un an après l’arrivée de la pandémie en Europe, la stratégie du gouvernement consistant à empêcher la circulation du virus pour ne pas saturer les hôpitaux est en échec. Il est temps de l’admettre et d’en changer.

Le confinement, puis les couvre-feu ou les semi-confinement visaient à relâcher la pression sur le système hospitalier menacé d’être débordé au printemps dernier. Bien que ce ne soit pas l’objet des propos ici, il n’est pas inutile de rappeler qu’en un an les capacités hospitalières n’ont pas augmenté, ni en lieu ni en personnel, et qu’aucun hôpital provisoire n’a émergé.

La perspective d’un confinement III marque le constat d’échec de la politique mise en œuvre. Il est temps de l’admettre, d’en tirer des enseignements et de changer d’approche.

Tester-alerter-protéger est la méthode choisie par les autorités sanitaires pour circonvenir le virus. L’ARS fut chargée de suivre les cas positifs, les cas contacts et les malades afin d’identifier et de casser les chaînes de contamination. Elle est en échec dans 75% des cas. C’était déjà le cas en septembre, ça l’est toujours aujourd’hui.

Tester-Isoler-soutenir

Puisque nous avons les moyens de multiplier les tests en s’appuyant sur les acteurs de la santé en proximité, décidons de placer dans une quarantaine bienveillante toutes les personnes contaminées. Nous ne manquons pas de chambres d’hôtel et de logements “Airbnb” disponibles pour les accueillir.

Au vu des nombreuses carences de l’administration centrale, il serait pertinent de s’appuyer sur les collectivités locales pour gérer avec humanité cette période de quarantaine. Repas à domicile, soins, moyens nécessaires pour la connexion avec les proches, et maintien du niveau de vie seront les compensations nécessaires à cette restriction à la liberté individuelle. C’est simple à organiser si les responsables sont identifiables (les élus locaux) et la volonté politique présente.

S’organiser pour vivre avec le virus

Les perspectives offertes par le vaccin sont encore … fragiles. Il nous faut donc nous organiser pour vivre le mieux possible, adapter notre organisation sociale, tant que nous n’avons pas enrayer les chaînes de contamination. Renforcer les capacités hospitalières. Bien que nous ayons pris du retard, c’est une priorité et s’il faut solliciter l’aide d’autres pays pour avoir des hôpitaux de campagne, faisons le.

Dédoubler les classes et augmenter de 50% la rémunération des enseignants. Instruire est une priorité nationale, aussi il est temps de s’organiser pour adapter l’instruction publique au contexte. Le report des épreuves du Bac permet d’allonger l’année. Mettons à profit cette situation pour diviser les effectifs des classes en deux au lycée, au collège à partir de la 4e, en organisant une scolarité à mi-temps en présentiel pour les élèves. Réduisons les vacances scolaires d’une semaine si nécessaire en février. Et cessons d’être pingres avec les enseignants en augmentant de 50% leur rémunération jusqu’à la fin de cette année scolaire. Instruire est une priorité, montrons le. A l’identique, nous pouvons rouvrir les université en effectifs réduits, tournant, et, si nous faisons preuve d’intelligence, sur des horaires décalés pour éviter d’accroître les flux dans les transports en commun.

Les lieux culturels peuvent être traités à l’identique des lieux cultuels, avec des jauges et des volumes maximum de spectateurs. A l’identique des cafés et des restaurants.

L’immense majorité de nos concitoyens fait preuve de discipline, de sagesse et de précaution au quotidien. Il est temps que ceux qui gouvernent s’appuient sur ces qualités et envoient un message de confiance en changeant de stratégie sanitaire.

Eric LAFOND "LIBR'ACTEURS"

lundi 11 janvier 2021

RECONCILIER CAPITAL ET TRAVAIL

 



La conjoncture que nous connaissons a confirmé nos affirmations, notamment sur la priorité absolue a accorder à la santé sans laquelle toute activité est amoindrie ou impossible. Si la santé est menacée, l’économie s’arrête, nous vérifions en direct cette évidence.

LIBR’ACTEURS avec l’INSTITUT-SANTE, à de longue date hiérarchisé les priorités et mis exergue l’importance de la santé publique dans toutes ses dimensions individuelles et collectives. Mieux vaut tard que jamais, le Gouvernement informé de nos travaux parle désormais d’un "SEGUR DE LA SANTE PUBLIQUE" au second semestre 2021.Il n’est point besoin de ce type de mise en scène, il suffit de lister les axes forts et d’enclencher une grande campagne d’information et d’éducation à la prévention.

Persuadons-nous que la prévention, comme la culture, sont de bon virus et qu’il faut les transmettre des le plus jeunes, pour éradiquer l’ignorance et les violences et rejets qu’elles engendrent.

Ce chantier ambitieux implique de mobiliser un maximum de moyens humains et matériels, en cherchant a faire cohabiter les bonnes volontés individuelles, et les capitaux disponibles, chez le particulier ou chez des acteurs concernés comme doivent l’être notamment les Mutuelles et autres entités de l’ESS.

Plus largement, au moment ou les plans de relance et soutiens successifs alourdissent le poids de notre dette publique, il est urgent de dire quelle forme de capitalisme est désormais acceptable, dans un pays qui affiche une devise et des valeurs d’égalité et de solidarité revendiquées.

Il y a plus de 15 ans à l’initiative de CREDIT COOPERATIF a été forgée la notion de FINANCE PATIENTE, il faut y revenir, pour remettre le CAPITAL sur le bon chemin.

Cela passe, par un cantonnement raisonnable des dividendes versés, et leur soumission a une fiscalité précise et immédiate à la liquidation. Cela passe aussi et surtout par une meilleure transparence des réalités capitalistiques et des inégalités qu’elles dissimulent.

Le capital est indispensable au développement d’une entreprise, mais un capital conscient de l’importance de la valeur travail et acceptant dés lors de nouvelles formes de mises à contribution !

R HASSELMANN