mercredi 28 juillet 2021

GRANDE SECU :Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain!



  Nos membres, sympathisants et lecteurs connaissent les travaux, menés dans le cadre de L’institut santé pour une rénovation profonde de notre système de santé.Certains savent que nous avons remis au gouvernement , via les parlementaires,des propositions portant notamment sur un rôle plus large de la sécu, conforté par un second niveau spécifique dévolu aux vraies mutuelles

Vous trouverez ci-dessous une analyse, en forme de tribune diffusée pour la presse, de nature a bien préciser les enjeux et les réalités.

 

"Dans le contexte sanitaire et démocratique que nous vivons, à un moment ou il importe de solliciter les vraies solidarités, l’illustration parfaite de cette démarche est menacée.

Je veux parler des mesures et manœuvres qui visent a éradiquer du paysage social et de notre modèle de santé les vraies mutuelles.

La vraie mutuelle, celle régit par le code de la mutualité, est pourtant la vraie réponse aux questions posées. Groupement de personnes, liées par des proximités, géographiques, pathologiques ou professionnelles, la vraie mutuelle, doit mériter ce nom, protégé par le code, en prouvant sont fonctionnement démocratique.

Hélas avec le temps, et les petites ambitions, avec des amalgames confortables, un mélange des genres et une course a la taille, la vraie mutuelle est noyée dans une masse d’acteurs, qui, commandés par le code des assurances ou celui de la sécurité sociale (Institutions paritaires) masquent l’apport d’une vraie mutuelle.

Cet apport consisterait à assurer dans le cadre d’une délégation de service public, à mettre en place et a gérer le soin de proximité, pluridisciplinaire au sein de maisons de santé. En partenariat avec d’autres acteurs de terrain, par mobilisation d’une partie de leurs réserves financières à destination d’une zone de chalandise bien maitrisée une vraie mutuelle, peut bâtir et gérer. En termes de proximité, une vraie mutuelle sait ce que parler au citoyen veut dire, et s’agissant de prévention et de santé c’est un véritable atout.

A l’heure ou les mutuelles de fonctionnaires doivent se poser questions, à l’heure ou la cour des comptes dénonce des surcoûts et des doublons, il suffit de revenir au fondement du mutualisme, pour constater qu’ils ont, et notamment en matière de social, toute leur actualité.

Il va donc falloir débusquer les imposteurs, car le terme MUTUELLE se mérite et surtout à adapter le rôle et la place d’une vraie mutuelle, dans le schéma du nouveau système de santé en cours de gestation.

On regrettera qu’avec le temps, le mouvement mutualiste se soit éloigné de ses spécificités, se soit endormi sur des forces qui se sont étiolées, et se soit laissé aller à des alliances et compromissions qui ont tué l’assise de l’idéal mutualiste « une personne une voix ».

La démocratie participative trouve au sein d’une vraie mutuelle sa parfaite illustration, il serait temps d’y revenir pour sortir d ‘une simple démocratie de façade, qui banalise le modèle, et le livre au consumérisme et aux montages qui brouillent la compréhension du citoyen !

Le paysage mutualiste français recèle des acteurs gardiens de cet esprit, ils peuvent servir de socle, pour un système de santé recentré sur la sécurité sociale et assorti d’un second niveau confié a de vraies mutuelles, libérées de normes prudentielles sans objet et disposant de capacité réelle d’investissements humains, matériels et techniques.

R HASSELMANN


 

 

 

mardi 29 juin 2021

HEUREUSEMENT LE PEUPLE A DEMISSIONNE!

 

 

Un ancien Ministre affirma un jour, je cite, “Un Ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne”. La démocratie reposant sur l’idée que la majorité exprime l’intérêt général, hier, le peuple français a choisi la démission comme la meilleure réponse possible à la situation actuelle. 

A l’instar de ce qu’envisageaient de nombreux instituts de sondage voici encore quelques jours, il aurait pu choisir l’extrême droite. Il ne l’a pas fait. Rien ne dit qu’il ne le fera pas demain. 

Au regard du faible nombre de votants, il paraît artificiel de tirer des enseignements partisans. En revanche, quand les nombreux discours espérant une mobilisation ne trouvent plus d’échos, il est plus que temps d’esquisser des réponses de fond. 

 


Faire du vote un droit

Malgré une faible participation, bien des assesseurs en bureau de vote ont constaté une fois encore le désarroi de quelques citoyens désireux de voter mais radiés, à tort ou à raison selon la bonne volonté du facteur. Une situation qui confirme que nous, citoyens, bénéficions en fait d’une autorisation administrative de voter et non d’un droit. Il est temps que sur simple présentation d’une pièce d’identité dans le bureau de vote affecté à l’adresse, chacun puisse vote, affirmant ainsi la valeur du droit de vote en République. 

 

Reconnaître les expressions données par ce droit

40 000 personnes (en Aura) se sont déplacées pour mettre un bulletin blanc (et 20 000 un bulletin nul). Soit 2.3% des votants. Le cadre légal du vote les méprise toujours, pourtant remarquable est l’obstination de ces électeurs à venir exprimer un message que le personnel politique ne veut pas entendre. Un vote pris en compte mais non compté,… il fallait être énarque pour inventer une telle réponse. Il est temps de reconnaître l’expression civique que constitue le vote blanc, accordant ainsi le respect qui lui est dû à chaque citoyen qui vient contribuer au débat démocratique.  

 

Favoriser le renouvellement de l’offre politique

Voici 10 ans, le juge constitutionnel allemand supprima les seuils électoraux permettant ainsi, à de nouveaux partis politiques d’émerger (le Parti Pirate fut le plus visible). Le principe d’efficacité dirige le droit électoral français, aujourd’hui il épuise les électeurs et l’imagination du personnel politique. Aucune place n’est faite pour les idées neuves, les approches différentes, les causes minoritaires. Plusieurs centaines de nos concitoyens ont encore tenté cette fois-ci de se présenter, sans parti ou sans étiquette. Snobés par les médias et l’État qui n’est plus en mesure de distribuer les professions de foi, ils ont dépensé argent et énergie dans un acte (vain) de foi en la démocratie. Il est temps de baisser les seuils électoraux à 1%,. bousculant ainsi le conservatisme mortifère de nos institutions et accordant la bienveillance nécessaire à ceux qui sont prêts à s’engager pour les autres. 

 

Bien des députés “En Marche” se sont engagés sur la promesse de renouvellement. Ils ont encore 10 mois pour la concrétiser. A défaut, nous serons nombreux à le regretter. 

 

E LAFOND "100% Citoyens"

"LIBR'ACTEURS"



 

samedi 26 juin 2021

REVONS UN PEU!

 


Rêvons un peu car à la veille de ce second tour des élections locales et quel qu’en soit l’issue notre démocratie va droit dans le mur !

L’abstention est le symptôme évident du désintérêt de nos concitoyens pour ce qui lui parait loin de lui, il est urgent de changer d’air pour régénérer notre démocratie.

Changer d’air pour évacuer toutes les poussières accumulées c’est d’abord essayer de comprendre pour poser le bon diagnostic.

A titre personnel depuis plus de 20 ans, et via LIBR’ACTEURS ensuite, nous relevons de nombreux indices.

Rêvons un peu car le citoyen qui s’abstient, est en réalité disponible. La preuve, dans son engagement associatif croissant, dans les initiatives de quartiers, dans les mouvements thématiques ciblés. Autant de signes civiques qu’il est facile de conforter pour en faire un élan salvateur. En fait il suffirait de sortir du poids des partis, du poids de médias aux ordres, pour entendre le citoyen, prendre en considération ses attentes, et élire des représentants qui porteraient cette mission par un mandat impératif.

Rêvons un peu à une France relancée par une démocratie respectueuse du CITOYEN ACTEUR DE SON DESTIN et débarrassée définitivement des rentes de situation, des installés dans l’assiette au beurre, qui campent sur une longue vie de cumuls, compromissions et privilèges.

Il reste que la démocratie est désormais challengée, par les évolutions démographiques et technologiques, elle se révèle friable. Il importe donc de revisiter ses valeurs et son fonctionnement. Oui à la démocratie, mais en qualité d’instrument pour un projet humaniste, en phase avec le siècle et ses nouveaux défis, écologiques, économiques, sociaux et démographiques.

Rêvons à une politique rationnelle, et non émotionnelle et clientéliste, qui vise avant tout l’efficacité et l’intérêt général, le vrai, celui qui n’est pas travesti au profit des intérêts des puissants !

R HASSELMANN

(25/06/21)

 

 

mardi 25 mai 2021

DENIERS PUBLICS.

 


 A l’heure ou il est de plus en plus nécessaire d’épargner le denier public, pour le destiner a des missions essentielles, une information incroyable vient d’être confirmée la Ville de Paris mandate un cabinet d’audit privé pour certifier ses comptes 2021 et 2022 !

Le grand public ne perçoit pas d’emblée la signification et la portée d’une telle annonce porteuse des pires dérives, d’autant que la mesure serait étendue dès 2023 à toutes les collectivités territoriales.

Il faut savoir que la dépense publique est entourée de règles précises, pour sécuriser au mieux son utilité et son impact. C’est le sens d’une des règles, pilier de notre fonctionnement financier, la séparation stricte entre l’ordonnateur et le comptable. L’ordonnateur, Ministre, maire, Président de conseil départemental ou régional, mais aussi directeur général d’hôpital, ou d’office d’HLM, élu ou nommé, a en charge la gestion et à ce titre décide de l’emploi des deniers publics dont il dispose. Le comptable public, assermenté, responsable pécuniairement et personnellement, est nommé et a en charge le paiement effectif.

Une dépense publique connaît en effet 4 étapes, l’ENGAGEMENT, la LIQUIDATION, L’ORDONNANCEMENT, et le PAIEMENT. Les 3 premières relèvent de l’ordonnateur la dernière du comptable public qui valide avec LE VU BON A PAYER.

A la suite des lois DEFFERRE, il a été accordé aux ordonnateurs, un droit de réquisition sur le comptable, pour passer outre le refus de paiement de celui-ci. Cette faculté peu connue et très rarement utilisée, emporte le transfert de la responsabilité pécuniaire et personnelle du comptable sur la tête de l’élu ordonnateur. Ceci explique en partie cela !!!

A la fin de chaque exercice comptable, le comptable public produit un compte de gestion, mis en, « état d d’examen » pour obtenir le quitus de la Cour des Comptes, ou de la chambre régionale des comptes, suivant l’importance de la collectivité ou établissement.

Il est dès lors urgents de savoir, ce qui conduit la Cour des Comptes a diligenter une expérience de certification des comptes de la Ville de Paris, par un cabinet privé. Le Receveur Général des fiances de la Ville de Paris aurait-il failli ? Quid par ailleurs du rôle de la chambre régionale des comptes ?

Il faut savoir que derrière cette expérimentation se cache un formidable marché en termes d’honoraires, si ce process est étendu a toutes les collectivités territoriales, et donc une dépense publique dont on pourrait faire l’économie.

Si la COUR DES COMPTES va au bout de sa logique, c’est son existence même qu’il faut examiner, le BUDGET de L’État répond aux mêmes règles, clôturé par la LOI DE RÈGLEMENT dont on pourrait confier aussi la certification a un cabinet privé.

Est-ce bien le moment de charger encore plus le budget des communes de charges d’honoraires dont on pourrait facilement faire l’économie ? Est-on en outre certain que la culture d’un cabinet privé en termes de motivations et d’appétence aux risques  réponde aux vocations démocratiques et sociales des collectivités locales, dont le moteur ne peut être le profit.

R HASSELMANN