Bien que (provisoirement ?) le gouvernement semble avoir abandonné, face au tollé produit par l’annonce de dé rembourser certains médicaments dits "de confort", prescrits aux malades en Affection Longue Durée (cancer, diabète…)
Bien que les mesures envisagées pour les ALD dans le plan d’économie de la sécurité sociale 2009 ne soient donc pas mises en place, deux Libr'acteurs spécialistes du monde de la santé ont été frappés par cette "mesure" et ont souhaité exprimer leurs sentiments sur la méthode de communication utilisée et l'avenir de la santé dans notre pays.
N'hésitez pas à venir commenter leurs articles.
Santé = Culpabilisation ? Par Eric CAMPION
La proposition faite par l’Assurance Maladie de ne plus rembourser qu’au taux réduit de 35 % les médicaments à vignette bleue actuellement pris en charge à 100 % pour les personnes en Affection Longue Durée (ALD) était indécente
Il s'agissait tout simplement de la remise en cause des fondements de la Sécurité sociale basés sur la solidarité. L’économie escomptée étant d’environ 250 millions était-ce ce une réponse au problème de fond qui est celui de l’équilibre des dépenses et des recettes, ?
La solidarité nationale se doit de prendre en charge les dépenses des maladies graves, coûteuses et invalidantes. 8 millions de personnes sont aujourd’hui concernés par ces ALD au titre de trente affections comme le cancer, le diabète, les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou l’hypertension artérielle …
La volonté est-elle (à terme) de culpabiliser les patients les plus atteints à force de les montrer du doigt ? De voir ces grands malades (Sida, diabète, cardiaques, cancer, dialysés) abandonner progressivement leur traitement de ville faute de moyens et, affluer alors, à l'hôpital ou la prise en charge de leur pathologie rendue plus lourde et compliquée sera inévitablement source de surcoût pour la collectivité. ?
Ne valait-il pas mieux réfléchir à une meilleure rationalisation des critères d'attribution des ALD. A savoir, sortir de leur champs tout ce qui est à la base "problème de société" et non de santé ( mal être au travail par exemple, faussement solutionné par la mise en maladie et un suivi psychiatrique de complaisance...) ?
Finalement ce gros pavé dans la mare n'aura t-il été qu'un leurre pour permettre :
Ou de préparer le terrain
Ou d'occuper l'esprit en zoomant sur un problème ... Ainsi on peut faire passer d'une façon inaperçue d'autres réformes que le gouvernement souhaiter vraiment voir appliquer ?
Docteur Eric CAMPION
Sixième risque ! Par Richard HASSELMANN
Le gouvernement qui n’est plus à une faute de communication prés, a décidé de baptiser 5 em risque, le risque dépendance. Pour notre part, nous aurions continué à parler de branche, car pour nous, aux côtes des branches maladie et accident du travail, la retraite et surtout la famille, ne sont pas des risques, mais au contraire des chances.
Pour Libr'acteurs, la Famille est une priorité, et c’est en ce sens que nous allons faire des propositions pour une politique volontariste de l’enfance, de la petite enfance et de la mère de famille. S’il y a un vrai risque c’est la dégradation du cadre éducatif de notre jeunesse. Là n’est pas, dans l’immédiat, notre propos, nous y reviendrons.
Dans l’instant, les menaces qui pèsent sur notre système de santé constituent un vrai risque. Le risque de voir rompre les solidarités, dans le premier domaine ou elles doivent s’exercer, la santé du plus grand nombre.
Nous redisons avec force, et nous l’avons écrit très tôt, LA SANTE EST UNE DEPENSE SUPERIEURE, son coût qui croit plus vite de le PIB et ne se discute pas. Ce qui doit être sur la table, c’est le socle de biens et services dont doit jouir, a minima , la population, la qualité et la répartition territoriale de cet ensemble, le financement et le pilotage du système.
S’agissant du socle des actes, médications et services, nous attendons avec impatience de voir la HAS (haute autorité de santé) publier la liste de ce qui sera considéré comme ayant une valeur (service) médical pertinent.
Au plan de la répartition, il faut sans doute, réguler le droit d’installation des professionnels de santé, ou à tout le moins pénaliser fortement, ceux qui vont des choix d’implantation liés à la zone de chalandise et au potentiel fiscal.
A cet égard, la suppression immédiate du secteur 2 s’impose, assortie d’une revalorisation sensible du « C » (consultation) et du « CS » (consultation spécialiste)
Restent financement et pilotage !
A ce niveau Libr'acteurs a beaucoup à dire. Quand on entend les balivernes de "pseudo spécialistes", prompts a accéder aux médias, il y a de quoi hurler.
La Cour des Comptes et le Sénat), a produit un rapport d’où il ressort que la gestion des organismes complémentaires (24% en moyenne) est dispendieuse, la ou les Caisses de Sécurité sociale affichent de l’ordre de 6%. Annoncé comme cela c’est frappant, sauf à corriger, de l’assiette des cotisations qui tombent automatiquement dans le budget CNAM, de l’absence de concurrence qui génère des frais de communication et de nombreuses actions dans la cité, auxquelles ont voit rarement les CPAM s’associer.
Les organismes complémentaires (OC), ce sont les Assureurs capitalistiques, les Institutions paritaires syndicalisées et enfin et surtout, un certain nombre de Mutuelles, les vraies, interprofessionnelles et libres, dont le modèle économique mériterait d’être vraiment mis en exergue. Les meilleures, celles qui ne jouent pas au gigantisme, et restent sur leur cœur de métier, gèrent avec 11 à 12% toutes charges confondues.
C’est là qu’intervient le pilotage du financement.
La santé doit être financée, par la solidarité globale, et en ce sens la CSG doit être étendue à tous les revenus, et non déductible en totalité. Le produit de cette CSG, régionalisée pour tenir compte des disparités locales d’exigences en matière de soins et services, doit être mis à la disposition des Régions, via le cas échéant des futures Agences régionales de Santé (ARS).
L’exécutif régional, en proximité et représentation démocratique, est mieux indiqué que les actuelle CPAM, pour piloter la prise en charge des frais de santé ,pour organiser les réseaux de professionnels et pour faire jouer la pédagogie et la prévention.
Un citoyen, éduqué et averti en matière de santé, dés son plus jeune âge, saura avec le temps, trier le bon grain de l’ivraie entre les professionnels de santé. Un citoyen acteur de sa santé, c’est décider de peser sur la demande, pour en faire le messager lucide vers l’offre.
Le lecteur comprendra dés lors que nous regardions avec attention les gesticulations portant sur les ALD, le dentaire, l’optique, les dépassements d’honoraires, car toute mesure purement comptable, outre qu’elle nie l’évidence de la dépense économique supérieure, est porteuse de la plus insupportable ségrégation, celle qui se fait par l’argent !
Richard HASSELMANN
Président de Libr'acteurs
Sources et crédits
MACSF- Installation libérale du médecin
Sénat
Ministère de la Santé de la jeunesse et des sports
Bien que les mesures envisagées pour les ALD dans le plan d’économie de la sécurité sociale 2009 ne soient donc pas mises en place, deux Libr'acteurs spécialistes du monde de la santé ont été frappés par cette "mesure" et ont souhaité exprimer leurs sentiments sur la méthode de communication utilisée et l'avenir de la santé dans notre pays.
N'hésitez pas à venir commenter leurs articles.
Santé = Culpabilisation ? Par Eric CAMPION
La proposition faite par l’Assurance Maladie de ne plus rembourser qu’au taux réduit de 35 % les médicaments à vignette bleue actuellement pris en charge à 100 % pour les personnes en Affection Longue Durée (ALD) était indécente
Il s'agissait tout simplement de la remise en cause des fondements de la Sécurité sociale basés sur la solidarité. L’économie escomptée étant d’environ 250 millions était-ce ce une réponse au problème de fond qui est celui de l’équilibre des dépenses et des recettes, ?
La solidarité nationale se doit de prendre en charge les dépenses des maladies graves, coûteuses et invalidantes. 8 millions de personnes sont aujourd’hui concernés par ces ALD au titre de trente affections comme le cancer, le diabète, les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou l’hypertension artérielle …
La volonté est-elle (à terme) de culpabiliser les patients les plus atteints à force de les montrer du doigt ? De voir ces grands malades (Sida, diabète, cardiaques, cancer, dialysés) abandonner progressivement leur traitement de ville faute de moyens et, affluer alors, à l'hôpital ou la prise en charge de leur pathologie rendue plus lourde et compliquée sera inévitablement source de surcoût pour la collectivité. ?
Ne valait-il pas mieux réfléchir à une meilleure rationalisation des critères d'attribution des ALD. A savoir, sortir de leur champs tout ce qui est à la base "problème de société" et non de santé ( mal être au travail par exemple, faussement solutionné par la mise en maladie et un suivi psychiatrique de complaisance...) ?
Finalement ce gros pavé dans la mare n'aura t-il été qu'un leurre pour permettre :
Ou de préparer le terrain
Ou d'occuper l'esprit en zoomant sur un problème ... Ainsi on peut faire passer d'une façon inaperçue d'autres réformes que le gouvernement souhaiter vraiment voir appliquer ?
Docteur Eric CAMPION
Sixième risque ! Par Richard HASSELMANN
Le gouvernement qui n’est plus à une faute de communication prés, a décidé de baptiser 5 em risque, le risque dépendance. Pour notre part, nous aurions continué à parler de branche, car pour nous, aux côtes des branches maladie et accident du travail, la retraite et surtout la famille, ne sont pas des risques, mais au contraire des chances.
Pour Libr'acteurs, la Famille est une priorité, et c’est en ce sens que nous allons faire des propositions pour une politique volontariste de l’enfance, de la petite enfance et de la mère de famille. S’il y a un vrai risque c’est la dégradation du cadre éducatif de notre jeunesse. Là n’est pas, dans l’immédiat, notre propos, nous y reviendrons.
Dans l’instant, les menaces qui pèsent sur notre système de santé constituent un vrai risque. Le risque de voir rompre les solidarités, dans le premier domaine ou elles doivent s’exercer, la santé du plus grand nombre.
Nous redisons avec force, et nous l’avons écrit très tôt, LA SANTE EST UNE DEPENSE SUPERIEURE, son coût qui croit plus vite de le PIB et ne se discute pas. Ce qui doit être sur la table, c’est le socle de biens et services dont doit jouir, a minima , la population, la qualité et la répartition territoriale de cet ensemble, le financement et le pilotage du système.
S’agissant du socle des actes, médications et services, nous attendons avec impatience de voir la HAS (haute autorité de santé) publier la liste de ce qui sera considéré comme ayant une valeur (service) médical pertinent.
Au plan de la répartition, il faut sans doute, réguler le droit d’installation des professionnels de santé, ou à tout le moins pénaliser fortement, ceux qui vont des choix d’implantation liés à la zone de chalandise et au potentiel fiscal.
A cet égard, la suppression immédiate du secteur 2 s’impose, assortie d’une revalorisation sensible du « C » (consultation) et du « CS » (consultation spécialiste)
Restent financement et pilotage !
A ce niveau Libr'acteurs a beaucoup à dire. Quand on entend les balivernes de "pseudo spécialistes", prompts a accéder aux médias, il y a de quoi hurler.
La Cour des Comptes et le Sénat), a produit un rapport d’où il ressort que la gestion des organismes complémentaires (24% en moyenne) est dispendieuse, la ou les Caisses de Sécurité sociale affichent de l’ordre de 6%. Annoncé comme cela c’est frappant, sauf à corriger, de l’assiette des cotisations qui tombent automatiquement dans le budget CNAM, de l’absence de concurrence qui génère des frais de communication et de nombreuses actions dans la cité, auxquelles ont voit rarement les CPAM s’associer.
Les organismes complémentaires (OC), ce sont les Assureurs capitalistiques, les Institutions paritaires syndicalisées et enfin et surtout, un certain nombre de Mutuelles, les vraies, interprofessionnelles et libres, dont le modèle économique mériterait d’être vraiment mis en exergue. Les meilleures, celles qui ne jouent pas au gigantisme, et restent sur leur cœur de métier, gèrent avec 11 à 12% toutes charges confondues.
C’est là qu’intervient le pilotage du financement.
La santé doit être financée, par la solidarité globale, et en ce sens la CSG doit être étendue à tous les revenus, et non déductible en totalité. Le produit de cette CSG, régionalisée pour tenir compte des disparités locales d’exigences en matière de soins et services, doit être mis à la disposition des Régions, via le cas échéant des futures Agences régionales de Santé (ARS).
L’exécutif régional, en proximité et représentation démocratique, est mieux indiqué que les actuelle CPAM, pour piloter la prise en charge des frais de santé ,pour organiser les réseaux de professionnels et pour faire jouer la pédagogie et la prévention.
Un citoyen, éduqué et averti en matière de santé, dés son plus jeune âge, saura avec le temps, trier le bon grain de l’ivraie entre les professionnels de santé. Un citoyen acteur de sa santé, c’est décider de peser sur la demande, pour en faire le messager lucide vers l’offre.
Le lecteur comprendra dés lors que nous regardions avec attention les gesticulations portant sur les ALD, le dentaire, l’optique, les dépassements d’honoraires, car toute mesure purement comptable, outre qu’elle nie l’évidence de la dépense économique supérieure, est porteuse de la plus insupportable ségrégation, celle qui se fait par l’argent !
Richard HASSELMANN
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