A l’issue des cantonales, et du goût de cendre que tout citoyen lucide et responsable a en bouche, se profile une autre forme de démocratie dévoyée : Les élections sénatoriales.
La haute Assemblée, comme on dit, a un poids non négligeable dans notre système bicaméral, tout en étant à nos yeux l’illustration parfaite du déni de démocratie, organisé pour les petits arrangements entre amis.
Vous le savez, le sénateur, est élu au suffrage universel « INDIRECT » Nous sommes en fait dans le domaine de ... l’oxymore !
De manière a préparer le terrain et les esprits, fidèles a notre modeste ambition d’information, pour avoir des citoyens acteurs de leur destin, un petit résumé.
Les Sénateurs sont élus par 150000 grands électeurs qui sont eux issus du suffrage universel, uninominal (députés 577, conseillers généraux 4000) ou de liste (conseillers régionaux 1870) et last but …142000 délégués désignés par les conseils municipaux de nos 36000 communes.
Nous laissons le lecteur juger du caractère hautement démocratique, universel et direct d’une élection, acquise par ce salmigondis.
Le plus grave, c’est que le mandat de sénateur, est une formidable sinécure, qui envoie dans l’univers douillet et feutré du palais du Luxembourg, une armada de petits malins, qui ont compris l’intérêt de la manoeuvre, l’importance de l’indemnité et autres petits avantages, sans être exposé, en première ligne comme peut l’être un Maire ou un député.
Vieux chevaux de retour et cumulards de mandats, politiciens plus jeunes, porte flingue de personnalités nationales, et même personnalités de la société civile, habilement placées en qualité de modestes conseillers municipaux de "Trifouillis les Oies" et ... portés a la candidature sénatoriale.
Nous analyserons avec soin les candidatures, et nous pointerons celles qui correspondent à notre petite typologie.
Le citoyen ne peut pas dans l’état actuel de notre démocratie, se désintéresser de cette cuisine politicienne, compte tenu du poids du Sénat. La logique voudrait, que les candidats soient des conseillers municipaux de base, vierges de toute longévité politique, et repérés pour leurs expertises et convictions.
C’est possible car comme souligné supra, les grands électeurs, sont issus en large part des conseils municipaux de nos 36000 communes.
A suivre donc, et a commenter, car la régénération démocratique est un tout, et chaque occasion doit être saisie, pour appuyer là ou cela fait mal.
Richard HASSELMANN
Merci pour les chiffres et l'information globale.Faites également un point sur l'élection des députés de l'étranger, vous allez y découvrir du beau monde.
RépondreSupprimerMonsieur HASSELMANN, vous avez croisé N HULOT, quelle va être la position de LIBR'ACTEURS, vis a vis de son ambition?
RépondreSupprimermerci de votre réponse sans langue de bois.
En ce qui concerne la petite cuisine qui se prépare, pour l'investiture des prétendants aux circonscriptions des français de l'étranger, c'est effectivement un aspect de la démocratie sur le quel nous reviendrons prochainement.
RépondreSupprimerS'agissant de la candidature de Nicolas HULOT, LIBR'ACTEURS n'étant pas un mouvement politique, nous nous bornerons a suivre cette initiative.Il y a toutefois une certaine synergie entre une approche hors partis, d'une personnalité qui ne cumule pas de mandat, et qui n'encombre pas le paysage politicien depuis des lustres.
Cher Monsieur HASSELMANN,
RépondreSupprimerDans la constitution de 1958, le Sénat était là pour représenter les collectivités territoriales dans un pays très rural et assurer une certaine stabilité des institutions. C’était ce que l’on a appelé « la France des notables ». Il est certain qu’après les lois de décentralisation qui accordent plus de pouvoirs aux régions, on peut se demander si le maintenir en l’état est nécessaire ou s’il faut purement et simplement le supprimer ou modifier les règles de désignation parce qu’on ne peut pas parler d’élection lorsqu’il s’agit de petits arrangements en famille. Il faudrait pour commencer interdire le cumul avec tout autre mandat et pourquoi pas considérer que ce prestigieux mandat ne serait détenu qu’une fois et qu’il mettrait un terme à une longue carrière.
Nicolas HULOT a essayé de s’affranchir des partis, mais il semblerait qu’il accepte le système des primaires pour la désignation d’un candidat écologiste. Il subit également de nombreuses pressions, parce que l’écologie politique en France est « de gauche » dixit Cécile DUFLOT.
Sa candidature et les concessions qu’il doit faire montrent la difficulté de faire émerger un candidat non issu des partis constitués qui ont totalement verrouillé le système à leur avantage pour une simple raison, c’est que le financement public représente environ 75 000 000€ par an dont 33,4 pour l’UMP et 23,2 pour le PS. Compte tenu de ses récents scores aux élections, EELV peut espérer participer à cette manne et n’entend pas se faire piquer ce fromage par un franc-tireur.
En conclusion, Nicolas HULOT est-il encore un homme libre ?
Excellente observation et mise en perspective concernant le sénat.L'idée, d'un mandat unique, car prestigieux et en fin de cursus est a retenir.C'est d'autant plus pertinent que le NOTABLE serait alors regardé comme un SAGE.
RépondreSupprimerConcernant Nicolas HULOT, par d'autres canaux nous allons nous attacher a sonder les coeurs et les reins.La vraie question est de savoir si nos concitoyens sont en capacité de comprendre que demain ce n'est pas l'homme (ou la femme) qui importe, mais la capacité a avoir le courage de dire les choses, même les plus désagéables et dieu sait si il y en a!