Un certain nombre de nos sympathisants ou lecteurs curieux nous interrogent pour savoir si nous avons un vrai programme, hormis notre sempiternelle croisade pour une démocratie régénérée.
Nous redisons qu’il s’agit là de la mère de toutes les réformes, celle qui autorisera le (la) futur(e) Président(e) à se donner des parlementaires pour mettre en application un programme attendu par beaucoup.
Il reste que nous reconnaissons le caractère légitime des interrogations des citoyens qui attendent l’évolution de LIBR’ACTEURS.
Oui nous avons des positions et propositions sur les grands sujets sociétaux, et allons nous attacher à les exposer lors des 6 prochains mois, en profitant de l’actualité.
L’actualité c’est le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’état de nos finances et le signal d’alarme sur la dette et son emballement annoncé.
Nous avons déjà largement évoqué cette question, signe évident de l’égoïsme de la génération des années 50 gâtée par les 30 glorieuses et peu soucieuse de l’avenir de ses enfants et petits enfants.
En cette affaire il y a pour LIBR’ACTEURS 2 éclairages, il faut plus de recettes, pour plus de dépenses dans des domaines très précis.
Plus de dépenses, en matière d’éducation, pour remettre le maître au cœur de l’avenir de nos enfants, en charge d’un programme qui réintègre l’éducation civique, et la place des grandes institutions et inculque certaines valeurs fondamentales.
Un Maître dévoué a cette seule mission, respecté, bien rémunéré, mais qui ne s’égarera pas dans des encagements politiques associatifs ou syndicaux.
Plus de dépenses en matière de santé, pour assurer une qualité d’accueil en hôpital et maternité, une présence de proximité et des réseaux denses qui autorisent une HAD (hospitalisation a domicile) chaque fois que cela est possible. Des Sages femmes et infirmières mieux rémunérées, comme le médecin généraliste, aiguilleur de la santé de chacun. C’est là aussi une attente du plus grand nombre.
Plus de dépenses enfin, pour que le citoyen se sente en sécurité, comme ses enfants et petits enfants protégés des violences quotidiennes, par des forces de l’ordre, valorisées, et installées en proximité.
Voilà 3 priorités qui conditionnent toutes les autres, car un citoyen instruit, en bonne santé et ayant un sentiment de sécurité, c’est un citoyen disponible pour créer, travailler et participer.
Plus de dépenses là, mais aussi moins de dépenses ailleurs, et notamment ce que les spécialistes nomment : « dépenses fiscales ». Il s’agit de toutes les exonérations diverses et variées, qui sont autant de manque à gagner en terme de recettes fiscales.
Nous ne ferons pas ici la liste exhaustive de toutes ces recettes abandonnées, la TVA à 5,5% sur la restauration est l’exemple le plus frappant, mais le diable se cache souvent dans les détails, et nous pourrions parler d’autres niches ou abattement fiscaux autrement plus producteurs de gains.
Il suffit de se convaincre que le jeu en vaut la chandelle, et quand vous apprenez que le principal créancier de l’Etat Français …sont « les iles Caïman » suivez mon regard !!
Richard HASSELMANN
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Notre Planète
Cher Monsieur HASSELMANN,
RépondreSupprimerUne fois de plus, vous touchez un point sensible, le déficit de nos finances publiques et l'augmentation de la dette qui pèse sur les générations futures. Depuis plusieurs années, notre balance commerciale est déficitaire, signe que nous importons plus que nous exportons. Il y a plusieurs raisons à cela, à commencer par un cout du travail qui est un des plus élevés du monde, mais il y a une autre raison plus grave, l'inégalité des sociétés devant l'impôt qui prive l'Etat de sommes considérables, l'obligeant à emprunter pour garantir le niveau de prestation actuel.
Un rapport de la Commission des finances de l'Assemblée Nationale établit que les entreprises du CAC 40 ont acquitté 13,5 milliards d'euros d'impôts sur les sociétés en cumulé entre 2007 et 2009. Une fois déduits les avantages des crédits d'impôt divers (report des déficits antérieurs, soutien à l'emploi, etc.), le solde tombe à 10 milliards d'euros en trois ans. Ce chiffre est à rapprocher de celui des bénéfices annoncés. Sur la même période, les entreprises du CAC 40 ont réalisé plus de 230 milliards d'euros de bénéfices cumulés. Cela représente un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards. Et pour couronner le tout, en 2010, les sociétés du CAC 40 ont distribué 39 milliards d'euros!
L'explication avancée par la Commission est technique: «la gestion des prix de transferts constitue l’élément déterminant des politiques d’optimisation actuelles pour les groupes des sociétés». Le spécialiste des finances publiques que vous êtes sait ce qu'il s'agit d'un tour de passe passe comptable qui concerne selon le ministère des finances « tout flux intragroupe et transfrontalier (achat et vente de biens, de services, redevances, intérêts, garantie, honoraires, cession ou concession de biens incorporels tels que les marques, brevets, savoir-faire), refacturation de coûts…" souvent domiciliés dans des pays fiscalement accueillants tels que les iles Caïman, la boucle est bouclée.
Pas étonnant que nous n'ayons pas les marges de manoeuvre pour financer des postes prioritaires tels que la santé, l'éducation, le logement. Néanmoins, ne nous voilons pas la face, il faudra faire plus d'efforts que de faire rentrer l'impôt et supprimer les niches fiscales, nous sommes encore loin de "l'Etat modeste" que nous promettait le candidat SARKOZY en 2007.
Je vois avec plaisir que vous avançez et que vous commencez a vous dévoiler.Votre profil personnel devrait vous conduire a prendre plus de responsabilités.
RépondreSupprimerQui allez vous soutenir en 2012 dont vous serez assure qu'il respectera votre feuille de route?
Votre lien avec le grand journal est trés instructif.Mais comment faire prendre conscience de manière a ce que les votes de 2012, présidentielle et législatives, soient des votes lucides et responsables.Comptez vous mener des actions et des réunions d'information?
RépondreSupprimerSEYES vous demande qui allez vous soutenir? Nous sommes beaucoup a savoir votre amitié et votre proximité avec C LEPAGE, et ce que vous pouvez apporter.
RépondreSupprimerPensez vous qu'elle aura le courage de sortir du bois pour faire AUTREMENT comme elle le dit a qui veut l'entendre.merci d'une réponse sans langue de bois.
Le point sur l'éducation attire mon attention... changer l'éducation doit revenir à commencer par changer la vision que l'on a de l'éducation.
RépondreSupprimerSelon moi, selon d'autres que moi (Jacques Rancière ?)... il est d'autres méthodes plus émancipatrice ! Des méthodes de libération du potentiel intellectuel de notre jeunesse bornée par le mammouth instructeur !
Je souhaite rebondir en livrant ici mes "interrogations", et je dois le reconnaitre mon regard critique, sur le(s) fonctionnement(s) de notre société.
RépondreSupprimerJe suis frappé de voir tant d'énergie consacrée à l'inutile et au futile quand tant de besoins (voir Hasselmann) restent à (mieux) satisfaire.
En ce sens je me sens plutôt "collectiviste". Les tenants du service public devraient se réjouir de tels propos.
Mais de mon point de vue le collectivisme reste à inventer. Car il ne peut pas être celui qui prend l'individu pour un incapable de prendre son destin en main, d'être un tant soit peu responsable de son destin même en cas d'accident de la vie (ce qui est loin d'être le cas de la majorité de nos concitoyens) . Pas plus qu'il puisse s'agir de confondre défense du service public et défense du fonctionnaire pour maintenir des bureaucraties inutiles, voire nuisibles... qui donnent légitimité aux conceptions les plus libérales.
Et comment inviter chacun à accepter une mise en cause de nos comportements si ceux qui nous gouvernent ne montrent pas un EXEMPLE IRREPROCHABLE ?
Limiter le cumul des mandats dans l'espace et dans le temps doit en être l'acte fondateur.
Désolé pour ma réaction tardive liée a quelques jours d'absence.
RépondreSupprimerIl est évident que je rejoins C LIEBER, en tout point et en particulier sur le fin du cul des mnadats et de la longévité politique.
S'agissant de ma proximité avec C LEPAGE, ce n'est pas un secret.J'anime au sein de CAP21 le pôle ECONOMIS SOCIALE et SOLIDAIRE, qui est a mon sens le pivot pour un projet d'avenir.C LEPAGE, se positionnera trés prochainement.Elle le fera sur ses convictions, nous jugerons a ce moment précis, pour savoir si nous l'accompagnons plus avant.