Pour clore cette année 2012, avec des vœux chaleureux, au plan familial et professionnel, LIBR’ACTEURS vous livre une réflexion d’un Maire, fondateur de notre association.
A l’évidence de bonnes questions pour ouvrir 2013 sur des perspectives lucides et dynamiques.
A propos du mariage pour tous…le propos d’un Maire de base !
Des citoyens m’ont demandé à plusieurs reprises ma position sur le projet de loi en préparation, communément appelée loi sur « le mariage pour tous ».
J’avoue que je ne serais pas à l’aise si je devais célébrer le mariage entre deux hommes ou deux femmes en mairie. Ce n’est pas une position fondée sur un dogme ou une morale, c’est ce que je ressens profondément en moi, en héritage sans doute d’une nature et d’une culture (l’inné et l’acquis) que je ne peux renier. Le mariage, pour moi, reste l’union d’un homme et d’une femme avec le potentiel d’enfants susceptibles d’en naître.
Je n’aurais en revanche aucune réticence à célébrer un PACS (qu’on pourrait renforcer/améliorer et nommer plus élégamment) en mairie. Y compris en assumant le potentiel d’enfants que le couple pourrait ultérieurement (et chaleureusement) accueillir ou recueillir.
Nous en avons parlé en municipalité. Chacun s’est exprimé en toute liberté, chacun a écouté les arguments parfois divergents de son voisin. Mais j’ai noté que jamais, à aucun moment, l’un d’entre nous n’a évoqué d’arguments moraux ou religieux pour justifier sa position. Quelques un(e)s étaient favorables au projet de loi, les autres opposé(e)s.
Il m’est en tout cas apparu comme une évidence que le sujet méritait mieux qu’une loi dans l’urgence ; qu’il fallait prendre le temps d’en débattre, de s’écouter les uns les autres, de mesurer attentivement les conséquences du projet de loi, de permettre aussi aux esprits d’évoluer, dans un sens ou dans l’autre.
En résumé, c’est à mon sens un projet tout à fait prématuré et inutilement provocant.
N’y a-t-il pas d’autres sujets plus brûlants sur lesquels le pays devrait aujourd’hui porter toute son énergie : jeunesses à la dérive, chômage croissant, mal logement, … ? Ou, pour rester sur le créneau social, comment gérer, notamment dans l’intérêt des enfants, cette transformation profonde de la société induite par l’explosion des séparations et des divorces ?
J BELLIER.
Crédits Photo : LP/Yann Foreix
Bravo mr le maire, notamment par la fin de votre éditorial.Vous renversez la question, est-il raisonnable de se préoccuper de mariages quand ce sont les divorces et les séparations qui posent question a la solidarité nationale.
RépondreSupprimerVotre approche est typiquement ce que nous aimons chez LIBR'ACTEURS, sans passion, sans dogme, en toute lucidité.Merci et Bonne année
J'approuve le message d'ouverture et même de sollicitude de Jacques et le renvoi aux vraies questions qu'il serait préférable de se poser. N'est-il pas évident que la question du MPT est d'importance et qu'elle a le défaut de diviser les Français comme rarement? N'est-il pas surprenant que les plus ardents défenseurs du MPT sont très souvent des adeptes de l'union libre ? Dès lors l'union suggérée par nJacques ne serait-elle pas la bonne réponse ?
RépondreSupprimerMonsieur le Maire, cher Jacques BELLIER,
RépondreSupprimerClôturer l’année sur un sujet aussi controversé augure que pour Libr’acteurs 2013 sera active et courageuse.
Pour celles et ceux qui mettent en avant des arguments religieux ou moraux, j’ai retrouvé dans un entretien entre André COMTE- SPONVILLE « athée chrétien » et Jean-Jacques GUILLEBAUD « chrétien convaincu » ces quelques mots : « Si nous n'avons pas la conviction que nous sommes engagés dans la construction du monde de demain, la démocratie n'a plus de sens. »
Le mariage pour tous fait partie des sujets discriminatoires et des difficultés à accepter l’autre qui gisent dans l’inconscient collectif tels que le racisme ou son corollaire le sexisme à tel point qu’il a fallu légiférer pour que le racisme soit sanctionné et que la parité femme homme soit reconnue comme un droit . Le mariage pour tous s’inscrit dans la même logique.
Souvenons-nous que la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse a été défendue au moment où les Français subissaient les conséquences du premier choc pétrolier et découvraient le chômage de masse par une femme courageuse qui connaissait mieux que personne la force de la discrimination et le prix de la vie.
C’est de cela que notre société a besoin : « de l’audace encore de l’audace toujours de l’audace », pas de propos démagogiques.
Tous mes vœux pour que notre société change et mette fin à des blocages idéologiques obsolètes pour s’attaquer aux vrais problèmes.
Bernard MALAGUTI
Venez vous d'entendre B OBAMA face au Congrés et a la menace du MUR DE L'ARGENT? Il a dit "la menace est telle qu'il conviendrait d'abandonner le politique pour penser a ce qui sera bon pour le pays et les citoyens".Formons le souhait que cela soit entendu de ce-cote ci de l'atlantique!A en juger par les voeux de MR HOLLANDE on peut en douter.
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