Que penser de ces vœux pieux ?
Monsieur le Président, les solutions à ce problème sont préconisées depuis longtemps, mais vous, pas plus que vos prédécesseurs ne voulez les mettre en œuvre. Je ne ferai ici référence qu’aux deux dernières qui émanent l’une de la Commission Européenne, l’autre de l’OIT.
- décembre 2012, la Commission européenne, dans son « Paquet emploi jeunes », a proposé son aide financière aux pays de l’UE qui mettront en place des dispositifs de garantie pour la jeunesse (apprentissage et stages)
- juin 2012, l’Organisation Internationale du Travail dans son « Appel à l’action » propose 14 pistes à suivre et fait la recommandation suivante « Il est urgent et indispensable d’inverser la tendance dès maintenant. Faute de prendre des mesures immédiates et vigoureuses, la communauté mondiale devra assumer le sinistre héritage d’une génération perdue. Investir dans la jeunesse, c’est investir dans le présent et l’avenir de nos sociétés. On a beaucoup appris sur la façon de surmonter les obstacles que rencontrent les jeunes lors de la transition vers le marché du travail. Mais dans de nombreux pays, des politiques inefficaces, macroéconomiques et autres, n’ont pas créé suffisamment d’emplois, en particulier pour les jeunes. L’engagement politique et les approches novatrices sont indispensables pour améliorer la situation ».
Alors que certains pays ont « beaucoup appris sur la façon de surmonter les obstacles » la France fait partie de ces pays où les « politiques inefficaces…. » ne laissent pas la place aux « approches novatrices… »
Pour ma part, cela fait 20 ans que je me bats pour faire appliquer ces approches reconnues aujourd’hui comme porteuses de solutions mais considérées comme « iconoclastes » , car touchant au caractère sacré de l’Éducation nationale.
Passe encore qu’elles l’aient été il y a 10 ou 20 ans quand j’osais parler de rapprochement École/Entreprise et que parents et enseignants m’accusaient de « vendre les chères têtes blondes au grand capital ». Mais aujourd’hui les faits sont là et l’ignorance délibérée, voire l’hostilité de notre institution scolaire à l’égard du monde du travail est une spécificité très « franchouillarde » qui coûte très cher aux jeunes aujourd’hui.
Monsieur le Président, tous vos prédécesseurs ont reculé devant le « Mammouth ». Aurez-vous le courage de l’affronter et de redonner ainsi espoir aux jeunes ?
Colette Gissinger
www.cgip-formation.com/Blog/
Je tombe sur un article du président de LIBR'ACTEURS dans LES ECHOS.fr il dénonce ce qu'il appelle l'acratie du président.Cela devrait vous inciter a ne plus rien esperer, notamment avec un prof d'allemand 1er ministre et d'autres planqués dans les plis des cabinets.L'EDN est un état dans l'état, et en plus c'est le vivier électoral du PS bonne chance!
RépondreSupprimerJe suis bien consciente de cela mais ce n’est pas une raison pour renoncer
SupprimerLe mur de Berlin est tombé en un jour mais il a fallu des années de sape invisible par des acteurs souvent anonymes
Merci de votre contribution
C. Gissinger
Merci d'avoir signalé l'article sur LES ECHOS qui éclaire parfaitement ce cri d'alarme sur l'enseignement.Là aussi on sait ce qu'il faut faire, mais on ne le fait pas par peur de sortir des sentiers battus et d'indisposer le MAMOUTH de Mr ALLAGRE.
RépondreSupprimerLa solution de mme GISSINGER est un vrai théme de campagne.
Avez vous alerté la LIGUE de l'ENSEIGNEMENT?
Bonne année a tous les lecteurs de ce site.
Mirabelle.
Quand je signale dans mon article la réaction des parents et enseignants m’accusant de « vendre les chères têtes blondes au grand capital », il s’agissait essentiellement de personnes plus ou moins dans la mouvance de la ligue de l’enseignement. Peut-être ont-ils changé ? J’en doute et pour étayer ma crainte voici un extrait d’un article publié par Olivier Galland sur leur site « Le contrat de génération a du sens, mais on sait déjà qu’il suscitera des effets d’aubaine chez les employeurs, et on peut douter qu’il touche véritablement les jeunes qui en ont besoin. » qui montre bien leur suspicion que je qualifierai d’atavique à l’égard du monde du travail…. Cependant je reconnais que les relations École/Entreprise sont à encadrer sérieusement pour éviter les dérives auxquelles il fait allusion.
SupprimerMerci de votre contribution
C.Gissinger
Ne vous inquitetez pas rien ne changera, car pour des gens issus de la fonction publique, ou des cabinets ministériels, il est important que rien ne change.
RépondreSupprimerSi les citoyens lucides ne comprennent pas cela c'est qu'ils sont indécrotables ou sont des veaux comme disait le Grand Charles.
J'ai cru comprendre que LIBR'ACTEURS envisageait de lancer un RASSEMBLEMENT, c'est peut être la solution mais faites attention car un POLITIQUE PEUT EN CACHER UN AUTRE!! A bonne entendeur!