En dépit des petits coups de pouce au sacro-saint pouvoir
d’achat des français, beaucoup s’étonnent que la reprise de croissance ne soit
pas immédiatement au rendez-vous. Il semble donc utile de remettre en mémoire
quelques petites vérités !
La France est le pays de toutes les contradictions, capable
de passer, en un instant de l’euphorie la plus débridée au pessimisme le plus
sombre, à partir d’un évènement donné.
Dés lors, penser que lâcher quelques euros, permet des restaurer
confiance et croissance, témoigne d’une belle méconnaissance de la réalité
profonde du tempérament français. Paradoxalement, et notamment depuis
l’après-guerre, le modèle social français, censé cimenter la cohésion sociale,
a de fait accentué la « balkanisation » de notre collectivité,
addition de petits avantages et statuts, ferments des divisions, des
frustrations, des doutes et des craintes.
Cette crainte individuelle et collective explique un
comportement national bien connu, le refus de se comparer d’une part, et la
promptitude à sombrer dans les scénarii les plus sombres.
L’Euro en plus n’ira pas dans la consommation, et
n’alimentera pas la croissance, tant que le citoyen n’aura pas confiance, et ne
percevra pas les mécanismes incontournables du développement d’un pays.
Cela dit, il est indispensable de bien poser l’équation, qui
par chance n’a pas d’inconnues !
Le Français doute car c’est dans sa culture, imprégnée de la
religion chrétienne. Il importe par conséquent de bien s’assurer que la majorité
des citoyens comprend la situation, et le bien fondé des mesures mises en
œuvre. On a pu dire avec juste raison que le Français plus que d’autres a le
PESSIMISME de l’INTELLIGENCE, il reste donc a restaurer ou instaurer
l’OPTIMISME de LA VOLONTE.
Vaste programme, mais a portée de mains si l’on prend les
choses dans l’ordre en identifiant les écueils et blocages et si l’on utilise
des instruments de mesures pertinents pour juger de l’impact effectif des
mesures.
Ainsi a un moment ou le denier public est compté, il serait
bon que l’Etat, et toute collectivité publique qui engage la dépense sache
mesurer effectivement ce que certains nomment l’IMPACT SOCIAL d’une mesure. Il
reste à espérer que cela sera entendu, car le fossé entre la phrase politique et
la réalité des faits lasse de plus en plus la patience citoyenne !
R HASSELMANN
"Le français doute car c'est dans sa culture...". A qui la faute ?
RépondreSupprimerReprésentant de la génération X, je suis incapable de citer aujourd'hui un président, un gouvernement dont l'empreinte retenue par la conscience collective serait "ils nous ont tout bien expliqué".
Les démocraties européennes vieillissantes, persuadées de détenir la sacro-sainte vérité, agitent l’étendard des nations créatrices des modèles social, économique et j'en passe, s'efforçant depuis la révolution industrielle à paupériser l'intellect des masses pour mieux les diriger, comme le berger mène son troupeau.
John Quincy Adams (Pdt US 1825 - 1829 ) disait : « Si vos actions inspirent les autres à rêver plus, apprendre plus, faire plus et devenir plus, vous êtes un leader. »
Philosophie de comptoir, "pep speech" commerciale, il y a là un fond de vérité.
Les problèmes de croissance et autres scories sociales sont du fait des gouvernants, pas des gouvernés !
JH
Et si tous ces pseudo-sachants acceptaient l'idée que le logiciel de réflexion qu'on leur a implanté il y a déjà de nombreuses décennies était devenu obsolète de nos jours où les bâtards de l'Oncle Sam plus quelques éléments d'outre OTAN titubent sur la route avec des compteurs bridés par une commission européenne à la solde de mercenaires du capitalisme débridé qu'on appelle aussi lobbyistes...
RépondreSupprimerUn peu d'histoire récente. Le premier jet du dernier discours d'Eisenhower, un militaire, en 1961, était une mise en garde contre le complexe "congressional military industrial" ... Au dernier moment on lui demandera de retirer congressional...et il le fit.
Cependant c'était déjà vrai et ça le demeure.
Ces petits pays d'Europe qui se prétendent libres de leur politique et qui ne font qu'executer les directives etazuniennes ne sont pas destinés à autre chose que de consommer les excédents de l'axe Canada USA Brésil et autres...
Un peu de recul que diantre !
Déjà Mark Twain disait : il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu'ils ont été trompés.
Il n'y a plus de nos jours d'intellectuels capables de réveiller les masses desalphabetisees, deculturees, coupées à dessein de leur histoire.
Vivement le chaos prochain seul capable de faire bouger les lignes !
Patrick Ghnassia
Cher Monsieur, je n'a pas l'honneur de vous connaître mais suppose que vous êtes ami avec Richard vu votre qualité de style et la lucidité de vos propos. Cordialement, Marie Durand-Smet
SupprimerDe plus en plus de documents déclassifiés montrent que "les pères fondateurs" de l'Europe, Robert Schuman et Jean Monnet, entretenaient des liens étroits avec les USA, et comme on dit "il n'y a pas de fumée sans feu". Le commentaire de Monsieur Ghnassia devrait nous faire réfléchir et comprendre que les états d'âme de nos compatriotes et écologistes ne sont qu'un épiphénomène, notre avenir ne se décide plus à Paris depuis longtemps.
SupprimerMr HASSELMANN, vous qui aimez le sens des mots,expliquer au plus grand nombre.Vous qui parlez d'écologie (pardon conscience de la terre), prenez 5 minutes pour dire a Mr CORMAND, SG d'EELV que LIBERALISME, n'est pas un gros mot.C'est le respect de l'initiative individuelle, c'est la récompense des efforts consentis.Voila un Monsieur qui proclame, pour les municipales, aucune alliance locale avec des mouvements de DROITE.......trop libéraux.A PLEURER!
RépondreSupprimerLes EELV comme tu le sais Richard n'ont jamais travaillé pour l'essentiel d'entre eux dans une entreprise. Ils vivent de leur petit mandat. Ils diabolisent l'entreprise. Par ailleurs, ils sont incapables de tenir leur parole : ils proclament haut et fort " pas d'alliance" et à la moindre crise de calcaire, s'allie avec la gauche. Avec un petit bémol pour JADOT est le moins pire de tous quand même.
RépondreSupprimerCet article suscite un grand nombre de commentaires divers et variés, pour ne pas dire contrastés.Dommage que nos lecteurs privilégient le @ personnel.
RépondreSupprimerNous en ferons une synthèse le cas échéant, car le thème est central, en vue des prochaines municipales et des débats sociaux sur la santé, la retraite notamment.
R HASSELMANN
Le chômage serait en recul, et pourtant jamais la France n'a éprouvé un tel mal être.Ne pensez vous pas que cela témoigne d'une erreur de diagnostic. Nous ne souffrons pas d'une crise économique sociale ou climatique, mais bien d'une crise des valeurs et des repères.Je vous ai entendu évoquer cela il y a quelques temps cela est encore plus vrai aujourd'hui.
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