mercredi 14 août 2024

Les 3 blocs et aprés?

 





Avec le RN, il n’est pas nécessaire de beaucoup creuser pour identifier cette nostalgie d’une France « blanche et chrétienne » qui leur semblait plus homogène. Dans les slogans, tout est « retour » : à l’autorité, à la souveraineté, il fut un temps ou c’était aussi à la monnaie. Le déni du monde contemporain, de ce qu’il est, fait partie intégrante du projet politique de ce parti et de ses nouveaux alliés de droite ; celui du réchauffement climatique et de ses conséquences est dans cette logique.

Avec le bloc de gauche, c’est évident dans les symboles. S’appeler « nouveau Front Populaire » sent bon la chanson d’antan, le bon vieux temps, les acquis sociaux, les congés payés, etc. De façon assez surprenante, peu de commentateurs rappellent que ledit Front populaire a aussi abandonné les républicains espagnols… comme certains, dans cet attelage improbable, veulent abandonner les démocrates ukrainiens ? Au-delà de cette référence explicite à un passé mythifié, le projet du bloc de gauche consiste essentiellement à injecter de l’argent dans une organisation économique et social qui dysfonctionne : un Etat centralisé et endetté, un système des retraites impossible à équilibrer par manque d’emplois et en raison du déséquilibre démographique, etc. Aucune réforme de fonds n’est prévue, aucune projection sur une nouvelle organisation économique et sociale.

Le propos est moins intuitif avec la « macronie ». Pendant 7 ans, nous avons été submergés par des slogans marketing se voulant modernes – « start-up nation, make the planet great again, » -, etc.. Pourtant, malgré les nombreuses promesses de « transformations, de big bang, » et nous oublions certainement des qualificatifs, aucun changement organisationnel ou structurel de la société française n’a été pensé ni, a fortiori, mis en œuvre. Du « en même temps », synthèse molle des idées de gauche et des idées de droite, à la convocation d’un CNR aussi peu subtil que le « nouveau front populaire », la macronie est, elle aussi, tournée vers le passé.

Or, nous avons besoin de projets politiques adaptés aux enjeux contemporains et futurs. En conséquence, nous ne pouvons demeurer coincés entre ces 3 blocs et nous proposons à nos concitoyens des réformes, significatives, pour nous adapter et préparer l’avenir.

Eric LAFOND

lundi 15 juillet 2024

LA TETE et LES JAMBES.

 



Nous avons créé LIBR’ACTEURS avec la modeste ambition de rendre le citoyen acteur de son destin.

L’idée a germé il y a près de 20 ans, portée par la conviction profonde que notre démocratie était en péril, notamment en raison de la montée des nouvelles technologies et de la baisse de l’éducation et la formation des nouvelles générations.

Le collectif des fondateurs, de formations variées, de sensibilités différentes, était uni par une certitude, l’excès de centralisation éloignait de plus en plus le citoyen d’un pouvoir incapable de vraiment identifier les attentes du plus grand nombre.

Pour ma part, de formation juridique et financière, pour avoir collaboré a des réflexions riches et lucides, j’ai été amené, a insister sur notre cadre institutionnel, persuadé que je suis qu’il n’est plus en phase depuis longtemps, avec la nouvelle donne démocratique.

Face a un citoyen abreuvé d’informations de toutes sortes, face a un citoyen épris d’urgence et de plus en plus égoïste, face à une multitude qui ignore les grands mécanismes économiques, il est indispensable de bien cerner les enjeux, de parler un langage clair et surtout de revenir à une collégialité démocratique portée par la recherche constante de la subsidiarité.

En ce sens le PRESIDENT de la république élu au suffrage universel est un handicap, car il illustre une verticalité qui n’est plus tolérée.

Il faut se souvenir qu’en 1962, le Général de GAULLE a instauré l’élection du Président de la République au suffrage universel, pour donner une légitimité a ses successeurs, qui ne seraient pas comme lui, légitimés par l’histoire avec un, grand H.

Aujourd’hui cette élection au suffrage universel direct, bride notre démocratie et a éteint le débat, trop souvent caricaturé comme un mal « franchouillard » avec des élus irresponsables, qui « font du bruit avec la bouche », préoccupés de leur survie et des rentes de situations constituées.

Il est désormais impératif de se persuader, face à l’actualité politico-démocratique proposée ,face aux petites « guéguerres » d’égos et aux marchandages en tous genres, qu’une entité immatérielle qu’on appelle la France mérite mieux que tout cela et attend une vraie délibération démocratique avec un Président qui sans inaugurer les chrysanthèmes se bornerait à veiller au bon fonctionnement de notre république.

Il serait peut être utile de se « redonner » SIEYES, qui nous apporta NAPOLEON mais qui a eu le mérite de pointer une réalité… en décapitant LOUIS XVI, le pays a éliminé un corps, mais quid de l’ESPRIT qui faisait le lien de la nation ?

R HASSELMANN

mardi 25 juin 2024

LES DEMONS




 L'un de nos fondateurs me transmet une analyse de Erwin JANS, du roman de DOSTOIEVSKI , LES DEMONS, qui mérite attention et doit permettre d'identifier les imposteurs et autres révolutionnaires professionnels, vulgaires prédateurs, imposteurs et coquins qui fleurissent en ces temps troublés.

Ce texte de DOSTOIEVSKI  (1871) est largement antérieur a l'URSS de STALINE 1929, et a l'ALLEMAGNE d'HITLER de 1933, il doit resonner avec forces pour dicter des choix lucides pour l'échéance législative de ce week-end..

« Dostoïevski démontre comment une société se corrompt, comment tout s’y délite, part à la dérive et est progressivement menée vers l’abîme. Les révolutionnaires ne sont que les catalyseurs d’un processus déjà amorcé. En périodes troubles, toutes sortes de personnages obscurs se manifestent et peuvent prendre le contrôle. Ensemble, ils provoquent un vacarme infernal et, comme une tempête de neige, détournent les voyageurs du droit chemin. La montée de leaders autoritaires, populistes et manipulateurs est un phénomène politique contemporain. En la personne de Piotr Verkhovenski, l’auteur, visionnaire, dépeint le prototype du révolutionnaire professionnel qui ne recule devant rien pour atteindre son objectif. Ce noble à l’origine a dégénéré jusqu’à ne plus être qu’une volonté de puissance personnelle. Il déclare explicitement à Stavroguine : ‘Je ne suis pas un socialiste, mais un coquin.’ »



Merci de vos attentions et relais vers le plus grand nombre.


R HASSELMANN



 

samedi 16 mars 2024

CUMUL DES MANDATS ,LA REGRESSION?


Qu’il soit permis, en cette époque chahutée, d’attirer l’attention du citoyen, sur une tentative insidieuse de régression démocratique.

Il semble qu’un certain nombre de parlementaires nourrissent l’ambition de revenir sur le NON-CUMUL DES MANDATS instauré par la loi en février 2014.

L’objectif, louable a première vue, serait de resserrer les liens entre un mandat national et un mandat exécutif local.

Or, comme nous l’avions souligné à l’époque, un élu national, député, sénateur ou parlementaire Européen n’a nul besoin de se parer d’un mandat exécutif local pour connaitre son territoire et ses problématiques et nourrir son travail de parlementaire. Réalité incontestable d’autant que la loi n’interdit en rien de briguer un simple mandat local, municipal, départemental ou régional qui ouvre accès aux dossiers et délibérations et permet de forger les convictions.

La quête du cumul de mandats exécutifs est donc guidée par des motivations autres, éloignées de l’intérêt bien compris du citoyen. On peut y voir un gout du pouvoir, un amour pour les titres, une quête d’avantages matériels accrus, un verrouillage d’une circonscription électoral, ou plus simplement la conviction d’être irremplaçable.

Le retour en arrière proposé serait un remède à la fracture grandissante entre l’élu national et le citoyen, qui entend être acteur de son destin.

 La réalité est ailleurs!

Un hémicycle souvent vide, des attitudes déplorables en séance, des avantages indemnitaires accrus là ou des efforts sont demandés au citoyen, autant de raisons qui éloignent le citoyen d’un élu qu’il ne connait pas vraiment, en dépit de mandats portés depuis de longues années, et qui doit conduire à aller plus loin en limitant dans le temps, les mandats successifs.

Nous avons donc besoin d’une nouvelle avancée et non d’une régression, pour que le citoyen élu, ne s’accroche pas à un mandat, dont il connait le caractère temporaire. Cette nouvelle avancée serait de nature à autoriser les audaces, régénérer les rangs élus, et afficher la France comme une vraie démocratie en phase avec son temps et avec ARISTOTE « Le citoyen doit être tour à tour gouvernant et gouverné ».

Restons donc vigilants pour ne pas régresser !

Merci de vos attentions, réflexions et diffusions

R HASSELMANN

vendredi 1 mars 2024

AMBITION CITOYENNE.

 



Nous avons imaginé LIBR’ACTEURS au début de ce siècle en forme de « collectif de réflexion » pour rendre le citoyen acteur de son destin.

Cette initiative a été commandée, en son temps, par une conviction partagée par les fondateurs, l’impact du BABY BOOM allait pleinement se faire sentir en ce nouveau siècle, accru par l’allongement de la durée de vie, et générateur selon nous, de nombreuses incompréhensions intergénérationnelles, qu’il convenait de prévenir.

Ce premier quart de siècle écoulé nous donne raison, quand on relève un pouvoir qui mise sur les références à l’histoire, pour assurer la cohésion sociale, face aux défis que l’actualité nous propose.

L’histoire de France est belle et riche mais de plus en plus de jeunes « Français » n’ont pas d‘ancêtres gaulois. Dès lors il faut identifier et inculquer d’autres valeurs plus largement acceptées.

C’est ainsi que nous parlons de conscience de la terre, cette écologie, que nous défendons depuis les années 60 et qui fait désormais un socle consensuel en dehors de tout clivage partisan. Une conscience de la terre, partagée par des citoyens français, convaincus de la réalité des nombreux atouts du pays pour porter un tel objectif.

Des atouts français incontestables, qu’il conviendra de faire entendre lors des plus prochaines consultations électorales.

La France de par sa position géographique, son climat, ses surfaces maritimes et sa tradition culturelle polymorphe et œcuménique, affiche des données, favorables pour une géopolitique ambitieuse et des souverainetés revendiquées, alimentaire, énergétique ou industrielle.

C’est cette réalité qu’il convient d’enseigner et de faire partager, dans un contexte européen troublé.

L’UNION EUROPEENE doit se convaincre que son avenir passe par le respect de certaines souverainetés, dont le vecteur premier est la subsidiarité.

Ce sera le sens de notre action a venir pour porter et soutenir toutes initiatives fondées sur une citoyenneté avertie et associée, une conscience de la terre lucide et réaliste, et une souveraineté partagée dans les seuls domaines ou cela s’impose, la sécurité extérieure notamment.

R HASSELMANN