Nous avons créé LIBR’ACTEURS avec la modeste ambition de rendre le citoyen acteur de son destin.
L’idée a germé il y a près de 20 ans, portée par la
conviction profonde que notre démocratie était en péril, notamment en raison de
la montée des nouvelles technologies et de la baisse de l’éducation et la
formation des nouvelles générations.
Le collectif des fondateurs, de formations variées, de
sensibilités différentes, était uni par une certitude, l’excès de
centralisation éloignait de plus en plus le citoyen d’un pouvoir incapable de
vraiment identifier les attentes du plus grand nombre.
Pour ma part, de formation juridique et financière, pour
avoir collaboré a des réflexions riches et lucides, j’ai été amené, a insister
sur notre cadre institutionnel, persuadé que je suis qu’il n’est plus en phase
depuis longtemps, avec la nouvelle donne démocratique.
Face a un citoyen abreuvé d’informations de toutes sortes,
face a un citoyen épris d’urgence et de plus en plus égoïste, face à une
multitude qui ignore les grands mécanismes économiques, il est indispensable de
bien cerner les enjeux, de parler un langage clair et surtout de revenir à une collégialité
démocratique portée par la recherche constante de la subsidiarité.
En ce sens le PRESIDENT de la république élu au suffrage
universel est un handicap, car il illustre une verticalité qui n’est plus
tolérée.
Il faut se souvenir qu’en 1962, le Général de GAULLE a instauré l’élection
du Président de la République au suffrage universel, pour donner une légitimité
a ses successeurs, qui ne seraient pas comme lui, légitimés par l’histoire avec un, grand H.
Aujourd’hui cette élection au suffrage universel direct, bride
notre démocratie et a éteint le débat, trop souvent caricaturé comme un mal « franchouillard »
avec des élus irresponsables, qui « font du bruit avec la bouche »,
préoccupés de leur survie et des rentes de situations constituées.
Il est désormais impératif de se persuader, face à l’actualité
politico-démocratique proposée ,face aux petites « guéguerres » d’égos
et aux marchandages en tous genres, qu’une entité immatérielle qu’on appelle la
France mérite mieux que tout cela et attend une vraie délibération démocratique
avec un Président qui sans inaugurer les chrysanthèmes se bornerait à veiller
au bon fonctionnement de notre république.
Il serait peut être utile de se « redonner »
SIEYES, qui nous apporta NAPOLEON mais qui a eu le mérite de pointer une
réalité… en décapitant LOUIS XVI, le pays a éliminé un corps, mais quid de l’ESPRIT
qui faisait le lien de la nation ?
R HASSELMANN
La question mérite d'être posée.
RépondreSupprimerComme le dit Monsieur VIRAT la question mérite d'être posée. Il reste a espérer que les blocages et dénis en tous genres imposeront la question: Comment redonner la parole aux citoyens? La réponse s'impose : Par un débat parlementaire riche et fécond, nourri ici ou la par des referendum d'initiative citoyenne (R.I.C)
RépondreSupprimerIl est rare de lire sur le web une réflexion politique faisant référence à la décapitation de Louis XVI. Merci de l’avoir fait. Ce propos ne traduit pas une nostalgie de la royauté mais veut dire, comme le fait Richard avec justesse, que nous avons oublié la notion de « Deux corps du roi » pourtant au cœur de la construction politique en France comme en Angleterre. Deux corps, l’un symbolique, immortel qui doit être sans défaillance ( le Roi est mort , vive le Roi), l’autre physique que l’on peut tuer ( les Anglais l’ont fait plusieurs fois), et remplacer par un autre corps physique qui, a l’instant même de son sacre, incarne le corps symbolique.
RépondreSupprimerQuand nos grands ancêtre ont créé l’Assemblée nationale, ils lui ont conféré les deux corps du roi. En quelque sorte, ils ont confié à cette assemblée la force physique pour l’action de gouverner et la valeur symbolique en laquelle s’inscrit l’existence même de la nation. Ça a fonctionné peu de temps puisque Bonaparte a très rapidement récupéré les deux fonctions. La restauration a repris naturellement le flambeau puis, Napoléon le petit. Or, aujourd’hui, où est passé le corps symbolique de notre nation républicaine ? De Gaule l’avait intégré, il en avait une certaine légitimité historique, mais après ? Ses successeurs s’y sont essayés, avec de moins en moins de succès, jusqu’à notre affligeante actualité. Eh pourtant ! une nation sans valeur symbolique qui unit, ne peut exister. En séparant la tête de Louis XVI de son corps, nous n’avons pas fait que tuer un homme, nous avons tué, en même temps, le symbole vital. Il faut le retrouver. La Chambre des députés et/ou le Sénat, ou bien un Président façon Allemagne ou Italie, pourraient redonner vie au corps symbolique perdu. Mais certainement pas un Président élu au suffrage universel. Il n’en aura jamais la carrure et le peuple ne le veut plus.
Une tribune publiée par Le Monde invite à une convention citoyenne sur la démocratie. Il est certainement temps en effet de penser le processus démocratique dont nous avons besoin, de rappeler les héritages historiques et philosophiques, mais aussi d'inventer de nouvelles approches, et les outils (mode de scrutin et autres) susceptibles de générer la culture politique permettant d'affronter les enjeux contemporains sans atteindre un "leader providentiel" qui ne viendra pas
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