La disparition de la taxe d’habitation sur la rĂ©sidence
principale, annoncée pour 2020, est repoussée à 2021 ! Il en est de ce thÚme,
comme pour d’autres, l’horizon recule au fur et Ă mesure que l’on avance !
Il s’agit lĂ , pourtant, sans qu’il n’y paraisse, d’un
dossier majeur, qui interroge toute une sĂ©rie d’attentes pour une rĂ©novation indispensable
de nombreux domaines qui font le quotidien des français. Lever l’impĂŽt est un
privilĂšge de l’Etat souverain qui bĂąt la monnaie. Image un rien jaunie Ă
l’heure des « cryptomonnaie », des paradis fiscaux et des discours
surrĂ©alistes sur l’exit taxe.
Cette question de la fiscalité locale arrive a un moment,
car elle impacte, la réforme de nos institutions, une décentralisation aboutie, le rÎle précis de chaque collectivité et last
but, sur une remise a plat de notre fiscalité.
« Qui lĂšve l’impĂŽt le dĂ©pense » adage connu, qui est sensĂ© situer les
responsabilitĂ©s. Ainsi l’impĂŽt local, (taxe d’habitation, foncier bĂąti ou non
bĂąti), dĂ©pensĂ© par les communes, EPCI et dĂ©partements, devrait ĂȘtre levĂ© par
ces derniĂšres, ce n’est pas le cas ! Cet impĂŽt est une partie des facultĂ©s
contributives du particuliers mobilisé pour un service public local.
Beaucoup connaissent le principe de subsidiarité qui
sous-tend les dĂ©marches de dĂ©centralisation d’une part et a contrario les
compĂ©tences que l’on peut confier Ă l’Union EuropĂ©enne. Ce mĂȘme principe, doit
permettre de ranger aux archives la clause de compétence générale, pour mettre
fin aux redondances et fuite des responsabilités entre les collectivités territoriales.
L’Association des
maires de France (AMF), doit saisir l’opportunitĂ© de la fin de la taxe pour
exhumer les travaux restés en plan lors des lois DEFERRE sur la
décentralisation et la responsabilité des maires.
C’est au Conseil Municipal de dire clairement aux citoyens
qui l’ont Ă©lu combien il lui faut de recettes directes, pour rĂ©pondre aux
besoins de la population. Cela touche notamment aux écoles, a la santé, aux
réseaux divers et à la sécurité. Une réforme mettra les élus devant leurs
responsabilités et leurs mandants que sont les électeurs devant les limites et
le coût de leurs exigences
Des Conseils municipaux, responsables de l’assiette et du
taux de la fiscalitĂ© locale sont encore plus responsables de l’utilisation du
denier public. Cela doit conduire Ă des mutualisations de moyens, et sans doute
a des fusions de communes. Cela doit aussi conduire, avec la fin définitive des
compĂ©tences croisĂ©es, Ă une cartographie prĂ©cise du « qui fait
quoi », l’Ătat demeurant vigilant, avec son budget, pour mettre en Ćuvre
d’Ă©ventuels soutiens ciblĂ©s. Les dĂ©partements, privĂ©s du produit de la taxe
fonciĂšre, Ă©tant alors seuls destinataires des dotations de l’Ătat pour financer
les missions sociales, éducatives et de réseaux qui leurs incombent.
Enfin et peut ĂȘtre surtout cela doit amener les Conseils
Municipaux, a mobiliser sans faiblesse toutes les valeurs locatives imposables.
L’expĂ©rience prouve en effet que peu de Conseils se penchent chaque annĂ©e sur
les Ă©tats des restes Ă recouvrer en matiĂšre de Taxe d’Habitation, taxe
fonciÚre bùtie ou non bùtie et encore moins connaissent la procédure des biens
vacants et sans maitre. Rénovée en 2004, cette procédure mériterait pourtant
d’ĂȘtre mise sur le devant de la scĂšne Ă l’heure oĂč les communes doivent
mobiliser tout leur potentiel fiscal.
Autant de prĂ©alables a la mise en place, de l’impĂŽt unique
national, voire europĂ©en, acquittĂ© demain par tous les rĂ©sidents et dont l’assiette
serait le patrimoine passif, voué plus que tout a la vraie solidarité
Ă©conomique et sociale.
R HASSELMANN