vendredi 2 janvier 2009

Elitisme, méritocratie et médiocratie

De manière indirecte et larvée, les ballons d’essai lancé ici ou là par le Président de la République, génèrent des effets collatéraux qu’il faut observer. L’un des derniers exemples en date, découle du concept de "discrimation positive", désormais édulcorée par Madama WEIL et de la noble idée d’une politique de civilisation.

Dans la foulée de cette louable ambition, on apprend qu’une IGA (Inspection Générale de l’administration) préconise, de minimiser l’impact des épreuves de culture générale, dans les concours pour le recrutement des fonctionnaires.

La motivation est claire et peut paraître justifiée, il est en effet incontestable, qu’il y a inégalité, en fonction de l’origine sociale, pour les candidats face à ces épreuves, qui font appel à un corpus de moins en moins enseigné, et qui relève presque de l’inné ou de la tradition familiale.

C’est vrai et on peut le regretter, mais cela devrait légitimer une ambition qualitative du socle des enseignements en primaire et en secondaire, et replacer l’instruction civique au rang des priorités. C’est à ce niveau que l’effort doit porter.

Cela dit soyons cohérents. Tout ce beau monde semble perdre de vue, que le fonctionnaire, à quelque niveau qu’il se situe, est là pour servir la collectivité qui l’emploie. Nous sommes de ceux qui pensons, qu’il doivent être les meilleurs d’entre nous, les mieux considérés, mieux rémunérés et leurs effectifs ajustés en fonction du service et du lieu d’exercice.

Instruments du lien social et du service public, ils doivent être imprégnés de notre héritage historique, culturel et social, et partant passer par une épreuve écrite et orale qui permet de valider ces connaissances. Dés cet instant le fonctionnaire sera mieux à même de comprendre la diversité des situations sociologiques et humaines qu’il va rencontrer.

Tous les pouvoirs successifs ont dévalorisé la fonction noble qu’est la fonction publique. On s’est trop servi de l’emploi public, pour gommer le volant de chômage, pour entretenir le clientélisme politique et syndical.

C’est l’inverse qu’il faut faire, l’emploi public est un être hybride en comptabilité nationale, il n’en est pas moins essentiel.C’est là qu’il doit y avoir la plus grande productivité, si l’on veut gagner le combat de la compétitivité.

Dés lors, c’est en amont, qu’il faut préparer les jeunes français qui le souhaitent à se consacrer à l’autre. L’épreuve de culture générale doit être le sésame, et il faut permettre au plus grand nombre, issu de tous les milieux et origines d’y défendre ses chances.

L’élitisme, c’est rester dans sa caste et son milieu, la médiocratie c’est baisser les marches ou « casser le thermomètre », nous croyons qu’il y a mieux à faire. A l’heure ou l‘on parle d’ascenseur social, il faut s’attacher à élever le niveau de connaissance générale, car la connaissance technique ou professionnelle s’acquiert à partir d’un socle solide.

Richard HASSELMANN

Sources et crédits
IPREPA
Les Echos
Crédit et copyright photo
Editions First

mercredi 31 décembre 2008

Bel an Neuf !

2009, an neuf, peut être que jamais une nouvelle année n’aura autant mérité ce label.

Permettez à LIBR’ACTEURS de présenter a ses adhérents, sympathisants, ou simples internautes curieux, des vœux très cordiaux pour le nouvel exercice.

En ces temps de sinistrose, nous pensons « AN NEUF », plein d’espoirs, car notre pays recèle de vrais atouts, et peut se situer avec confiance dans le concert mondial.

La France est riche de toutes ses diversités, ethniques, culturelles, géographiques, qui forment un creuset fécond. Elle est également riche de sa taille, ni trop grande, ni trop petite, une taille humaine en quelques sorte, qui permet de faire passer des messages audibles et d’en vérifier l’impact.

C’est ce que nous nous attachons à faire, modestement, mais avec conviction. L’avenir commande un nouveau référentiel de valeurs, pour que les atouts nationaux profitent au plus grand nombre. De nouveaux comportements sont indispensables, de nouveaux modes de fonctionnement démocratiques sont nécessaires, de nouvelles hiérarchies de priorités sont à définir.

Ambition exaltante, que la longue histoire de notre pays rend plausible si chacun, chacune prend un petit moment pour y réfléchir, sans complaisance, avec lucidité et sans égoïsme, corporatiste ou syndical, sans sectarisme politique ou communautariste.

C’est le vœu que nous formons pour l’année qui va débuter.


Le Collectif LIBR’ACTEURS

Crédit image
Funfou

lundi 29 décembre 2008

Liberté de la Presse

Une liberté se conquiert, se mérite et se justifie, êtes vous surs que la presse française, écrite ou audio-visuelle soit exempte de tous reproches.

Habituée à une proximité douteuse avec le politique, la finance et le spectacle, elle indispose le citoyen, qui trouve en Internet un allié, qui peut vite se révéler tout aussi pernicieux. Cela permet au député, porte parole du parti majoritaire, d’essayer de faire passer un petit amendement, conforté par les ressorts de la peur pour juguler Internet.

La presse française est asservie à la publicité et fonctionne avec les mêmes ressorts.

Elle cherche à persuader, c'est-à-dire influencer ou manipuler, là ou elle doit convaincre, avec des arguments et des faits restitués, pour susciter la réflexion ou la contradiction du lecteur/auditeur.

Il n’est qu’à voir le bal des hommes politiques et « faire valoir » qui encombrent les plateaux de radios et de TV.

Les barrages pour passer une information ou une initiative sont significatifs, la presse française a choisi son camp, elle s’est coupée de la réalité du terrain, pour donner la main et le micro aux détenteurs des pouvoirs .Elle en est aujourd’hui otage et comprend que l’alliance a des dangers. Ne dit on pas que « L’esclave est heureux qui a choisit ses chaînes » l’actualité tend à prouver que les chaînes sans jeu de mots sont de plus en plus lourdes

La vraie liberté de la presse doit être sa faculté à porter de vrais débats, les alibis en forme de courrier ou blogs des lecteurs sont d’aimables plaisanterie, comme le sont la majeure parties de « talk show » télévisuels.

La qualité de la presse est un des marqueurs premiers de la santé d’une démocratie. C’est l’un des instruments de la pédagogie, dés l’instant ou l’on est persuadé que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée et comme tel le citoyen est digne d’intérêt car rationnel lui aussi.

Aristote disait « Le citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant », c’est l’un des fondements de LIBR’ACTEURS d’autres avec nous devraient s’en souvenir quand il s’agit de donner un accès pluraliste aux médias.

Nous étions, nous l’avons dit, LUNDI 15/11/08, au Théâtre du Rond point des Champs Elysées, répondant à l’appel de MEDIAPART et de REPORTERS SANS FRONTIERE (RSF).

Le lecteur trouvera les restitutions sur les sites des organisateurs, mais nous avons été frappés, par la typologie stéréotypée des interventions, à l’exception notable de Claude SERILLON, lançant aux politiques présents, de droite et de gauche que dés l’accès au pouvoir, ils cherchent à s’approprier la grande lucarne. Dans un autre style le philosophe de service a la LCR, futur NPA, a pointé au milieu du fatras de sa phraséologie éculée, une belle vérité.

"Hormis l’HUMANITE pour le PCF, il n’y a plus en France de presse partisane". "Un organe ou un parti exposerait ses visions et accepterait de se confronter à la critique citoyenne".

Piste qu’il va convenir d’explorer, au moment ou la presse dans son ensemble est chahutée.


Richard HASSELMANN

jeudi 18 décembre 2008

Alternative Ethique

LIBR’ACTEURS ne s’interdit aucune réflexion touchant au quotidien du citoyen. C’est la raison qui nous conduit à parler soins palliatifs au moment ou l’on fait le bilan de la loi LEONETTI , ou l’on acquitte des aidants naturels, et ou l’on parle dépenses de santé.

Le soin palliatif est en effet le lieu premier de toutes les solidarités, et le meilleur exemple de ce que peut être un réseau efficace. Solidarité entre le malade en fin de vie et ses proches, solidarité entre les professionnels de santé (médecin, Kiné, infirmière..) travailleurs sociaux et bénévoles accompagnants.

Las trop souvent par mauvaise lecture du serment d’HYPOCRATE, par ignorance ou par incompétence, l’acharnement thérapeutique perdure avec son cortège de souffrances et de dépenses en actes et technologies infondées, qui seraient plus utiles ailleurs.

Le soin palliatif n’est pas l’euthanasie, il est un accompagnement pour éradiquer la douleur en lui substituant l’amour et l’attention. Certains réseaux que nous suivons de très prés sont exemplaires, ils manquent de moyens, et sont empêtrés dans des contraintes administratives qui lassent les meilleures bonnes volontés

Espérons qu’au moins cette promesse du Président de la république soit tenue, elle peut concerner malheureusement un jour tout un chacun qu’il soit de droite de gauche ou du centre, dés l’instant ou en tant qu’humain il peut souffrir.


Richard HASSELMANN

Sources
Palianet
Crédit et copyright photo
Thierry Colin

lundi 15 décembre 2008

NOUS Y VOILA !!!

Pour les fidèles de LIBR’ACTEURS et les curieux qui nous font l’honneur de nous lire, il n’aura pas échappé que notre mayonnaise commence à prendre. La chasse aux cumuls des mandats est ouverte, et là au moins, il est permis de penser que "les Verts" vont s’y joindre.

Il s’agit pour nous de "LA MERE DE TOUTES LES REFORMES", "LE VERROU QU’IL FAUT TIRER" pour passer a de vraies réformes avec des élus impliqués, disponibles et porteurs de convictions. Depuis 2002 notre collectif a campé sur ce crédo, et nous avons vu tour à tour trop de soutien de circonstances céder aux sirènes de la solidarité entre élus, aux consignes de partis, ou à la tentation du « plat de lentilles » pour que nous baissions la garde.

Alors enfonçons le clou, la prochaine élection des Européennes va fournir a tout ce beau monde l’occasion de joindre le geste à la parole et au citoyen-électeur de juger. A l’heure ou l’Europe patine, à l’heure de la résurgence de protectionnismes frileux, à l’heure ou notre modèle social et de services d’intérêt généraux (SIG) est en passe d’être mis à mal, les futurs Eurodéputés nationaux devront être des ambassadeurs compétents et présents.

La compétence ce n’est pas l’élitisme, c’est la recherche de candidats en capacité de traiter et de réfléchir par eux-mêmes dans les domaines de la géopolitique, de l’économique et du social. Les trajectoires personnelles et professionnelles seront à cet égard des marqueurs pertinents.

La présence sur le terrain et dans les hémicycles européens sera d’autant plus assurée que le candidat sera porteur et se consacrera à ce seul mandat.Il devra ne pas en briguer d’autres et même pourrait se démettre de ceux qu’il porte par ailleurs.

LIBR’ACTEURS prend rang et date.

Nous examinerons avec attention et objectivité les listes présentées par les différents partis. Dans le même temps nous espérons pouvoir produire une contribution constructive sur la fin du cumul et le statut du candidat-élu. C’est à notre sens le seul moyen de régénérer la représentativité démocratique. C’est aussi le seul moyen de bien situer les responsabilités aux différents niveaux de la représentation élective. On optimisera ainsi la performance du denier public, si dur a produire pour nos concitoyens.

Notre réflexion est largement ouverte à tous ceux et celles qui souhaitent y contribuer par le biais des commentaires sur ce blog ou à notre adresse mail : libracteur@gmail.com


Merci et ... à suivre.


Richard HASSELMANN


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Parlement Européen

lundi 8 décembre 2008

Le Bal des Hypocrites !

Nombreux sont ceux qui comme moi, subissent chaque année avec les grands froids l’impact des "bons sentiments".

Nombreux sont ceux qui, comme moi, ont envie de se révolter devant autant d’impudence, d’hypocrisie et d’incompétences accumulées depuis des années. J’avais 9 ans en 1954, louveteau, à la tête de la « SIXAINE » des NOIRS, nous avions reçu 5/5 l’appel de l’Abbé Pierre.

Depuis 55 ans je vois fleurir ici et là des associations, des mesures, je vois passer des Ministres, et en 2008 on meurt encore de froid et de faim dans les rues. Le label « SDF » le seul SGDG (sans garantie du gouvernement) qui mérite le sigle, devient un critère admis de CSP (catégorie socioprofessionnelle), POURQUOI ?

Dans ce qui suit je ne vais pas me faire que des amis, mais il est des moments ou il faut dire, pour susciter la réaction ou la prise de conscience.

Les Associations qui œuvrent en ce domaine portent une lourde responsabilité. J’ai dénoncé avec d’autres le danger des associations sans but lucratif, qui avec le temps et le confort peuvent devenir lucratives sans but. J’ai pointé, par le biais de mon ancienne expérience de Comptable Public, les dérives des subventions clientélistes qui sont du gaspillage de denier public. J’ai enfin souligné, la balkanisation des initiatives et des bonnes volontés.

Les Associations doivent accepter d’éradiquer cette honte, et dés lors accepter l’idée que ce but atteint, elles n’auront plus de raison d’être. Obligation de moyens, mais surtout de résultats. Chaque année on sort les pansements, ou le cataplasme, pour mettre sur la jambe de bois, et en gérant pour le compte de l’ETAT on ne règle rien.

Car le vrai responsable, une nouvelle fois c’est le politique. Le droit opposable au logement, c’est faire "du bruit avec la bouche". Les moyens financiers pour bâtir des logements décents et à loyer quasi nuls existent. Certains organismes sociaux comme les Mutuelles disposent de réserves gelées, pour répondre à des normes ineptes, alors qu’elles seraient utiles dans des cofinancements.

Il existe du foncier bâti et non bâti, classé dans la catégorie des biens vacants et sans maître, qu’il est aisé de libéré de prescription acquisitive trop longue. Il y a enfin des gens qui n’ont rien à faire dans des HLM, mais c’est un air connu. C’est vrai qu’agir concrètement avec un objectif clair, c’est plus difficile que de faire du bon sentiment, et des collectes dans les supermarchés, par le biais de braves gens qui achètent ainsi une part de leur paradis !


Richard HASSELMANN


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jeudi 4 décembre 2008

Vous avez dit contrôle ?

Si il fallait un énième exemple de la gangrène qui mine notre démocratie, autre que les urnes du PS, et qui nuit a celle-ci de longue date, nous le trouverons dans les échanges entre Philippe SEGUIN (Cour des Comptes) et Gérard LARCHER (Sénat).

Nous voulons parler de l’audit des institutions mené ici, étouffé là, ignoré totalement ailleurs. Que la Cour de Comptes soit un tigre de papier qui produit ... du papier de manière peu écologique et inutile c’est connu.

L’institution de la rue Cambon commet des rapports justes et documentés, mais a postériori, et profère des menaces du style « qu’on me retienne ou je fais un malheur ». Elle gesticule et par injonctions interposées, et mises en débet elle perturbe les seuls pauvres Comptables Publics qui n’en peuvent mais !

Ces derniers sont les boucs émissaires impuissants de l’incurie de la gestion notamment a l’échelon territorial, miné par les financements croisés et redondants et le clientélisme. Il demeure que, comme la Caisse des Dépôts, en matière économique, si l’on veut s’en donner les moyens, la Cour des Comptes peut être un instrument fort de contrôle de l’usage du denier public.

C’est de cela dont il s’agit quand la Cour pointe la dérive des dépenses de l’Assemblée Nationale et propose des audits de fonctionnement, au Sénat comme ailleurs. On assiste alors a une levée de boucliers de tous bords, solidarité objective entre parlementaires, qui souhaitent rester entre amis.

A cet égard un Président du Sénat qui envisage de recourir à un cabinet privé est la cerise sur le gâteau et un camouflet cinglant aux institutions.

Demain le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel seront peut être remplacés par un cabinet d’avocats d’affaires pour l’un, et une agence de rating pour l’autre. En fait il faudrait que le citoyen lambda aille faire un tour dans les couloirs de l’Assemblée et du sénat et dans les bâtiments annexes.

Il y verrait l’importance des moyens humains et matériels mis en œuvre, il y croiserait surtout certains ténors des hémicycles qui s’étripent en séance ou par médias interposés, cheminer bras dessus, bras dessous vers un salon ou une cafétéria.

Ainsi il comprendrait notre citoyen lambda que les « ELUS » sont entre eux. Le plus dur est d’entrer en ce cercle, il faut ensuite s’y maintenir par tous moyens.

Il comprendrait enfin et surtout que conviction, compétence, et responsabilité individuelle sont des termes qui ne figurent pas au dictionnaire des élus qui préfèrent de loin le « WHO’S WHO » !


Richard HASSELMANN

Sources, crédits et copyrights
Le JDD

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Palais Cambon. Voûte de la Grande Galerie