lundi 1 septembre 2014

LA ROCHELLE …….LES SOCIALO-FOLIES !


Les universités d’été du PS viennent de plier leur chapiteaux ou leurs multiples chapelles à courant d’air, et chacun aura trouvé dans l’auberge « ibérique » bien achalandée ce qu’il venait y chercher, sorte de FRANCO-FOLIES chères à JL FOULQUIER..

En cela, le PS ne déroge pas aux certitudes des partis épris de centralisme démocratique, qui continue à faire comme si. Partis cadenassés par les apparatchiks et les écuries et courants, les ambitieux persuadés de leur destin messianique et autres petits courtisans, qui viennent chercher dans les appareils un ascenseur social, que leurs menus mérites leur interdit dans la vraie vie !Partis minés par des rivalités et antipathies, qui se révèlent au grand jour et à bicyclette !!!

Pendant ce temps, la cote de l’exécutif continue à baisser, pendant ce temps 87% des français crient leur défiance vis-à-vis du personnel politique, qui est encore plus honni que le syndicaliste ou le journaliste, pourtant déjà largement « habillés pour l’hiver » ! Pendant ce temps, l’abstention grandit et les votes extrêmes servent de refuges.

Alors me direz vous, quel remède, et à quoi cela tient-il ?

LIBR’ACTEURS, travaille sur la régénération démocratique depuis de longues années, et pratique systématiquement le « micro-trottoir » ici et là. Nous en tirons la conviction que la cause première de cette désaffection croissante, tient au manque d’informations claires du peuple, à son manque d’éducation économique de base, et a la fâcheuse tendance qu’ont les politiques, les syndicalistes et les médias, a faire de la rétention de données ,a arranger les résultats dans le sens qui les arrange, et comme nous l’avons souvent dit à donner a croire que la France peut avoir raison contre la terre entière.

Les exemples foisonnent qu’ils tiennent à la performance de notre éducation nationale, aux caractères « représentatif » de nos syndicats, et bien sur a notre capacité a résorber notre déficit budgétaire……sans juguler notre dépense publique improductive !

Il nous paraît donc très urgent d’œuvrer dans 2 directions, si l’on veut faire comprendre et accepter par le plus grand nombre les efforts qu’il va falloir consentir, et qui de toute manière vont nous être imposés a court terme.

Dans un premier temps il faut ouvrir les mécanismes économiques au plus grand nombre, en vulgarisant le propos par le biais notamment de la mobilisation des grands médias audiovisuels. Les mécanismes peuvent être expliqués, leur interdépendance démontrée, et l’utilité de telle ou telle mesure éclairée à l’aune d’obligations collectives .Ainsi instruit le peuple pourrait resituer les vraies responsabilités et les vrais pouvoirs et ne pas se tromper de bouc émissaire. Il comprendrait ainsi que désormais la globalisation mondiale, a réduit mécaniquement l’influence de la France, que la robotisation de la finance sans frontière rend les marchés plus puissants que les états et qu’une nouvelle forme de comportement dans nos modes de productions et de consommation est la seule réponse valide !

Dans le même temps, à l’heure du « peuple connecté » il faut ouvrir les bases de données (data) au plus grand nombre, pour impliquer tous ceux qui le souhaitent et ne pas se cantonner dans un petits cercles de « sachant ».

Nous pensons que l’accès a toutes les données permettrait des conventions citoyennes de proximité fécondes, mais surtout la puissance innovante de l’initiative individuelle, viendrait challenger utilement les visions consanguines de corps intermédiaires dépassés. La vraie démocratie de proximité est possible, c’est d’elle qu’émergera demain une nouvelle race de citoyens, qui acceptera de porter pour un temps, les reformes courageuses que la majorité « silencieuse »est prête à accepter. La seule consolation est peut être de se dire qu’il est heureux d’avoir un gouvernement social libéral, pour préparer autre chose ! Mais social libéral, libéral social, social démocrate, ou crypto gauchiste, foin de sémantique, agissons !


R HASSELMANN (31.08.14)

Crédit Photo :Marylène EYTIER

mardi 26 août 2014

CONSCIENCE DE LA TERRE !

Réunis à PESSAC, EELV s'attache à faire comme si l’Écologie politique sait où elle va !
Vous lirez, à toutes fins utiles, le papier de C.LE PAGE ici :
http://www.liberation.fr/politiques/2014/08/21/40-ans-d-ecologie-en-france_1084337?xtor=rss-450  parfaite synthèse et mise en perspective.

Certains le savent, à titre personnel, mon engagement en la matière remonte aux années 60, par le biais du scoutisme, ma rencontre avec P RAHBBI en CEVENNES (Les VANS) et mon combat pour éviter de voir la VALLEE FRANCAISE et le gardon de MIALET défigurés par le barrage dit de LA BORIE. Créateur d'une des premières associations agrée environnement cadre de vie, PAUSSAN ANIMATION INFORMATION SITE (PAIS), j'ai suivi avec attention la montée d'une écologie portée par R DUMONT, et vite perçu les dérives liées au mimétisme partisan.

Aujourd'hui l'inconduite de C DUFLOT, les outrances de J.V PLACE et un comportement opportuniste et électoraliste de beaucoup, me conduisent à inciter le plus grand nombre à ne plus parler d'écologie politique, mais de"conscience de la terre", notion forgée par LIBR'ACTEURS qui prend toute sa valeur et que je dévoile dans mon dernier billet sur LE CERCLE des ECHOS ici http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-107705-gouverner-cest-faire-croire-1034804.php

ÉCOLOGIE, le terme est usé et galvaudé, identifié comme un repère de gauchistes, nostalgique du grand soir et en retard d'une transition.
POLITIQUE , le terme traîne le parfum des combines partisanes, des apparatchiks, et autres leaders opportunistes.

CONSCIENCE DE LA TERRE, c'est le vrai socle fondamental qui couvre tout, et doit conduire demain un vrai projet de gouvernement. Cette conscience de la terre, c'est comprendre que ses surfaces sont menacées, ses ressources naturelles non inépuisables, sa démographie mal appréhendée, son climat affecté par l'empreinte de l'activité humaine, son équilibre géo-politique troublé par le sectarisme religieux.
Sur ce constat, réaliste et documenté, nous avons dégagé, lors de nos réflexions estivales 2 priorités, la prise en compte de notre jeunesse et des générations futures d'une part et l’impérieuse nécessité d'une nouvelle approche de la relance économique, en intégrant la transition énergétique et une vraie métamorphose de notre production industrielle et de notre consommation d'autre part.
La réforme du cadre institutionnel (non cumul, vote blanc,proportionnelle, citoyenneté active...) est un préalable, instrument indispensable pour se donner des citoyens qui porteront, pour un temps précis, les missions dont il s'agit. Citoyens issus du terrain, de la proximité, de la vraie vie, celle où l'on sait ce qu'est l'instabilité de l'emploi, l'angoisse du carnet de commandes, le poids des dépenses contraintes, le stress de l'insécurité notamment.

Voilà notre feuille de route, elle est ouverte à tous celles et ceux qui s'y retrouvent, individuels, ou mouvements et associations qui œuvrent dans le même esprit.
Notre espace  http://libracteurs.blogspot.fr/ vous attend pour un message, comme nos adresses @ : rhass@hotmail.fr ou libracteur@gmail.com.

Bonne rentrée à toutes et tous, merci de relayer, pour éveiller l’Intérêt des talents que recèle notre pays qui mérite mieux que ce qu'on en fait !
Cordialement,
HASSELMANN.R
Président,
"LIBR'ACTEURS"
                
pour un citoyen acteur de son destin!

vendredi 22 août 2014

GOUVERNER C’EST FAIRE CROIRE

A toutes fins utiles et pour faire lien avec nos lecteurs et sympathisants, le dernier billet publié sur LES ECHOS LE CERCLE.

Nous n'aurons pas la cruauté de dire ici, que dés 2012, avec d'autres nous avions annoncé et écrit que les hypothèses économiques et budgétaires du pouvoir en place, relevaient du vœu pieux, ou plus simplement de l'enfumage grossier.

Dés 2012, nous sommes de ceux qui avons regretté que le Président de La République, ait osé affirmer d'emblée que la politique est un vrai métier trop compliqué pour être confié a des techniciens spécialistes de tel ou tel domaine (cf J GANDOIS). Dont acte, mais l'amateurisme est encore plus regrettable et c'est bien de cela dont il s'agit !

Le temps compte désormais pour revenir aux fondamentaux. Tenant de la démocratie par la citoyenneté active, nous invitons instamment les spécialistes de la politique électoraliste à relire Stuart MILL "Considérations sur le gouvernement représentatif", tout est dit. Un bon gouvernement se mesure à la vertu et à l'intelligence qu'il développe chez ses gouvernés, quand on voit les résistances corporatistes, les postures clientélistes, ou la fâcheuse tendance à nier les réalités en cassant les thermomètres, on peut douter de la qualité du pouvoir en place, qui est à mettre dans le même  tonneau que le précédent.

Pour LIBR'ACTEURS, la démocratie souffre de la perte de vue de son principe fondamental, le pouvoir ultime doit être entre les mains du citoyen. Un citoyen informé, en capacité d'exercer son libre arbitre et de percevoir le sens commun. Il faut donc formuler des propositions qui seront comprises par le plus grand nombre. En effet la valeur d'une réforme ou d'une avancée, n’a de sens que si elle est comprise par le citoyen qui choisira logiquement ce qui lui procurera le plus de bien être.

Qu'est ce que j'obtiens pour ce que je donne? Ratio basique entre le bénéfice consenti et le bénéfice retiré. Convenons que cela prend sens dans le contexte actuel, où l'on ne sait plus à quoi sert l'impôt ! Le politique professionnel, uniquement préoccupé de sa réélection, et de son électorat, a tendance à survaloriser le bénéfice attendu, avec des habillages douteux de son offre, et à minimiser le sacrifice a consentir. Cela doit cesser !
Le temps est venu de regarder les choses en face ! L'Etat providence et notre modèle social, conçu pour l'après guerre, font faillite, mais il est hors de question de donner les " clés du camion" à une économie libérale, cannibalisée par la fraude et le court terme !
Il existe une autre voie, simple et de bons sens, fondés sur d'autres rapports démocratiques, et notamment sur une fiscalité plus lisible et plus juste. Une voie bâtie sur la conscience de la terre, avec le respect des générations futures. Une voie qui privilégie la jeunesse qui n'a connu que la crise, en donnant des signes forts en matière d'éducation, de santé et de prévention. Une voie qui commande une finance patiente et des échanges marchands qui privilégient la proximité et l'économie circulaire, et génèrent des profits et rémunérations acceptables car raisonnables ! C’est à l'aune d'un tel cadre que doivent être diligentées des conventions citoyennes, de nature à remettre le citoyen aux affaires !

Il me souvient que lors des primaires du PS un certain M VALLS disait qu'il convenait de restaurer la crédibilité du politique qui doit dire la vérité, de la parole aux actes ?

Le courage c’est maintenant !

RH/20.08.14

jeudi 7 août 2014

INSTABILITÉS !



Les instabilités géopolitiques diverses et variées devraient éveiller les consciences.dans un
monde peuplé de plus de 7 Mds d'individus, la petite FRANCE devrait prendre conscience
que le temps presse !

Le temps n'est plus aux postures politiques, dogmatiques et datées.....comme au temps de
JAURES !

Le temps n'est plus aux petites combines, certains parlent d'alliances, entre des politiques usés
par les mandats cumulés et successifs, discrédités par les compromissions et les reniements et
uniquement préoccupés de leur maintien dans l'assiette au beurre !
Le temps est celui de l'expertise et du courage d'hommes et de femmes, nouveaux qui vont
constituer une équipe d' ou émergera le cas échéant un leader naturel.

Une équipe, n'en déplaise au Président HOLLANDE, avec a chaque poste un véritable expert
spécialiste qui ne sera pas a la merci des technocrates de tous poils, ou à la botte d'influences
extérieures.

Une équipe qui fera ce qu'il faut faire et que chacun sait, pour une nouvelle démocratie, une nouveau système de santé, une économie respectueuse de l'entrepreneur, une éducation utile a l'avenir de nos enfants, une justice véritablement impartiale etc..!

Une équipe qui aura le courage de dire ou est le véritable intérêt général, ce que le plus grand nombre est prêt a partagé, et qui agira en conséquence sans acratie et procrastination. Une équipe efficace et libre car non préoccupée de sa réélection.

Nous ne pouvons plus faire comme si, dans un monde instable et polycentrique. Le temps presse, le citoyen doit venir aux affaires et tirer les leçons du passé. LIBR'ACTEURS, avec d'autres, va contribuer a cette pédagogie constructive.

Un exemple, un seul, le 16 mai 1916, 2 diplomates,G. PICOT et M. SYKES, dans un bureau douillet , devant un carte, on tracé , a la règle les frontières de l’IRAK et de la SYRIE, un siècle plus tard cela a les conséquences que l'on sait.toutes proportions gardées, il faudra sen souvenir au moment ou l'on veut "charcuter" la carte des régions , ou des départements !

Il existe en droit international public, une spécialité, le droit des minorités, fondé sur les particularismes locaux, le climat, les us et coutumes, la langues, le climat, la culture populaire, le citoyen saura s'en souvenir, pour savoir si tel département doit être allié à celui- ci ou celui-la, ou si telle région est cohérente.

Cette lecture objective serait judicieuse, il faudra y veiller, sans laisser les petits boutiquiers de la politique politicienne, construire au grès de  leur intérêt électoral souvent très éloigné de l’intérêt général qu'ils sont sensés défendre!


R HASSELMANN

vendredi 27 juin 2014


C’est la devise des jeux olympiques qui me vient à l’esprit a la lecture du rapport présenté ce mardi par J PISANI-FERRY « Quelle France dans 10ans » !
Plus vite, plus haut, plus fort, tant les propositions restent en de très nombreux domaines « trop tièdes, trop modestes, trop aléatoires ».

En l’état actuel du pays, la devise olympique ne sera pas empruntée plus qu’il ne faut, car si l’important c’est de participer et de bien combattre, il est primordial de triompher !

Triompher de nos immobilismes, de notre consanguinité de caste, de notre morgue et de notre suffisance qui nous incline à penser que nous avons raison contre la terre entière. Triompher surtout de notre système démocratique, confisqué par les partis politiques.

Les lecteurs, très nombreux qui nous font l’honneur et l’amitié de nous lire savent que LIBR’ACTEURS, depuis des années prône une citoyenneté active et une réforme fondamentale de nos modes de sélections de nos élus. Les articles publiés ici ou sur d’autres supports, prouvent si besoin est de notre antériorité .Nous n’en tirons aucune vanité, mais cela nous conforte dans la poursuite de l’effort .LIBR’ACTEURS se méfie de l’ACRATIE cette maladie de la volonté qui veut que l’on sait ce qu’il faut faire, mais qu’on ne fait pas !

Nous avons la chance de disposer dans toute la France de membres et sympathisants, qui nous alimentent de leurs lectures de leurs réflexions et surtout de leurs expériences de terrain.
Nous avons la chance de ne compter en nos rangs, aucun leader autoproclamé, en vertu d’une supposée notoriété, tirée de trajectoires politiques, médiatiques ou professionnelles.
Dés lors nous allons pouvoir d’abord proposer un socle lucide et fort, avant de voir quels citoyens nous paraitront les mieux a même de le faire connaitre.

Ce socle sera bâti en 4 volets, à partir de nos travaux, et constats.
Une réforme sans faiblesse de notre cadre institutionnel.
Une approche innovante d’un nouveau modèle social.
Une déclinaison lucide des enjeux et responsabilités des acteurs économiques.
Une prospective réaliste de la transition écologique indispensable.

Sur ces 4 axes, nos propositions vont être enrichies pour permettre en fin d’année d’élaborer un cadre abouti, qui sera ensuite diffusé par tous vecteurs pour être entendu et « challengé » par le plus grand nombre et servir a l’émergence d’une nouvelle race d’élus citoyens, qui ressembleront mieux aux français car ils en seront véritablement issus.
Plus vite, dans la réforme territoriale n’en déplaise a des sénateurs, qui veulent imposer « leur train » ……pour ne pas descendre des wagons douillets ou ils sont logés !
Plus haute l’ambition d’un nouveau modèle social, avec notamment un système de santé qui donne la primauté absolue au citoyen financeur, et toujours patient, par l’âge, la maladie ou l’accident !
Plus forte l’impérieuse nécessité de reconnaître l’entrepreneur qui prend le risque et qui crée l’emploi, quelle que soit la forme de sa gouvernance et son secteur d’activité.
Plus vite, plus haute, plus forte, la conscience de la terre, pour que développement durable mérite sa définition, et que ce qui se fait aujourd’hui n’obère pas lourdement le quotidien des générations futures.

Merci de vos observations, contributions, ici ou sur libracteur-at-gmail.com.


R HASSELMANN

jeudi 29 mai 2014

DÉMOCRATIE ET COMPLEXITÉ !


Nous voudrions revenir ici, toute révérence gardée, sur l'interview d'Edgar MORIN publié ce jour et portant sur le management de la complexité, prélude au U.S.I (Unexpected Sources of Inspiration) des 16 et 17 juin prochain à PARIS. Nous invitons instamment, les dirigeants politiques de ce pays à s'y rendre!!

Pour avoir été, dés les années 60, via le scoutisme, sensibilisé à la conscience de la terre, au respect du vivant et de la nature, nous sommes frappés par cet acharnement du politique à ne pas vouloir voir et entendre les réalités, et à nous conduire au résultat de ce 25 mai !

Avec d'autres, nous avons forgé dés les années 70, le concept de management basé sur "l'écologie des collaborateurs". Nous l'avons systématiquement appliqué dans nos managements publics, privés ou au sein du tiers secteur, et promotionné, dans nos interventions sur les formes alternatives d'entreprises, ou les formations en VAE (valorisation des acquis de l'expérience).
Principe simple, une entreprise dans quelque secteur que ce soit, doit prendre en compte l'équilibre du collaborateur et de sa famille, pour juger de l'impact de sa décision. Le bon manager doit s'attacher à choisir à l'aune de cette obligation, et prendre ainsi la meilleure décision.
Nous avons vite compris que cette démarche de simple bon sens devait être inculquée aux décideurs publiques. C'est ce qui nous a conduit à plaider de longue date pour pour l' ECOLOGIE DU CITOYEN, et à créer une association pour convaincre les élus de l'utilité de cette démarche !

Force est de constater que nous avons prêché dans le désert et que nous sommes très loin du compte, ce qui explique la lente dégradation de notre démocratie traduite en abstentions ou en votes protestataires.
La complexité dont parle E MORIN, donnée préalable à analyser pour innover, ne peut se satisfaire d'élus prisonniers de leurs castes, de leurs consanguinités, et de leurs grilles de lectures stéréotypées.

L'écologie du citoyen implique selon nous, de comprendre la complexité des attentes, des besoins, des particularismes et de bien percevoir les interactions entre les acteurs. Il faut donc au niveau politique disposer de méthodologies alternatives pour innover et avancer. 
L'ECOLOGIE de l' ACTION est indispensable en entreprise, car une mauvaise décision peut se retourner contre l'entreprise ou le manager. Convenez que c'est autrement plus grave, quand par absence d'écologie de l'action une mauvaise décision se retourne contre les citoyens et les générations futures.
C'est pourtant ce qui arrive depuis des lustres, par le clivage partisan et binaire qui se résume à la lecture géométrique que nous dénonçons. Raisonner entre le gentil et le méchant, entre le bon et le mauvais, en le conservateur et le progressiste, laisse le champ libre à toutes les outrances, et donne à des idéologies, l'aspect d'une innovation alternative.

Fort heureusement, en dépit du brouhaha organisé par les partis dits de gouvernement, avec l'onction des grands médias et l'impuissance du CSA, des mouvements citoyens se lèvent et vont prendre rang dans un avenir proche.
Il reste à souhaiter que ces mouvements aient la sagesse de se regrouper, pour mutualiser les talents et les forces. Il appartiendra aux citoyen d'y veiller avec nous.
C'est en tout cas l’une des missions que LIBR'ACTEURS va se fixer dans les mois à venir, sans ostracisme, sans œillères, et sans faiblesse !

R HASSELMANN


lundi 12 mai 2014

Stages en entreprise pour les élus, est-ce suffisant ?

LIBR'ACTEURS va finir par faire entendre raison, pour régénerer notre démocratie, pour preuve les voix qui nous rejoignent pour que l'élu connaisse l'entreprise. Occasion de donner la parole à l'une de nos membres, experte en la matière et pilote de nos propositions dans ces domaines.

Cela fait  20 ans que  je dis et écris  que l’employabilité s’acquiert à l’école. Tous les acteurs que j’ai rencontrés, parents d’élèves, enseignants, fonctionnaires des  collectivités territoriales, élus, m’ont parfois accordé une écoute bienveillante, mais le plus souvent répondu que ce n’était pas l’urgence du moment. Mon expérience de 8 000 stages organisés m’a renforcé dans cette conviction.
Il semble que nous commençons à changer de logiciel si l’on en croit le nombre d’articles de presse qui relatent une proposition faite aux élus de la nation, par une association Entreprise et Progrès présidée par Denis TERRIEN, de passer une semaine dans une entreprise pendant les vacances parlementaires pour effectuer un stage. L’initiative baptisée «Moi parlementaire une semaine dans les pas d’un PDG» repose sur une réalité que personne ne conteste : "Notre constat est que les députés français connaissent peu l'entreprise et nous pensons que, s'ils la connaissaient mieux, ils seraient plus en confiance pour légiférer""90% des députés ne connaissent pas le monde privé et doivent passer des lois sur l’entreprise privée"…. "Imaginez qu’on demande à des dirigeants d’entreprise de passer des lois sur le droit de vote, ou sur les circonscriptions : je ne pense pas que ça soit les meilleures lois".
Ça va sans dire mais ça va encore mieux en le disant. Est-il raisonnable de confier de tels pouvoirs à des personnes qui ne connaissent pas les sujets dont elles auront à traiter ? Accepterait-on que les enseignants ne connaissent  pas les programmes dont ils ont  la charge ? … et malgré cela  les classements de la France en matière d’éducation posent question. Accepterait-on qu’un médecin n’ait pas fait les études nécessaires à l’exercice de sa profession ? …. et une enquête du magazine topsanté montre que beaucoup d’entre eux ne connaissent pas les effets indésirables des molécules qu’ils prescrivent, ce qui provoquerait 18 000 décès par an pour prise injustifiée de médicaments. Plus modestement, un Président d’association bénévole peut être poursuivi pour faute de gestion.
Que dire lorsqu’il s’agit d’élus qui gèrent des sommes considérables et ont la charge de décisions qui engagent la collectivité pour plusieurs années et parfois plusieurs décennies. Élue moi-même pendant 18 ans au sein d’un conseil municipal, je ne cache pas que j’ai appris « sur le tas » à lire et voter  un budget ou à prendre des décisions en matière d’urbanisme….
La question que pose en filigrane l’association Entreprise et Progrès n’est pas anodine : les élus peuvent-ils exercer correctement un mandat s’ils n’ont pas un minimum de connaissances ? Un stage d’une semaine, c’est peu et certainement  pas assez, mais c’est un début de réflexion sur la nécessaire formation dont ils ont besoin. La légitimité des urnes ne remplace pas la compétence et si nous ne changeons rien, la démocratie ne sera bientôt plus qu’une course à l’échalote où il suffit de promettre pour gouverner et de savoir naviguer pour durer.
Depuis plusieurs années, je propose que l’on crée pour les candidats à une élection des cursus courts ouverts à tous sur présentation d’un dossier sérieux et que l’on décerne à la fin un certificat d’aptitude, au même titre que l’on délivre le permis de conduire ou un brevet de secouriste. Cette formation pourrait être envisagée en remplacement du  service militaire par un service civique qui se ferait, en alternance  pour les jeunes, ou a posteriori pour les plus âgés qui demanderaient à bénéficier du DIF  le droit à la formation.
Je ne prétends pas que cela réglerait tout, mais ça éviterait aux élus d’avoir recours systématiquement à des experts ou de céder à des lobbys très performants qui sont devenus les vrais décideurs dans de nombreux domaines.

Colette GISSINGER