"Le monde d’après" doit tirer les leçons de l’épreuve que nous
endurons, pour construire ou reconstruire des services publics qui répondent
efficacement aux besoins que tous citoyens sont en droit d’attendre, notamment
en matière de santé, d’éducation ,de sécurité ou de communication (transports ou
par ondes).
L’actualité a montré que nous sommes loin du compte.
Dès lors il serait peut-être temps de revoir la copie, en
posant les bonnes questions et en associant les acteurs du présent, et en
pensant à ceux du futur.
C’est là, la première mission d’un État stratège, cher à
Michel CROZIER que de créer les conditions pour que le citoyen soit associé, en
proximité, a l’expression de ce dont il a besoin et ce que sont les biens
communs. Il nous faut des services publics agiles et réactifs qui collent aux
besoins et sont donc libérés des entraves normatives, hiérarchiques et
administratives.
C’est donc un chantier ambitieux qui s’ouvre, consistant
d’abord à faire le constat des manquements, dans chaque secteur, à dire des
citoyens utilisateurs, mais aussi des servants employés de structures qui ne
sont pas toujours soumises au marché.
A la suite il va s’agir d’évaluer la performance, sans
complaisance, en échappant au piège consistant à penser qu’‘il n’y a que la
technostructure ou les professionnels du secteur qui savent de quoi ils
parlent. A cet égard, il serait pertinent de revenir à la définition de ce
qu’est une MISSION DE SERVICE PUBLIC, qui doit prendre en compte
l’individu citoyen, le citoyen usager et le collectif. Cet ensemble dans le
contexte d’une harmonie territoriale et sociale, posée en loi fondamentale.
Ce serait peut-être le moment de convoquer à ces travaux, la
société civile, la vraie, dont on parle beaucoup sans la voir, pour avoir une
restitution la plus large et objective, avec un constat, un diagnostic et une
feuille de route de mise en œuvre, validée largement.
Le chantier est à ouvrir, dans chaque domaine ou le service
public est attendu.
R HASSELMANN