lundi 18 avril 2016
EMPLOI : Les piliers d'une approche moderne.
Le discours politique sur le sujet ressemble souvent à une discussion de comptoir où on ressasse de vieilles idées. Caricatures sur les « patrons », les « chômeurs », méconnaissance des entreprises, des réalités du chômage, etc., il est étonnant de constater combien nos dirigeants politiques et économiques méconnaissent le sujet de l’emploi. Rappelons tout d’abord quelques données à connaître. La population active française est composée d’environ 29 millions de personnes, soit le nombre de personnes de 15-64 ans en âge de travailler et disponibles sur le marché du travail. Cette population active est le socle de notre organisation économique et sociale. C’est elle qui génère l’essentiel de la richesse. Notre système de solidarité -retraite, assurance chômage, maladie, etc.- est presque entièrement fondé sur elle. Or, l’état de ce dernier, en déficit et lourdement endetté, nous indique que le nombre de contributeurs est insuffisant. En effet, seuls 64% des 15-64 ans sont à l’emploi, contre 71 à 74% chez nos principaux voisins européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-bas, Autriche, Danemark, Suède). Un des objectifs de la politique de l’emploi est donc l’augmentation de la population active.
Cette population active est en majorité en CDI (76%). 12.5% d’entre elle est en CDD ou Interim, et pour le 12.5% restant est « travailleur indépendant ». Les deux dernières catégories augmentent de façon significative ces dernières années. L’entrepreneuriat – qu’il soit par envie ou par défaut – se développe fortement, et le marché du travail produit essentiellement des contrat courts. Les CDI sont portés essentiellement par les grands groupes et l’Etat (fonctionnaires). Or, les premiers ne créent plus d’emplois sur le marché français ; et le second doit se réorganiser et réduire le nombre de personnes qui travaillent pour son compte, car il est en déficit budgétaire permanent.
L’aspiration au CDI est légitime car il est le sésame du crédit, du logement, des projets à moyen terme. Mais elle semble vaine tant il est raisonnable de penser qu’il y aura moins de ces CDI demain qu’aujourd’hui. Aussi, l’incertitude sur l’avenir et la précarité des contrats constituent-elles le quotidien d’une part croissante de la population active. Le second objectif de la politique de l’emploi est donc la sécurisation de la vie professionnelle et la capacité de rebond, de 2e ou 3e chance.
Enfin, si les entreprises sont le lieu de création de richesses, seules les petites et moyennes créent des emplois en France. De nombreux travaux ont mis en avant cette particularité de l’économie française. Pourtant, le cadre juridique, fiscal et administratif, particulièrement riche et complexe n’est en fait adapté qu’aux grandes entreprises. Aussi, les petites et moyennes aspirent-elles légitimement à ce que leur quotidien soit facilité. C’est le 3e objectif de la politique de l’emploi : simplifier la vie des principaux acteurs de la création d’emplois en France.
Faciliter le quotidien des entreprises qui produisent les emplois, sécuriser la vie professionnelle de nos concitoyens et ainsi permettre au plus grand nombre de travailler, tels seraient les piliers d’une politique de l’emploi moderne. Ces objectifs précisés, on peut alors faire preuve d’imagination et proposer des réformes susceptibles de convaincre.
A contrario, le texte dit « loi travail » n’avait rien de moderne. Il visait, au mieux, un seul objectif, celui de réduire les contraintes des employeurs. Au mieux, car le texte manquait cruellement d’imagination en se contentant de répéter quelques slogans du Medef. Prenons à titre d’exemple, l’idée du plafonnement des indemnités prud’hommales. Outre que le Conseil Constitutionnel avait rejetté un article identique de la loi « Macron » en août 2015, la proposition est davantage symbolique qu’efficace. L’insécurité juridique des Prud’hommes – pour les employeurs et les salariés – est en effet liée à la nature même de la juridiction. Avec 70% des décisions réformées en appel, un temps de procédure incompatible avec le marché du travail, il est temps de confier ces contentieux à des juges professionnels.
Inutile de reprendre point par point ce texte dont l’avenir est très incertain. Il ne constitue qu’un exercice de communication politique de plus d’un gouvernement sans ligne politique.
La réforme de la politique de l’emploi nécessite une remise à plat de nombreuses convictions un peu datées. Quelques mesures supposées symboliques, destinées à toucher un électorat ou un autre, ne permettront pas de redonner espoir à l’ensemble de la population.
Acceptons l’idée que le cadre actuel ne convient plus. Il ne permet pas à chacun – employeur, salarié, entrepreneur, chercheur d’emploi – de donner le meilleur de lui même, il ne donne pas les moyens d’être autonome, il ne sécurise pas.
Inventons un nouveau cadre au travail, un nouveau compromis économique et social, moderne, avec les objectifs que nous avons énoncés plus haut.
Eric LAFOND
samedi 9 avril 2016
NOUS AVONS BESOIN D'UN NOUVEAU RÊVE EUROPÉEN
Le 9 mai, nous célébrons une flamme éteinte. 66 ans après, le rêve européen, celui de Schuman, Monnet, des démocrates chrétiens, des libéraux et des socialistes, s’est évaporé et nous n’en avons plus qu’une nostalgie. Sur ce sujet comme sur les autres, nos dirigeants politiques et économiques se contentent au mieux d’entretenir l’existant. Plus grave peut-être, ils caressent l’illusion qu’en bricolant à la marge on pourrait améliorer un ensemble institutionnel, économique et social auquel les peuples européens ne croient plus.
Les mouvements politiques favorables à la construction européenne sont dépuis longtemps en mode défensif. Sans relief lorsqu’ils évoquent la paix ou la monnaie, désespérants quand ils imaginent convaincre les électeurs en lui montrant le petit logo européen sur les projets cofinancés. Ce faisant, ils font le lit de ceux que l’on a nommés souverainistes, sceptiques ou populistes, et dont la constance intellectuelle n’a d’égal que la variation des noms : la cause de nos difficultés est toujours ailleurs et vaguement complotiste.
Nous sommes lucides sur l’état actuel de l’Europe
L’Union Européenne présente des faiblesses qu’il est difficile de nier.
Bonne élève du libre-échange et de la concurrence, elle a écartelé le continent entre la crainte du travailleur européen délocalisé et la disparition ou la quasi disparition de l’industrie européenne sur de nombreux marchés. Nous pouvons, peut-être, construire des bâtiments moins chers et acheter des écrans plats intelligents à bas prix, mais notre identité de consommateur ne saurait remplacer celle de citoyen européen ; surtout si l’emploi se raréfie sur le continent et devient source de contentieux entre peuples européens.
Vertueuse au sein des Nations-Unies, son comportement dans la guerre civile yougoslave avait sérieusement écorné l’idée qu’elle soit un acteur crédible sur la scène internationale. Inexistante dans l’accompagnement du « printemps arabe », incapable de soutenir les acteurs susceptibles de faire évoluer ces pays vers des régimes modérés, elle subit les mouvements géopolitiques autour d’elle sans paraître jamais avoir de vision, d’objectifs, ni même d’intérêts à défendre. L’accord passé avec la Turquie, « argent contre renvoi des réfugiés » finit de ternir une image sans relief.
Enfin, les difficultés à faire naître une coopération policière/judiciaire continentale, cruellement éclairées par la série d’attentats que nous connaissons, altèrent un acquis de la citoyenneté européenne : la libre circulation.
Notre avenir est européen
Le retours aux Etats et aux frontières est une illusion. Ces notions sont dépassées pour la population européenne la plus instruite, depuis longtemps engagée dans l’universalisation du commerce, du savoir et de la culture. Elles sont aussi sans espoir pour les plus modestes d’entre nous, car elles n’apporteront pas la protection esperée.
Nous avons besoin d’un nouveau rêve européen, et il appartient à une nouvelle génération de se lever pour l’écrire et le mettre en oeuvre. Quelques principes et quelques réformes pourront éclairer cet avenir nécessaire.
La solidarité, l’innovation pour une prospérité durable, l’implication internationale comme nouvelles valeurs européennes
Les mécanismes d’optimisation fiscale et sociale entre nous, cette concurrence délètère que nous avons laissé prospérer en notre sein, se révèlent contre-productifs. Il faut les remplacer par une harmonisation rapide, soutenue par un effort de solidarité conséquent des régions riches vers les plus modestes. En parallèle, dire à nos partenaires économiques asiatiques, américains et autres que le libre-échange n’implique pas un renoncement à l’exigence de qualité des produits et des services quant ceux-ci sont destinés à nos concitoyens. La liberté est une valeur essentielle de notre identité européenne, il faut lui ajouter aujourd’hui un peu d’intelligence pour ne pas la laisser devenir un dogme qui se rétounera contre nous.
Devenons le bon élève et le modèle d’une société écologiquement moderne. Par sa géographie, son climat, ses ressources scientifiques et industrielles, l’Europe a les moyens de réorganiser son économie pour éviter la catastrophe climatique vers laquelle nous nous dirigeons. En se détachant notamment des énergies fossiles dans les vingt prochaines années, nous gagnerons de nouvelles libertés et la fierté d’avoir laissé aux générations suivantes un monde vivable.
Parmi ces nouvelles libertés figurera en bonne place, celle de pouvoir contribuer à la pacification du monde et à la promotion des idéaux de liberté et de progrès nés sur notre continent. Certes, en la matière, il y a certainement un tropisme français, pas toujours partagé par nos voisins. Mais si nous pouvions soutenir en ce sens les populations d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’ailleurs, quelle source de fierté cela pourrait être pour les européens dans leur ensemble. Faut-il une force militaire européenne pour accompagner cette ambition ? Incontestablement.
Une reconstruction par les villes et les régions
Si nos Etats et nos vieilles administrations ne sont pas en mesure de faire cette révolution des idées, appuyons nous davantage sur les Régions et les Métropoles pour la faire. Développons à cet étage, des relations quotidiennes avec nos voisins européens. Ce sont dans les villes, les écoles et les entreprises que le nouveau rêve européen pourra prendre corps.
Nous avons besoin d’espoir, nous avons besoin d’un horizon, nous avons besoin d’être fiers d’être européens. N’attendons rien de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, construisons le nous-mêmes !
samedi 2 avril 2016
NON A LA FATALITÉ !
Nous avons eu la chance lors de nos humanités d'avoir pour professeur un disciple d'Alain ce qui nous conduit à y penser face aux comportements relevés. Mais c'est à R. Rolland que nous emprunterons pour illustrer ce billet : "La fatalité est l'excuse de ceux qui sont sans volonté !"
De récents sondages, les uns après les autres, donnent à penser que pour
2017 les dés sont jetés et une certaine fatalité conduit à se résigner à
un casting restreint entre une candidate de l'extrême et un adversaire
"convenu" extrait d'un libéralisme revanchard !
Désolé, mais nous ne pouvons nous résoudre à un tel scénario, même si
l'analyse de la situation du pays incline à une telle résignation. En
effet, si l'on segmente notre corps électoral, on relève que les
retraités, souvent mieux lotis que les jeunes, les fonctionnaires, et
les salariés des grosses entreprises, représentent la France qui vote.
Cette France qui est (encore) dans le cocon douillet, pour ne pas parler
avec le nouvel anglicisme à la mode, cette France des "insiders".
Il existe pourtant une autre voie pour faire entendre de nouvelles voix.
Ici ou là, nous voyons émerger des lanceurs d'alerte républicains qui
portent des messages et plaident pour un sursaut citoyen en essayant de
capter l'attention de tous ceux et celles qui ne votent plus ou
expriment des votes protestataires.
Nous voulons croire qu'il reste assez de temps pour un vrai sursaut
démocratique, de nature à rendre le citoyen acteur de son destin en
faisant passer un message simple. Si l'on veut s'extraire d'un schéma
convenu et rompre les chaînes d'un paysage politique sclérosé, il nous
faut prendre les choses dans le bon ordre.
En premier lieu, il faut tirer le verrou qui bloque notre fonctionnement
démocratique en utilisant notre bulletin de vote en faveur d'un
candidat(e) issu du terreau citoyen, libre de toute attache partisane,
dont la tâche première sera d’entraîner dans son sillage, des hommes et
des femmes nouveaux pour constituer la nouvelle Assemblée nationale.
Une représentation nationale en capacité de voter les réformes
indispensables, sans soucis électoraliste ou partisan, car sachant que
le mandat politique porté n'est qu'un temps de vie limité dédié au
collectif. Un candidat "incolore" porteur de principes simples et qui
aura éradiqué de son propos des lieux communs et un catalogue de
propositions inaudibles par beaucoup.
Comment en effet ne pas se référer ici au chiffre magique de Muller, le
"7" évoqué par une de nos interlocutrices avec raison ? La capacité d'un
humain normal lui permet d'intégrer en même temps, un maximum de 7
grands messages. Il faut donc renoncer aux programmes surchargés qui
veulent parler de tout pour "in fine" ne parler à personne. Si l'on veut
ramener le citoyen vers les urnes il faut mettre un terme à la musique
assourdissante des marchands du temple, pour proposer d'écrire une
nouvelle partition.
Une partition composée à l'aune de réalités incontestables, consistant
notamment à dire que nous n'avons plus un modèle social, mais un simple
cadre désormais trop étroit qui sacrifie notre jeunesse que nous n'avons
plus une démocratie représentative, mais un simulacre kidnappé au
profit d'un petit nombre, que l'Europe rêvée n'est plus qu'un lambeau
tâché, enfin que la conscience de la terre est perdue de vue, pour avoir
servi de cheval de Troie a de minables ambitions politiciennes.
Il reste 12 mois pour que les bonnes volontés s'unissent et pour mettre
bon ordre dans la cacophonie des initiatives. Il nous appartient donc de
hiérarchiser les priorités, le vote lucide et régénérateur d'abord.
Alain disait : "La liberté ne va pas sans l'ordre, mais l'ordre ne vaut rien sans la liberté".
Richard Hasselmann
De récents sondages, les uns après les autres, donnent à penser que pour
2017 les dés sont jetés et une certaine fatalité conduit à se résigner à
un casting restreint entre une candidate de l'extrême et un adversaire
"convenu" extrait d'un libéralisme revanchard !
Désolé, mais nous ne pouvons nous résoudre à un tel scénario, même si
l'analyse de la situation du pays incline à une telle résignation. En
effet, si l'on segmente notre corps électoral, on relève que les
retraités, souvent mieux lotis que les jeunes, les fonctionnaires, et
les salariés des grosses entreprises, représentent la France qui vote.
Cette France qui est (encore) dans le cocon douillet, pour ne pas parler
avec le nouvel anglicisme à la mode, cette France des "insiders".
Il existe pourtant une autre voie pour faire entendre de nouvelles voix.
Ici ou là, nous voyons émerger des lanceurs d'alerte républicains qui
portent des messages et plaident pour un sursaut citoyen en essayant de
capter l'attention de tous ceux et celles qui ne votent plus ou
expriment des votes protestataires.
Nous voulons croire qu'il reste assez de temps pour un vrai sursaut
démocratique, de nature à rendre le citoyen acteur de son destin en
faisant passer un message simple. Si l'on veut s'extraire d'un schéma
convenu et rompre les chaînes d'un paysage politique sclérosé, il nous
faut prendre les choses dans le bon ordre.
En premier lieu, il faut tirer le verrou qui bloque notre fonctionnement
démocratique en utilisant notre bulletin de vote en faveur d'un
candidat(e) issu du terreau citoyen, libre de toute attache partisane,
dont la tâche première sera d’entraîner dans son sillage, des hommes et
des femmes nouveaux pour constituer la nouvelle Assemblée nationale.
Une représentation nationale en capacité de voter les réformes
indispensables, sans soucis électoraliste ou partisan, car sachant que
le mandat politique porté n'est qu'un temps de vie limité dédié au
collectif. Un candidat "incolore" porteur de principes simples et qui
aura éradiqué de son propos des lieux communs et un catalogue de
propositions inaudibles par beaucoup.
Comment en effet ne pas se référer ici au chiffre magique de Muller, le
"7" évoqué par une de nos interlocutrices avec raison ? La capacité d'un
humain normal lui permet d'intégrer en même temps, un maximum de 7
grands messages. Il faut donc renoncer aux programmes surchargés qui
veulent parler de tout pour "in fine" ne parler à personne. Si l'on veut
ramener le citoyen vers les urnes il faut mettre un terme à la musique
assourdissante des marchands du temple, pour proposer d'écrire une
nouvelle partition.
Une partition composée à l'aune de réalités incontestables, consistant
notamment à dire que nous n'avons plus un modèle social, mais un simple
cadre désormais trop étroit qui sacrifie notre jeunesse que nous n'avons
plus une démocratie représentative, mais un simulacre kidnappé au
profit d'un petit nombre, que l'Europe rêvée n'est plus qu'un lambeau
tâché, enfin que la conscience de la terre est perdue de vue, pour avoir
servi de cheval de Troie a de minables ambitions politiciennes.
Il reste 12 mois pour que les bonnes volontés s'unissent et pour mettre
bon ordre dans la cacophonie des initiatives. Il nous appartient donc de
hiérarchiser les priorités, le vote lucide et régénérateur d'abord.
Alain disait : "La liberté ne va pas sans l'ordre, mais l'ordre ne vaut rien sans la liberté".
Richard Hasselmann
mercredi 16 mars 2016
Choisir son camp
Dans le cadre de la construction de son socle , LIBR'ACTEURS livre ici un autre axe de réflexion.
Le mal être croissant de nos sociétés
occidentales et matérialistes nous invite à explorer quelle
dynamique nous permettrait de transcender notre état actuel.
Après avoir vécu les schémas rigides
et dogmatiques des collectivismes/centralismes soviétiques ou
occidentaux, nous passons par la « case » libérale,
rationaliste et individualiste. Or beaucoup de citoyens sentent
confusément que cette logique n’est pas durablement tenable.
Il y manque la dimension humaine,
humaniste voire spirituelle, qui pour autant ne saurait faire à elle
seule société dans un monde très avancé au plan scientifique et
technologique qui requiert une certaine dose d’organisation.
Au plan politique, nous pouvons en
déduire que trois conceptions s’affrontent ou s’affronteront :
- Le modèle normatif et rigide, faussement protecteur, inefficace et inégalitaire, attentatoire aux libertés, promu par la gauche de la gauche et peut-être aussi par l’extrême droite, prêtes à en découdre tant par frilosité que par agressivité ;
- Le modèle libéral, rationaliste et individualiste qui prévaut dans la gauche de gouvernement comme à droite en partant du principe qu’il est toujours possible de courir plus vite… et qui face à sa mise en cause croissante pourrait développer violences et agressivité pour sa survie ;
- Le modèle qui n’a pas encore de nom, porté par des divers mouvements réellement indépendants, et qui n’existe à l’heure actuelle que sous forme de signaux plutôt faibles dans le paysage.
Si nous restons dans une logique
matérialiste et rationaliste, modèle libéral et modèle
collectiviste s’affrontent pour notre malheur. Sinon, nous devons
sortir par le haut grâce à ce nouveau modèle qui reste à
« décrire ».
Dit en d’autres termes nous devons
inventer un vivre ensemble nouveau, moins matérialiste et plus
humain, un nouveau « collectif » (cherchons le mot
approprié) qui fait la part belle à l’individu et au lien social,
qui développe un concept novateur, celui de « nouvelle
solidarité-nouvelle responsabilité », restaurant ainsi la
pertinence et la crédibilité de notre nouveau modèle social.
En contre-pied du politiquement correct,
il s’agit de préserver le niveau des prélèvements obligatoires
tout en revoyant leur usage, en particulier le « management »
des acteurs publics (dont le rapprochement des statuts privé-public)
et l’ensemble des aides sociales.
La France est mal en point. Pourtant
les questions soulevées concernent toute l’Europe (menacée
d’implosion) et même au-delà.
Si j’avais à formuler trois
propositions elles seraient les suivantes :
- Faire le procès du « tout matérialiste » et imaginer/décrire un modèle « organisé » où la dimension humaine (voire spirituelle) et la solidarité vont de pair avec les responsabilités, la dignité et les régulations. Un modèle aux bénéfices suffisamment concrets pour que le plus grand nombre puisse s’y identifier.
- Consécutivement, mettre la question de l’emploi dans les priorités en combinant la réduction du temps de travail (le débat est indispensable sur cette question sensible et controversée), le rôle essentiel du « tiers secteur », l’écolonomie, le revenu de base et la lutte contre les inégalités (dont la fiscalité).
- Prendre attache avec nos « homologues » Européens car il faudra bien finir par changer cette Europe de plus en plus critiquée.
En finir avec
l’illusion d’une croissance qui ne reviendra pas, avec une
logique purement matérialiste, en prendre même le contre-pied, pour
repenser solidarité et responsabilité finira, tôt ou tard et après
de probables soubresauts, par offrir enfin de nouvelles pistes
d’espérance. Il faut donc choisir clairement son camp.
J.L. VIRAT
J.L. VIRAT
dimanche 13 mars 2016
PLUS DE LIBERTE POUR PLUS DE JUSTICE
LIBR'ACTEURS entre dans une phase active pour pouvoir peser démocratiquement.
Nos adhérents, sympathisants et lecteurs attentifs trouveront ici une tribune signée, par l'un des nôtres, qui donne les axes et la tonalité de notre démarche.
Nos adhérents, sympathisants et lecteurs attentifs trouveront ici une tribune signée, par l'un des nôtres, qui donne les axes et la tonalité de notre démarche.
Et si les citoyens
avaient aussi leur programme politique à défendre en 2017, le débat
politique ne pourrait en être qu’enrichi. La complexité des
sujets dans un monde de moins en moins prévisible pourrait rebuter a
priori tout exercice prospectif individuel. Au contraire, c’est
dans ces périodes où la réflexion participative est la plus
précieuse. Voici ce qui nous semble être les enjeux essentiels pour
la campagne de 2017.
L’émergence d’un
nouveau monde
Notre pays a connu ces
trente dernières années une évolution radicale de son
environnement technologique, écologique et international. La
révolution numérique transforme notre façon de vivre, notre façon
de travailler mais aussi l’exercice du pouvoir. Le nouveau monde
qui émerge est un monde en réseau où le pouvoir ne s’exerce plus
verticalement, à partir d’une hiérarchie, mais horizontalement,
au cœur d’un réseau. Cette évolution touche toutes les
organisations de la société : Etat, entreprise, associations,
famille. La détérioration de notre planète a atteint un niveau
sans précédent, qui aura des conséquences dramatiques sur notre
humanité si on ne réagit pas maintenant et à grande échelle. Le
projet européen, de plus en plus flou pour les citoyens, et les
nouveaux risques internationaux, qui menacent directement notre
sécurité, sont des enjeux stratégiques qui vont perdurer au cours
des prochaines années.
A ces défis s’ajoute
le défi démographique: la France aura une population de plus de 70
millions d’habitants en 2050, et la part des plus de 60 ans
représentera un tiers contre un cinquième de la population au début
des années 2000. C’est dès maintenant que nous devons préparer
notre société et notre système de protection sociale à cette
nouvelle donne. Sur cet aspect aussi, nous n’avons pas anticipé et
préparé l’avenir.
Face à l’émergence de
ce nouveau monde, les pouvoirs publics ne sont pas restés inertes
mais force est de constater que les réponses n’ont pas été à la
hauteur des enjeux. Le plus souvent conçue en réaction à des
crises financières ou sociales, la politique de ces dernières
années en France n’a visé qu’à faire survivre des modèles
surannés d’organisations économiques et sociales. Nous n’avons
pas construit l’avenir mais colmaté le passé. Nous n’avons pas
préparé la France aux défis du nouveau monde.
La France paie au prix
fort son impréparation à ce nouveau monde
Nous payons au prix fort
l’absence de réformes structurelles ces dernières décennies. La
crise de confiance touche toutes les composantes de la société et
la rupture entre les gouvernants et les citoyens est à son comble.
Malgré ses atouts exceptionnels, La France n’a plus confiance en
elle. La crise de notre jeunesse illustre ce malaise profond dans
notre société. Dans la génération des 18 à 30 ans, deux millions
de personnes ne sont ni en formation, ni à l’école ni au travail.
Cette génération est la plus touchée par le chômage et la
précarité. Non seulement notre pays ne sait plus garantir un avenir
prometteur à sa jeunesse mais il leur laisse un fardeau financier
colossal avec plus de 2000 milliards de dettes publiques, dont 150
milliards d’euros de dettes sociales, moralement scandaleuses. La
crise de confiance de la jeunesse de France est la marque de fabrique
des politiques menées depuis 30 ans.
Pour être gagnant et
largement partagé par nos concitoyens, un projet global de réforme
en France doit s’articuler autour de deux valeurs fondamentales: la
liberté et la justice. La liberté est au service de la justice mais
il n’y a pas de justice sans liberté. C’est en créant des
espaces de libertés plus étendus pour tous les citoyens que nous
construirons une France plus juste. Il faut libérer les énergies
créatrices de notre pays. Quelle que soit sa profession - artisan,
commerçant, agriculteur, médecin, artiste, entrepreneur, ouvrier;
quel que soit son statut - salarié, professionnel libéral,
étudiant, retraité, chômeur en recherche d’emplois, mère de
famille, membre d’une association -, notre idéal républicain
fondé sur cette idée de liberté pour une France plus juste doit
retrouver un sens et redevenir réalité. Ce n’est pas la liberté
au bénéfice des plus forts mais la liberté au service de tous.
Cette autonomie n’est pas un repli sur soi mais « un
respect pour l’humanité » comme le disait Rousseau.
Alors que la société industrielle avait quelque peu brisé cet élan
humaniste et cette école de l’émancipation, la troisième
révolution industrielle doit nous permettre de relancer cette vision
humaniste et autonome.
Cette France libre et
juste est la France d’Alexis de Tocqueville, dont l’idéal
démocratique est garant d’égalité et de mobilité sociale;
c’est la France de Jules Ferry avec la double quête de l’autorité
de l’Etat et de l’autonomie de l’individu; c’est aussi la
France de Charles Péguy et de sa cité harmonieuse qui protège
l’individu de toute forme d’asservissement du singulier au
collectif.
Quatre chantiers
prioritaires pour réformer la France
L’Etat français est à
repenser dans son organisation et son fonctionnement, à l’intérieur
de notre territoire comme à l’étranger. Plus décentralisé, plus
agile, plus connecté et plus mobile, l’Etat est à recentrer
prioritairement sur ses fonctions régaliennes et ses rôles de
stratège et de régulateur pour préserver l’intérêt général.
Plutôt que de prôner plus ou moins d’Etat, c’est un Etat
restructuré et adapté au nouveau monde qu’il nous faut. La vie
politique est à régénérer en rapprochant la sphère politique de
la société civile, grâce à des mandats politiques à
renouvellement limité et un recrutement élargi des gouvernants au
sein de la société civile. La politique ne doit pas être une
profession ouverte uniquement à un clan mais une fonction accessible
à tous les citoyens capables et désireux de l’exercer.
Notre système de
protection sociale doit évoluer vers un système universel et
individualisé plus juste et plus efficace. Notre Etat providence,
créé dans un monde qui n’existe plus, est à adapter au nouveau
monde en donnant à chaque citoyen la capacité de gérer ses risques
sociaux avec autonomie et en adéquation avec sa situation
personnelle. La sécurité sociale restera un pilier solidaire majeur
de notre protection sociale et un socle de démocratie sociale dans
le nouveau système. La démocratisation des savoirs doit renforcer
nos systèmes de santé et d’éducation nationale, dans lesquels la
recherche de « plus de liberté pour plus de justice »
s’exprime pleinement. La sécurité en matière sociale s’obtiendra
si nos systèmes sont capables de donner plus d’autonomie aux
citoyens, une liberté de choix renforcée et une gestion plus
décentralisée. Il ne s’agit plus seulement de réparer, de gérer
les accidents sociaux mais de les prévenir, de les anticiper et ce
tout au long de la vie des personnes.
Nos sociétés
post-industrielles resteront prospères uniquement si nous créons un
écosystème propice à l’innovation et si nous valorisons
davantage le travail, la culture et le risque entrepreneurial. Nos
concitoyens sont parmi les plus créatifs au monde, comme le montrent
nos startups innovantes qui vont trop souvent se créer à
l’étranger. Nous devons réformer notre marché du travail, pour
le rendre plus flexible sans précariser, notre formation
professionnelle pour l’intégrer dans le parcours de chacun, notre
politique fiscale pour favoriser l’investissement et la création
d’emploi. Il faut sortir de 30 ans de traitement social du chômage
par une approche globale visant à développer les capacités de
chacun en adéquation avec les métiers d’avenir. Nous vaincrons le
chômage si nous rendons possible une vraie liberté de choix de son
activité professionnelle et non un choix contraint, si nous sortons
de cette funeste soi-disant préférence française pour le chômage
que pour le travail.
Le défi écologique est
de plus en plus pressant. Il faut réduire le contenu en carbone de
la croissance et se montrer capable de se projeter dans le futur dès
maintenant par des investissements ambitieux dans des infrastructures
favorables à l’environnement et les énergies renouvelables. Cette
transition écologique ne se gagnera qu’à l’échelle
internationale mais la France, patrie des droits de l’homme, doit
faire partie des leaders en la matière. Nous ne concevons pas de
préserver notre planète avec une approche malthusienne, qui se
traduirait par une régression de la qualité de vie et des libertés
pour les prochaines générations. On peut faire de l’écologie une
opportunité économique grâce aux innovations technologiques et un
progrès social grâce à un environnement de vie de meilleure
qualité pour tous.
Avec
un projet centré sur la liberté et la justice, un grand plan
Handicap afin de donner une place de premier choix à l’insertion
et à l’épanouissement des personnes souffrant de handicap dans
notre pays vient naturellement compléter ces quatre chantiers
politiques. Alors que près de 2,5 millions de Français sont
atteints d’un handicap reconnu administrativement et des millions
d’autres sont affectés, notre pays doit faire beaucoup plus pour
leur qualité de vie et celle de leur entourage. A la souffrance des
familles dont un des membres est atteint d’un handicap lourd, notre
pays n’offre souvent pas de solutions de placements dans un
établissement spécialisé et oblige ces familles à aller en
trouver une à l’étranger. Cela n’est pas acceptable et doit
changer.
« Plus de
liberté pour plus de justice » est un objectif que nous
devons rendre réalité pour l’ensemble de nos concitoyens, sans
exception !
Frédéric BIZARD
mardi 26 janvier 2016
Le paradigme des singes
LIBR'ACTEURS
suit avec attention les gesticulations, des gouvernants, et les
vociférations du personnel politique de tous bords pour essayer de
se démarquer.
Au rang des formules a la mode, au même titre que la SOCIÉTÉ CIVILE, il y a :PARADIGME.
"Changeons de paradigme ici, le paradigme est le bon par là..."
Outre que la majeure partie des "parleurs" ne savent pas le sens exact du mot, il nous permet de vous proposer ce qui suit à rapprocher du livre de Pascal PICQ "L'homme est-il un grand singe politique?" (ed O JACOB).
A vos commentaires, et à méditer pour notre action a venir.
R HASSELMANN
Au rang des formules a la mode, au même titre que la SOCIÉTÉ CIVILE, il y a :PARADIGME.
"Changeons de paradigme ici, le paradigme est le bon par là..."
Outre que la majeure partie des "parleurs" ne savent pas le sens exact du mot, il nous permet de vous proposer ce qui suit à rapprocher du livre de Pascal PICQ "L'homme est-il un grand singe politique?" (ed O JACOB).
A vos commentaires, et à méditer pour notre action a venir.
R HASSELMANN
Un
paradigme
est une représentation
du monde,
une manière de voir les choses, un modèle
cohérent
de vision du monde
qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle
théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la
pensée qui, le cas échéant, peut aussi faire obstacle à
l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées. Cette notion
est rattachée à celle d'idéologie,
au sens de la science des idées, des représentations.
Le
paradigme au sens collectif est un système de représentations
largement accepté dans un domaine particulier. Les paradigmes
tendent à différer selon les groupes sociaux et à changer
dans le temps en
fonction de l'évolution des connaissances
Un
groupe de scientifiques plaça cinq singes dans une pièce au milieu
de laquelle se trouvait un escabeau permettant d’accéder à des
bananes.
A
chaque fois qu’un des singes essayait de grimper à l’escabeau,
une douche glacée aspergeait automatiquement les autres.
Au
bout d’un certain temps, à chaque fois qu’un des singes essayait
de monter sur l’escabeau, les autres le frappaient par crainte de
prendre une douche glacée. Bien entendu, au bout de quelques temps,
aucun des singes ne se risqua à grimper sur l’escabeau malgré la
tentation.
Les
chercheurs décidèrent alors de remplacer les singes.
Pour
commencer, un seul singe de la communauté fût remplacé par un
nouveau.
La
première des choses que fît le nouveau fut d’essayer de monter
sur l’escabeau.
Aussitôt,
les autres le frappèrent.
Quelques
coups plus tard, le nouveau membre de la communauté avait appris à
ne plus grimper
sur
l’escabeau sans même connaître la raison de cette interdiction.
Un
deuxième singe fut remplacé et subit le même sort que le premier.
Ce
dernier se joignit aux autres pour le battre dès qu’il tentait de
grimper sur l’escabeau.
Le
singe arrivé juste avant lui participe à la punition… avec
enthousiasme, parce qu’il fait désormais partie de « l’équipe
».
Un
troisième singe fut échangé et le processus se répéta. Le
quatrième et le cinquième furent changés tour à tour.
Tous
subirent le même sort dès qu’il tentèrent de grimper sur
l’escabeau.
Le
groupe de cinq singes, bien que n’ayant jamais reçu de douche
froide, continua à frapper tout nouvel arrivant qui tentait de
monter sur l’escabeau.
À
ce stade, les singes qui agressent n’ont aucune idée de pourquoi
ils n’ont pas le droit de grimper l’échelle.
Pas
plus qu’ils ne savent pourquoi ils participent à l’agression du
dernier arrivé.
Au
final, après avoir remplacé tous les singes d’origine, aucun
singe présent dans la cage n’a été arrosé d’eau froide.
Cependant,
aucun ne tentera de grimper l’échelle. Pourquoi ? Parce que dans
leur esprit… c’est comme ça, et ce depuis toujours.
S’il
était possible de parler avec ces singes et de leur demander
pourquoi ils frappent ceux qui tentent de monter sur l’escabeau, je
parie que leur réponse serait la suivante : “Je
ne sais pas, mais ici c’est comme ça.”
Ce
comportement ne vous semble-t-il pas familier ?…
Ah
! les traditions, les habitudes…
D’autres
que vous se demandent peut-être pourquoi nous continuons à agir
comme nous le faisons quand il existe des alternatives.
Et
c’est ainsi que fonctionne le monde politique, économique,
religieux, des riches et des pauvres……etc.
Ce
paradigme du singe tente d’expliquer par la parabole comment des
situations ubuesques peuvent rester bloquées indéfiniment jusqu’à
ce qu’un esprit révolutionnaire ne remette en question l’ordre
établi.
C’est
pour ça que, de temps en temps, il faut changer tous les singes EN
MÊME TEMPS ! et ça devient URGENT….!!!
A
méditer…. A méditer…. A méditer….
jeudi 7 janvier 2016
SOCIETE CIVILE
Lors de la création de PROVIDENTIEL, devenu LIBR’ACTEURS nous
avions choisi, de rendre le citoyen acteur de son destin, et traduit cette
grande ambition dans notre charte.
Cela passe dans notre esprit, par une refondation radicale de notre
gouvernance démocratique, par la fin du cumul des mandats et de ce jeu
politique biseauté, par de petits arrangements entre amis. Certains nous ont
taxé de vouloir faire porter le chapeau à des élus respectables, sur le thème
du TOUS POURRIS.
De fait la réalité dépasse la fiction et chaque jour apporte de
l’eau à notre moulin. Des voix se font entendre, de plus en plus
nombreuses, pour dénoncer une situation intolérable. Nous ne reprendrons pas
ici la liste des commentaires et billets, qui dénoncent, les statistiques
truquées, les reniements de promesses, les alliances contre nature, ou les
petits accommodements pour flatter une clientèle électorale.
Il est désormais impératif de sortir du carcan dans lequel les
appareils politiques essayent de nous enfermer pour garder la main, les
mandats…et les finances publiques attachées ! Il faut sauter le pas
et être plus ambitieux. Il est de plus en plus urgent de voir la société
civile, la vraie, prendre en main sa destinée, en forgeant des instruments
d’un modèle nouveau, que nous avons appelé le parti « sui generis ».
Le jeu politique étriqué n’est plus de mise, ce que CAMUS appelait « le médiocre pouvoir »
se révèle au grand jour. Les intérêts locaux et nationaux ont guidé les
postures, largement aidés par les lobbies qui de fait pilotent le quotidien en
lieu et place des élus. L’intérêt supérieur, celui de l’humanité,
celui de la « CONSCIENCE DE LA TERRE » a été relégué au rang de
l’incantatoire.
C’est dans l’action qu’il faut être. Une action
pédagogique et comportementale portée par le citoyen acteur de son destin,
consommateur de biens et services vertueux, protecteur d’entreprises de
proximité, initiateur de réponse innovantes dans l’utilisation du denier
public.
C’est l’ambition de LIBR’ACTEURS, en toute liberté ou
au sein des structures collectives (associations ou mouvements) que nous animerons
ou aux quelles nous collaborerons.
Nous avons travaillé depuis longtemps sur les typologies de
comportement des citoyens, en partant de l’histoire de la démocratie
athénienne, et en passant par
ROUSSEAU, MONTESQUIEU, DESCARTE, CONDORCET, et plus près de nous R
BOUDON, E MORIN, ou M CROZIER.
Dans ce cadre c’est TOCQUEVILLE qui nous a fourni le fil
conducteur en affirmant qu’une démocratie riche et féconde n’est possible
qu’à partir d’une vie associative dense, lieu privilégié de
l’engagement du plus grand nombre dans la vie publique.
C’est un constat que nous partageons par expérience, et par
l’animation du réseau associatif depuis les années 60. L’abstention,
le vote blanc ou protestataire, sont autant de révélateurs de l’évitement
de nombreux citoyens qui répugnent à mettre en perspective dynamique et constructive,
leur expérience alors même que « l’administration
de la cité » (la vraie politique), les inquiète et ne répond
pas à leurs attentes.
C’est cet éclairage que nous allons porter, pour montrer
qu’une collectivité peut être harmonieuse, si elle n’est pas
uniquement l’addition d’intérêts et de croyances figées, mais les
synergies et résultantes qui en découlent.
Le citoyen est concerné par tous les sujets même ceux ou il se dit
incompétent, dans une forme de pudeur qui arrange bien le
« POLITIQUE », monde à part, avec ses codes ou le citoyen n’a
rien à faire.
Nous croyons qu’il est temps de
briser ce que j’appelle le postulat du politique (hypostase), qui conduit
un Président de la République à dire sans rire que la politique est un vrai
métier et que les experts de la société civile n’ont rien à y voir.
Nous reviendrons sur ce qu’est la Société Civile utilisée à
toutes les sauces dans un autre billet.
Nous allons donc nous attacher à élargir le casting pour 2017, en
utilisant les 18 mois qui nous restent, en tamisant le tissu associatif et le
paysage citoyen, pour y repérer « les
pépites humaines »,
qui répondraient au profil que nous allons établir.
Nous allons nous ériger en véritable « chasseur de tête »,
pour sélectionner quelques hommes et femmes que nous proposerons aux donneurs d’ordre
que sont les citoyens. Les nouvelles techniques d’information et de
communication (NTIC) et l’appui de raisons sociales avides de
responsabilité sociale (RSE), devraient nous permettre l’organisation matérielle
d’une convention citoyenne qui dégagera le meilleur CITOYEN CANDIDAT pour 2017.
Cette démarche ne fait pas obstacle à l’observation attentive des
autres initiatives, à la participation éventuelle aux primaires des politiques
en place, et surtout à l’admission dans notre liste d’un citoyen
jouissant déjà d’une notoriété politique affirmée.
Cette même systémique est applicable à l’échelle de chaque
circonscription législative, pour proposer au suffrage le citoyen, libre des
fourches caudines des partis, qui siégera à l’Assemblée Nationale pour
voter les réformes indispensables, mises en œuvre par un gouvernement resserré
composé de vrais experts, en charge d’un Ministère et aptes à ne pas
tomber dans les rets des lobbies et de la haute fonction publique.
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