Beaucoup ont suivi le second débat entre 
les candidats inscrits sur la ligne de départ de la primaire de la 
droite et du centre. Nombreux sont ceux et celles qui ce matin 
découvrent la fâcheuse tendance du fait acquis !
La 
profusion d'informations, cette "Infobésité" dénoncée par certains, nuit
 de plus en plus, au libre arbitre du citoyen, qui souhaite être acteur 
de son destin ! Au même titre que la multiplication des "talk-shows" 
politiques qui encombrent toutes les chaines, la dictature sournoise des
 sondages conduit à un scénario désolant pour 2017. 
Le citoyen se trouve en effet confronté à 2 données qui semblent 
acquises. En premier lieu, et en dépit de la qualité des propositions de
 challengers pondérés et lucides, la primaire de la droite et du centre 
semble se résumer à un match entre un ancien président relooké et un 
grand commis de l'État soudain épris de liberté "Giondine". Ce premier 
tour de chauffe, prépare le second acte, lui aussi coulé dans le marbre 
des certitudes sondagières. Le vainqueur aura l'insigne honneur de 
battre la candidate FN au second tour de la présidentielle de 2017. 
Il 
parait absolument impératif de créer les conditions d'un sursaut citoyen
 pour que beaucoup et notamment les jeunes reviennent aux urnes pour 
refuser de tels faits acquis, porteurs de tous les dangers pour notre 
pays et les générations futures Y et Z. 
S'agissant de la primaire de la droite et du centre pour laquelle un 
dernier débat sera organisé le 17 novembre prochain, il est urgent que 
le plus grand nombre demandent à être... sondés. Il est surtout urgent 
que chacun se forge une conviction, à l'aune des vrais enjeux. Pour 
tenir compte de la défiance vis-à-vis des politiques, traduite par 
l'abstention, le vote blanc ou le vote de dépit vers les extrêmes, il 
faut identifier celui des candidats qui entend ouvrir sur la société 
civile, pour régénérer notre démocratie. 
Celui qui se propose de gouverner avec une équipe ministérielle 
resserrée, composée de ministres experts dans leur domaine, qui ne 
seraient plus de ce fait à la botte de hauts fonctionnaires que personne
 n'a jamais élus. Celui qui entend se doter d'une majorité parlementaire
 constituée de citoyens issus du terrain, déniant ainsi aux appareils 
partisans dépassés l'exorbitant pouvoir de manier les investitures ici 
ou là. 
Cette primaire conditionne la suite, car si le candidat qui en sera issu
 est celui qui porte un tel message, alors il peut agréger sur son nom 
cette masse non négligeable des déçus, et notamment les jeunes. Il peut 
surtout, sans faire aucune concession populiste, siphonner une large 
part d'un électorat dépité, tenté par le vote "extrême" pour "essayer". 
Cette occurrence peut, peut-être fragiliser un autre fait acquis : la 
présence d'une candidate FN au second tour en 2017. 
Il faut en effet refuser cette fatalité dont R. Rolland disait qu'elle 
était l'excuse de ceux qui manquent de volonté. Si le véritable corps 
électoral se mobilise, car il trouve des réponses claires aux enjeux de 
demain, pour notre jeunesse, nos valeurs et la place de la France dans 
le monde, alors le second tour de 2017 peut mettre en présence des 
conceptions acceptables du vivre ensemble, dans un pays gardien des 
libertés et mère de la Déclaration des droits de l'homme et concepteur 
de celle des droits de l'humanité. 
 
 



