Dans un climat démocratique perturbé par un contexte géopolitique, économique et social incertain qu’il soit permis de constater que le bien le plus précieux de l’individu est également objet de tergiversations de tous ordres.
Je veux parler de la santé, sans laquelle une activité
humaine est amoindrie, voire impossible. Dans un domaine aussi prioritaire, il
ne se passe pas de jour, sans qu’une faiblesse émerge ici ou là.
Le PLFSS a été un formidable révélateur, des insuffisances,
imprévisions et contradictions, les déserts médicaux ici, les conflits
d’intérêts là, et désormais les insuffisances pédiatriques.
Nous avons fondé, il y a 4 ans l’INSTITUT SANTE (www.institut-sante.org), en réunissant
l’ensemble du monde de la santé, toutes spécialités et sensibilités politiques
et syndicales confondues. Nous avons eu la satisfaction de voir le citoyen
patient s’investir dans les travaux, directement, ou par le biais
d’associations représentatives.
A mon sens ,il est un gisement de bonnes volontés citoyennes
et de moyens financiers qu’il serait peut-être judicieux de ne plus ignorer.
Je veux parler des vraies mutuelles, celles régies par le
code de la mutualité et animées et gouvernées, a dire souverain de l’adhérent.
Il est temps de mettre un terme, à l’amalgame entre ces acteurs et le monde des
assureurs du code des assurances et celui des Institutions paritaires du code
de la sécurité sociale.
Amalgame qui a conduit a aligner les exigences financières
en vertu de SOLVENCY 2 (directive européenne sur l’exigence de fonds propres).
Dans ce cadre, on constate que les vraies mutuelles accumulent des marges de
solvabilité, sans rapport avec la réalité des risques encourus. S’agissant d’acteurs
en capacité de réagir en AG, pour modifier cotisations ou prestations, libres
des contraintes d’actionnaires ou de pressions syndicales. Il serait opportun de
libérer ces excédents de marge.
L’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) à
une vue précise sur cette réalité, qui permettrait de mobiliser les moyens pour
financer ici des maisons médicales, là améliorer la rémunération des soignants,
ou encore animer des programmes réalistes, en médecine scolaire ou du travail.
Le congrès de l’INSTITUT SANTE qui vient de se tenir ce 12
octobre, a révélé, un large consensus sur l’état des lieux et sur un modèle de
santé fondé, sur un citoyen acteur de sa santé, dans une approche territoriale
visant à appréhender la santé globale.
Les vraies mutuelles, impliquées dans une noble délégation
de service public et ayant l’assurance du parfait soutien du pays, devraient
être disponibles, pour un système de santé performant celui ou aucun citoyen
ne manque de rien, car construit pour que nul ne reçoive trop !
R HASSELMANN