lundi 20 avril 2020

LE GAULOIS CABOCHARD.





Quelques jours aprĂšs la disparition d’A UDERZO, crĂ©ateur avec R GOSCIGNY, d’ASTERIX, l’actualitĂ© pointe la typologie de comportement du petit gaulois cabochard, celui retranchĂ© dans le camp de PETIT BONUM, qui a raison contre la terre entiĂšre, rĂ©pugne a se comparer quand cela le dessert, mais reste capable de toutes les bravoures collectives, entrainĂ© par un « BARDE » charismatique.

Le lecteur de PILOTE, « mĂątin quel journal » sait que ces petits gaulois ne craignaient qu’une chose…que le ciel leur tombe sur la tĂȘte ! Toute la situation que nous vivons se trouve rĂ©sumĂ©e et en partie expliquĂ©e, par ce constat, que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaitre.

Le monde d’aprĂšs commande le changement, cela est bel et bon mais cela implique une remise Ă  plat sans faiblesse de nos us et coutumes.

Un vrai plan stratĂ©gique s’impose avec un prĂ©alable en forme de constat.
La gĂ©nĂ©ration au pouvoir, n’a connu aucune pĂ©riode de guerre ou de disette. LIBERTE EGALITE FRATERNITE oui mais Ă  condition de considĂ©rer ces donnĂ©es comme non naturelles. Il convient donc de les cultiver, les protĂ©ger, les entretenir. En cela la CONSCIENCE DE LA TERRE, le DEVELOPPEMENT DURABLE, prennent sens. ProgrĂšs, oui, confort oui, mais a condition que cette quĂȘte de l’immĂ©diat n’obĂšre pas le quotidien des gĂ©nĂ©rations futures.

Je reviens sur la planification, sacrifiĂ©e, Ă  tout le moins totalement dĂ©naturĂ©e. C’est oublier qu’elle Ă©tait la marque, d’un État moderne, stratĂšge qui se projetait pour prĂ©voir. On se complait avec un État boutiquier, calculateur, Ă©lectoraliste, qui cĂšde Ă  l’immĂ©diat.
Je crois fondamentalement que la situation implique que l’on applique des recettes simples, celles que dĂ©ploie un stratĂšge, digne de ce nom dans quelque domaine que ce soit.
Quelles sont nos ressources, et en premier lieu le CITOYEN.

Si l’on veut repartir de l’avant, dans les meilleures conditions possibles, il faut tenir compte de l’Ă©tat d’esprit du citoyen, l’impliquer, coopĂ©rer avec lui, car il est maintenant certain que le politique a l’ancienne mĂȘme quand il se pare des habits de la jeunesse et du modernisme est dĂ©monĂ©tisĂ©.

Alors ce citoyen qui est-il ?
Il est a mon sens marquĂ© par tout ce qui lui a Ă©tĂ© inculquĂ© depuis des siĂšcles…le bon sens est la chose du monde la mieux partagĂ©e…vous connaissez. Cela conduit au doute d’un cĂŽtĂ©, a l’exaltation de l’autre. L’exaltation cela a Ă©tĂ© la rĂ©volution ou Mai 68, aujourd’hui nous sommes dans l’angoisse, la peur, la frustration exacerbĂ©e, que ce soit Ă  titre individuel ou collectif.
Voilà une premiÚre pierre, dont il va falloir tenir compte pour construire la stratégie de demain, et ce ne sont pas nos gouvernants pétris de certitudes qui vont élaborer la bonne stratégie.
La France est bloquĂ©e par un systĂšme jacobin, lĂ  ou le monde en mouvement demande l’implication des Ă©nergies et initiatives de proximitĂ©, les responsabilitĂ©s assumĂ©es et les sanctions qui vont avec.
A suivre donc avec des propositions pratiques, tirées des contributions, et expériences vécues.

R HASSELMANN


mardi 14 avril 2020

GOUVERNER C'EST PREVOIR!





Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a dĂ©livrĂ© hier un message grave, avec des moments forts, et des aveux « dĂ©sarmants » ! Il s’agit selon lui du pire moment que notre pays ai eu a connaĂźtre en temps de paix…nous avions cru comprendre que nous Ă©tions en guerre ?

Pour l’avenir il faut surtout retenir, l’aveu d’une certaine imprĂ©vision dans de nombreux domaines. 

Tout est là et tout est dit, fasse que la terrible épreuve que le pays traverse conduise à une remise a plat sans faiblesse de notre fonctionnement démocratique et réveille le citoyen.

Gouverner c’est prĂ©voir, il est permis de s’interroger sur notre dĂ©mocratie, parlementaire, bicamĂ©rale, assisse sur un rĂ©gime prĂ©sidentiel essoufflĂ©, qui conduit Ă  confier les clĂ©s de l’entreprise France, a des gens qui n’ont d’autres pulsions que d’assouvir une ambition personnelle, servie par une petite bande de clones consanguins. Cela est vrai depuis trop longtemps, et le premier responsable, est le citoyen.
Il m’arrive frĂ©quemment de citer A GRAMSCI, qui dit , dans « La citĂ© du Futur » haĂŻr les indiffĂ©rents.
"Ces citoyens qui reste a la fenĂȘtre Ă  regarder pendant qu’un petit nombre essaye de faire bouger les choses" (l’image du citoyen a la fenĂȘtre est d’actualitĂ©, en ce moment…ils applaudissent).

Pour demain, faire bouger les choses, c’est clamer haut et fort, que pour briguer un mandat, il faut d’abord avoir une conviction et envisager des rĂ©ponses pratiques et effectives, dans les grands domaines qui font la souverainetĂ© des nations.
C’est le chantier que doivent ouvrir, a partir de la proximitĂ© communale, tous ceux et celles qui tireront les leçons infligĂ©es par le COVID.
Les principaux domaines sont identifiĂ©s, la santĂ©, la sĂ©curitĂ©, la subsistance, l’Ă©ducation, quelles mesures et quels investissements sont indispensables, quelle gouvernance paraĂźt adĂ©quate.

Il est urgent que le citoyen Ă©lecteur se dote d’une charte pour identifier ceux qui mĂ©ritent de porter et se voir confier un mandat. Quid des motivations de ceux et celles qui prĂ©tendent Ă  une gouvernance, ceux qui seront en capacitĂ© d’ĂȘtre entendus et de proposer une stratĂ©gie pour le futur, tout en mobilisant sur le prĂ©sent.
Vaste programme, mais le jeux en vaut la chandelle, pour nos enfants et petits-enfants, car des COVID, il y en aura d’autres.
R HASSELMANN

samedi 28 mars 2020

RESILIENCE.





 Permettez moi de revenir sur le G20 qui vient de se tenir ce 26 mars en visio confĂ©rence.Occasion de faire un point sur les enjeux et les rĂ©ponses, collectives Ă  apporter face Ă  la crise qui frappe notre monde.

Au moment ou l'on voit fleurir ici ou là des tenants de la collapsologie,force est de constater que nous sommes trÚs mal préparés à la premiÚre attaque d'envergure, dans un domaine majeur,le sanitaire.

En dépit de certaines affirmations, vite balayées par la réalité du quotidien,il apparaßt que chacun voit midi à sa porte et que la capacité de résistance et de réponse d'un pays à l'autre d'une région à une autre varie.

Dans un domaine comme celui lĂ , au mĂȘme titre que l'OMS (Organisation Mondiale de la santĂ©), a donnĂ© une dĂ©finition large et prĂ©cise de la santĂ©:Tout ce qui contribue Ă   l'Ă©quilibre physique et mental de l'individu avec des dĂ©terminants, comme la sĂ©curitĂ©, le logement, l'emploi,l'Ă©ducation, il nous faut pointer des dĂ©terminants de rĂ©sistance.

Sans doute, la pyramide des ages,la réalité du systÚme sanitaire,le degrés d'écoute et de responsabilisation des citoyens et évidemment le niveau économique du pays.

C'est à l'aune de ce diagnostic que l'on pourra vraiment hiérarchiser la faculté de résilience de chaque pays et y apporter des réponses adaptées.
Rappelons pour conclure que résilience, terme a la mode ,pointe la capacité à rebondir et à sortir plus ou moins cabossé d'un choc!
Encore un mot emprunté a R KIPLING pour clore ce billet...."En temps de guerre la premiÚre victime, c'est dire la vérité"

R HASSELMANN

mercredi 11 mars 2020

SEPARATION DES POUVOIRS



 



Exécutif, judiciaire, législatif, 3 pouvoirs exercés au nom des français, piliers de notre démocratie, et régis, en principe par une séparation sans faille. Le parquet financier, dans le procÚs FILLON, a décidé de passer outre.

Il ne s’agit pas ici et avant le prononcĂ© du jugement, de porter un Ă©clairage Ă©thique, mais simplement d’attirer l’attention sur une dĂ©rive de nos institutions particuliĂšrement inquiĂ©tante.

A cet Ă©gard, Le Conseil Constitutionnel, serait avisĂ© de se saisir d’une dĂ©rive Ă©vidente depuis 1981, date ou le syndicat de la magistrature, et partant l’École Nationale de la Magistrature (ENMA), a instillĂ©, un parfum politique dans les comportements des juges.
L’instant est grave, car le pouvoir judiciaire, confiĂ© a des fonctionnaires issus de l’ENMA, ne rend de compte qu’a lui-mĂȘme, lĂ  ou le lĂ©gislatif et l’exĂ©cutif, ont une vraie lĂ©gitimitĂ©,  tirĂ©e du suffrage universel.

L’affaire FILLON illustre parfaitement cette dĂ©rive, qu’on en juge !

Notre rĂ©gime bicamĂ©ral, a vu le SENAT et l’AssemblĂ©e Nationale, se doter de moyens mis Ă  disposition des parlementaires, sous formes de dotations, pour recruter, des collaborateurs. Ces assistants, ont un lien de subordination exclusif avec le parlementaire qui les emploie, et leurs fixe leur rĂŽle. Le dĂ©putĂ© ou le SĂ©nateur est seul responsable, sans que les questures des 2 assemblĂ©es aient a y voir. Il eut pourtant Ă©tĂ© facile de l’instaurer, en raison de la sĂ©paration des pouvoirs, ou chacun est maĂźtre chez soi !
Il serait plaisant de voir la rĂ©action du judiciaire, si l’ExĂ©cutif ou le LĂ©gislatif mettait son nez dans sa cuisine interne . C’est pourtant ce que fait ici le judiciaire, quand il juge de la consistance voir de la rĂ©alitĂ©, des travaux et services rendus par un assistant parlementaire.

En cela l’affaire FILLON peut avoir un effet salutaire, et amener le citoyen Ă  se pencher sur son pouvoir judiciaire, son exercice et son obligation de rĂ©serve. Occasion aussi de revisiter la formation des magistrats et les prĂ©ceptes inculquĂ©s a l’ENMA. L’indĂ©pendance du juge loi sacrĂ©e gravĂ©e au fronton de l’Ă©cole, n’a de sens que si le Juge respecte les autres indĂ©pendances constitutionnelles.

Le citoyen jugera.

R HASSELMANN

jeudi 5 mars 2020

PRINCIPE DE SUBSIDIARITE.



A quelques jours du premier tour des municipales, l’Ă©coute des candidats, la lecture des professions de foi, donnent Ă  penser, que les esprits sont murs, pour faire plaisir Ă  M CROZIER en passant a un ETAT MODERNE et MODESTE qui comprend son vĂ©ritable rĂŽle.

Dans tous les domaines, prioritaires pour les citoyens, il importe de laisser l’initiative au local, et en particulier Ă  la sphĂšre communale, voire intercommunale. C’est vrai en matiĂšre de santĂ©, pour les maisons de santĂ©, c’est encore plus vrai en matiĂšre environnementale, pour identifier et promouvoir le fruit de l’imagination citoyenne.

Le temps n’est plus Ă  une rĂ©glementation uniforme par le biais de toutes sortes de planifications plaquĂ©es sur des rĂ©alitĂ©s diffĂ©rentes. L’Etat doit se borner a du prescriptif, dans un rĂŽle d’accompagnant, et de recours Ă©ventuel quand le local Ă©choue dans le consensus.
Ce chantier de rénovation de la démocratie locale, est désormais indispensable et les outils pour y parvenir sont disponibles, notamment par le biais des nouvelles technologies qui permettent à la fois des consultations élargies et des capacités de convocations avérées.

Le citoyen Ă©lecteur, qui entend ĂȘtre maĂźtre de son destin serait avisĂ© de lire avec attention les tracts distribuĂ©s pour vĂ©rifier si les impĂ©trants ont bien intĂ©grĂ© cette nouvelle donne dans les programmes proposĂ©s. Dans tous les domaines rien ne s’oppose Ă  une dĂ©mocratie vivante appuyĂ©e sur les instruments de consultation modernes. Ainsi s’agissant du PLU (plan Local d’Urbanisme) il a Ă©tĂ© prouvĂ© que l’on pouvait consulter les premiers concernĂ©s, les habitants d’une zone ou doivent ĂȘtre implantĂ©s des logements sociaux. A partir d’un cahier des charges a minima (nombre de logements, COS , contraintes de circulation) les habitants du quartier concernĂ©s, rĂ©unis devant une page blanche, ont dessinĂ© le quartier acceptable .Le plan confiĂ© ensuite aux architectes, pour mise en forme, a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au PLU, document acceptĂ© et votĂ© Ă  l’unanimitĂ©.

Cet exemple, reprend le souvenir d’une visite il y a longtemps, des projets de MIS (Maisons individuelles superposĂ©es) lancĂ©es au sein de la ville nouvelle d’EVRY dans les annĂ©es 70. Une dĂ©lĂ©gation canadienne, sĂ©duite a fait une simple remarque…… « pourquoi tracer des allĂ©es ? chez nous on laisse les pelouses, et on fait les allĂ©es aprĂšs observation du cheminement des premiers concernĂ©s…les habitants usagers ».
Imparable !
R HASSELMANN