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lundi 2 décembre 2013

MUNICIPALES ET FINANCES LOCALES


Au moment ou s’engage effectivement la constitution des listes pour les municipales, il me paraît utile de s’attacher au programme. Il n’y a de liste crédible et d’alliance pertinente que dés l’instant ou il y a une vision d’avenir et des points forts de programme partagés.

LIBR’ACTEURS a déjà donné sa position s’agissant du cumul des mandats, de la longévité politique et de la nécessaire régénération qui passe par de nouveaux élus, plus jeunes, plus représentatifs du tissus local, et libres des contraintes partisanes.

Il est un second aspect qui nous tient à cœur, l’emploi du denier public par la dépense publique locale. Le poids de la fiscalité locale, dépense contrainte, est de plus en plus visible dans les budgets des ménages et doit constituer, a notre sens, un axe majeur de la prochaine campagne.

Nous ne reviendrons pas ici sur le marché de dupes qui se met en place, par le biais de la prochaine loi de décentralisation. Le premier volet présenté au printemps ne supprime aucune strate du paysage territorial. Il laisse à l’État des compétences qui mériteraient subsidiarité, et surtout ne réduira ni le nombre des fonctionnaires locaux, ni celui des élus
Au moment ou les dotations de l’État vont être diminuées de 1,5 Milliards d’€ en 2014, puis en 2015, nous devons ausculter sans faiblesse l’utilisation du denier public par les ordonnateurs locaux, maires, présidents d’intercommunalités, présidents de Régions ou de Conseils Généraux.
L’enjeu est énorme et le prendre en compte peut être un plus décisif lors de la campagne qui va s’ouvrir. Au même titre que l’analyse financière de la commune, LIBR’ACTEURS a recensé 36572 communes dans l’hexagone, dont prés de 20000 ont moins de 500 habitants et 31600 moins de 2000 !!!
On le sait la dépense publique absorbe 57% du PIB national, record mondial, ce que l’on sait moins c’est que 20% de cette dépense est le fait des Collectivités locales, pour un total de l’ordre de 242 Mds d’€ (chiffre 2012 en progression constant selon la Cour des comptes).

La comme ailleurs nous devons changer de modèle, car les transferts de compétences de l’État, ne peuvent plus servir d’excuses.
Nous devons exiger que le futur Maire et son équipe, se conduise en « bon père de famille » et ne dépense plus le denier qu’il n’a pas, en pariant sur le levier de la fiscalité locale.

Comme évoqué par ailleurs, je crois que le citoyen est capable de comprendre et de faire des choix, entre le sacrifice qu’il est prêt à consentir en regard du service qu’il aura en retour. L’intérêt général est ce que le plus grand nombre est prêt à partager. Cette règle est facilement applicable dans nos communes à la taille humaine, surtout si les mesures du programme sont traduites clairement en impact sur la fiscalité locale, communale ou intercommunale.

Nous serons visibles si nous renonçons à une litanies de promesses démagogiques, en expliquant que nous refusons pour les 6 ans à venir la fuite en avant fiscale.
Chaque budget municipal recèle ce que j’appelle des « poches à cash », ces crédits budgétés qui ne relèvent pas de l’intérêt général, que ce soit en terme d’emploi, de subventions ou d’investissements.

R HASSELMANN (30.11.13)

Crédits Image : comptes-publics.fr

mardi 18 juin 2013

Rapport MOREAU


LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des citoyens engagés, qui animent nos différentes thématiques.
Dans ce cadre, un billet de l'un de nos fondateurs, qui va aller au combat sur LYON en 2014.

La nostalgie qui nous gouverne


Le rapport Moreau présente plusieurs axes de réformes à l'actuel système des retraites. Les réactions, nombreuses, des représentants politiques nationaux, ont insisté sur les points susceptibles de revivifier les clivages électoraux gauche-droite (allongement de la durée des cotisations, hausse des cotisations, participation des retraités, modifications des régimes spéciaux, etc.).

Toutefois, peu ou aucun commentaire sur les prévisions économiques sur lesquelles sont fondées les prescriptions de ce rapport. Or, à se focaliser sur le constat - donc les effets -, on oublie les causes du déséquilibre de notre système des retraites, c'est à dire l'organisation économique qui le sous-tend, et le pacte générationnel qui fonde la société française depuis l'après-seconde guerre mondiale.

Le raisonnement du Conseil d'Orientation des Retraites se dessine à travers 3 scénarios emplis de nostalgie :

le 1er scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.3%
le 2nd scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.6%
le 3e scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.8%

Il est utile de rappeler que le taux de croissance moyen sur les vingt dernières (1981-2010) années est de ...1.89%. Considérant qu'en 2011, 2012 et 2013, ce taux de croissance est proche de 0, il faudra donc que le 7 dernières années de la décennie soient marquées par une forte croissance. Est-ce crédible ?

Le taux de chômage est encore plus significatif de la forme d'illusion ou de nostalgie qui frappe nos gouvernants. En pariant sur un retour à un taux de chômage que nous ne connaissons plus depuis ... 1982, les auteurs du rapport ne manquent pas d'audace. Mais une audace stérile, car elle relativise surtout la pertinence du diagnostic sur les retraites.


Ainsi, quelque soit la réforme qui sera proposée demain, son impact sera éphémère. Le sujet reviendra, dès 2017, donnant l'occasion d'une nouvelle passe d'armes bipolaire pour les élections présidentielle. De fait, cette réforme, et le débat récurrent sur les retraites, contribueront encore à affaiblir la crédibilité des politiques auprès des français. On sait alors le risque que nous prenons, face à des électeurs tentés de "renverser la table".

Il est temps de remettre à plat notre organisation économique et sociale, sans désigner de responsables de l'échec avéré, mais en cherchant de nouvelles solutions, certainement un nouveau pacte générationnel.
Faciliter la création d'emplois en soutenant les petites et moyennes entreprises, les associations, est un des pans du nouveau modèle économique et social que nous devons faire émerger

Eric LAFOND.

vendredi 23 novembre 2012

Ethique , conscience de la Terre et souveraineté énergétique


L'exploitation des réserves de gaz naturels par les gaz de schistes, dont disposerait l'Europe, nous procurerait l' « indépendance énergétique ».
De même pour les Etats-Unis.

Tout un plan de la géopolitique du monde va changer.

L'Amérique n'aura plus besoin des pétroles du Moyen-Orient et pourra se désinvestir, y compris militairement, de cette partie du monde.
Les réserves étant considérables, l'avenir de l'exploitation et celui de la nouvelle puissance des USA paraîssent assurés pour de longues années.
L'Europe va suivre car nous sommes là en face d'un mécanisme déterministe s'imposant aux sociétés industrielles en compétition et ce malgré les résistances individuelles.

A supposer que l'Europe dispose de réserves significatives en hydrocarbures de schistes, rien n'empêchera gouvernements et industriels de les exploiter, quels que soient les dommages à terme ou même immédiats pouvant en résulter.
Les consommateurs d'énergie que nous sommes seront reconnaissants. La souveraineté énergétique européenne ainsi acquise redistribuera les cartes du jeu du monde multipolaire.

Et les paysages de nos campagnes de France, et nos modes de vie changeront.
La patiente recherche d’un équilibre entre ce qui est souhaitable pour le citoyen européen, à la fois consommateur et bénéficiaire d’une indépendance énergétique (hydrocarbures du moyen orient , gaz algérien et russe ) et ce qui est possible pour préserver l’avenir et les générations futures (techniques polluantes de forage, effet de serre) est la politique de moindre mal à appliquer.

« Nous de 2 maux, le moindre » écrivait Shopenhauer.

Alors performance et souveraineté ou dépendance et conscience de la terre ?
Question d’éthique.

Eric CAMPION.


Crédit image : Œuvre André Martins de Barros

vendredi 9 novembre 2012

COMPETITIVITE…….. !



La compétitivité à retrouver d’urgence est une ardente obligation.
LIBR’ACTEURS prône depuis des années, une implication citoyenne, une pédagogie, pour arriver à une « Co-citoyenneté ».
Le salut passera par la compréhension du plus grand nombre, par l’initiative de proximité, par la vertu de l’exemple.

Nous vous livrons ici une petite réflexion de l’un des fondateurs de notre association qui, par son cursus professionnel et son mandat électif, sait de quoi il parle.

La rapport Gallois a reçu un accueil unanime : droite comme gauche (à quelques irréductibles près), syndicats comme patronat saluent la qualité du travail effectué et la pertinence de ses recommandations.
N’en ayant lu que des synthèses, je me garde bien d’introduire une quelconque dissonance dans ce concert de louanges.

Je regrette seulement que deux angles de vue aient été (volontairement ?) occultés, qui auraient pu donner lieu également à recommandations :

○ Faire une pédagogie grand public des 35h imposées par l’Etat et de leurs conséquences, vécues par tous : démobilisation des acteurs économiques, perte de compétitivité par renchérissement des coûts du travail, désorganisation du secteur public, etc. Il faut absolument faire comprendre à tous les citoyens que le travail ne se partage pas comme un gâteau de dimensions constantes ; et que, précisément, quand son coût augmente quelle qu’en soit la raison (dont les 35h payées 39), le « gâteau » diminue et l’emploi avec. J’aurais aimé que M. Gallois profite donc de son rapport pour mettre les pieds dans le plat et qu’il préconise une remise en cause (modulée) du tabou des 35h.
○ Ne pas s’en tenir à des mesures techniques, financières ou fiscales, imposées d’en haut, mais appeler tous les citoyens, en leur proposant des actes concrets, à relever le défi de la compétitivité dont dépendent leurs emplois et ceux de leurs enfants. C’est d’une mobilisation générale qu’il s’agit.

Jacques Bellier



Crédit Photo : Encyclopédie Gratuite

mercredi 17 octobre 2012

Autres temps, autres moeurs !

« France 2 » programmait récemment, dans le cadre du magazine de L DELAHOUSSE « UN JOUR UN DESTIN » le destin de la fille cachée de F MITTERAND.

Dans le même temps car l’actualité est friande de coïncidences, nous avions DSK qui s’épanchait dans LE POINT pour qu’on le laisse en paix, ou encore la compagne du Président, qui attaque en atteinte à la vie privée, les auteurs d’un petit brûlot croustillant à maints égards.

Enfin, cerise sur le gâteau, certain beaux esprits, ST JUST hémiplégiques, viennent chercher des poux dans la tête du Président « sorti » pour utilisation de fonds publics…pour des sondages à vocation privée ou politicienne.

Nous aimerions que le lecteur de LIBR’ACTEURS, défenseur d’une démocratie régénérée, se pose avec nous les bonnes questions !

Qu’un Président de la République, non content du flou artistique entretenu sur de larges pans de son passé et de ses amitiés, non content d’avoir menti sur son état de santé en acceptant la magistrature suprême, utilise les fonds publics et les moyens humains pour masquer sa déviance conjugale, cela ne choque personne. Le denier public utilisé pour acheter des négatifs, et le silence de témoins, ou pour rémunérer des fonctionnaires de sécurité, ils s’en trouvent pour trouver cela NORMAL !!

LIBR’ACTEURS recherche justice et équité et trouve très déplacée une démarche visant à mettre en accusation un Président, qui a eu un mérite (ils sont rares mais celui-ci est patent), donner plus de visibilité sur le budget et le train de vie de l’Elysée.

Ce comportement en forme d’injustice, et d’amnésie de beaucoup qui dès 1981 naviguaient dans les plis du pouvoir, nous ramène à notre leitmotiv : L’économie du denier public, commence par le juste emploi de toutes les indemnités et fonds d’actions, ceux de l’Elysée comme d’autres.
Cette économie trouvera une belle alliée dans la fin du cumul des mandats et de la longévité politique, comme dans la simplification des strates territoriales.

Il en est de l’utilisation des moyens publics à des fins privées, comme de l’abus de bien social.

C’est la vraie question à poser, par exemple, quant à l’utilisation faite de l’indemnité représentative de frais de mandats (IRFM).

Abus de bien social ici, ou Abus de position sociale, pour d’autres qui usurpent le titre d’avocat, pour trouver un abri lors d’un revers électoral.

Dans tous ces domaines, le citoyen doit être vigilant et se poser en lanceur d’alerte.

R HASSELMANN

dimanche 14 octobre 2012

État d’urgence entrepreneurial ou de l’art de la récupération

Depuis quelques jours, un des grands sujets qui animent le microcosme est la révolte de jeunes entrepreneurs, les « Pigeons », qui partant d’une initiative bien ordonnée et relayée par les réseaux sociaux, a fait reculer le gouvernement au point de négocier avec les représentants de ce mouvement spontané sur la taxation des plus values de cession d’entreprise qui devraient s’ajuster sur le barème de l’impôt.

La démarche est exemplaire, performante, et dépasse les espérances de ses auteurs au point que « l’Establishment » commence à craindre que d’autres s’en inspirent et contestent à tout va la politique mise en place par le gouvernement.

Et c’est là que le jeu devient plus trouble, parce que lors d’une réunion organisée (on avait d’abord parlé d’un diner) au sein des locaux d’une des associations du collectif pour faire le point sur l’avancée des négociations, une invitée surprise est apparue en la personne de la Présidente du MEDEF Laurence PARISOT venant plaider « la convergence de lutte » au nom de toutes les organisations patronales suivie le lendemain d’un communiqué sur le site du syndicat qu’elle préside appelé État d’urgence entrepreneurial.

Deux questions se posent immédiatement : le MEDEF n’a-t-il pas supporté que plus petit que lui obtienne en aussi peu de temps un tel résultat ou au contraire entretient-il une connivence implicite avec le gouvernement pour défendre d’autres intérêts en radicalisant le discours et torpillant la démarche catégorielle de ces jeunes entrepreneurs ? Le ton du communiqué est tel que l’on voit mal le ministère des finances l’accepter sans se renier : Conscients de la gravité de la situation économique de notre pays, nous demandons solennellement aux pouvoirs publics de retirer le nouveau dispositif de taxation de ces plus-values.

C’est l’avis de la CGPME et de son président Jean-François ROUBAUD : « le communiqué « Etat d'Urgence Entrepreneurial » risque de ruiner nos efforts en braquant les parlementaires…. »

Chaque jour apporte son lot de révélations, un article de la Tribune intitulé Quand le MEDEF et l’UMP voulaient avaler les « pigeons » nous apprend qu’effectivement l’organisation patronale a été prise de vitesse et que ses adhérents lui ont fait savoir. L’UMP, en mal d’image après les déclarations extravagantes de son secrétaire général, a vu dans cette initiative une opportunité d’attaquer la politique fiscale du gouvernement AYRAULT en récupérant à son tour la fronde de ces jeunes entrepreneurs. Le collectif lui a opposé une fin de non-recevoir.

Quelle qu’en soit l’issue, l’initiative des « Pigeons » a introduit une nouvelle dimension dans les rapports sociaux grâce à une bonne utilisation des outils technologiques et des réseaux sociaux, elle ouvre la voie à d’autres revendications et d’autres actions et démontre que le plafond de verre entre la société et ses élites ou ses représentants est très mince et peut à tout moment céder. Elle montre également que le système est prêt à tout pour préserver ses positions dominantes et ses privilèges.

Bernard MALAGUTI

mercredi 26 septembre 2012

Le temps des promesses… qui n’engagent que ceux qui les reçoivent est toujours d’actualité

Le quinquennat, au bout de quatre petits mois,  est déjà porteur d’inquiétudes et de promesses qui ne seront pas tenues, tout simplement parce qu’elles n’étaient pas tenables :

« Renégocier le traité budgétaire européen » était une gageure parce que cela remettait en cause la parole de la France et nos alliés européens n’étaient pas décidés à l’accepter. C’était également freiner une plus grande intégration dans un processus unitaire  pour faire de l’Union Européenne un État fédéral.

Ramener le déficit de nos finances publiques à 3 % fin 2013 est techniquement possible en augmentant les recettes, autrement dit l’effort des contribuables, et en diminuant les dépenses, mais à quel prix dans une période où la croissance sera proche de zéro ? Les conséquences sur le marché du travail  dont le gouvernement entend faire sa priorité sont connues : pas d’investissement des entreprises donc pas de création d’emplois. Reste  ce qu’avait fait le gouvernement de Monsieur Jospin : créer des emplois subventionnés… par quelles recettes ?

On peut faire la liste des chantiers urgents que doit engager la nouvelle équipe (éducation que l’O.C.D.E.  pointe du doigt, logement dont les déclarations de Madame la Ministre ne provoquent pas l’enthousiasme, comptes sociaux dont la Cour des Comptes souligne la dérive inacceptable, suppression des niches fiscales…..), toutes ces réformes sont nécessaires, mais risquent, si elles sont mises en oeuvre, de bloquer tout le système et de décourager les seuls créateurs de richesses, à savoir les entreprises. On peut gloser sur la polémique suscitée par l’affaire Arnault  après celle concernant Peugeot, elle souligne une fois de plus la difficulté qu’a notre pays à vivre avec ses entrepreneurs et l’incapacité de choisir entre une économie libérale raisonnée et une économie dirigée dans un contexte où la  concurrence fiscale de nos voisins rend la France moins attractive.  D’un côté, on reproche à la première fortune française de garantir son patrimoine et par tant la création de richesses ; de l’autre on reproche à l’un des fleurons de l’industrie automobile de n’avoir pas su faire comme ses concurrents et  s’ouvrir davantage aux marchés émergents. Tout cela, c’est la face émergée de l’iceberg, le pain quotidien du journaliste d’opinion qui nous sert la soupe pour assurer la sienne et permettre à son actionnaire (Dassault, Bolloré, Lagardère, Bouygues) de continuer à prospérer….

Mais s’il y  a un domaine dans lequel rien ne change malgré les promesses, c’est les pratiques de nos élus qui ne sont pas prêts à abandonner leurs privilèges, en premier lieu celui de cumuler les mandats . Comment peut-on faire confiance, pour engager les réformes qui peuvent et doivent l’être, à des gens qui ne sont pas capables de tenir des engagements personnels ?

Et nous revenons, parce que ce débat est fondamental, à ce qui nous motive depuis de nombreuses années : la réforme des institutions sans laquelle aucune autre réforme ne sera possible. Remplacer un capitaine d’industrie par un autre n’est pas si aisé, car il ne suffit pas d’avoir fréquenté telle ou telle grande école pour devenir un génial manager. Nos entreprises en ont fait la triste expérience (Thomson, Bull, Elf,  Vivendi…), par contre il n’est plus tolérable  de continuer à élire des gens comptables de nos suffrages qui ne tiennent pas des promesses  faciles à tenir et qui ne font pas ce pourquoi ils ont été élus.    

Certains invoquent les difficultés du moment et la proximité avec leurs concitoyens, d’autres se disent pragmatiques et attendent une éventuelle future loi pour  changer. La commission Jospin  va rendre ses conclusions dans quelques semaines, fera la énième proposition de moralisation de la vie publique  et  donnera bonne conscience  au nouveau chef de l’État qui pourra se targuer d’avoir tenu une promesse qui n’engage que lui et ne le concerne plus.


Les Libr’acteurs

vendredi 23 décembre 2011

Si nous étions le Père Noël ...

Dans le cœur de chacun d’entre nous sommeille un enfant et nous continuons malgré nous à croire au Père Noël, pour preuve nous continuons à élire depuis trente ans les mêmes candidats qui nous prennent pour des gogos et nous envoient dans le mur. Nous avons essayé de nous glisser dans les habits du Père Noël pour réfléchir à ce que nous aimerions offrir aux Français.

En premier lieu, nous aimerions leur dire que leur pays est bien géré, que nos finances publiques sont saines et qu’ils peuvent dormir tranquilles. Las notre « trésor national » cher à Alain MINC, le triple A, est en passe d’être dégradé avec perspective « négative », conséquence d’une gestion hasardeuse et d’une capacité à honorer nos engagements incertaine.

Si nous étions le Père Noël, nous leur offririons de garder le triple A.

L’année 2011 a apporté son lot de scandales érotico politico financiers. L’affaire Karachi qui frappe aux portes de l’Élysée, avec un ministre mis en examen, les révélations glauques de l’affaire DSK et, point d’orgue, la sentence prononcée contre un ancien Président de la République. Il n’y a point d’appel, face à une justice qui fait front mettant en évidence un système peu ragoûtant. Étrange paradoxe d’un pays qui voit condamner le plus populaire de ses hommes politiques.

Si nous étions le Père Noël, nous offririons aux Français des élus irréprochables et « une République exemplaire ».

La campagne électorale qui s’annonce particulièrement rude dans les semaines à venir voit fleurir les candidatures et les ardents défenseurs de la bipolarité droite gauche dénoncent les méfaits d’une loi électorale qui n’impose que 500 parrainages aux candidats. Et pourtant beaucoup de « petits » candidats peinent à rassembler ces signatures. Le parrain qui sait qu’il sera nominativement désigné hésite à donner son accord par peur de représailles du parti ou du ressentiment de ses électeurs. Il s’agit pourtant d’un devoir républicain : Permettre à la Démocratie de fonctionner en laissant tous les cinq ans s’exprimer d’autres sensibilités que celles des grands partis.

Si nous étions le père Noël, nous offririons à tous les candidats les 500 parrainages dont ils ont besoin.

Et puis comment ne pas parler de ce qui nous motive depuis des années, le fossé qui se creuse entre le citoyen et ses représentants, que ce soit du fait du cumul des mandats qui empêche l’élu de faire correctement son travail, de la longévité des carrières politiques qui transforment le citoyen en client ou « des promesses qui n’engagent que ceux qui les reçoivent » parce que la constitution dispose que « tout mandat impératif est nul ». Si l’on ajoute à cela une loi électorale qui favorise les petits arrangements et conduit à ce qu’un citoyen sur trois n’ait pas de représentation réelle, on mesure la nécessité de procéder à des réformes rapides et profondes.

Si nous étions le Père Noël, nous offririons aux citoyens une représentation pluraliste et renouvelée dans laquelle se retrouverait une France plurielle.

Notre hotte n’est pas un puits sans fonds, en ces temps de crise, nous aimerions faire plus, mais nous ne pouvons, avant de voler vers les cheminées, passer sous silence ce qui constitue un scandale absolu dans la sixième puissance économique mondiale : le creusement inexorable des inégalités et l’augmentation de ce que l’on appelle pudiquement « les nouveaux pauvres » dont le nombre exact n’est pas connu Il se compte par millions tandis que dans le même temps le salaire médian augmente. En dépit les parachutes sociaux et l’engagement des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), modèle économique a méditer, est-il acceptable que selon un récent sondage du CSA, 29% des Français n’aient pas accès aux soins ? La réponse est dans la question !!

Si nous étions le Père Noël, nous aimerions dire à tous ceux qui sont rejetés par le système que la devise de la France reste : « Liberté, Égalité, Fraternité ».Voilà en quelques mots ce que nous aimerions pouvoir dire et offrir à nos concitoyens. D’aucuns jugeront que nous rêvons. Ne leur en déplaise, nous pensons que tenir ces engagements reste possible si les citoyens reprennent ce qu’ils n’auraient jamais du abandonner : le droit imprescriptible des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Bonnes fêtes néanmoins et a l’année prochaine.

LIBR’ACTEURS, pour un citoyen acteur de son destin !

mardi 15 novembre 2011

Economie démocratique

En ce mois de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), nous sommes conviés à participer a des émissions de radio ou TV, a animer des colloques ou plus simplement a intervenir lors de débats.

LIBR’ACTEURS est parfaitement identifiée comme une association qui entend rendre le citoyen acteur de son destin, par le biais d’une régénération de notre démocratie préalable indispensable a la mise en place d’une économie elle-même démocratique.

ECONOMIE du grecque (rien à voir avec l’actualité) OIKOS : La maison, le Foyer et NOMOS : La loi.

Convenez qu’il est quelquefois sain de revenir a certains fondamentaux. L’ECONOMIE DEMOCRATIQUE ce doit donc être les normes qui régissent la vie de la maison qu’elle soit cellule familiale, commune, ou Nation, a partir d’une démarche DEMOCRATIQUE ce gouvernement du peuple par et pour le peuple.

Dans notre esprit et dans celui de tous les tenants d’un développement harmonieux de notre pays, il est urgent de redonner le pouvoir aux citoyens et non aux marchés financiers, comme nous venons encore de le constater, avec des diktats d’agences de notation, qui font et défont les « rois ou roitelets » en Grèce en Italie ou ailleurs.

Il est impérieux en avril 2012 de rompre définitivement avec les jeux partisans, rôles convenus qui n’amusent plus personnes. Si nous voulons éviter des montées d’extrêmes, il est impératif de montrer le poids de l’initiative citoyenne, celle du monde associatif, celle du tissus des PME/PMI de proximité.

L’économie démocratique c’est l’addition de réponses, issues des « bonnes pratiques » en matière de santé, d’éducation, de justice, de développement durable notamment.

Nous pensons avec d’autres que l’intérêt général doit primer, c’est a son aune que nous pouvons partager ce qui relève de la mission de service public ou de la sphère privée.

L’intérêt général c’est ce que les citoyens acceptent de partager c’est très précisément les biens et services que s’attache a produire l’ESS.

Cela mérite bien un coup de projecteur et une candidature dédiée en 2012 !

Richard HASSELMANN

lundi 3 octobre 2011

Les Libr'acteurs soutiennent : " L'urgence d’une autre économie "

Libr'acteurs s'attache a rendre le citoyen acteur de son destin, par l'information, la réflexion et la pédagogie. Son Président, est membre des animateurs des états généraux de l'Economie sociale et Solidaire (ESS), au cours des quels sous la houlette éclairée de Claude Alphandery, des cahiers d'espérances ont été collationnés dans toute la France.

Nos membres, sympathisants et lecteurs trouveront ci aprés le texte élaboré, avec notre concours, qui va être signé et porté en vue de 2012, par le monde associatif et citoyen, loin des clivages politiciens. L'urgence d'une autre économie, c'est depuis bientôt 10 ans le credo de Libr'acteurs, nous sommes heureux de voir que cela avance. Merci de relayer et de rester a l'écoute de la suite.

L’urgence d’une autre économie

La crise qui pèse sur les peuples n’est pas seulement financière, elle est économique, écologique, sociale, morale et politique.
La rigueur imposée par la gestion de la dette, réduit le pouvoir d’achat l’emploi et la compétitivité des entreprises.

Elle réduit donc les chances de reprise tout en en aggravant la situation des classes moyennes comme des plus faibles. Les classes dirigeantes font encore semblant de croire à des mesures de régulation très partielles qui continuent à faire la part belle à ceux qui bénéficient du système financier.

Sommes-nous condamnés à des secousses de plus en plus violentes de la nature, de la société, de l’économie, de la finance pour que les dirigeants agissent sur ce modèle économique dominé par une course effrénée vers le profit. Nous savons qu’une autre voie est possible et réaliste, permettant une transition écologique et sociale pour une autre économie fondée sur la solidarité.

Cette voie implique :

D’autres rapports démocratiques, par une écoute et une expression publique des citoyens et de leurs organisations représentatives
Une autre conception de la richesse dans sa nature et dans sa répartition
Une approche différente de la mondialisation, en cherchant des relations équitables entre l’ensemble des acteurs

Un développement des échanges marchands appuyés sur la coopération et non sur un excès de compétition pour le seul profit

Un développement des échanges non marchands, donnant toute leurs places aux besoins premiers des citoyens

Le respect des ressources naturelles comme bien commun et le souci des générations futures
La prévention et l’éducation comme des enjeux déterminants de l’évolution de la société.

Il est temps que cette voie soit reconnue et entendue pour que nous puissions engager une révolution tranquille en réponse aux crises que nous traversons.
Le dualisme Marché-Etat, ne suffit plus, il devient indispensable de tenir compte des apports de la société civile, y compris en matière économique.

Cette perspective n’est pas utopique, elle est déjà mise en oeuvre dans le cadre d’une Economie Sociale et Solidaire (ESS) qui a connu en quelques décennies un essor important sur plusieurs continents.

A la tradition vivante de l’économie sociale représentée par les associations, coopératives et mutuelles dans lesquelles le pouvoir ne dépend pas du capital, se sont ajoutées les innovations portées par l’économie solidaire, voulant démocratiser l’économie à partir d’engagements citoyens.

L’économie sociale et solidaire est aujourd’hui une force économique, encore trop ignorée qui représente 10 % de l’emploi en France, 215 000 employeurs et 2,3 millions de salariés. Déjà de multiples initiatives en son sein montrent qu’il est possible de convertir l’indignation en action. Elle peut- donc redonner un espoir politique.

Nous demandons aux politiques, décideurs citoyens, d’intégrer dans leur réflexion l’ensemble de nos propositions pour faire basculer le modèle actuel, en particulier :

- Transformer le système financier en le mettant d’abord au service des entreprises et des particuliers.
- Encourager la réduction des écarts de rémunération au sein des entreprises notamment en instituant une échelle des salaires raisonnée et raisonnable.
- Taxer les transactions financières internationales,
- Développer des pôles territoriaux de coopération économique avec tous ceux qui constituent le coeur de l’économie locale
- Inscrire et financer l’innovation sociale dans les politiques publiques.
- Intégrer les approches de l’économie sociale et solidaire dans la formation initiale et continue, soutenir les formes d’éducation promue par celle-ci (éducation populaire, pédagogie alternative…)

C’est à ce nouvel élan indissociablement politique et économique qu’appellent toutes les composantes d’une économie sociale et solidaire tenant à sa diversité mais consciente de l’importance de son unité pour favoriser une transition écologique et sociale qui passe par le renforcement de la démocratie.


Si nous voulons changer de paradigme, si nous voulons un futur plus accueillant aux jeunes générations, il est temps de reconnaitre le poids politique et économique des acteurs de l’économie sociale et solidaire.


A vos commentaires ...

Les Libr'acteurs


Crédit photo
Les Etats Généraux de l'ESS

vendredi 16 septembre 2011

Le verre à moitié plein !

Le verre a moitié plein, est également ... à moitié vide. Cela se vérifie encore avec le contenu du plan de rigueur, ou d’austérité de François Fillon. En confidence il ne s’agit en fait que d’un plan bien « plan/plan », ni Keynes, ni Friedman mais plutôt, une sorte de bouillie pour les chats.

Particulièrement pitoyable, comme l’est la posture de Madame Aubry, qui a annoncé sur France Inter qu’elle est favorable au versement d’allocations familiales revalorisées. Et ce, dès le premier enfant ! Vous avez dit démagogie et irresponsabilité, vous êtes servis a droite comme à gauche.

En charge au plan national, au sein de CAP21, de la réflexion sur l’économie sociale et solidaire (ESS), qui devrait être un axe premier de notre projet pour un modèle économique innovant, je réponds ici aux questions qui me sont posées par beaucoup.

L’ESS compte en ses rangs de belles réussites économiques, et est mue par un modèle qui avec de légères adaptations pourrait fort bien être celui de demain. Mais là n’est pas mon propos. Dans l’instant, ce qui est urgent c’est de revisiter une fiscalité, totalement improductive et injuste d’une part, et de s’attacher à inculquer au plus grand nombre, une culture de l’impact et de l’utilité collective.

Ne nous y trompons pas, comme déjà précisé dans une autre tribune, sur le projet d’entreprise France, la démarche devra être mesurée et progressive pour éviter les réflexes corporatistes ou sectaires.

Dans le même temps, il faut également faire table rase de vieux principes de comptabilité publique, comme celui de la non affectation des recettes aux dépenses notamment.

Toucher a la fiscalité oui, non pas pour augmenter notre taux de PO (prélèvements obligatoires), mais pour améliorer le rendement, et rendre plus lisible l’effort de chacun.

Un exemple, pour avoir exercé comme Comptable Public, je puis vous assurer que l’IR (impôt sur le revenu) est d’une faiblesse indigne. Un ménage sur deux y échappe alors qu’il peut être un formidable instrument de redistribution verticale.

Le bénéfice politique, au sens noble, est nul car tous les français, même ceux qui ne paient pas l’IR ont le sentiment de crouler sous l’impôt. Ce terme englobe alors, l’impôt local, mais aussi les taxes (TVA, TIPP) et redevances de toutes sortes.

Il serait a l’évidence plus raisonnable d’élargir l’assiette d’un impôt national unique, à tous les revenus (salariaux, patrimoniaux, financiers), avec un taux modulé, mais mis en œuvre dés le 1er €, et des traductions annuelles de revenus pour les patrimoines fonciers exploités ou dormants.

Cette recherche d’assiette étendue a tous les revenus, perçus ou potentiels en France et à l’étranger, est désormais rendue possible par les moyens donnés par les NTIC.

En poussant l’audace un peu plus loin, nous pensons, que cette assiette, servirait de base pour l’impôt national, mais également pour l’impôt territorial (région ou département) et l’impôt communal.

Cela éviterait outre les financements croisés, une meilleure lisibilité, selon le sage adage, perdu de vue « QUI LEVE L’IMPOT LE DEPENSE » ?

Voilà nos premières pistes de réflexions et de propositions, concernant les recettes du pays, qui seront d’autant plus belles, que notre PIB sera meilleur dopé qu’il sera par l’initiative de nos entrepreneurs de proximité, qui agiront dans des structures avec des cadres adaptés.

Cela nous conduit au second volet de la proposition.

Nous sommes en effet frappés par l’absence totale de culture de l’impact avons-nous dit. Il est en effet désormais impérieux de revoir la répartition du denier public, a chaque niveau « dépensier », pour optimiser son utilité.

Nous touchons là un point sensible, car il faut se poser la question de savoir, ou l’on réduit pour augmenter ailleurs.

Là encore, et par expérience, nous savons trop comment les administrations centrales et décentralisées, les administrations régionales, départementales ou municipales, et autres établissements publics de tout poil, sont prompts a se justifier, et à brouiller les données.

Le vrai courage est pourtant là, pour une collectivité donnée, en charge de compétences précises et non partagées (fin de la compétence générale), exercées par des élus mandataires responsables, portant des mandats uniques, il faut hiérarchiser les priorités, et laisser à l’initiative individuelle ou collective, le soin de porter des actions dont l’impact est moins collectif.

Ce sera la fin des subventions clientélistes, ou des embauches de complaisance. Dans le même temps cela devrait permettre de ne plus mégoter sur ce que nous considérons comme des dépenses collectives obligatoires pour un pays moderne, dépenses de santé, d’aides aux chômeurs et aux démunis, d’éducation nationale ou de sécurité publique.

Cela autorisera également à conserver dans le giron public de grands services publics sociaux ou stratégiques.

C’est au prix de ce courage, que nous restaurerons le lien social et la confiance.

Un dernier mot, qui va sans doute surprendre. Notre beau système social qui craque aux entournures, n’est en rien financé de manière équitable et progressive, et cerise sur le gâteau par le biais de quotients, subventions et …niches ineptes les citoyens les plus aisés récupèrent plus que les citoyens les plus pauvres.

A vos réflexions et méditations ...


Richard HASSELMANN

lundi 12 septembre 2011

De la crise à la convergence ?

La crise que nous vivons n’est pas une crise. Elle n’est que l’un des soubresauts d’une mutation que nous refusons de reconnaître. Elle est annonciatrice du pire comme du meilleur.

En ce sens cette crise de l’été 2011 pourrait favoriser une triple prise de conscience : les méfaits de la finance, la fragilité d’une organisation complexe où trop de décisions ont été abandonnées au privé, émiettées, balkanisées et où, par voie de conséquence, même les classes moyennes, et même supérieures, finissent par être victimes de ce système.

Pour autant, nous le savons, le retour du balancier vers le collectivisme ne serait qu’une nouvelle illusion qui ne ferait que reculer l’échéance d’un effondrement inéluctable.

Nous sommes donc condamnés, condamnation salutaire au demeurant, à concevoir un nouveau « contrat social ». Ce qui requiert de chaque citoyen qu’il renonce aux idées « toute faites ». Celles dont il n’a pas su s’affranchir jusqu’à ce bord de précipice.

Le citoyen de droite doit prendre conscience que son soutien, sa soumission même, au système libéral a raison de ses intérêts et qu’une économie plus régulée ferait son affaire.

Le citoyen de gauche doit prendre conscience que son soutien à un système bureaucratique a déjà eu raison de son désir de solidarité qui est illusoire sans responsabilité.

Je vois donc dans la crise une occasion à saisir avant qu’il ne soit trop tard. Car deux évolutions s’offrent à nous, l’une probable, l’autre possible.

L’évolution la plus probable, c’est celle d’un libéralisme aveugle qui s’enfonce toujours plus dans ses embardées. Là où l’efficacité économique nous a été tant vantée, nous risquons d’avoir des ressources humaines toujours plus considérables qui ne produisent rien. Jusqu’au chaos.

Comment ne pas finir par se dire que, même moins productives, ces ressources humaines pourraient produire plus de richesse et plus de mieux être ? Ce qui implique une volonté politique. Un choix, toujours discutable en démocratie, pour dire ce qui est essentiel de ce qui est futile ou superflu. Ce point est à mes yeux essentiel.

Une énergie considérable est consacrée à produire des nouveautés qui deviennent indispensables parce qu’elles deviennent de nouvelles addictions. Au détriment de besoins essentiels (enseignement, santé, sécurité, écologie, lien social…), au détriment des plus faibles, chacun, dans ses choix individualistes, espérant bien ne pas être dans le camp des faibles.

Est-ce une fatalité ? N’est-ce pas plutôt la porte d’entrée d’une possible alternative ?

Celle d’une sorte de socialisme de demain. Un socialisme qui doit nécessairement couper le cordon ombilical avec la bureaucratie, la titularisation, les régimes spéciaux, l’irresponsabilité et l’assistanat … Un socialisme qui s’approprie les méthodes de management, certes adoucies, dont l’entreprise privée a démontré la performance. Un socialisme qui pourrait convaincre l’électeur de droite qu’il est bien, lui aussi, de ce camp là.

Si la gauche (quelle gauche ?) veut être responsable, elle doit faire cette révolution. Celle qui lui permettra de dégager une forte majorité. Celle dont le poids est indispensable pour mettre réellement en œuvre l’alternative qui vient d’être évoquée.

Les idées et les hommes sont là. Encore faut-il qu’ils soient entendus.

Par exemple, dans cette actualité estivale, la publication par Edgar Morin de son ouvrage « La Voie » mérite une lecture attentive. Dans le même esprit et malgré une approche à mon sens trop « victimaire », Pierre Larrouturou formule une excellente analyse et des propositions intéressantes dans son dernier livre « Pour éviter le crash ultime ». Stéphane Hessel, aujourd’hui « auteur à succès » nous aura invités à nous indigner et, plus récemment encore, à nous engager…

Autant dire qu’un « Appel » de « Sages », solennel et pédagogique, recueillerait un écho auprès des esprits plus murs que jamais. Et également auprès de citoyens d’une Europe qui doit, elle aussi, réviser ses dogmes en profondeur.

Ne laissons passer cette occasion.


Christian LIEBER
Expert-comptable


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Wikimemoire

jeudi 8 septembre 2011

Souveraineté européenne : Mode d’emploi

Comme le recommandait Jean-Pierre Chevènement, à propos de l'Europe et de l'euro, il s’agirait non de « sauter par le hublot d'un avion mal piloté, mais de changer de pilote – ou plus exactement de prendre le contrôle du poste de pilotage, avec un nouveau plan de vol »

Soit l’affirmation de la mise en place d'un gouvernement politique, économique et financier de la zone euro. Et de plus la vision et la volonté de la France, mais aussi de l'Allemagne et des autres Etats européens, de s'unir pour réaliser un vrai souverainisme européen.

Pourquoi ?

Pour affronter une concurrence internationale de plus en plus impitoyable. Pour cela il faut de la cohésion et de la puissance, et ainsi faire face, efficacement aux super-Etats qui se partagent dorénavant la domination de la planète (USA, Chine, Russie, Inde, Japon…..)

L’Europe ne peut plus se payer le luxe d’une « coalition hétéroclite d'Etats-nations marquée par la division et l'impuissance » De plus l’Europe ne peut plus se permettre des institutions européennes souffrant d'un grave déficit de légitimité politique qui, à terme, feront le jeu des souverainismes anti-européens les plus irresponsables.

Comment ?

Par la mise en place d'un Etat souverain fort, qui serait aussi une véritable « République politique et sociale », étendu à l'ensemble de l'Europe.

Un Etat fédéral ?

Oui, mais les opinions publiques attachées à leurs racines nationales, ne se laisseront pas convaincre par des arguments de type juridique, portant sur les mérites comparés de telle ou telle forme constitutionnelle. Il leur faudra de très forts motifs, pour accepter de s'engager dans une telle aventure, dans le contexte de l’aggravation de la crise mondiale.

Un Etat fédéral oui, mais pas un fédéralisme mou, générateur d'abus multiples, sans chefs de file, un Etat fédéral puissant

Qui ?

La Fédération des Etats Européens doit réussir à convaincre, malgré les différences, et divergences de tous les Etats potentiellement membres. Le principal enjeu, consiste à fondre dans un ensemble homogène et solidaire, des sociétés que beaucoup de facteurs avaient jusqu'ici rendues hétérogènes. Seule l'union des diversités, fera la force de l'Europe !

Un Souverainisme européen exercé par un Etat fédéral puissant et solidaire au travers d'actions comme :

Réindustrialiser l’économie Européenne, en faisant appel à ses propres épargnes,
Engager de grands programmes techno-scientifiques,
Harmoniser les niveaux de développements de ses diverses composantes régionales,
Moderniser en profondeur ses services publics et ses équipements sociaux,
Se doter d'une défense efficace

Tout ceci avec la mise en place de politiques publiques harmonisées en termes réglementaires, fiscaux et budgétaires, à l'intérieur de frontières communes convenablement protégées.

Qui fait quoi ?

La Fédération européenne devra se doter d'une politique extérieure et de défense, de politiques économiques, budgétaires et monétaires complétées par diverses politiques techniques relevant de ministères ou d'agences spécialisées : Energie, transports, environnement, recherche, ...

D'autres domaines feront par contre l'objet de compétences mixtes, partagées avec les Etats- membres : Enseignement, culture, aménagement du territoire et urbanisme, santé, ...

Car, que penser de 60% des ressources fiscales et assimilées de l'Europe pour alimenter le niveau fédéral, et les 40% restant à la disposition des Etats membres ?

Est ce trop demander ?

Un Souverainisme européen exercé par un Etat fédéral puissant et solidaire ou un illusoire souverainisme national ou des rébellions aveugles et destructrices ne génèrent que d’avantage de servitudes aux diktats financiers de la banque mondiale, du FMI et des spéculateurs de tous poils et de toutes nationalités.


Eric CAMPION

mercredi 27 avril 2011

N’en jetez plus la cour est pleine !

7 avril dernier : Semaine du développement durable , 7 Mai prochain : Journée de l’environnement, une pincée de RSE (responsabilité sociale et environnementale) dans les grandes entreprises, une resucée du Grenelle de l’Environnement, dans un contexte de peur généralisée, pour la survie de l’espèce humaine.

Nous entendons rendre le citoyen acteur de son destin, et nous ne croyons pas que la cacophonie ambiante y contribue.

Nous avons dit et écrit en d’autres sites, que le développement n’est ni durable, ni soutenable il doit être responsable.

Ligne de conduite qui devrait servir au Parti Socialiste et aux Verts ou a Jean-Louis Borloo, nous en sommes loin, si l’on en juge, par les pas de deux en tous genres a propos des sorties totales ou partielles du nucléaire, ou des moratoires sur le gaz de schiste !

Il faut afficher clairement les données et peser les enjeux. Il y a " LE SOUHAITABLE " et " LE POSSIBLE ", le reste c’est l’incantatoire.

L’actualité dramatique du nucléaire japonais, fournit une triste occasion de faire un point sur l’énergie, d’autant que la crise lybienne, qui impacte le prix du pétrole, s’invite aux débats.

Les données sont claires et simples, la Terre est un espace qui n’est pas élastique, et l’espèce humaine continue de croître.

Cette espèce, revendique un confort sans cesse amélioré, et les individus de tous les continents, veulent y accéder. Cette recherche de confort, fait tourner la machine économique, qui elle-même se goinfre d’énergie. Quand le nord semble repus c’est le sud qui s’attable.

Fin 2010, le nucléaire fournit environ 6% de l’énergie consommée, quand les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) en apportent ... 86% ! Dans ce contexte le renouvelable (vent/mer/soleil/biomasse/géothermie), par essence, si j’ose dire, inépuisable, est a environ ... 8%.

Il paraît évident que la solution de la survie de l’espèce a long terme, c’est de bousculer ce « mix énergétique », mais a court terme ce n’est pas gagné.

Allez expliquer aux indiens, aux brésiliens, aux chinois, aux africains, qu’ils ne peuvent prétendre à un équipement et un confort équivalent a ceux de l’occident !

Allez expliquer, aux citoyens français, qui se cabrent déjà a la moindre hausse du gaz ou de l’électricité, que cela n’est qu’un début, car pour faire avancer la technologie énergétique dans le bon sens il faut y consacrer beaucoup de deniers publics et donc, augmenter ... les impôts !

Soyons donc sérieux, reconnaissons qu’une nouvelle fois l’homme, apprenti sorcier est l’arroseur arrosé. Faute de mises en perspectives lucides, pour avoir laissé la main aux intérêts financiers et économiques, l’espèce humaine s’est rendu otage de l’énergie.

On vient nous dire maintenant que la solution la moins pénalisante est l’exploitation des gaz de schistes. N’en jetez plus la cour est pleine, on sait ce que l’on a avec le nucléaire. Consacrons nos efforts pour diminuer sa part, en le sécurisant au maximum, jouons a fond sur la biomasse, le solaire ou la géothermie, mais ne mettons pas le doigt dans l’engrenage du gaz de schiste, synonyme de CO2, de sites défigurés, d’eau gaspillée, et d’explosions souterraines plus ou moins maitrisées.


Richard HASSELMANN


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Mondenergy

lundi 25 octobre 2010

Mouvements de rue : la vérité

Nous écoutions, il y a quelques jours, avec intérêt les commentateurs nombreux, qui analysaient la situation à la veille de la journée du 19 octobre. Pour LIBR’ACTEURS, la situation est le signe d’une double décadence, celle de la démocratie, et celle du "paritarisme franchouillard", nous allons y revenir.

Au préalable et de manière a évacuer toute ambigüité nous invitons nos lecteurs à relire avec attention ce que nous écrivons depuis longtemps et ce que nous avons dit avant l’élection de 2007 : NUL NE POURRA DIRE QU’IL NE SAVAIT PAS !

Décadence de la démocratie, car sauf erreur l’actuel locataire de l’Elysée a été élu avec une très confortable majorité, face a des concurrents qui prônaient une démocratie participative ou coloriée. La majeure partie de son projet était clairement affiché, s’agissant en particulier des aspects sociaux. Mieux, dans la foulée, aux législatives, le peuple à donner mandat à des godillots, cumulards de mandats, pour donner les moyens d’une telle politique.

Comment aujourd’hui admettre qu’une partie des mêmes citoyens vocifère ?

La réponse est simple, du fait du cumul des mandats, de la longévité politique, de l’absence totale de conviction et de sanction des manquements, le vote ne signifie plus rien.

C’est d’autant plus grave, que le niveau de culture économique et sociale de la majeure partie des électeurs est proche du néant, plus occupés qu’ils sont par les paris en ligne, l’Ile de la tentation ou « Plus belle la vie » !

Décadence du paritarisme, car sauf erreur les régimes de retraite sont gérés par des institutions paritaires, ou siègent à parité……des syndicalistes, ouvriers et patronaux sensés défendre leurs mandants et par le biais d’une gouvernance démocratique peser sur les choix et orientations.

Franchement c’est à pleurer, car pour avoir fréquenté de très prés tout ce beau monde, on comprend mieux l’imprévision et la situation. On pourrait en rire si cela n’impactait pas la vie de millions de salariés et l’avenir des générations futures.

A cet égard nous ne pouvons résister à évoquer la malheureuse sortie de MEDIAPART, qui laisse entendre que la mort du régime par répartition voulue par le pouvoir, servira les intérêts des fonds de pensions capitalistiques, dont l’un des ardents défenseurs, délégué général d’une Institution paritaire est le frère du Président de la République.

S’il fallait un seul exemple de l’imbécilité des uns et des autres nous l’avons : Une institution paritaire, du fait de sa gouvernance est aux mains…….des syndicalistes !

Si un salarié, même le premier d’entre eux peut orienter a sa guise le navire, tout est dit.

Nous sommes bien placés pour redire que la gouvernance du paritarisme, comme celle de la majeure partie des institutions sociales, est un leurre. Un haut management, aux affaires quotidiennes, n’a que faire d’élus désignés par leurs pairs, et souvent incapables de bien comprendre les enjeux.

Il faut donc revoir, démocratie et gestion paritaire de notre protection sociale. Cela passe par la fin du cumul des mandats et l’émergence d’une nouvelle race d’élus, mais aussi par la mise en exergue d’une nouvelle gouvernance de notre économie sociale.

Il reste à trouver l’instrument d’une telle ambition, pour éviter la violence. Ce peut être un mouvement citoyen nouveau, libre de toute attache partisane, nous y reviendrons.



Richard HASSELMANN


Crédit et copyright
Le Point

lundi 4 octobre 2010

Loi de finances ou budget 2011 : La VERITE

Chaque année l’automne est l’instant privilégié du : « demain on rase gratis », ou du : « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent » à l’occasion du vote du budget pour l’année à venir.

Dans le contexte ambiant, cette année on pulvérise tous les records, avec des annoncent et orientations patchwork de nature à masquer la réalité, en partant d’hypothèses fausses.

Nous avons la chance, par expérience de savoir lire entre les lignes, apprécier « les bleus budgétaires », décrypter « les jaunes » et autres annexes, pour apprécier l’impact et juger de la sincérité à l’aune du passé (loi de finances rectificatives, et loi de règlement) et de l’avenir (indicateurs de croissance, indice démographique, ou évolution de l’emploi marchand notamment).

La VERITE c’est qu’une nouvelle fois, et peut être plus encore, ce budget part de postulats faux ou pour le moins utopiques.

Jugez-en à partir de données clés sujettes a caution :

*On attend la création en solde net de 160000 emplois marchands. On veut croire que les auto-entrepreneurs n’entrent pas en ligne de compte, et quand bien même. Aucun secteur marchand n’affiche un tel optimisme béat.

*On table sur une réduction de 6% du déficit public, alors que dans le même temps les autres budgets dépensiers ne sont pas maitrisés.

*Enfin et peut être surtout on vise une croissance globale de 2%, là ou tous les instituts spécialisés, et autres analystes indépendants tablent sur 1% voire même 0,5%.

Ces bases de départs fausses vont impacter le résultat, car chaque paramètre influe sur les recettes et les dépenses.

La vraie question : Pourquoi un tel mensonge, pourquoi ne pas construire un budget de vérité ?

La réponse est simple : 2012 ! En effet le pot aux roses du mensonge organisé en cette fin d’année 2010, ne sera découvert, au mieux qu’en ... FIN 2013 !!!

Une simple preuve la loi de règlement pour 2008 vient d’être soumise au parlement le 21 septembre dernier. Faites vos comptes la loi de règlement pour 2011 sera soumise au mieux en septembre 2013.

Quid de cette loi de règlement, élément essentiel de la panoplie budgétaire avec la loi de finances proprement dite (budget) et l’éventuelle loi de finances rectificatives.

Ce document fixe le montant définitif en recettes et dépenses, pour un exercice donné, en regard du budget initial, acte de prévision. La loi de règlement arrête le résultat budgétaire, et permet de cerner les responsabilités de ceux qui ont bâti le budget primitif et qui avaient en charge de l’exécuter.

Tout est dit, vous comprendrez pourquoi LIBR’ACTEURS, plaide pour un suivi en « Reporting » semestriel de l’exécution budgétaire, pour une loi de règlement soumise dans les 6 mois de la clôture de l’année et ... pour un quitus délivré ou non aux acteurs politiques en place !

Richard HASSELMANN

mercredi 16 juin 2010

L’ombre propice !

Le pas de deux de madame BOUTIN, la pitrerie de Mr de RAINCOURT, Ministre qui ne sait plus exactement ce qu’il touche comme retraite sont pitoyables !

Cela illustre a titre incident, l’ardente obligation qu’il y a a encourager et a protéger les « LANCEURS D’ALERTES », car seuls des coups de projecteurs forts sont de nature à faire sortir de « l’ombre propice » des petits arrangements entre amis.

Cela posé notre propos est ailleurs, et le numéro de madame AUBRY qui utilise le « CARE », comme car de sa démagogie, nous incite à proposer ce qui suit, car la problématique retraite en cache une autre plus lourde !

Une société qui se targue de proposer l’un des modèles sociaux les plus aboutis se trouve bien dépourvue quand l’âge s’accentue !

En effet outre un ratio de dépendance, bien nommé (rapport entre actifs et inactifs) qui se dégrade fortement, l’allongement spectaculaire de la vie crée la cinquième branche, ou risque : la dépendance, que nous appellerons simplement : une ardente obligation.

Cette ardente obligation pour une société qui veut continuer à se regarder dans une glace et qui ne connaît pas, les modalités japonaises de « LA BALLADE DE NAYARAMA » doit conduire à de l’imagination.

Il est effectivement impossible de voir financer la dépendance par la seule solidarité publique, sauf pour les plus démunis, après lecture de tous les revenus et patrimoines et par mise en œuvre de seuils progressifs contributifs.

Dés lors il faut trouver, une solution innovante qui conforterait les solidarités intergénérationnelles en répondant au défi de la dépendance, en le liant a celui de la croissance et de la moralisation du capitalisme.

Nous avons œuvré il y a plus de 20 ans à la promotion des premières retraites individuelles par capitalisation indexées, par le biais d’unités de compte, sur un patrimoine (pierre et forêt).

Ce produit baptisé ASSURIMMO, porté et conçu par la CNP, a été souscrit a titre individuel, mais est également entré, dans les entreprises, dans des montages en sur- salaires proposés pour fidéliser des cadres ou hommes clés.

S’agissant du financement de la dépendance, il y a moyen de réactualiser se concept, en révisant simplement les paramètres d’indexation, pour dégager une meilleure sécurité à moyen et long terme.

A l’heure ou l’on fait de la Caisse des Dépôts et Consignations un fonds souverain à la française, voilà une mission trouvée.

Le citoyen est invité a participer à la constitution de ce fonds national, géré par la CDC, mais piloté stratégiquement par un « tiers de confiance » (type haute autorité dédiée).Ce fonds s’investi d’une part , dans des entreprises ou le capital vertueux, accepte de voir cantonner sa rémunération, quelle que soit la performance et d’autre part dans l’aide à la création d’entreprises dans des secteurs porteurs éco-compatibles.

Les performances dégagées, viennent rémunérer l’épargne dépendance confiée, disponible pour une sortie exclusivement en rentes ou prestations.

En effet si ce type de montage est assorti de facilités fiscales, il doit être exclusif de toute notion de capital décès. La dépendance concerne le vivant et uniquement lui et ses aidants naturels. Dans un domaine aussi sensible que celui-là, avec des coûts exponentiels aussi surs, la notion de fonds perdus paraît pouvoir être acceptée.

Ce sera également le moyen de financer, la répartition et évitera de creuser encore les inégalités, à la seule aune du patrimoine et de la réussite matérielle.

Richard HASSELMANN

mercredi 31 mars 2010

Crise économique ou crise de société ?

Tribune de Christian LIEBER : fin connaisseur des tissus économiques et de l’économie sociale

Notre monde n’est pas en crise. Il est en mutation. N’en déplaise aux politiques pour qui la crise est responsable de tous les maux actuels !

Dans une perspective de moins en moins tenable, nos élus, s’ils étaient des éclaireurs, devraient être présents nous aider à anticiper. Hélas, les dernières élections démontrent, une nouvelle fois, que c’est la cuisine électorale, (fille des egos et d’une opinion publique désemparée par les difficultés croissantes) exacerbée par les médias, qui auront une nouvelle fois occupé le devant de la scène.

Pourtant, des transformations aussi profondes qu’inévitables vont nous obliger à nous adapter dans les dix ans qui viennent. Nos droits acquis seront malmenés. A commencer par notre niveau de vie.

Quelles seront ces transformations, leurs conséquences les nouvelles règles du jeu et quelle peut être notre action ?

Mais, avant tout, quelle société voulons nous ?

Celle de la loi du plus fort, du matérialisme consumériste qui confine à l’addiction, de la course à la performance exténuante, de la solitude et des vies brisées, des inégalités, de la violence ?

Ou

Celle, de la fraternité et de la responsabilité, du lien social et de la vie intérieure, de l’accomplissement et de la construction, de la liberté et du partage sans pour autant exclure les exigences d’efficacité et de performance ?

Le choix peut paraître simple, mais il demande beaucoup de volontarisme ! Néanmoins, c'est à ce prix que nous pourrons envisager de parler d’une autre société !

Avec la logique actuelle que l’on voudrait convenue, les mutations planétaires qui nous attendent sont aussi effrayantes qu’inexorables. Citons pèle mêle à titre d’exemples parmi d’autres :

l’allongement de l’espérance de vie,
la technologie médicale de plus en plus coûteuse,
la raréfaction de l’énergie et l’épineux problème de la gestion de ses déchets,
le progrès scientifique et technologique qui rend un nombre croissant d’individus (irrémédiablement ?) inaptes au travail,
les menaces du changement climatique,
la concurrence insoutenable à tous les niveaux de certains pays émergents dans une logique productiviste et consumériste,
la hausse du prix des matières premières, de l’énergie, de la nourriture et de l’eau,
la violence et l’immigration subie
Et, pour nous, Français : la dette et les retraites

Doit-on hésiter à choisir son camp ?

Celui qui nous est vanté par les capitalistes, les pseudo capitaines d’industrie avec leurs salaires vertigineux, leurs stocks options et leurs bonus, les vedettes et leurs rémunérations faramineuses. Celui où tant d’énergie est dilapidée pour nous vendre ce « Futil » dont nous n’avons pas besoin mais seulement parfois envie, pendant que nous manquons de moyens là où c’est vraiment nécessaire ?

Mais aussi : Celui de spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos des autres et de certains médias "amis" démagogues qui les ont soutenus ou, pour certains les soutiennent encore !

Ou, à l’opposé

Celui d’une nouvelle dictature du prolétariat, du renouveau de la lutte des classes, du maintien des droits à l’assistanat, à la nonchalance et à l’irresponsabilité, et au bout du compte celui d’une « néo soviétisation » injuste, inefficace et liberticide… ?

En ce qui nous concerne, aucun des deux ne nous conviennent, car dans le monde qui nous attend à brève échéance, ces deux camps nous conduiront à l’illusion et au désespoir !

L’homme ne peut être heureux que debout, dans l’action et l’accomplissement, en rapport d’égalité et de respect avec les autres, disposé à assumer ses responsabilités, riche de sa vie intérieure et de ses échanges, libre de ses pensées et d’une partie de ses gestes !

Dès lors, sommes nous capables de changer le cours de la fatalité, qu’une logique archaïque et la cupidité veulent nous imposer, tant la multitude des intérêts individuels et corporatistes, et les luttes de pouvoir, font barrage à cette prise de « hauteur » indispensable ?

Tant que nos élites, petites ou grandes n'auront pas montré une exemplarité à toute épreuve, le scepticisme restera la règle dans les esprits ! Nous demandons un retour à la crédibilité pour ceux qui prétendent éclairer notre avenir et un authentique retour à la démocratie pour les choix pertinents qui nous concernent tous !

Face aux formations et partis politiques, nous savons le combat électoral impossible ! Mais nous avons la force et la détermination pour réclamer : une révolution . Oui, nous voulons une révolution mais tranquillement et inlassablement ! Pour ce faire nous voulons être une force de proposition sans visée ou ambition électorales !

Quelques exemples de propositions ?

Le chômage : Nous sommes partisans d’un tiers secteur, à part entière, autre que celui de l’administration et celui de l’entreprise privée : celui de l’ESSOR (économie sociale, solidaire et responsable), revu et complété. Secteur « réservé », afin de produire des biens et surtout des services délibérément rustiques mais néanmoins utiles et bon marché. Production à rendement parfois médiocre mais écologique, qui aurait le mérite de ne laisser personne inactif, d’enclencher un processus solidaire et responsable de progrès et d’intégration.

La fonction publique : Nous avons un surplus de fonctionnaires et un déficit d’enseignants et d’éducateurs, de personnel médical, de forces de police et de gendarmerie, d’agents de sécurité, d’effectifs dans la justice, d’auxiliaires de vie … quand le nombre de ceux, compétents et énergiques au demeurant, qui produisent de l’inutile à grands coups de publicité et de marketing représente un potentiel humain considérable bien mal utilisé. Changer ce déséquilibre est possible si nous le voulons.

Il y faut, bien entendu, une volonté politique à contre courant du libéralisme généralisé. Il faut cette même volonté pour sortir des sentiers battus et rebattus y compris face à l’Europe qui, pour l'instant, ne veille qu'au respect du dogme libéral !

Loin de tout manichéisme, loin de tout esprit de clan, nous condamnons avec autant de force : la logique ultra libérale que son alternative néo soviétique. Ces "modèles" qui risquent de nous conduire à ce chaos que nous voulons épargner aux générations les plus jeunes.

Là est le vrai changement de société. C’est en ce sens que nous en appelons d’abord à la fin du on cumul des mandats et à l'introduction d'une certaine dose de proportionnelle, avec l’espoir, qu’une voix nouvelle et raisonnable finisse par se faire entendre.

Cette voix c’est celle des citoyens acteurs de leur destin, que l’on remet au cœur du débat, et aux quels on donne de vraies clés, pour qu’ils se prennent en charge.


Christian LIEBER


Crédit et copyright photo planète
Mim de Creatie.ch

vendredi 19 février 2010

Le bout du chemin !

Avant de mettre très prochainement en ligne "LE CHANT DES CUMULARDS", nous répondons aux questions de ceux qui nous font l’amitié de suivre notre démarche, et qui savent que nous sommes investis dans la création de Terre Démocrate

Nous nous efforçons, modestement, d’écouter et d’entendre des citoyens, pour dégager 10 propositions innovantes, dans des secteurs jugés comme prioritaires. Nous essayons aussi, et toujours modestement, d’être un lieu de pédagogie, pour rendre le citoyen acteur de son destin.

Le rapport de la Cour des Comptes 2010 qui vient de tomber, et la situation de quasi banqueroute de la Grèce, fournissent, me semble-t-il une opportunité.

La Cour des Comptes pointe une dette publique à 77% du PIB en 2009, et prédit 100% en 2013 ! Dans le même temps on s’aperçoit que les investisseurs maintiennent leur confiance aux Etats vertueux, au rang des quels figure encore la France mais pour combien de temps.

Un Emprunt d’Etat a 10 ans à un rendement de 3,50%, contre 3,17% en Allemagne ou 3,60% aux USA.

La Grèce qui est mise en tutelle et dont les fonctionnaires pleurent dans la rue, affiche un déficit budgétaire de 12% à rapprocher des 3% du pacte Européen de stabilité. La France en est à 8% alors que la moyenne de la zone Euro est à 6 % et que l’Allemagne affiche 4% !

Mais ou voulez vous en venir me direz vous ?

Je veux simplement vous dire que cela ne va pas durer, que la capacité d’un Etat a s’endetter n’est pas sans limite, contrairement a ce que beaucoup croient. La France doit s’en persuader.

Je veux simplement vous dire qu’il est urgent de juguler et de contrôler la dépense publique. Le denier public est trop précieux, pour continuer à le voir galvaudé, là ou il n’a rien à faire.

Le citoyen doit exiger la mise en place de contre-pouvoirs forts, qui demanderont des comptes et délivreront « quitus » aux ordonnateurs publics qui engagent, ordonnancent et mandatent la dépense publique.

Si la révision générale des politiques publiques (RGPP) reste dans les tiroirs, si la Cour des Comptes demeure un « tigre de papier », alors la France rejoindra La Grèce et ne sera plus maîtresse de son modèle social.

Les remèdes à ce moment seront autrement radicaux, que ceux que nous pourrions prescrire aujourd’hui, quand nous sommes encore maîtres de nos choix, librement et lucidement consentis.

Nous ouvrons ce débat qui sera relayé également par Terre Démocrate et serons à l’écoute des idées et propositions qui viendront conforter et compléter nos travaux..

Outre les idées et propositions pratiques de mesures réalistes, nous allons comme des orpailleurs rechercher "1000 talents" de citoyens, pétris de convictions qui seront porteurs de notre vision collective pour les années a venir..


Richard HASSELMANN.

lundi 25 janvier 2010

Bombes à retardement  !!

L’annonce de l’arrivée prochaine de plus d’un million de chômeurs en fin de droit est regardée comme une bombe a retardement.

J’ai envie de dire : Une de plus ! Sans que pour cela les politiques en place prennent les mesures courageuses, douloureuses dans l’instant mais salutaires pour demain. Je n’entends pas ici traiter cette question du chômage longue durée et de son traitement particulièrement inepte.

Nous y reviendrons dans d’autres cercles.

Notez qu’au même moment l’INSEE publie son rapport sur l’évolution de la population française, nous gagnons 2 mois d’espérance de vie, les françaises restent les plus fécondes en Europe a avec 1,99 enfant par femme. Sur ce satisfecit observons que la natalité en France intègre nos DOM/TOM, ceci explique sans doute cela !

Ces données sont autant de bombes a retardement, avec une population vieillissante et qui s’accroche, une population mondiale globale qui croit, sur un espace, la terre qui n’est pas élastique en surface et pas inépuisable dans ses bienfaits.

Une population mondiale qui croît notamment dans les pays émergents, ou notre taux de fécondité a 1,99 ferait sourire, et ou les désordres climatiques, politiques et économiques génèrent des migrations vers les pays « riches »

Dans le même temps on l’a vu a COPENHAGUE le monde a basculé vers le pacifique, la CHINE, voir l’INDE et le BRESIL, se sont invités a la table des grands avec les USA, laissant a une EUROPE qui n’en finit pas de vagir une place au couffin ! Les transferts technologiques a courte vue, les yeux fermés sur des régimes anti démocratiques et anti sociaux, ont finis par avoir raison de notre avance économique.

J’arrête là car tout est dit, si le citoyen ne comprend pas que notre marge d’élasticité est faible, et qu’il faut anticiper courageusement c ‘est à désespérer de tout.

Le traitement de ces enjeux est a 2 niveaux, au plan national seul une démocratie régénérée avec des élus libres des partis, et non tendu vers leur seule réélection, est l’instrument indispensable.

A la suite toujours a ce niveau national, il faut enclencher un formidable plan de pédagogie pour éduquer et peser sur le comportement du citoyen vis-à-vis de son voisin, vis-à-vis de la terre, vis-à-vis du produit véritablement « made in France »

L’autre niveau est plus important, il est mondial et il faut admettre que la grippe, le réchauffement climatique, comme la spéculation financière, et internet, n’ont rien à faire des frontières, et des roitelets locaux qui gesticulent et promettent.

Notre architecture internationale est donc désormais inadaptée, c’est la société des humains qui doit prendre le relais, par le biais de lanceurs d’alerte dans tous les points du globe.

Vaste ambition me direz vous, je sais mais il faut commencer à y penser, même si les fruits seront cueillis par d’autres, nos enfants et petits enfants dans 20,30 ou 50 ans.


Richard HASSELMANN

Crédit image Paquet Cadeau