Le 14 septembre 2008, Lehman Brothers , 4ème banque d’investissement américaine, s’est mise en faillite et, le même jour, Merrill Lynch a été rachetée par Bank of America .
Avec Bear Stearns, reprise en mars par JP Morgan, ce sont ainsi, en 6 mois, 3 des 5 premières banques d’investissement américaines qui auront disparu.
Le tout vient peu après le sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac, les spécialistes du refinancement des crédits immobiliers, et sans doute peu avant d’autres cas très difficiles, dans les banques ou les assureurs. Le système financier américain est en crise et, avec lui, le système financier mondial. LIBR’ACTEURS compte en ses rangs, des spécialistes, de la finance particulièrement au fait des réalités.
Nous leur avons demandé, un petit billet en forme de constat.
A leurs yeux, deux questions se posent :
Comment éviter un risque systémique majeur, résultant de dépréciations en chaîne ?
Quelles erreurs ont conduit à cette situation et comment éviter qu’elles ne se reproduisent ?
Notre propos se limitera au second point.
Les difficultés actuelles trouvent leur origine dans :
Un excès de cupidité, de la part des établissements financiers,
Un manque de compétence.
L’appât du gain (cupidité) est un ressort vieux comme le monde et conduit toujours aux mêmes excès, surtout dans un monde « d’imitation » comme celui de la finance. Les exemples d’excès passés sont nombreux : crise immobilière au début des années 90, bulle internet au début des années 2000, crise des subprimes aujourd’hui.
Dans la crise actuelle, on retrouve le cocktail habituel : excès de cupidité, défaut de régulation, manque de compétence (de la part des prêteurs et de celle des investisseurs dans des produits complexes qu’ils ne comprenaient pas).A titre de simple exemple, des chargés de clientèle de banques, ignoraient encore il y peu ce qu’était un « rehausseur de crédit » et plaçaient pourtant des instruments contaminés !
Comment éviter que les mêmes erreurs se reproduisent, à intervalles réguliers ?
D’évidence, il conviendrait, notamment :
Que, dans ce secteur, particulièrement sensible, ne puissent accéder à des fonctions de dirigeants que des personnes ayant les compétences suffisantes (ce n’est pas le cas aujourd’hui) ;
Que chaque établissement financier dispose de garde-fous efficaces pour éviter les excès (régulation interne);
De changer le système de rémunération actuel, avec des bonus parfois faramineux, qui est un pousse-au-crime ;
Que les autorités de régulation interviennent plus en amont, avant que les « bulles ne se forment » (la question est controversée puisque Greenspan disait ne vouloir intervenir qu’après leur éclatement) ;
D’améliorer la compétence du Régulateur, de renforcer ses pouvoirs, de n’en avoir qu’un dans la communauté européenne au lieu d’un par pays .
Qu’on revisite sans faiblesse les normes comptables internationales. L’approche anglo-saxonne, avec le BEST ESTIMATE , ou le FAIR VALUE, laisse une trop large place au subjectif, et partant à l’honnêteté, c’est beaucoup demandé à des montages, alimentés par le pétro-dollar, le narco-dollar, ou le ... sexo-dollar !!
Ces mesures ne sont peut-être pas faciles à mettre en œuvre, mais si nous ne le faisons pas, nous aurons une nouvelle crise, dans 5 ou 10 ans.
Le collectif LIBR’ACTEURS
Sources et Crédits
Les Echos
Wikipedia
ACAM France
123 Manage
Copyright photo
20th Century Fox
Wall Street
Avec Bear Stearns, reprise en mars par JP Morgan, ce sont ainsi, en 6 mois, 3 des 5 premières banques d’investissement américaines qui auront disparu.
Le tout vient peu après le sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac, les spécialistes du refinancement des crédits immobiliers, et sans doute peu avant d’autres cas très difficiles, dans les banques ou les assureurs. Le système financier américain est en crise et, avec lui, le système financier mondial. LIBR’ACTEURS compte en ses rangs, des spécialistes, de la finance particulièrement au fait des réalités.
Nous leur avons demandé, un petit billet en forme de constat.
A leurs yeux, deux questions se posent :
Comment éviter un risque systémique majeur, résultant de dépréciations en chaîne ?
Quelles erreurs ont conduit à cette situation et comment éviter qu’elles ne se reproduisent ?
Notre propos se limitera au second point.
Les difficultés actuelles trouvent leur origine dans :
Un excès de cupidité, de la part des établissements financiers,
Un manque de compétence.
L’appât du gain (cupidité) est un ressort vieux comme le monde et conduit toujours aux mêmes excès, surtout dans un monde « d’imitation » comme celui de la finance. Les exemples d’excès passés sont nombreux : crise immobilière au début des années 90, bulle internet au début des années 2000, crise des subprimes aujourd’hui.
Dans la crise actuelle, on retrouve le cocktail habituel : excès de cupidité, défaut de régulation, manque de compétence (de la part des prêteurs et de celle des investisseurs dans des produits complexes qu’ils ne comprenaient pas).A titre de simple exemple, des chargés de clientèle de banques, ignoraient encore il y peu ce qu’était un « rehausseur de crédit » et plaçaient pourtant des instruments contaminés !
Comment éviter que les mêmes erreurs se reproduisent, à intervalles réguliers ?
D’évidence, il conviendrait, notamment :
Que, dans ce secteur, particulièrement sensible, ne puissent accéder à des fonctions de dirigeants que des personnes ayant les compétences suffisantes (ce n’est pas le cas aujourd’hui) ;
Que chaque établissement financier dispose de garde-fous efficaces pour éviter les excès (régulation interne);
De changer le système de rémunération actuel, avec des bonus parfois faramineux, qui est un pousse-au-crime ;
Que les autorités de régulation interviennent plus en amont, avant que les « bulles ne se forment » (la question est controversée puisque Greenspan disait ne vouloir intervenir qu’après leur éclatement) ;
D’améliorer la compétence du Régulateur, de renforcer ses pouvoirs, de n’en avoir qu’un dans la communauté européenne au lieu d’un par pays .
Qu’on revisite sans faiblesse les normes comptables internationales. L’approche anglo-saxonne, avec le BEST ESTIMATE , ou le FAIR VALUE, laisse une trop large place au subjectif, et partant à l’honnêteté, c’est beaucoup demandé à des montages, alimentés par le pétro-dollar, le narco-dollar, ou le ... sexo-dollar !!
Ces mesures ne sont peut-être pas faciles à mettre en œuvre, mais si nous ne le faisons pas, nous aurons une nouvelle crise, dans 5 ou 10 ans.
Le collectif LIBR’ACTEURS
Sources et Crédits
Les Echos
Wikipedia
ACAM France
123 Manage
Copyright photo
20th Century Fox
Wall Street
Une nouvelle fois superbe analyse, et photographie sans complaisance.
RépondreSupprimerEssayez de proposer, de manière aussi clair un autre modéle, vous allez faire un tabac.
Je vais transmettre votre billet j'espére que d'autres sites en feront autant et qu'un jour la presse, la radio ou la TV vou donneront la parole.
Merci encore.
Avant de proposer une solution, peut être peut-on s’interroger sur l’origine des problèmes actuels.
RépondreSupprimerVous le dites, la faute revient au système que les américains ont imposé aux européens et que les politiques de nos pays, mal conseillés par les experts-comptables ou plus précisément, sourds à leurs craintes, ont laissé faire.
La question est : peut-on aujourd’hui revenir en arrière et surtout comment peut-on le faire ?
Y aurait-il un expert comptable dans votre entourage qui pourrait m’éclairer sur le sujet ?
Merci
Pour moi et beaucoup de citoyens, qui savent un peu comment tout cela est imposé, une seule question:
RépondreSupprimerLes normes comptables anglosaxonnes devaient porter la transparence, beau résultat!
Mr HASSELMANN, vous nous parlez d'économie sociale, de modéle économique vertueux, de Mutuelles exemplaires.Les Assureurs sont dans la tourmente des subprimes, et autres créances douteuses, en est-il autrement pour vos mutuelles?
RépondreSupprimerMerci, aux différents commentateurs.
RépondreSupprimerje ne sais pas si nos analyses sont pertinentes,ce dont je suis sur c'est qu'elles sont le fruit de nos convictions.LIBR'ACTEURS entend donner a réfléchir en mobilisant ses expertises et informations.
Au cas précis il faut revenir a un capitalisme vertueux, identifiable et de proximité.Il s'agit là d'un des fondements du projet LIBR'ACTEURS.Il faut investir en toute connaissance de cause, et ne plus croire la cohorte de charlatans qui vont des agences de notations, aux politiques, en passant par l'intermédiaire financier qui a inventé le fil a couper le beurre.
Un mot enfin sur les Mutuelles, voilà une excellente question, je ne sais pas si elles sont exposées comme les assureurs, ce que je sais c'est qu'on les oblige a thésauriser, plus qu'il ne faudrait, et, partant, elles sont également la proies des conseilleurs extérieurs.Si comme c'est souvent le cas, elle n'ont pas en interne les compétences pour bien gerer l'alocation d'actifs elles peuvent également avoir des placements risqués, bien que leur faculté de placements soient assez encadrées.
Avez vous vu le repli, en bonne ordre de LAGARDE et WOERTH, sur le déficit 2009.Pitoyable, dépêchez vous de faire votre pédagogie, ils mentent, par incompétence, ignorance et surtout par impuissance par rapport aux requins de la finance mondiale!
RépondreSupprimerAnonyme du 18.09 suggère à Libr'acteurs de proposer un autre modèle et il a bien raison de le faire.
RépondreSupprimerAvançons dans cette voie et prenons le problème de la compétence des dirigeants des établissements financiers.
Il est incontestable en France que certains groupes bancaires se sont dotés de dirigeants incompétents et/ou cupides et les maintiennent en place, quelles que soient leurs erreurs et quels que soient les risques pour l'ensemble de l'économie.
Dans une "médiocratie", le système élimine les compétents et protège les incompétents; une solution ne peut venir de l'intérieur.
Il faut donc la chercher à l'extérieur : chez l'actionnaire (mais il n'y en a pas dans les groupes mutualistes), chez le régulateur, chez le politique. Chacun a ses points forts et ses points faibles.
N'est-il pas possible toutefois de profiter de la crise actuelle, par une pression de l'opinion publique, pour obliger le politique à passer à l'acte, c'est-à-dire à éliminer les dirigeants incompétents (le régulateur les connait) et à les remplacer (durablement) par des dirigeants compétents ? Il l'a déjà fait chez Alstom, pour le grand bien de tous !
Et, pour recruter ces dirigeants, ne peut-on s'entendre sur des critères de sélection intégrant notamment des valeurs morales ?
Ils devraient ainsi s'engager à mettre en oeuvre des systèmes de rémunération, pour eux-mêmes et leurs collaborateurs, moins inégalitaires et plus justes. Contrairement à ce qui est souvent avancé par ceux qui profitent de ces inégalités, il est possible de trouver des dirigeants compétents qui ne soient pas obsédés par l'argent.
Si la sélection est bien faite, ils sauront diffuser à l'intérieur de leur entreprise les valeurs qui sont les leurs, pour son bien et pour celui de l'ensemble de l'économie.
En résumé : le système financier est crucial pour le bon fonctionnement de toute l'économie, mettons-le dans de bonnes mains; la solution passe d'abord par les hommes.
Je viens d'Agoravox, sur les conseils de votre président qui y a laissé un billet amusant et éclairé, sur un article de D ROBERT.
RépondreSupprimeroui la fiance est cruciale, oui il faut la confier a des gens compétents et intégres, mais eput-on les rester longtemps?
@Tempspurs,
RépondreSupprimerbeau pseudo, et bonne question.
Oui il faut mettre des gardes fous, car la finance anonyme corrompt vite.Il convient de mettre en place un 'TIERS DE CONFIANCE", dont la rémunération ne sera pas liée a la performance financière mais a la qualité de l'information.