Bernard SPITZ qui vient de prendre en fin d’année la Présidence de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA), a écrit il y a quelques années un petit bouquin que nous avons promotionné : LE PAPY KRACH
Il y développait avec lucidité et talent combien les jeunes et futures générations avaient de raisons d’en vouloir aux « Papy boomers » repus de certitudes, de retraites assurées et d’espérance de vie prolongée.
La crise, avec la dette qui explose, le chômage qui repart a la hausse, la planète qui se dégrade et autres menues fariboles alourdit la facture, mais une récente jurisprudence liée à l’article 4 de la loi EVIN va fournir a Monsieur SPITZ un excellent exercice pratique.
En matière de complémentaire santé il existe un montage qui crée une distorsion regrettable entre les salariés de certaines entreprises et le commun des assurés sociaux. Je veux parler des contrats collectifs obligatoires, aux termes des quels, une entreprise finance pour son personnel, à hauteur de + de 50%, une formule de complémentaire santé.
Il s’agit là d’un avantage financier non négligeable, ou beaucoup sont gagnants, et malheureusement peut être pas ceux qu’il faudrait aider.
Jugez-en, la fraction de cotisation prise en charge par l’entreprise n’est pas considérée comme salaire, et comme telle échappe a la fiscalité de l’impôt sur le revenu (IR).Il est dés lors évident que les cadres, sont les premiers bénéficiaires. Mais il n’y a pas qu’eux, les entreprises qui peuvent consentir cet avantage social, plébiscité par 90% des salariés, sont généralement de grandes entreprises, in bonis, qui achètent fidélité et paix sociale, aux frais du contribuable.
La cotisation prise en charge sur le budget de l’entreprise est exonérée de charges sociales et passe en charge sur le compte de résultat, diminuant ainsi celui-ci et l’Impôt sur les sociétés.
Que du bonheur me direz vous d’autant que les Institutions Paritaires, pilotées par les syndicats, ont fait de ces contrats leurs fonds de commerce, encouragés par les courtiers .Les professionnels de santé, séduit pas des formules inflationnistes au niveau des prises en charge, en dentaire, optique, ou dépassements d’honoraires se sont joints aux louanges.
C’était sans compter avec l’article 4 de la loi EVIN, que nous avions dénoncé, quand nous étions en activité, comme une véritable bombe a retardement. Elle vient d’éclater par le biais d’une jurisprudence qui enjoint aux assureurs de servir aux retraités leur vie durant, les garanties santé dont ils jouissaient, en activité, dans le cadre de couvertures collectives obligatoire, pour une cotisation qui ne saurait être majorée de plus de 50% !!
Ainsi, des retraités vont voir sanctuariser les garanties, alors que les actifs, peuvent les voir amodiées, et s’agissant de cette population retraitée, sortie du giron de l’entreprise, il appartient a l’assureur de provisionner ce surcoût viager.
Quelle est la suite ? L’assureur va majorer les cotisations des contrats, qui vont peser sur les actifs et les entreprises. Ces dernières vont donc baisser le niveau des garanties pour ne pas supporter une inflation sur la prime.
Nouvel avatar du PAPY KRACH, et nouvel exemple pitoyable de solidarité intergénérationnelle.
Richard HASSELMANN
Il y développait avec lucidité et talent combien les jeunes et futures générations avaient de raisons d’en vouloir aux « Papy boomers » repus de certitudes, de retraites assurées et d’espérance de vie prolongée.
La crise, avec la dette qui explose, le chômage qui repart a la hausse, la planète qui se dégrade et autres menues fariboles alourdit la facture, mais une récente jurisprudence liée à l’article 4 de la loi EVIN va fournir a Monsieur SPITZ un excellent exercice pratique.
En matière de complémentaire santé il existe un montage qui crée une distorsion regrettable entre les salariés de certaines entreprises et le commun des assurés sociaux. Je veux parler des contrats collectifs obligatoires, aux termes des quels, une entreprise finance pour son personnel, à hauteur de + de 50%, une formule de complémentaire santé.
Il s’agit là d’un avantage financier non négligeable, ou beaucoup sont gagnants, et malheureusement peut être pas ceux qu’il faudrait aider.
Jugez-en, la fraction de cotisation prise en charge par l’entreprise n’est pas considérée comme salaire, et comme telle échappe a la fiscalité de l’impôt sur le revenu (IR).Il est dés lors évident que les cadres, sont les premiers bénéficiaires. Mais il n’y a pas qu’eux, les entreprises qui peuvent consentir cet avantage social, plébiscité par 90% des salariés, sont généralement de grandes entreprises, in bonis, qui achètent fidélité et paix sociale, aux frais du contribuable.
La cotisation prise en charge sur le budget de l’entreprise est exonérée de charges sociales et passe en charge sur le compte de résultat, diminuant ainsi celui-ci et l’Impôt sur les sociétés.
Que du bonheur me direz vous d’autant que les Institutions Paritaires, pilotées par les syndicats, ont fait de ces contrats leurs fonds de commerce, encouragés par les courtiers .Les professionnels de santé, séduit pas des formules inflationnistes au niveau des prises en charge, en dentaire, optique, ou dépassements d’honoraires se sont joints aux louanges.
C’était sans compter avec l’article 4 de la loi EVIN, que nous avions dénoncé, quand nous étions en activité, comme une véritable bombe a retardement. Elle vient d’éclater par le biais d’une jurisprudence qui enjoint aux assureurs de servir aux retraités leur vie durant, les garanties santé dont ils jouissaient, en activité, dans le cadre de couvertures collectives obligatoire, pour une cotisation qui ne saurait être majorée de plus de 50% !!
Ainsi, des retraités vont voir sanctuariser les garanties, alors que les actifs, peuvent les voir amodiées, et s’agissant de cette population retraitée, sortie du giron de l’entreprise, il appartient a l’assureur de provisionner ce surcoût viager.
Quelle est la suite ? L’assureur va majorer les cotisations des contrats, qui vont peser sur les actifs et les entreprises. Ces dernières vont donc baisser le niveau des garanties pour ne pas supporter une inflation sur la prime.
Nouvel avatar du PAPY KRACH, et nouvel exemple pitoyable de solidarité intergénérationnelle.
Richard HASSELMANN
Monsieur Hasselmann
RépondreSupprimerAutant, certaines de vos analyses peuvent être judicieuses, autant lorsque vous parlez de la génération du baby boom, vous tombez systématiquement dans l'outrance.
Vous écrivez : "combien les jeunes et futures générations avaient de raisons d’en vouloir aux « Papy boomers » repus de certitudes, de retraites assurées et d’espérance de vie prolongée"
Dans quel monde vivez vous ? Dans un monde de cadres supérieurs privilégiés ?
Connaissez-vous (ou cultivez-vous l'omission) que la France des baby boomers est composée majoritairement de gens modestes dont la retraite est une insulte à ce qu'ils ont donné à la nation et aux entreprises ?
Quant à ériger Monsieur Spitz dont les "talents" consistent à s'occuper de tout et de rien avec le "talent" inné des hauts fonctionnaires en héros national ...
Bonjour,
RépondreSupprimerHabitant le Gard, non loin de Nîmes, nous avons eu la « chance » ou plutôt la distraction de voir notre Préfecture choisie par le Président pour ses vœux au monde de la Culture. Outre le lieu choisi, bel honneur à Sir Norman Foster, place également à la surprise car « m’enfin » la culture n’est pas franchement l’apanage de la cité romaine et les attaches du Président avec notre région restent nébuleuses.
Là n’est pas le sujet mais il soulève un point qui me semble important, celui du style choisi quant à une certaine vision et mise en pratique de l’exercice du pouvoir.
Revenons un peu en arrière.
Le 12 janvier, Mr SARKOZY présente ses vœux au monde de l’enseignement à St Lô. Sans revenir sur les détails de la journée, le préfet et le directeur de la Manche sont mutés car les oreilles du Président ont sifflé…
Notons entre parenthèse que les indices de sécurité de St Lô étaient cités en exemple. En effet , « dans un classement établi par Le Figaro et publié en juin 2008 Saint-Lô était arrivé en tête du palmarès de l'efficacité de la police en France (hors Paris), avec 27,4 faits élucidés par policier, soit plus du double de la moyenne nationale. »
Le 13 janvier, Mr SARKOZY arrive à Nîmes et de ses propres dires « tout s’est bien passé ».
Effectivement, monsieur le Président tout s’est bien passé pour vous et vos oreilles n’ont ce jour là pas eu à entendre de sifflements, ou devrais-je pas pu aux vues des distances…
Centre ville cadenassé, rues piétonnes bouclées, présence policière hors normes.
Je me mets moi à la place de vos électeurs nîmois qui en ce jour se sont vus refuser le plus simple et basique droit d’aller travailler parce qu’ils n’avaient pas les « accréditations » nécessaires au déplacement dans les rues attenantes, pour info la quasi totalité du centre ville. Qu’ont pu penser untel, patron de restaurant qui se bat depuis plusieurs mois pour garder son affaire et à qui on enlève un jour de recette important dans la semaine ? Qu’ont pensé ses employés en perdant une journée de salaire et de pourboires ? Et ce n’est là qu’un exemple parmi moult autres.
Alors oui le préfet et le directeur de la police du Gard restent à leur place, ils n’ont pourtant pas eux de quoi être fiers sur le reste de l’année sur la question des indices de sécurité.
Alors oui la journée s’est bien passée pour vous.
Vous auriez mieux écouté, vous auriez compris que le bourdonnement dans vos oreilles n’était pas du au larsen de la sono mais bien à l’ensemble des personnes qui en ce jour ont pensé à vous en vous donnant des noms d’oiseaux dont l’une des espèces semblent proliférer sous votre mandat : le tyranneau.
Pour finir, vous avez le bonjour des policiers municipaux de la ville de Nîmes qui eux la vivent au jour le jour et qui étaient ce jour là enchaînés sur le parvis de la mairie pour protester contre le réaménagement de leurs horaires de travail sans contrepartie financière.
JHOne.
@Marc SIMON ,
RépondreSupprimerje ne sais pas qui vous êtes et je le regrette, car je peux donner des cours du soir.
Oui je connais bien ce dont je parle dans ce domaine comme dans d'autres, oui j'ai milité et je milite pour aider la précarité.Oui je connais la vie les revenus et les niveaux de certaines retraites...j'ai exercé pendant quelques années comme PERCEPTEUR!!
Oui j'estime qu'il faut cantonner les revenus, tous les revenus et 500000€/an c'est encore beaucoup trop, mais je sais aussi que ma génération, est débitrice vis à vis des suivantes, qui auront donné autant sans le même contexte de facilité de l'emploi et enretour recevront beaucoup, beaucoup moins!!
@Anonyme,
RépondreSupprimerVotre commentaire est superbe et plein d'humour, on peut en faire un billet si vous donner l'autorisation et que vous l'adressiez en la forme a notre WEBMASTer sur libracteur@gmail.com.
merci dans tous les cas.
Monsieur Hasselmann
RépondreSupprimerAinsi, vous pouvez "donner des cours du soir"
quelle belle leçon d'immodestie.
Vous avez été percepteur. Fort bien. Cela fait-il de vous un juge arbitre ?
Quant au couplet sur : "ma génération, est débitrice vis à vis des suivantes, qui auront donné autant sans le même contexte de facilité de l'emploi et en retour recevront beaucoup, beaucoup moins!!"
Une fois de plus parlez pour vous et ceux de vos amis qui ont eu la possibilité de faire une carrière bien rémunérée et donc d'enchaîner sur une retraite confortable.
Ce sont des notables que vous décrivez. Je vous concède que vous pouvez parler en leur nom ...
Je me suis absentée 4 semaines sans avoir de possibilités de consulter Libr'Acteurs ,aussi me suis je réjouie à mon retour de constater qu'il y avait abondance de biens .
RépondreSupprimerLas ! Après la réjouissante lecture de quelques articles avec lesquels je suis tombée pleinement d'accord ,voici venir le sujet qui fache ,Papy Krach et Papy boom .
@ anonyme ,d'abord :
Vous avez eu la chance d'être congratulé pour votre commentaire ,j'en ai pourtant vainement cherché le rapport avec le fil .Quand aux visites présidentielles ou ministérielles ,en ayant subi quelques unes en 30 ans ,je peux vous assurer qu'elles se déroulent à peu près toujours de la même manière ,surtout en temps de trouble .Je me souviens n'avoir pas pu me rendre à mon travail lors d'une visite de Mitterand dans ma bonne ville envahie de cars de CRS noirs et de commandos du GIGN .
@ Hasselmann ,
Je me souviens m'être déjà fachée lors de Providentielles par les termes employés contre les malheureux retraités du Papy-boom .
Vous maitrisez sans doute suffisamment notre langue pour en saisir le caractère insultant .
Même si une proportion assez faible ,mais que j'aimerais connaitre ,de retraités bénéficie d'un système élaboré sous Mitterand ,ils n'en sont pas responsables actuellement, que diable !Vous leur reprochez apparemment leur "espérance de vie prolongée "? Il faut les trucider ,alors ?
Votre ancienne qualité de percepteur ,et Dieu sait si j'ai connu et je connais encore ,ne vous autorise pas à porter des jugements généraux .Tout dépend de l'endroit où vous excerciez .
De toutes façons ,bien que je paie des impots incroyables ,car ,tellement mal répartis ,je n'en suis pas plus riche pour autant .Au contraire .
Marie Minerve .