LIBR’ACTEURS compte en ses rangs de nombreux anciens Ă©lĂšves de belles Ă©coles de notre fonction publique, outre l’ENA, l’ENS TRESOR Ă Noisiel, L’ENI (Ecole Nationale des impĂŽts Ă Clermont Ferrand), ENM (Ă©cole Nationale de la magistrature Ă Bordeaux), EHESP (Ăcole des hautes Ă©tudes en santĂ© publique Ă RENNES) entre autres.
Il se dĂ©gage des retours, de citoyens qui savent de quoi ils parlent pour avoir exercĂ© des fonctions d’autoritĂ© ouvertes par ces cursus, une ligne de consensus assez frappante. Ayant moi- mĂȘme ĆuvrĂ©, pendant 16 ans au sein de cette fonction publique dans un poste d’autoritĂ©, avant de la quitter pour voir autre chose, je ne peux que souscrire et restituer ici le fruit du vĂ©cu.
Dans mon cas, l’expĂ©rience est enrichissante, elle m’a menĂ© du ministĂšre des Finances Ă la Direction GĂ©nĂ©rale d’une Institution Sociale, en passant par la Direction gĂ©nĂ©rale d’entitĂ©s du privĂ©.16 ans ici, 10 ans lĂ et lĂ , et une constante le rapport avec les collaborateurs et la rĂ©alitĂ© du poids de la hiĂ©rarchie.
Dans la Fonction Publique, que vous sortiez de l’ENA ou autre, que vous soyez assermentĂ© et responsable personnellement, vous devez composer avec des collaborateurs, qui Ă©taient lĂ avant vous, que vous ne choisissez pas et qui son rĂ©munĂ©rĂ©s et progressent trĂšs largement en dehors de votre avis. Cette rĂ©alitĂ©, n’est pas totalement un handicap, car elle commande de faire de vos collaborateurs des alliĂ©s, qui adhĂ©rent a votre stratĂ©gie, et se l’approprient. A contrario cela montre les limites du poids effectif des cadres du public, dont le rĂŽle est rĂ©duit Ă la bonne application des notes de service par ceux et celles qu’il a sous ses ordres. Cela n’est pas sans rappeler, un ouvrage de C LEPAGE dĂ©nonçant l’impuissance d’un MINISTRE face aux hauts fonctionnaires de son propre MinistĂšre « On ne peut rien faire Madame la ministre ».
Dans le privĂ©, le DG choisit ses collaborateurs, impulse leurs rĂ©munĂ©rations, leur cursus et leur formation, avec en ligne de mire un juge de paix le client, qui fait que l’entreprise est viable et gĂ©nĂšre du bĂ©nĂ©fice Ă rĂ©partir avec justesse entre le capital et le travail, autre dĂ©bat !
C’est sur ce schĂ©ma que doit ĂȘtre pensĂ©e notre fonction publique de demain, on doit pouvoir juger de sa performance au service du citoyen, son client, en donnant aux fonctionnaires les moyens de rĂ©pondre aux attentes et a la hiĂ©rarchie le devoir de les former et les motiver pour bien y parvenir.
R HASSELMANN