Il existe derrière la proposition qui émerge régulièrement de la société civile de limiter réellement les mandats politiques (en nombre et dans le temps) une question fondamentale pour notre démocratie : Celle de la professionnalisation de la politique.
Aujourd’hui nos hommes politiques sont majoritairement des professionnels de la politique. La politique est leur métier. Occuper des fonctions politiques, grâce à une élection ou à une nomination, devient donc la préoccupation principale de ceux-ci.
En clair, la politique est leur gagne-pain. Un gagne-pain plutôt sympathique dans la mesure où y est attaché un concept dont l’Homme en général est assez friand : l’exercice du pouvoir.
Voilà la situation : Nous sommes dirigés par des personnes qui ont besoin de la politique pour vivre. Et plus ces personnes font de vieux os dans ce métier, plus il est indispensable pour eux d'y rester.
En effet, comment redevenir médecin, avocat… quand on n’a plus exercé son métier depuis de longues années. Etre nommé ou élu devient donc un enjeu d’une importance capitale pour nos professionnels de la politique.
Est-ce celà que nous voulons ?
D’aucuns diront que cette professionnalisation de la politique est aujourd’hui nécessaire, la chose publique étant de plus en plus complexe. Les enjeux sont difficiles à appréhender, la technicité des dossiers est importante, l’homme politique doit donc se professionnaliser. Mais ne doit-il pas être avant tout un décideur, un manageur de la chose publique ?
La société française est suffisamment bien organisée pour que l’homme politique soit entouré d’experts sur lesquels il peut s’appuyer pour décider. La France déborde d’experts. Si l’on considère que le politique doit être un manager de la chose publique, on préférera aux experts de la politique des citoyens qui ont fait leur preuve dans la « vraie » vie et qui entendent mettre leurs compétences et qualités à disposition de la société pendant un temps.
Ces personnes fuient aujourd’hui la vie politique française. Effrayés par les luttes de pouvoir (Cf l’actualité du Parti socialiste ces derniers mois), par l’hermétisme des partis, par les volte-face répétées de nos hommes politiques les plus emblématiques, le citoyen fuit la politique.
Une véritable limitation du cumul des mandats obligerait les Partis à s’ouvrir aux citoyens qui ne désirent pas faire de la politique leur profession mais simplement exercer pendant un temps de vie des fonctions politiques. A la société d’encourager les vocations. Et de protéger ces élus de passage, en favorisant à la fin de leur mandat leur réintégration dans le monde professionnel, en leur garantissant formation et aide au retour à l’emploi.
Sans en revenir aux mécanismes de la Grèce antique (des représentants tirés au sort parmi l’ensemble des citoyens), il est urgent de réfléchir à des modes de recrutement du personnel politique qui favorise une plus grande représentativité de nos édiles.
Nicolas Froissard
Aujourd’hui nos hommes politiques sont majoritairement des professionnels de la politique. La politique est leur métier. Occuper des fonctions politiques, grâce à une élection ou à une nomination, devient donc la préoccupation principale de ceux-ci.
En clair, la politique est leur gagne-pain. Un gagne-pain plutôt sympathique dans la mesure où y est attaché un concept dont l’Homme en général est assez friand : l’exercice du pouvoir.
Voilà la situation : Nous sommes dirigés par des personnes qui ont besoin de la politique pour vivre. Et plus ces personnes font de vieux os dans ce métier, plus il est indispensable pour eux d'y rester.
En effet, comment redevenir médecin, avocat… quand on n’a plus exercé son métier depuis de longues années. Etre nommé ou élu devient donc un enjeu d’une importance capitale pour nos professionnels de la politique.
Est-ce celà que nous voulons ?
D’aucuns diront que cette professionnalisation de la politique est aujourd’hui nécessaire, la chose publique étant de plus en plus complexe. Les enjeux sont difficiles à appréhender, la technicité des dossiers est importante, l’homme politique doit donc se professionnaliser. Mais ne doit-il pas être avant tout un décideur, un manageur de la chose publique ?
La société française est suffisamment bien organisée pour que l’homme politique soit entouré d’experts sur lesquels il peut s’appuyer pour décider. La France déborde d’experts. Si l’on considère que le politique doit être un manager de la chose publique, on préférera aux experts de la politique des citoyens qui ont fait leur preuve dans la « vraie » vie et qui entendent mettre leurs compétences et qualités à disposition de la société pendant un temps.
Ces personnes fuient aujourd’hui la vie politique française. Effrayés par les luttes de pouvoir (Cf l’actualité du Parti socialiste ces derniers mois), par l’hermétisme des partis, par les volte-face répétées de nos hommes politiques les plus emblématiques, le citoyen fuit la politique.
Une véritable limitation du cumul des mandats obligerait les Partis à s’ouvrir aux citoyens qui ne désirent pas faire de la politique leur profession mais simplement exercer pendant un temps de vie des fonctions politiques. A la société d’encourager les vocations. Et de protéger ces élus de passage, en favorisant à la fin de leur mandat leur réintégration dans le monde professionnel, en leur garantissant formation et aide au retour à l’emploi.
Sans en revenir aux mécanismes de la Grèce antique (des représentants tirés au sort parmi l’ensemble des citoyens), il est urgent de réfléchir à des modes de recrutement du personnel politique qui favorise une plus grande représentativité de nos édiles.
Nicolas Froissard
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Educol