Nous avons essayé de vous donner durant le mois de mai et quelques jours de juin, la vision des Librac'teurs sur notre vision de la construction européenne et des enjeux qu'elle représente. Nous n'avons pas souhaité réagir à "chaud" dès les résultats du scrutin connus, estimant que notre rôle n'est pas de diffuser des listes de résultats ou de donner dans la surenchère verbale, comme ont pu le faire les partis ou formations politiques et surtout les media.
C'est donc plusieurs jours après la proclamation des résultats que nous avons décidé de nous exprimer sur ces élections et les perspectives de l'Union européenne. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont apporté témoignages et commentaires sur les billets que nous avons publié et leur ouvront une fois de plus la possibilité de continuer ce dialogue au travers de deux contributions rédigées par Richard Hasselmann et Eric Campion.
Bonne lecture et bienvenue à ceux qui souhaiteront participer au débat
C'est donc plusieurs jours après la proclamation des résultats que nous avons décidé de nous exprimer sur ces élections et les perspectives de l'Union européenne. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont apporté témoignages et commentaires sur les billets que nous avons publié et leur ouvront une fois de plus la possibilité de continuer ce dialogue au travers de deux contributions rédigées par Richard Hasselmann et Eric Campion.
Bonne lecture et bienvenue à ceux qui souhaiteront participer au débat
Le collectif Librac'teurs
Victoire à la Pyrrhus ! : par Richard HASSELMANN
Ce 7 juin 2009, restera marqué par un formidable déni de démocratie, exemplaire du fossé qui se creuse entre le citoyen et le microcosme politique « qui fait comme si ».
Les internautes anonymes qui nous font l’honneur de nous lire, posent de bonnes questions, nous ne sommes pas surs d’apporter de bonnes réponses et de détenir la vérité.
LIBR’ACTEURS est une association, ce n’est pas un parti politique, et nos membres sont issus de toutes les familles de pensées.
En ce 7 juin au soir aucun LIBR’ACTEURS ne pavoise, face a une abstention de 60%, qui prouve que le citoyen français n’a pas compris l’Europe.
Il faut dire que le « POLITIQUE » s’ingénie à complexifier la donne, avec des circonscriptions qui ne veulent rien dire, avec une campagne "franchouillarde", qui se termine en "jus de boudin" sur une faute lourde d’un leader, enfin et surtout avec un refus de la pédagogie la plus élémentaire pour expliquer.
Nous retiendrons toutefois une chose de ce scrutin, et pour nous elle est primordiale, la montée de la CONSCIENCE DE LA TERRE, dans un électorat éclectique qui n’est plus celui de quelques illuminés, mais le fruit d’une réflexion qui touche les jeunes et tous ceux qui pensent à leurs enfants et petits enfants. Qu’on ne vienne pas nous dire que le remarquable film de Y. ARTHUS-BERTRAND, « HOME »a été un incitateur, ce serait ignorer que sur le terrain depuis quelques années, nous sentons la mayonnaise prendre et accréditer l’idée que le vote s’influence.
LIBR’ACTEURS ne parle pas d’ECOLOGIE, alors que nous sommes, pour certains, des pionniers de la matière. Nous parlons de conscience de la terre, loi fondamentale qui désormais doit être un pré-requis systématique a tout autre.
Nous allons nous atteler à mettre en avant le nouveau modèle économique que nous avons au cœur, qui privilégie un capital vertueux, identifié et identifiable car de proximité, pour permettre a un salariat lui-même associé, une production localisée répondant a de nouvelles valeurs et normes de consommation.
Un tel enjeu commande une nouvelle classe politique, faite de nouveaux talents jeunes ou moins jeunes, mais non suspects de carriérisme politique.
Une classe politique, qui osera dire que dés que des intérêts collectifs sont en jeu, il faut accepter voir promouvoir la propriété publique.
Une classe politique qui défendra notre modèle social et nos services publics. Ce modèle social consommateur de deniers publics, mais tellement protecteur qu’il suscite des émules.
Une classe politique qui proclamera qu’au XXI e siècle, le temps des rémunérations, cachets et dividendes exorbitants est terminé et qu’une fiscalité appropriée y veillera.
Une classe politique qui aura enfin le courage de dire que l’Europe est une belle chose, à condition de la ramener a une taille raisonnable, celle de ses débuts prometteurs.
Autant de point, qui sont attendus du plus grand nombre, et ce plus grand nombre n’a pas voté dimanche pour l’actuelle majorité, si l’on constate que 41% des inscrits se sont déplacés.
Le message, les messages, sont clairs espérons que les leçons seront tirées.
Bilan et perspectives : par Eric CampionLes internautes anonymes qui nous font l’honneur de nous lire, posent de bonnes questions, nous ne sommes pas surs d’apporter de bonnes réponses et de détenir la vérité.
LIBR’ACTEURS est une association, ce n’est pas un parti politique, et nos membres sont issus de toutes les familles de pensées.
En ce 7 juin au soir aucun LIBR’ACTEURS ne pavoise, face a une abstention de 60%, qui prouve que le citoyen français n’a pas compris l’Europe.
Il faut dire que le « POLITIQUE » s’ingénie à complexifier la donne, avec des circonscriptions qui ne veulent rien dire, avec une campagne "franchouillarde", qui se termine en "jus de boudin" sur une faute lourde d’un leader, enfin et surtout avec un refus de la pédagogie la plus élémentaire pour expliquer.
Nous retiendrons toutefois une chose de ce scrutin, et pour nous elle est primordiale, la montée de la CONSCIENCE DE LA TERRE, dans un électorat éclectique qui n’est plus celui de quelques illuminés, mais le fruit d’une réflexion qui touche les jeunes et tous ceux qui pensent à leurs enfants et petits enfants. Qu’on ne vienne pas nous dire que le remarquable film de Y. ARTHUS-BERTRAND, « HOME »a été un incitateur, ce serait ignorer que sur le terrain depuis quelques années, nous sentons la mayonnaise prendre et accréditer l’idée que le vote s’influence.
LIBR’ACTEURS ne parle pas d’ECOLOGIE, alors que nous sommes, pour certains, des pionniers de la matière. Nous parlons de conscience de la terre, loi fondamentale qui désormais doit être un pré-requis systématique a tout autre.
Nous allons nous atteler à mettre en avant le nouveau modèle économique que nous avons au cœur, qui privilégie un capital vertueux, identifié et identifiable car de proximité, pour permettre a un salariat lui-même associé, une production localisée répondant a de nouvelles valeurs et normes de consommation.
Un tel enjeu commande une nouvelle classe politique, faite de nouveaux talents jeunes ou moins jeunes, mais non suspects de carriérisme politique.
Une classe politique, qui osera dire que dés que des intérêts collectifs sont en jeu, il faut accepter voir promouvoir la propriété publique.
Une classe politique qui défendra notre modèle social et nos services publics. Ce modèle social consommateur de deniers publics, mais tellement protecteur qu’il suscite des émules.
Une classe politique qui proclamera qu’au XXI e siècle, le temps des rémunérations, cachets et dividendes exorbitants est terminé et qu’une fiscalité appropriée y veillera.
Une classe politique qui aura enfin le courage de dire que l’Europe est une belle chose, à condition de la ramener a une taille raisonnable, celle de ses débuts prometteurs.
Autant de point, qui sont attendus du plus grand nombre, et ce plus grand nombre n’a pas voté dimanche pour l’actuelle majorité, si l’on constate que 41% des inscrits se sont déplacés.
Le message, les messages, sont clairs espérons que les leçons seront tirées.
L’abstention et les votants :
Les citoyens européens commencent à prendre conscience de la menace que représente la grande crise économique, sociale et surtout environnementale dans laquelle le monde est engagé et à laquelle l'Europe n'échappera pas.
Ils demandent des perspectives crédibles pour se rassurer. L'abstention peut marquer leur désarroi face à l'absence de perspectives offertes par l'Europe.
Les votants, pour leur part, ont encouragé les partis semblant offrir quelques solutions, même si elles sont encore incertaines. Ils ont sanctionné lourdement ceux s'en tenant à un discours classique, fut-il d'opposition.
Ils demandent des perspectives crédibles pour se rassurer. L'abstention peut marquer leur désarroi face à l'absence de perspectives offertes par l'Europe.
Les votants, pour leur part, ont encouragé les partis semblant offrir quelques solutions, même si elles sont encore incertaines. Ils ont sanctionné lourdement ceux s'en tenant à un discours classique, fut-il d'opposition.
La droite
L'UMP en France avec Nicolas Sarkozy et la CDU avec Angela Merkel en Allemagne ont montré une détermination politique qui, sans s'attaquer à tous les problèmes, semble proposer des solutions crédibles : le retour à un étatisme raisonnable, la volonté de protéger les acquis industriels, le refus de laisser les groupes financiers et bancaires extérieurs, notamment américains, prendre ou reprendre possession des économies européennes. La Présidence Française a été visible et réactive
La gauche
La social-démocratie, que représente bien le PS en France, n'a pas été capable de construire de solutions crédibles. Elle maintient ses positions dans son électorat local traditionnel, mais sans offrir de perspectives, ni aux jeunes, ni aux « banlieues ».
Les écologistes
Les Verts sont apparus comme les seuls à s'en prendre véritablement aux causes de la crise : ils militent notamment pour une relance verte
L’extrème droite
Les extrêmes droites européennes (y compris sous leurs formes particulièrement extrêmes, celles du néo-nazisme), ne semblent pas représenter pas un risque immédiat pour la démocratie. Mais si la crise s'aggravait, si des mouvements populaires de rues prenaient de l'ampleur en réaction, les extrêmes droites recruteraient davantage et pourraient être soutenues par des gouvernements européens devenant eux-mêmes de plus en plus autoritaires. La démocratie serait alors en danger.
Le labour
L'effondrement du Labour en Grande Bretagne pose une question spécifique. S'agit-il d'une sanction à l'égard de l'allégeance de Londres à Wall Street et à son alliée la City ?
Les Européens ont par leur vote ou abstention signifié l'insuffisance des solutions à la crise politique européenne actuellement mises en œuvre ou proposées
- Elles ne vont pas assez loin dans l'harmonisation des législations sociales et fiscales dans le cadre d'un gouvernement économique de la zone euro
- Elle ne vont pas assez loin dans le sens du « verdissement » des économies européennes. Il n'existe aucun grand plan de financement des énergies vertes (y compris, ajoutons nous pour notre part, du nucléaire de nouvelle génération), des transports électriques, des nouveaux matériaux, des méthodes agraires refusant engrais et pesticides chimiques, etc.
- Elles oublient totalement les grands programmes intéressant ce que nous nommons les technologies de puissance, en matière spatiale, de défense, de coopération avec les puissances mondiales autres que les Etats-Unis, etc.
- Elles oublient totalement la considérable relance s'imposant en matière de recherche fondamentale ou de financement des recherches/développement à risque.
"la grande leçon a tirer de ce scrutin c'est qu'il y a la place pour l'émergence d'un nouveau mouvement débarrassé des "miasmes" du politique cumulard de mandats. Mouvement fondé sur l'aspiration à un modèle économique et social qui place "La conscience de la terre et des générations futures" comme loi fondamentale.
C'est la conviction et la raison d'être de Librac'teurs qui va s'atteler à la réussite d'un si beau projet, avec tous ceux et celles qui partagent cette vision"