vendredi 7 août 2015

DESHONNEUR NATIONAL !


Les drames qui s’accumulent au large de nos côtes et sur notre sol, à PARIS, à CALAIS ou ailleurs, sont des signes forts de l’échec de nos politiques, et plus encore, de l’hypocrisie ambiante au niveau des gouvernants et des instances Européennes.

Cette réalité doit nous questionner, sur notre politique d’intégration, sur nos tentatives de discrimination positive, pour ne pas donner du grain à moudre aux extrêmes, qui peuvent faire d’une pierre deux coups en chargeant encore l’Europe de tous nos maux, dont l’un premier…l’étranger.
L’étranger, mais pas n’importe quel étranger, si l’on en juge par un récent sondage d’où il ressort que prés de 3/4 des français voient d’un mauvais œil l’immigration extra-UE.
De fait en France, nous constatons qu’il y a comme pour les températures l’immigration réelle et l’immigration ressentie. Toutes les données concordent, en terme de flux migratoire nous ne sommes pas les plus accueillant et pourtant.
Ce sentiment de plus en plus partagé, illustre de manière accablante notre échec, après une décolonisation très douloureuse et une politique africaine à courte vue, laissée aux mains d’affairistes, plus préoccupés de rendements immédiats que de valorisation « in situ » pour l’avenir.

La France est une vraie nation homogène et riche de la diversité des apports de ceux qui viennent à elle. Sans remonter bien loin et sans faire d’angélisme, souvenons nous, de l’arrivée des italiens, des polonais, des espagnols ou des portugais, tout n’a pas été simple, mais dans un contexte économique et social certes plus porteur l’intégration a été réussie et nous lui devons beaucoup.
Mais il s’agissait d’Européens, avec une culture et une religion partagées, là ou aujourd’hui, nous parlons d’autres migrants, aux mœurs et religions différentes, qui viennent aux côtés de nos nationaux issus de la décolonisation, accentuer l’impression de nombre et d’une France qui ne s’appartiendrait plus.

Il est de notre honneur de trouver une solution autre que les « chiens renifleurs » aimablement proposés par David CAMERON ou pire une frontière « vagabonde » imaginée par un ancien Ministre des affaires sociales, dont nous sommes heureux de penser rétrospectivement, qu’il n’a jamais été ministre des Affaires Etrangères ou de la Défense Nationale !
Une solution ou des solutions, et notamment en se donnant les moyens de fixer dans leurs pays d’origine ces malheureux chassés par le climat, les haines religieuses, mais aussi et trop souvent par des régimes despotiques qu’il faut éradiquer sur place, par une coalition internationale sans faiblesse.
C’est ici que l’Union Européenne doit faire montre de volonté et de puissance.
Il faut avoir le courage politique d’une pédagogie citoyenne qui montrera en quoi, une certaine immigration nous est nécessaire au plan économique et aussi, on l’oublie trop souvent au plan démographique. Cette pédagogie n’a que faire des lois et réformes, sur le droit d’asile, des statistiques ou des bases de données croisées, elle doit faire appel à la raison et au bon sens dont quelqu’un a dit qu’il était la chose du monde la mieux partagée.

Il reste donc, sans passion, à lister les différentes réponses possibles, pour les doser au plan national et européen.
Une chose est sure, aucune frontière, aucune barrière, aucun blocus n’arrêtera des hommes poussés par la famine, la guerre et la misère. Ce constat est récurrent dans l’histoire de l’humanité ici ou ailleurs.
Ceux qui prétendent le contraire, le font pour de simples raisons démagogiques et électoralistes, et pour de petites victoires à la Pyrrhus, indignes des enjeux dont il s’agit.

jeudi 6 août 2015

ET SI NOUS NOUS POSIONS LES BONNES QUESTIONS ?



Comme il fallait s’y attendre la mise en œuvre de la réforme territoriale concernant le redécoupage régional, trouve sur sa route le poids des fonctions publiques et les statuts divers et variés dont elles continuent à jouir contre toute raison !

Dés la fin des années 70 et plus encore a l’occasion de la mise en œuvre des lois DEFERRE sur la décentralisation, avec d’autres, nous avions plaidé pour une modification lucide du statut des fonctionnaires.

Nous avions osé dire que la fonction publique devait être adaptée à ses missions, et qu’il fallait isoler les emplois pour juger en quoi certains étaient plus utiles que d’autres à l’intérêt public. Je précise ici, pour évacuer toute ambigüité que j’ai passé au sein d’un corps de fonctionnaire, prés de 20 ans, parmi les plus fécondes de mon cursus personnel. Pour avoir exercé tour à tour, en responsabilités, dans le public, le privé et le tiers secteur, je crois être plus autorisé que beaucoup pour apporter des éléments de réponses.

Un constat, nous sommes les rois du jacobinisme, le pays le moins décentralisé de l’UE et, allez comprendre, celui qui continue à afficher le plus d’échelons administratifs, plus d’une dizaine, si j’intègre les apports des lois nouvelles sur les métropoles et intercommunalités, là ou 3 ou 4 suffiraient amplement.

Aujourd’hui, faute d’un vrai courage, et soucieux avant tout de donner des gages a son électorat, le pouvoir cherche des montages abracadabrantesques pour garder là ou ils sont des emplois publics, protégés par des statuts dépassés et par un syndicalisme national, qui n’existe que par ces bastions.

Le moment est, à l’évidence venu, de rapprocher le contrat de travail du public de celui du privé et peut être aussi d’arrêter tout recrutement sur des emplois publics, en dehors du vivier de pôle emploi, avec des embauches de droit privé.

Certains vont me dire que l’ETAT n’est pas un employeur comme les autres, dont’ acte ! Il suffit simplement de voir en quoi cela est vrai, et quand c’est avéré, en fonction de sujétions d’intérêt public, un contrat de travail dérogatoire serait mis en place. Nous avions parlé de statut d’emploi.

Ce serait l’occasion d’en finir avec les différents corps, pour fondre l’ensemble des effectifs dans un volant de ressources humaines, affectées ici ou là en fonction des missions régaliennes.

Nous ne pouvons plus faire l’économie de ces questions, sans passion, au moment ou le poids de la dépense publique doit être allégé, au moment ou le chômage perdure et à une époque ou l’E-administration, implique de revoir nos organisations administratives, pour dégager de l’humain, en proximité, laissant le traitement de masse aux ordinateurs et autres cités connectées.

Que nous le voulions ou pas, cette question du statut protecteur des fonctions publiques, est un non dit qui mine sournoisement notre cohésion sociale, a l’heure des emplois précaires et des CDD perpétuels. Un non dit, car nous avons tous un « bon fonctionnaire » dans la famille, les amis….et dans l’électorat.

Ce serait notre force que de mettre sans faiblesse cette question sur la table, pour y apporter une réponse constructive, emportant notamment la revalorisation des rémunérations des emplois, dédiés aux grandes solidarités (Sécurité, santé, éducation, justice).


Comme en matière de fin des cumuls des mandats et de la longévité politique, LIBR’ACTEURS estime que certaines questions ne peuvent plus relever du tabou !


R HASSELMANN, Président de LIBR’ACTEURS


mercredi 15 juillet 2015

POLE EMPLOI......ON MARCHE SUR LA TETE !


La cour des comptes vient d'épingler ce jeudi 2 juillet Pole Emploi dans un rapport qui pourrait ressembler à un constat d'incapacité globale, en dépit des malheureuses dénégations des responsables qui accusent....la conjoncture !
Cet opérateur , né du rapprochement voulu entre les Assedic et l'ANPE, n'est à l’origine que de 12.6 % des retours à l'emploi des chômeurs. Si ce résultat n'est pas considéré par tous comme une preuve irréfutable d'échec, nous marchons encore plus sur la tête que ce qui est déjà constaté dans bien d'autres domaines.
Nous connaissons cette accablante réalité, donc ne tombons pas dans le piège de la recherche de la faute à qui. L'important, dans l'intérêt du chômeur, de notre économie et de notre pays , est de faire œuvre d'imagination.
Outre l'utilisation de tout ou partie des fonds récoltés par la formation professionnelle, notion déjà évoquée ici par Dominique BIED dans un billet remarqué du 7 mai 2015, n'en n'est-il pas d'autres toutes aussi évidentes quand on sait le quotidien du chercheur d'emploi et celui de l'employé POLE EMPLOI ?
Pour connaître cette institution des 2 côtés de la barrière (chômeur et « employeur ») depuis l'an 2000, j'ai vu ses services baissés en qualité et constaté l'erreur du rapprochement de 2 organismes opposés dans leurs mentalités et leurs motivations, l'un public et l'autre privé.
Sur le fond, est-il concevable qu'un organisme voué à l'emploi soit peuplé d'agents qui ne savent pas ce qu'est l'emploi, sa précarité, sa diversité et sa perpétuelle mutation.
Demandez par exemple la définition du métier de webmaster, du quotidien d'un vendeur en vente directe ou , encore plus extraordinaire, la différence entre autoentrepreneur et entreprise unipersonnelle.
L'idée ici n'est pas de fustiger l'incompétence de ceux chargés de recevoir et d'orienter les demandeurs d'emploi.
Il est grand temps que POLE EMPLOI comprenne que l'efficacité passe par la connaissance.
Or qui peut mieux vous expliquer ce qu'être boucher signifie VRAIMENT à part un boucher.
Vous allez me dire que trouver des bouchers diplômés prêts à dispenser leur savoir faire ne court pas les rues…
Je vous réponds : combien sont au chômage et inscrits à POLE EMPLOI ?
Il n'est pas toujours nécessaire de regarder très loin pour trouver des réponses.
Je suis persuadé que bon nombre de chômeurs peuvent intégrer POLE EMPLOI au regard de leurs compétences, qualifications et secteurs d'activité.
Admettons que former ceux qui ont besoin d'apprendre à apprendre sera toujours plus rapide et moins coûteux que de devoir former des agents POLE EMPLOI à tel ou tel métier, qu'il n'aura jamais exercé !
Cette prise de conscience n'est peut être pas LA solution mais peut-être une partie de celle-ci.
En ce sens, nous ne sommes pas loin des idées de LIBR'ACTEURS qui entend rendre le citoyen acteur de son destin.
Ici, des citoyens peuvent conseiller d'autres citoyens du fait de leur connaissance des sujets abordés.
Nous versons cette proposition au dossier programme de l'association.
Car franchement, entendre des conseillers POLE EMPLOI vous affirmer que l'on trouve plus facilement du travail avec LE BON COIN, c'est quand même le monde à l'envers !
On marche sur la tète vous ai-je dit !

Jean AYMARD

mercredi 17 juin 2015

DEMOCRATIE OUVERTE !



Nous étions invités à participer ce 12 juin, à la Cité universitaire au colloque organisé par « LES CAHIERS DE LA FONCTION PUBLIQUE » sur le thème de «  l’Administration ouverte et l’open data ».Une nouvelle fois cette matinée clôturée par le Secrétaire d’État en charge de la réforme de l’État, a été riche d’enseignements et de confirmations par la grande qualité des intervenants et la liberté du propos.
 
Comme nous l’avons souligné à nos interlocuteurs, entendre un membre du Secrétariat général du gouvernement pointer les cloisonnements de l’administration et dire que  donner la parole aux citoyens est symboliquement important, ou un élu d’une petite commune des Landes montrer que « quand on veut on peut », nous a été droit au cœur.
C’est pourtant ailleurs que nous tirons des certitudes, dans la justesse de notre croisade pour un citoyen acteur de son destin, et dans la réalité qu’en 2017, la voie est béante, pour une personnalité issue du terrain et de la société civile, qui saura agréger autour d’elle, de vrais citoyens, qui ont des convictions, qui savent de quoi ils parlent, et qui sont prêts à consacrer un temps de vie a la collectivité, pour mettre en œuvre des mesures que la majorité des français attendent.
Comme l’a souligné avec justesse un jeune professeur, faisant référence à Guy CARCASSONNE « La Vème république a fait de la France une démocratie ouverte qui peut encore progresser ».
 
Les pitoyables gesticulations des candidats putatifs pour 2017, la pauvreté des corpus d’idées, l’intoxication organisée par  des partis politiques, comme les syndicats, qui gonflent leur nombre d’adhérents, pour continuer à faire comme si……est un signe !
Que tout ce beau monde entende la Secrétaire générale pour la Modernisation de l’Action publique, quand elle dit que dans un pays comme la France aussi varié et multiple que ces fromages, la capacité à se faire comprendre et donc a se faire entendre est capital !
C’est là que le bât blesse, dans un pays hyper éduqué, avec des générations nouvelles nourries aux NTIC, à l’immédiateté générée et à la transparence contrainte qui en découle il faut sortir des schémas éculés.. Malheureusement nous avons un personnel politique consanguin et hors sol, qui continue à fonctionner en vase clos, mais surtout, ne veut  pas comprendre, que « les mouches ont changé d’ânes », car incapable de consacrer les temps à l’écoute et à cette démocratie participative autorisée par la nouvelle communication, les réseaux et surtout par la conscience grandissante dans l’esprit du citoyen, que le temps de l’indifférence est révolu.
Dans cet esprit, les animateurs de la CNDP (Commission nationale du débat public) seraient bien venus de penser qu’il ne suffit pas de faire croire en la concertation, pour recevoir quitus.
Les exemples foisonnent, où la vox populi s’exprime clairement, dans des ZAD ou ailleurs, et où les lobbies et les certitudes technocratiques passent outre.
Nous avons le privilège d’avoir participé à une consultation, portant sur la gestion de l’eau (bien commun si il en est), et sur la question du choix entre la régie directe et l’affermage. Une vraie consultation citoyenne a été diligentée, et nous avons avec d’autres apporté des clés de lecture, les plus objectives possibles, aux citoyens. Les résultats sont édifiants, reste à savoir si les élus, en tiendront compte.
Cette démocratie citoyenne de proximité est autrement importante que le pas de clerc de notre premier ministre, qui lui aussi nous réjouit, car un élu qui a le sens de la famille la vraie, cela nous rassure, dans un environnement volatil pour ne pas dire volage !!!

dimanche 14 juin 2015

Filmer Vincent Lambert : une vidéo trompeuse pour instiller le trouble.

" Libr'Acteurs entend rendre le citoyen acteur de son destin, dés lors nous ne pouvions rester silencieux, à propos de V. LAMBERT.
Vous trouverez une analyse de l'un de nos membres, particulièrement autorisé en l’espèce."



Les parents de Vincent Lambert, leurs conseils médicaux et juridiques et tous ceux qui se disent ses défenseurs, sont certainement effondrés par la décision de la Cour européenne des droits de l’homme qu’ils ne comprennent probablement pas.

Mais pour autant, rien ne les autorise à faire feu de tout bois au mépris absolu de la dignité de Monsieur Lambert. C’est pourtant ce qu’ils font en publiant sur Internet une vidéo de leur proche par laquelle ils veulent faire croire au public que Vincent comprend le résumé du verdict le concernant.

Qu’est ce que l’on voit sur cette vidéo ? Et bien avant tout une personne en état végétatif. On y voit aussi un homme dont l’état physique témoigne de la qualité des soins appropriés dont il bénéficie à Reims, tout à l’opposé de ce que disent certains de ses proches.

Les images ont été choisies et sélectionnées pour montrer Vincent semblant regarder celui qui lui parle et même écouter sa mère quand un téléphone lui est mis à l’oreille. Sa mère lui dit « «Je t'appelle de Strasbourg, les nouvelles ne sont pas bonnes. On va te faire sortir de là. Ce n'est pas juste. On va se battre.». C’est effectivement terriblement troublant pour celui qui voit pour la première fois une personne en état végétatif chronique. Comment admettre en effet que tous ces signes ne sont que ceux de l’éveil et non de la conscience, deux fonctions cérébrales différentes ? Comment imaginer qu’en étant apparemment si présent, Vincent en fait n’intègre plus rien du monde extérieur ni de sa propre subjectivité ? C’est tout le mystère déroutant de l’état végétatif.

Cette situation n’est pas prévue dans l’histoire naturelle de l’Homme. Elle est une création de la médecine contemporaine en particulier des services de secours et de réanimation, deux structures essentielles dans la prise en charge des urgences vitales. Jadis, l’être humain était soit mort, soit vivant. Il n’y avait pas d’entre-deux possible. Dès lors, aucun rite, aucune réflexion philosophique n’a été élaboré pour penser cet état, qui de ce point de vue peut être qualifié « d’inhumain ». Pour en avoir vu beaucoup au cours de ma carrière, je peux dire que l’incompréhension est constante chez tous ceux qui soudain voient une personne affectivement proche sombrer dans cet état. Les familles, mais aussi les soignants s’accrochent au moindre signe, l’interprètent de façon encourageante. Mais la situation, inexorablement, conduit vers l’état végétatif chronique. Alors, comme le fait Vincent sur la vidéo, s’installe une errance du regard, des mâchonnements et, si l’on filmait plus longtemps Monsieur Lambert, il y a fort à penser qu’on verrait qu’il baille, qu’il déglutit, qu’il s’endort et qu’il pleure. Mais aucun signe de conscience c’est-à-dire aucune réponse à un ordre simple, aucune réaction orientée et reproductible pour venir témoigner qu’il a compris.

Chez ces personnes, tout est automatique et mis en œuvre par la partie végétative du cerveau. Mais le cortex cérébral, siège de la conscience, n’est plus actif car anatomiquement ou fonctionnellement détruit. C’est ce que l’équipe médicale de Reims, puis l’expertise médicale diligentée par le Conseil d’État ont confirmé, considérant que M Lambert était désormais en état végétatif irréversible.

A propos de cette vidéo, au delà de la valeur du procédé utilisé pour sensibiliser et troubler le public, se pose une autre question : les auteurs ont-ils obtenu l’autorisation de Monsieur Lambert pour le filmer et publier ses images ? C’est ce que prescrit pourtant la réglementation sur le droit à l'image et la protection de la vie privée qui stipule que « Avant toute diffusion d'une image d'une personne dans un cadre privé, le diffuseur doit obtenir son accord écrit en précisant à quelle date et à quel endroit elle a été réalisée. ».

A l’évidence, cet accord n’a pas pu être obtenu ce qui suggère que Monsieur Lambert est instrumentalisé par certains de ses proches pour des raisons qui ne sont pas forcément celles de sa défense.


Michel Hasselmann

Professeur de Réanimation Médicale – Directeur de l’Espace de Réflexion Éthique Région Alsace




mercredi 10 juin 2015

LES ECHOS LE CERCLE : PRINCIPES

 

Le Président de la République, fin tacticien, se révèle très sensible aux véritables expertises de la société civile. Mieux vaut tard que jamais pour un homme qui, il y a peu, criait haut et fort que la politique "est un vrai métier pour être laissée à des ministres experts dans leurs domaines".

Corinne Lepage vient de se voir confier une formidable mission, écrire un projet de Déclaration des Droits de l'Humanité ! Le lecteur averti comprendra que ce choix nous va droit au cœur, mais il comprendra aussi qu’en regard du passé, et du commanditaire nous restions très attentifs !
Confier à l’une des personnalités les plus qualifiées, le soin de dresser un inventaire des droits de l’humanité, est une belle initiative, même si nous aurions aimé entendre Droits et Devoirs de l'Humanité ! Nous ne doutons pas que la chargée de mission, qui sait de quoi elle parle, enrichira l’intitulé ! 
Seule vraie gardienne d’une écologie lucide et non sectaire (nous parlons désormais de "conscience de la terre"). Sentinelle attentive de l’éthique et de la citoyenneté active, et mère du principe de précaution, l’ancienne ministre a du pain sur la planche.
Les Déclarations solennelles, comme les principes ont trop souvent vocation à être oubliés ou foulés au pied, dès que de petits intérêts électoralistes sont menacés. 
Les droits et devoirs de l’humanité se vivent au quotidien, et ne peuvent être laissés entre les mains de petites minorités agissantes, qui ont désormais fait la preuve de leurs limites intellectuelles et éthiques. À cet égard, nous renvoyons le lecteur à Gramsci qui au début du XXe siècle, dénonçait les dangers de l’indifférence citoyenne, et surtout à Michel Crozier que nous avons eu le privilège d’entendre pointer la "crise de l’intelligence" ou l’impuissance des élites à se réformer.
Les droits et les devoirs de l’humanité s’inscrivent dans une vision prospective, qui emprunte au développement durable, guidé par un principe de précaution à ne pas confondre, comme trop souvent avec un principe de suspicion, a priori, générateur de blocages et porté par les procès d’intention, eux-mêmes instruits par de petites minorités sectaires et agissantes. Le douloureux cas de V. Lambert et la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) illustrent parfaitement cet aspect si l’on entend les réactions d’un certain intégrisme religieux.
Mais en ce 10 juin, c’est ailleurs que les droits de l’humanité mériteraient d’être respectés. Un droit simple, celui d’une information claire, et d’une écoute attentive, qui ne laisserait pas à une instance non élue (la Commission européenne) le pouvoir de signer un accord transatlantique de libre-échange (TAFTA-TTIP) ! C’est aujourd’hui que cela se joue, avec un texte qui va à l’encontre du droit basique à reconnaître à chaque humain de savoir ce qu’il mange, comment cela est produit, et une menace non discutable sur les aléas climatiques.
Un droit simple consistant à laisser les États souverains maîtres de leurs réglementations et normes, et ne pas les soumettre aux tracasseries juridiques de lobbies, gênés dans leurs visées expansionnistes.
À l’heure des grands principes, celui d’une volonté sans faille de rendre le citoyen acteur, par une information et une pédagogie volontariste, mérite une place toute particulière. Les NTIC, la mise à disposition de datas publiques (bases de données), rendent désormais possible, cette démocratie citoyenne participative.
Espérons que cela sera regardé comme un droit, naturel et non octroyé, pour éviter de le voir conquis par des voies et des voix exaspérées.

samedi 23 mai 2015

TACTICIENS !




Comme souvent l’actualité est un lieu particulièrement instructif de coïncidences qu’il nous paraît bon de pointer. En effet, mieux que de longs discours ou analyses, des situations donnent au citoyen des clés de lecture pertinentes, de nature à permettre d’utiliser son vote, sa voix, pour la bonne voie !

En l’espèce nous voulons parler du vote des primaires PS d’une part et de la polémique sur le nom « Républicains » et le logo attaché d’autre part. Dans les 2 cas, nous trouvons à la manœuvre, en coulisse pour l’un, sur la ligne de feu pour l’autre, un Président qui entend le rester, et pour l’autre, un ancien qui voudrait le redevenir.

Dans les 2 occurrences, les 2 tacticiens révèlent leurs personnalités, dont la grande majorité des citoyens ne veulent plus.

S’agissant du vote des motions pour le congrès PS de POITIERS, celle de la ligne présidentielle, arrive en tête largement, même si le score (60%) ramené au taux de participation (55%) et au nombre effectif de militants habilités, doit conduire à la plus grande modestie. Cette motion, est la traduction exacte de la personnalité de l’actuel locataire de l’Elysée, où l’on dit tout et le contraire de tout, pourvu que l’on ménage la chèvre et le choux, et qu’une poule n’y retrouve pas ses petits. C’est ainsi que sans rire des Ministres régaliens, comme celui des finances ou du travail, repoussent « sine die » l’impôt à la source pour l’un, et le CV anonyme pour l’autre, mesures emblématiques de la motion qu’ils ont signée. Peu importe, cette méthode trahit la tactique du « maître de ballet », qui a porté, en 2012, après les promesses du BOURGET, le Premier Secrétaire là où il est. Peu importe si ce flou artistique génère rancœurs et frustrations et paralyse le pays.

Pour ce qui concerne, l’ambition de donner le nom REPUBLICAINS à un parti politique, nous sommes face à une seconde personnalité, toute aussi ambitieuse, mais qui avance façon « blitzkrieg » jusqu’au moment où on lui tape sur le bec. Comme nous avons eu l’occasion de le souligner en d’autres lieux, en cette affaire, « passées les bornes il n’y a plus de limites », surtout quand le logo envisagé n’est rien moins que le drapeau français, nimbé d’un bonnet phrygien ! Ici et sans préjuger de la décision de justice, il faut voir comment, les défenseurs de ce label, s’évertuent à cantonner l’espèce dans une sphère politicienne, alors qu’il s’agit de toute autre chose. A l’heure de la communication, des NTIC, de l’impact des persistances rétiniennes et auditives, comment penser qu’une armée de communicants, accouchent d’une telle banalité de nom, si en creux, et de manière « dolosive », ce nom à vocation à brouiller l’image en préemptant l’un des éléments constitutif de la démocratie française.

Ce qui nous paraît intéressant de souligner dans les 2 cas, à partir d’ADN différents, c’est cette « lumpen » volonté de ne pas avancer au grand jour, pour abuser le plus grand nombre de citoyens possible.

Cette persistance justifie le « errare humanum est…….Sed perseverare diabolicum » et ne laisse rien augurer de bon pour la suite.

Pour preuve nous animions, il ya peu, une petite réunion en province, et l’un des jeunes présent, me dit, souvenez vous de cette phrase « la jeunesse se désespère, parce qu’elle n’a plus d’appuis, elle ne croit plus en la politique française. Le désespoir est mobilisateur, et dés lors il est dangereux car il peut mener au terrorisme.. ». Mon interlocuteur, me demande si je connais cette sortie de BALAVOINE face à F MITTERAND en 1980 sur un plateau télé ? Oui, mais nous l’avons oublié, et singulièrement notre génération de papy boomer qui a miné le terrain de jeux de ses propres enfants, en laissant perdurer une démocratie qui a dévoyé l’engagement politique noble, laissant la bride sur le cou à des partis politiques , machines à lasser les meilleures bonnes volontés.

Espérons que les 2 actualités relevées, amènent le plus grand à comprendre, qu’un parti politique doit toujours être sous contrôle du citoyen acteur. En effet si l’on n’y prend garde le parti politique révèle sa vraie nature. Comme certains l’ont dit avec talent, le parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. Cet instrument est conçu pour exercer une pression sur ces militants et sur le citoyen, de manière à croître sans limite. Dés lors, dans son moteur et son ambition le parti est totalitaire.

Vous comprendrez pourquoi, il faut veiller à l’émergence de cadres d’exercice plus lucides et sécurisés de la citoyenneté active, par le biais de mouvements, qui entendent d’abord proposer des débats d’idées, et promouvoir des personnalités qui ont une conviction propre, une culture avérée, des trajectoires lisibles et sans tâche, et entendent simplement consacrer un temps de vie au collectif.

R HASSELMANN


Illustration : Echiquier - Ange BERTALAN (Voir d'autres oeuvres)

jeudi 7 mai 2015

Au rang des propositions qui nous remontent, celle ci, qui pointe, a juste titre, le chômage comme priorité absolue et propose d'en faire l'unique cible, avec la même motivation que celle qui anime le créateur de start-up.
Ce point de vue rejoint nos approches et participe du débat que les citoyens de la vie réelle se doivent d'engager et d'imposer.




On pourrait résoudre le problème du chômage en deux ans, refaire repartir la demande et donc la croissance en réduisant tous les déficits et cela sans mettre le pays à feu et à sang.

Savez vous qu'il y a 30 milliards par an destinés à la formation professionnelle dont 5% seulement sont consacrés aux chômeurs.

Alors si le chômage est la priorité des priorités, il faut très vite,  pendant deux ans, consacrer ce budget soit soixante milliards, pour les chômeurs, afin de faire coïncider les qualifications
et les 800 000 postes par an disponibles pour remplacer les départs en retraite (voir récent rapport).
Il faut utiliser le processus de l'apprentissage pour le faire de la manière la plus efficace, et la mieux adaptée en mobilisant et impliquant les partenaires sociaux sur ce grand projet.
Il n'y a même pas à modifier le code de travail ce qui serait difficile à mettre en œuvre et beaucoup trop long.

C'est là la seule et ardente obligation du gouvernement. Le reste n'est que l'écume des choses !
Le Président Hollande devrait sonner la charge sur ce projet.

Le temps n'est plus aux petites recherches de pouvoir et de satisfaction d’égos face à un cancer décelé depuis prés de 40 ans.

Ce projet mérite un consensus collectif pour remettre la machine économique en marche.

Cela passe par un petit sacrifice des CDI déjà qualifiés......renoncer pendant 2 ans à toute formation !

Est-ce beaucoup demander en regard de l'enjeu ?

Dominique BIED


lundi 4 mai 2015

Les Espaces de Réflexion Ethiques Régionaux : médiateurs de la parole citoyenne ?

Dans le cadre des interventions des LIBR'ACTEURS, vous trouverez un article qui est au cœur de notre démarche pour un citoyen acteur, participatif et qu'il faudrait écouter!


Depuis l’arrêté ministériel de janvier 2012 créant les Espaces de Réflexion Éthique Régionaux et Interrégionaux (ERER/IR), vingt et un sont opérationnels au niveau national.
Parmi les missions définies par cet arrêté, il est clairement spécifié que les ERER/IR doivent organiser des réunions publiques pour promouvoir l’information et la consultation des citoyens sur les questions d’éthique et ceci, en lien avec les autres espaces de réflexion éthique et le CCNE1.
Forts de cette mission « officielle », les espaces éthiques ont donc largement participé au débat sur la fin de vie dans leur région respective.
Ils y ont organisé de nombreuses manifestations pour le grand public, pour des lycéens et des étudiants, pour des membres d’associations ou d’instances éthiques locales, mais aussi pour des soignants. Leur but était d’éclairer les participants sur les questions qui aujourd’hui font débat dans le domaine de la fin de vie, mais aussi de connaître les sentiments, les craintes et les attentes de la population face à la souffrance et la mort.

Les données recueillies auprès de quelques 5000 personnes ont été transmises au CCNE, charge à lui d’éclairer le législateur dans son travail d’actualisation de la loi relative aux droits des malades et la fin de vie. Qu’est ce que ces rencontres ont révélé ? Tout d’abord des notions déjà connues, notamment la très mauvaise connaissance par le grand public de la loi Leonneti et des directives anticipées, en particulier leur mode de rédaction.
Un élément souvent retrouvé était aussi le caractère très obscur pour le citoyen des termes utilisés dans la loi, termes qu’ils confondent - limitation et arrêt thérapeutique, double effet, sédation. Cette confusion rend bien sûr difficile la compréhension de la loi. Mais ces rencontres ont aussi fait ressortir des données moins connues, comme par exemple la crainte de l’isolement et de la solitude, et celle de ne pas être entendu ou de ne pas faire face dans la phase terminale de leur existence.
Souvent également les citoyens ont exprimé leur peur de voir les enjeux économiques l’emporter sur les préoccupations d’ordre médical et moral. A l’issue de ces rencontres, un rapport de synthèse détaillé assemblant les données collectées par les ERER/IR, a été adressé à chaque membre de la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale afin de porter à la connaissance du législateur des notions importantes, pas forcément très connues. Mais qui en a tenu compte et comment ? Il est impossible de le savoir. Tout ce travail de terrain qui a mobilisé d’importants moyens humains et matériels, serai-t-il resté vain ?
Cette question n’est pas sans fondement car la critique sur la non-utilisation des données recueillies lors de débats publics ou de forums citoyens a déjà été faite en particulier lors de la révision de la loi bioéthique en 20112.

En France, la démocratie représentative fait loi ne laissant pas de place à la démocratie délibérative. Là où les citoyens ne peuvent pas se faire entendre, un élu par le dépôt d’un amendement lors du travail parlementaire, peut obtenir gain de cause.
Ce déni de la parole populaire fait que les enceintes institutionnelles traditionnelles sont suspectées et progressivement délaissées au profit de nouveaux espaces de sociabilité. C’est parfois par la manifestation, la contestation dans la rue ou sur un site naturel, quand il devient « zadiste »3 que le citoyen croit trouver une autre sorte de démocratie.
Ce n’est à l’évidence pas la solution dans le domaine de la bioéthique. Mais comment faire pour reconnaître la place du citoyen dans le débat public et pour tenir compte de son avis sur les problèmes de société ? Une solution passe peut-être par l’appui de la Commission nationale du débat public4 œuvrant actuellement dans le domaine de la protection de l’environnement.
En tout état de cause, il faut innover si l’on veut que les données recueillies sur le terrain ne restent pas lettre morte.

Il n’est pas tenable de faire croire au citoyen que son avis est important et digne d’intérêt et, le moment de la décision venu, ne pas le considérer.

Tenir compte des consultations citoyennes comme celles organisées par les ERER/IR, ne remet en cause ni la compétence, ni la légitimité du législateur. Mais les méconnaître, les renvoie au rang de simple caution pour des décisions prises en d’autres lieux et sur d’autres arguments.
Ignorer une des missions phares des Espaces Éthiques remet en cause leur crédibilité.

Michel Hasselmann
Lettre N°85 du CEERE Mai 2015.
Directeur de l’Espace de Réflexion Éthique Région Alsace
Professeur de Réanimation Médicale – CHRU Strasbourg




1 - Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé.

2 - Jacques Testart. Les Etats-Généraux de la bioéthique : un leurre démocratique ? Alternative Santé, octobre 2009

3 - Zadiste : ZAD : « Zone à Défendre ». Terme en référence aux opposants au projet d'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes.

4 - Commission nationale du débat public, 244 Bd St Germain, 75007 Paris – www.debatpublic.fr

dimanche 19 avril 2015



 
Nous participions ce lundi 13 avril au colloque organisé par FRANCE STRATÉGIE à l’occasion de la remise à T. MANDON, du rapport portant sur le rôle de l’État dans 10 ans.
Pour avoir été amené à connaître les travaux préludes au séminaire gouvernemental d’août 2013, il parait utile de souligner que le travail restitué ne doit pas rester lettre morte.
Le Ministre, en charge du choc de simplification, « buvait effectivement du petit lait », comme rapporté par la presse, reste à espérer qu’il n’avale pas à la suite…des couleuvres.
En effet même si nous regrettons, une mise en perspective qui ne prend pas assez en compte le rôle premier que peut jouer le tiers secteur, et ses valeurs fondatrices, nous pensons que le document, pose bien l’équation, identifie parfaitement les blocages et propose des leviers pertinents pour les objectifs à atteindre.
Comme nous l’avons souligné en séance, en réponse à une intervention d’un responsable syndical, il est temps de regarder les choses en face, et de dire que les corps intermédiaires, sont hors jeux, pour identifier les choix que doit faire l’Etat dans ses missions et de quelle manière il va les mener à bien.
Un pays qui consomme 57% de son PIB en dépense publique, pour un résultat mal apprécié par le citoyen, ne peut plus continuer à penser que l’État doit se mêler de tout.
Nous avons insisté sur un modèle social né après 1945, désormais totalement inadapté, aux nouveau défis, démographiques, économiques, sociaux et géo politiques, qui commandent de privilégier désormais le jeune adulte, là ou nous cajolions le sénior « vieillissant ».
Le rapport pose les bonnes questions, et enjoint de fixer de nouvelles priorités à l’action publique, ce qui conduit à revoir notre modèle social et son financement. A l’exception du syndicaliste, dans son rôle, les intervenants se sont accordés sur cette base.

Comme l’a bien montré Martin VIAL, l’État revendique 4 grandes fonctions, l’une régalienne (Sécurité, Justice, Éducation…), l’autre de régulation, et enfin gestionnaire de politique publique et de prestation de services.
La France dans 10 ans, sera un pays qui aura réfléchit sans faiblesse dés aujourd’hui.
En premier lieu et la plaidoirie syndicale l’a montré, nos institutions ne reposent pas sur un consensus social avéré. Ce pays donne l’impression de fonctionner avec privilèges, injustice et « flou artistique » .
Si vous voulez savoir en quoi notre système est re-distributif, qui donne et qui reçoit, vous entrez dans un maquis d’initiés, qui « sape le consentement a l’impôt » comme pointé par le rapport car chacun pense que l’autre est mieux loti et défend alors son petit prés-carré.
Tout l’enjeu des 10 années qui viennent va donc consister à mener à bien une pédagogie intensive et dés le plus jeunes âge, pour rendre le citoyen acteur et disposant des bonne clés de lecture.
Alors il sera plus aisé de repenser l’action publique, pour faire des choix et voir dans quelles missions l’État peut être utilement remplacé. Remplacé par l’entité privée ou mixte la plus apte à faire aussi bien que l’État, et dont la souplesse du statut et des emplois autorise des politiques publiques adaptées aux besoins des évolutions.
C’est là qu’il faudra être vigilants, car si plus de services est une bonne chose, des services avec plus d’agents publics serait mortifère pour nos équilibres économiques et financiers et notre pacte social.
Compte tenu du poids électoral des fonctions publiques, ce comportement lucide devra être un marqueur fort de la fin de ce quinquennat.

Nous ne boirons plus du petit lait, mais nous sablerons le champagne !

lundi 6 avril 2015

Conscience de la terre !


En direct et simultanément, une parution le Cercle les Échos et Libr'Acteurs pour valoir fil conducteur dans le contexte actuel !

Nous avons suivi comme beaucoup, par médias interposés et tweet en direct, la pseudo grande messe organisée, ce week-end pascal, par quelques politiques, qui continuent à penser qu'ils ont un destin messianique. Cela explique sans doute le choix de la date, pour ceux qui croient en la... résurrection !

Il faut avoir entendu, et lu, les commentaires, des participants, et ceux des citoyens spectateurs, pour comprendre que la manœuvre est éventée, ou que la ficelle est trop grosse. Il n’y a rien à faire à partir d’un mariage de la carpe et du lapin, où les petites ambitions personnelles frétillent en espérant que les expertises vraies, et les convictions réelles leur serviront de locomotives. C’est la raison qui nous a conduits à ne pas cautionner cette démarche et pourtant !

Pourtant nous croyons pouvoir dire que nous faisons partie des pionniers de "La conscience de la terre", époque où le terme environnement n’existait pas et où nous ne parlions pas d’environnement, de développement durable ou soutenable. C’était la fin des années 50, et nous étions un certain nombre à avoir une vraie conscience de notre empreinte et de ce que nous laisserions derrière nous. À titre personnel, implanté en Cévennes dans les années 70, j’ai partagé la démarche de P. Rahbi, et j'ai été très attentif à la candidature de R. Dumont. Président fondateur d’une association Cévenole, j’ai eu le bonheur avec d’autres de figurer au rang de ceux qui ont sauvé la Vallée française, de la menace du barrage de La Borie.

Alors, oui la "Conscience de la terre" peut être le fil rouge, la norme de référence d’une politique ambitieuse qui allie proximité et quotidien, aux enjeux d’avenir et de géopolitique ! Cela peut se faire et doit se faire, à condition d’avoir le courage d’éradiquer sans faiblesse des tours de table, les opportunistes, les gauchistes dogmatiques, et pire, les nostalgiques de l’union de la gauche, qui trouvent l’oreille du Président de la République ou du premier secrétaire du PS, l’un comme l’autre considérant la sensibilité "verte" comme une variable d’ajustement pour 2017 !

Il faut avoir le courage de dire que la "Conscience de la terre" ne peut être ni de gauche, ni de droite, ni du centre, elle est consubstantielle à tout individu doué de raison : l’homme ! Il est dès lors insupportable de voir cette donnée première du "vivre ensemble", préemptée, par des bobos branchés, ou des nostalgiques du grand soir. Cela est du même tonneau que la démarche du FN consistant à kidnapper des mots comme patriotisme, nation, voire sécurité des démunis !

Nous sommes bien placés pour vous dire que sur le terrain, et vis-à-vis des jeunes en particulier, il n’y a aucun rejet du fait environnemental, bien au contraire. Il faut simplement réfléchir à une bonne pédagogie, et aux bons vecteurs de communication. En toute hypothèse il ne peut plus s’agir de "politiques" usés et contaminés, mais plus surement de citoyens, qui peuvent prouver leurs actions, afficher une traçabilité sans faille, et soucieux d’un vrai fonctionnement démocratique des instances, de nature à faire émerger, les vrais talents, les vraies convictions, pour porter, un temps un mandat collectif.

Ce mandat consisterait à expliquer quel est le prix de la nature et pourquoi il faut la protéger, et à la suite montrer, comment une vraie politique, doit accompagner, l’indispensable transition entre un monde étroit et insouciant, et une nouvelle donne, marquée par la mondialisation et les menaces environnementales qu’elle génère.
En ce sens, oui la "Conscience de la terre" est politique, elle doit même en être son ardente obligation, et guider une organisation démocratique, qui donne en proximité, les clés de lecture, la voix et les moyens au citoyen.

Le lecteur comprendra dès lors, pourquoi nous ne croyons pas, en cette matière, à des postures partisanes, et aux effets d’aubaines, pour des politiques en mal de mandats et de lumières, même si nous sommes bien placés pour savoir que certains sont d’une absolue bonne foi ! La suite sera donc, ouverte à ceux et celles qui donneront la parole à des citoyens, qui feront montre de convictions personnelles, nourries par une vraie culture, et dont la probité et l’éthique seront avérées. Vous conviendrez que cela constitue un beau cahier des charges, pour les futurs entretiens d’embauche réservés aux impétrants.

R. Hasselmann


vendredi 27 mars 2015

MARS 2015 LE CONTRE PRINTEMPS DEMOCRATIQUE !



L'un des fondateurs de LIBR'ACTEURS, livre ci-après une analyse totalement partagée par nos membres et sympathisants.

Le FN recueille 25% des voix, obtient des élus dans un suffrage majoritaire à deux tours et dirigera peut-être un ou deux départements. Ces éléments factuels signifient que ce parti s’installe comme un recours électoral. Pour autant, ce n’est pas (seulement) pour cette raison que mars 2015 constitue un tournant dans l’histoire de la démocratie française.

Malgré des institutions et des modes de scrutins organisés pour une bipolarisation de la politique, le corps électoral avait toujours résisté ; permettant aux écologistes (Verts) ou aux centristes (Modem) de faire passer quelques messages politiques forts (poids de la dette, environnement, etc.), à défaut de pouvoir gouverner. Ce temps est révolu.

Le centre a disparu. La chrysalide stérile que constitue l’UDI permet seulement d’afficher une autonomie artificielle sous respirateur UMP. Quant aux Verts, ils paieront cher leurs atermoiements et leur incapacité à « faire autrement » quand le pouvoir leur est proposé. Derrière la défaite d’hier, il fallait voir la mine satisfaite et gourmande de certains responsables du PS qui savent déjà qu’il sera impossible aux Verts d’aller seuls ou avec le Front de gauche aux prochaines élections régionales.

Le rêve du bipartisme, si cher aux dirigeants des deux formations gouvernementales – et à nombre de commentateurs paresseux de la vie politique – n’a jamais été si proche ; et au même moment, tel un mirage, il s’efface déjà derrière le voile d’un tripartisme sans perspectives.

L’électeur n’a en effet plus de choix. Son absence récurrente lors des scrutins est le reflet de cet éteignoir démocratique dans lequel il est enfermé. Le miraculeux dépassement des 50% de participation n’est pas tant une surprise (au regard des sondages préalables) qu’une confirmation d’une réalité installée depuis près de 10 ans : 1 électeur sur 2 ne se déplace plus, et ce de façon systématique. Comment, sans légitimité démocratique plus importante, imaginer que les élus fassent davantage que de la représentation et de la gestion quotidienne des faits divers que l’actualité leur soumet ?

Ainsi, trois formations politiques exsangues de militants et d’idées verrouillent la vie démocratique et politique. C’est là l’enseignement principal de cette séquence électorale. Nous ne l’avons pas encore bien vu, encore paralysés par les habitudes du monde d’avant, et la mécanique d’alternance bipolaire. Les élections régionales confirmeront qu’il ne s’agit pas d’une séquence, mais d’une nouvelle organisation de la vie démocratique. Malheureusement, celle-ci est mortifère pour la société française.

Quelques nouvelles formations politiques essaient d’émerger. Espérons qu’elles et d’autres à venir sauront faire preuve de l’imagination, de la patience et du courage nécessaires pour redonner du souffle à la démocratie française, à ce jour en grand danger.

Eric LAFOND.

Crédit photo :  REUTERS/Jacky Naegelen

dimanche 8 mars 2015

A QUI PROFITE LE CRIME ?

Dans le cadre des réflexions et points de vue, de nature a susciter débats d'idées et réactions, vous trouverez ci dessous un éclairage particulier d'un fin connaisseur du tissus des PME/PMI.





A qui profite le crime capitaliste ?

Le hasard a voulu que j’enchaîne deux réunions. L’une animée par Hervé Kempf et Philippe Frémeaux sur les alternatives à la croissance du PIB, l’autre réunissant quelques chefs d’entreprises dont l’un d’entre eux nous a « donné une leçon » de libéralisme pur et dur, leçon au demeurant assez convenue et ennuyeuse.

Ce fut pourtant une nouvelle occasion de s’interroger sur cette idéologie, ce dogmatisme de droite.

Voilà des gens brillants, intelligents et cultivés, présents sur le terrain de leur entreprise… des gens qui gagnent vingt à cinquante fois ce que gagnent leurs salariés de base… plus « accessoires »… des gens qui vivent dans le cercle fermé et aseptisé de cet entre soi élitiste… des gens qui font du bio (ou plutôt du green washing) et dont les question environnementales, les externalités ne sont pas leur problème… des gens qui trouvent les inégalités parfaitement justifiées et les très hauts salaires mérités… des gens qui voient dans la bourse une excellente source de financement de la croissance et qui nient les dérives de la finance… des gens qui « créent de la valeur » même quand c’est de la merde ou de la destruction… des gens réalistes qui épuisent la planète et toute bonne conscience… des gens à l’imagination débordante pour le business, mais limitée puisque, hormis l’argent, le pouvoir et le paraitre il n’imaginent pas que d’autres valeurs puissent exister… des gens qui louent l’exemplarité dans leur entreprise alors qu’ils ne donnent pas vraiment le meilleur exemple… bref des gens qui ne voient que vertu dans le système actuel, des gens qui taxent d’arriérés ou de malthusiens ceux qui s’inquiètent et s’interrogent… des gens qui assument avec candeur leurs certitudes en taxant les autres de bisounours !

Face à ce dogmatisme on peut « comprendre » les idéologies adverses et se poser la question, dans un cas comme dans l’autre : « à qui profite le crime ? ».

Au fond ces tenants assumés du libéralisme déroulent avec brio et certitude une « logique » bien logique. Pour eux.

En matière économique et politique en ces temps très difficile, côté objectivité et liberté de pensée, peut-on mettre sur un pied d’égalité cette élite privilégiée, profiteuse (et ceux qui lui sont inféodés dans les médias comme le dénonce si bien Corinne Lepage dans son dernier ouvrage « les mains propres ») face à ces courageux intellectuels qui paient souvent le prix fort de leur liberté de pensée ?

Il est temps de le dire haut et fort.

Comment comprendre autrement cet irresponsabilité qui consiste à laisser filer des inégalités croissantes et maléfiques pour tous si ce n’est pour en profiter individuellement le plus longtemps possible (argent, pouvoir, ego…) ?

Comment ne pas avoir le même regard critique sur leur mode de consommation délirant et destructeur de la planète ?

Comment admettre de ces « réalistes » leur croyance naïve dans la science et la technologie pour résoudre les problèmes environnementaux alors même que le problème ne cesse manifestement de s’aggraver ?

Comment accepter de ceux qui invoquent la responsabilisation (de leurs collaborateurs, des citoyens, de l’administration et de ses agents…) et dénoncent pèle mêle assistanat et solidarité, de faire preuve de tant d’irresponsabilité vis-à-vis des générations futures et même actuelles ?

Comment doit-on comprendre ce hiatus entre le niveau intellectuel de cette élite, si différente de ces capitaines d’industrie qui nous font défaut, et la « petitesse »,ce manque de « grandeur d’âme », de leurs motivations, dont le salaire est l’élément primaire et visible ?

Oui on peut comprendre le « camp d’en face » qui se nourrit de cette remarquable désinvolture.

Remarquable, car cette élite a fait basculer de son côté les cadres supérieurs, ces serviteurs dorés, et les patrons de petites entreprises (pourtant de plus en plus maltraités par cette oligarchie et ses amis bureaucrates)… tant le « camp adverse » les prends tous pour des adversaires ! Est-ce bien innocent ? Devons-nous rester prisonniers de ce manichéisme simpliste et nuisible ?

Remarquable aussi, car cette élite est adepte de la méthode « tu veux des bonbons, petite fille ? », méthode qui a conduit l’immense majorité à la perfusion et à l’addiction, mais pas à la vigilance. Qui conduit un nombre croissant d’individus à un mal-être permanent… en attendant les jours meilleurs de la reprise ! Est-ce bien innocent ? Devons-nous rester prisonniers de ces mirages artificiels ?

Entre « méthodes de droite » et « valeurs de gauche », du moins les bonnes, il doit pourtant y avoir quelque chose à faire pour sortir de cet esclavagisme des temps modernes.

La voie est assurément étroite car notre voix est interdite d’antenne ou « au mieux » ringardisée, ridiculisée, tournée en dérision et minimisée. Les chiens de garde veillent !

Ni putes ni soumis, ni de gauche ni de droite, saurons-nous susciter cet élan vital auprès du plus grand nombre ?

J.L. VIRAT

mercredi 4 mars 2015

LA FESSEE……pour qui ?

"Le lecteur trouvera un petit billet que nous inspire la situation ubuesque des prochaines élections départementales!
Occasion de confirmer à nos membres et sympathisants et de répondre à leur attente : LIBR'ACTEURS sera à l'affiche, sur l'un des cantons les plus emblématiques de FRANCE, au CHESNAY dans les Yvelines!
Un binôme va briguer les suffrages, sous le label LIBR'ACTEURS, dans un territoire qui affiche l'une des plus forte potentialité fiscale de France, ancien fief de C BLANC, repris par H GUAINO, et qui abrite la résidence de la Présidente du Front national. Une équipe animée par un membre de LIBR'ACTEURS va offrir une alternative démocratique et expliquer ce qu'est un citoyen acteur de son destin, qui entend peser sur les choix du futur conseil départemental, dans les domaines essentiels de sa compétence, Le Collége, l'accompagnement du grand âge, le soutien à la précarité notamment.
Nous serons sur le terrain lors des réunions publiques organisées, et espérons la présence de nombreux LIBR'ACTEURS et amis , notamment les 16 Mars à LA CELLE ST CLOUD et 18 Mars au CHESNAY."

R HASSELMANN

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A 3 semaines du premier tour des élections départementales, il me paraît utile de souligner, en creux, le fait du jour de C CORNUDET dans LES ECHOS, frappé au coin du bon sens et intitulé « La République, l’invitée surprise de la campagne » !

Le constat mis en lumière est une nouvelles fois accablant pour la classe politique en place et pour le pouvoir en particulier. C’est sans doute la première fois dans l’histoire d’une démocratie qu’un Président de la République convoque des électeurs, pour les inviter à élire des citoyens dont on ignore les compétences et les pouvoirs……qui restent à définir !

C’est assez dire la considération dans laquelle est tenue le citoyen, et cela souligne l’hypocrisie des « Cassandres » qui viendront après coup stigmatiser l’abstention ou la montée des extrêmes. Il est vrai que TOUT MANDAT IMPERATIF EST NUL, en l’espèce ce risque est écarté !!!

Depuis bientôt 10 ans avec nos amis, nous organisons des micros trottoirs, ou de petites réunions, pour sentir le pouls de l’opinion et donner des clés de lecture au plus grand nombre.

Un citoyen acteur de son destin, un citoyen qui utilise son bulletin de vote à bon escient, est un citoyen informé.

S’agissant des prochaines départementales, le résultat est accablant, plus de 85% des quidams ne connaissent pas les compétences obligatoires des futurs Conseils Départementaux, alors que dans l’état actuel de notre réglementation elles touchent au quotidien !

Une nouvelle fois, comme pour les Européennes, la classe politique organise une escroquerie intellectuelle en conduisant le citoyen à se tromper d’élection !

Quand vous expliquez, qu’un Conseil départemental, a un rôle direct sur la vie des collèges, la vie des personnes agrées, ou celle des précaires et qu’il est primordial que le citoyen qui y siégera se consacre exclusivement à cela, le regard change et l’attention se fixe !

Car c’est bien de cela dont il s’agit, indépendamment des suites de la réforme territoriale, et de la persistance de l’échelon départemental, sans doute indispensable en certains points du territoire, dans l’instant, il nous faut des élus départementaux qui ont quelque chose à dire sur les points de leur compétence.

Le flou artistique entretenu, est un nouvel exemple de l’effet pervers du cumul des mandats, qui nécrose notre démocratie. En effet, une très large majorité des Conseillers Généraux sortant, outre qu’ils sont désignés par les appareils de partis, cumulent ce mandat avec un autre et notamment celui de parlementaire national. Dés lors soucieux d’apparaître « fiable » pour les enjeux nationaux aux yeux de son électorat, le candidat élude la proximité, pour aborder des thèmes nationaux !

L’élection à venir est une vraie chance, pour que le citoyen reprenne la main, en proximité, dans son bassin de vie, en confiant le Conseil Départemental à de nouvelles équipes mues par des principes simples de subsidiarité, d’éthique et de responsabilité. Il importe d’identifier les binômes qui seront porteurs de ce seul mandat, et qui proposent de vrais projets dans les domaines qui sont ceux des Conseils Départementaux.

Mieux qu’une fessée sans doute trop douce et qui déplait à BRUXELLES, s’agissant d’adultes en place, le coup de pied au C…..est plus approprié sans pour autant verser dans les extrêmes, ou se réfugier dans l’abstention.

Cette abstention dont nous disons avec force qu’elle rime avec ABANDON ou DEMISSION !

lundi 2 février 2015

EMPLOI ET SI NOUS INNOVIONS VRAIMENT ?



Nous aimons bien notre premier Ministre avec ses  attitudes et ses envolées, qui amusent la galerie.
Cependant après l’Apartheid, son numéro d’illusionniste en Chine, pays des meilleurs cirques, nous conduit à dire « halte au feu ! » !
Venir proclamer que la France aime l’entreprise, que les 35 heures sont une simple référence, que le licenciement est plus aisé qu’en Allemagne, et que nous travaillons plus que ce pays et tous les autres, relève a minima d’une ignorance coupable, et plus probablement d’une forme de morgue bien franchouillarde !

Chacun sait que notre modèle social, conçu dans l’immédiat après guerre, dans un contexte démographique et économique précis, n’est plus adapté au XXIe siècle, époque de toutes les concurrences, de toutes les avancées technologiques, et de la redistribution des grands équilibres géopolitiques.

Il est donc impératif à notre sens de renoncer à des replâtrages mais de faire montre de toutes les audaces, en bousculant les situations acquises et en tamisant les bonnes idées et innovations qui dorment dans les rapports et synthèses de cercles de réflexions, animés par des citoyens pour des citoyens.

A ce titre en regard de l’importance du chômage qui touche de fait toutes les classes d’âges, et à côté de mesures fortes au niveau du cursus éducatif, que nous déclinerons par ailleurs, il nous semble que le temps est venu de livrer ici ce qui suit tiré de nos travaux, et élément constitutif d’un ensemble pour valoir nouveau modèle social.

Dés l’instant où un emploi  public est vacant, à la suite d’un départ en retraite, démission ou autre, et après avoir épuisé l’ajustement par la promotion interne, la fonction publique concernée (État, territoriale, hospitalière) doit par priorité proposer cet emploi à un chômeur, sur son secteur géographique.
Cette mesure présente de multiples avantages, outre le fait de donner un emploi !

*Le recrutement se fait par un contrat de droit privé, CDI classique, qui ne vient pas obérer la dette publique, par un emploi à vie !

*Les élus locaux notamment, seront à l’abri des tentations clientélistes et népotiques.

*Les jeunes diplômés, qui dévoient par leur niveau Bac + 5 les concours à des emplois de catégorie Cou D, iraient par priorité dans le secteur privé.

* il est même possible  de n’ouvrir certains concours de la Fonction publique qu’aux seuls chômeurs.

*Les profils de postes à de très rares exceptions, sont identiques à ceux du secteur privé, et les chômeurs « seniors » pourraient apporter un vécu favorable.

*une formation accélérée pourrait même être envisagée, financée par l’indemnité chômage.

*Une telle mesure serait de nature à tendre vers l’harmonie public/privé, dans les faits et les mentalités, et ouvrirait la voie  vers un contrat unique de travail, et la fin des statuts et régimes qui empoisonnent notre solidarité et notre vivre ensemble.

*La sectorisation géographique, par bassin administratif, serait une réponse à la faible mobilité du chômeur français, en rapprochant l’offre du gisement de main d’œuvre.

A méditer au moment ou les différentes fonctions publiques vont recruter, notamment au niveau de l’éducation et de la sécurité, au moment ou les emplois aidés et notamment les contrats d’avenir montrent leurs limites, et où un service civique, ersatz fade de notre bon vieux service militaire n’abusera personne !

vendredi 23 janvier 2015

APARTHEID ?



 Que le lecteur nous pardonne, mais la stratégie du pouvoir consistant à « promener le brochet » pour amuser la galerie commence très sérieusement à lasser notre patience !
L’emploi de termes inappropriés pour faire du neuf avec du vieux participe de la même logique.

Ce n’est pas en constituant ici ou là des commissions, en confiant des missions, ou en promettant des lois qui vont laver plus blanc que blanc (la dernière en date sur la transparence de la vie économique) que nous allons faire avancer le schmilblick !

Le chiffre du chômage est proprement insupportable et la lecture froide des données démographiques, commerciales, industrielles et géopolitiques donne à  penser que cela ne va pas s’arranger, sauf si l’on prend les seules mesures qui s’imposent, peu populaires et électoralement pénalisantes !

Il  faut peut être un préalable pédagogique qui consisterait à dire que nous allons rechercher une vraie société de l’égalité des chances, entre les citoyens et entre les territoires, en poussant les discriminations positives au profit des plus démunis.

 Il faut oser dire qu’en contrepartie de la liberté pour tous d’entreprendre, il faut admettre que le résultat obtenu par les plus brillants, sera redistribué de manière inégalitaire vers les plus pénalisés.

Il faut dire qu’en simplifiant nos procédures, en allégeant le poids des emplois non marchands, en acceptant de mesurer la performance  de nos services publics, en un mot en faisant confiance, nous voulons clairement faire plus pour ceux qui en ont besoin en matière de santé, d’éducation et d’employabilité notamment.

Au moment où VOLTAIRE se vend bien, nous pourrions peut être mettre  en rayon ROUSSEAU et son contrat social, en montrant comment notre pays se fixe une grande ambition : réduire les inégalités au maximum en faisant admettre à tous, celles qui sont toutefois nécessaires.
Cela va loin car ce faisant, on aborde les aspects de redistribution, et une discrimination positive, qui va mettre à mal l’universalité dans plusieurs secteurs de notre modèle social.

La  relance économique qui conditionne en large part la diminution du chômage, passe, à l’heure  de la concurrence mondiale, par une nouvelle boite à outils dont nous disposons pour une vraie justice sociale, qui est au cœur de notre pacte démocratique.

Cela ne s’appelle pas l’apartheid !

samedi 17 janvier 2015

MINORITÉS et INDIFFÉRENCE !


En mai 2014, en cet espace, je faisais référence à Antonio GRAMSCI, et à sa dénonciation des indifférences, pour attirer l’attention sur les dangers qu’il y a , à ne pas être acteur de son destin, à ne pas prendre parti, et à laisser à d’autres, toujours les mêmes, le soin de tirer les ficelles de nos destinées.

Je ciblais alors le personnel politique et ses affidés, et l’effet nocif pour notre démocratie d’un État clientéliste bloqué et accaparé par un système où des partis politiques, écuries d’égos et d’ambitions, s’arrogent depuis trop longtemps le droit de dire qui sera candidat ou pas.
En cette affaire, le citoyen est simple spectateur, et se réfugie de plus en plus dans l’abstention, sœur de l’indifférence, alors qu’il est le premier concerné.
Nous ne devons pas admettre le fait accompli, et s’apitoyer ensuite sur une civilisation qui s’effrite, des idéaux foulés au pieds et autres formules qui se veulent fortes, mais sont en fait l’excuse des faiblesses.

Je ne pensais pas que la douloureuse actualité que nous vivons allait m’amener si vite à revenir sur les dangers de toute léthargie intellectuelle et de remettre GRAMSCI, crypto gauchiste sympathique, en lumière. En fait, dans l’esprit tout au moins, je pense que ce révolutionnaire partisan aurait aimé l’irrévérence de CHARLIE de nature à bousculer les pantouflards qu’il pourfendait.

Il se trouve simplement qu’à la suite de mes 2 dernières contributions, je reçois directement de nombreux commentaires et témoignages, au rang desquels il m’a paru utile d’en sélectionner un, peut être connu mais qui colle avec nos réflexions.

Le danger vient toujours des minorités fanatiques quand les majorités pacifiques se taisent.
EINSTEIN disait « Le monde est dangereux à vivre pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ! »
Suit un texte de Martin NIEMOLLER, pasteur protestant mort en 1984, connaisseur de "mes" Cévennes et du Musée du Désert, qui se termine ainsi :

*Quand ils sont venus chercher les communistes j’ai laissé faire je ne suis pas communiste.

*Quand  ils sont venus chercher les juifs j’ai laissé faire, je ne suis pas juif

*Quand ils sont venus chercher les syndicalistes je n’ai pas protesté, je ne suis pas syndicaliste

*Quand ils sont venus chercher les catholiques je n’ai pas protesté, je ne suis pas catholique.

*Quand ils sont venus « ME » chercher…..il n’y avait plus personne pour protester !

Convenons que c’est à méditer au quotidien pour pointer l’impérieuse nécessité d’un engagement citoyen responsable, lucide et pondéré, mais sans faiblesse vis-à-vis des extrêmes, des fanatiques, et de toute mesure qui heurte la conscience républicaine.
L’indifférence c’est l’aboulie, c’est la démission, ce n’est pas la vie !

R HASSELMANN


Photo : Musée du Désert situé au Mas Soubeyran, Mialet, Gard

lundi 12 janvier 2015

EXCUSE NOUS CHARLIE !


Excuse moi CHARLIE je n’étais pas dans les rues aujourd’hui.
Pourtant j’ai croisé dans mon jeune temps Jean CABUT (CABU) PILOTE MÂTIN QUEL JOURNAL.
Pourtant j’appréciais B MARIS et sa vision néo keynésienne, pour une relance solidaire !
Pourtant je pense qu’un feutre, comme une langue bien pendue à la DESPROGES ou COLUCHE valent mieux que la violence, arme de ceux qui manquent de mots et d’agilité intellectuelle.
Pourtant je pense comme « CO2 MON AMOUR » paraphrasant J BREL que « Quand on a que l’humour à offrir en partage ».

Excuse moi mais dans le même temps, j’ai voulu prendre du recul et observer. Je retire une véritable fierté d’être Français devant cette fermeté sereine clairement affichée par des millions de citoyens de toutes conditions, races et religions. Lors de son message traditionnel, devant l’académie, ce jeudi, un ancien Président de la République a eu ces mots, à propos de l’éloge de la vertu. « Tout se sait, et nos dirigeants politiques le savent. Dans ce nouveau climat, la vertu sera inévitable, mais cette vertu sera contrainte par la connaissance publique plus que par la morale. On renonce à mentir non par vertu, mais par conscience de l’improductivité du mensonge vite percé ! »

Je veux croire que nos élites auront compris que le temps du mensonge est révolu. Cette marche pour l’histoire, en France pays des droits de l’homme, a été un moment fort ou l’évènement transcende l’individu et dépasse les clivages, religieux, politiques philosophiques. « Simul et Singulis » ensemble tout en étant soi-même, devise de la Comédie Française présente dans le cortège et d’une belle actualité.

Il est temps de mettre un terme aux crispations, aux postures, aux fausses certitudes et de bousculer les tabous. Un peuple capable de donner une telle image au monde entier, est aussi capable d’entendre toutes les vérités ! L’Union entre partis installés, qui devraient pourtant faire profil bas, n’abuse plus personne. Il est temps de mettre sur la table les vraies questions et d’analyser ce qui depuis plus de 30 ans nous a mené là où nous sommes. Notre classe politique usée et consanguine, lasse le citoyen, par ses promesses intenables et ses alliances de circonstances. C’est après ce dimanche qu’il faudra faire montre de courage, en exigeant une sanctuarisation sans faiblesse des budgets de l’éducation de la santé et de la sécurité. C’est après ce dimanche qu’il faudra revisiter le laxisme de notre code pénal, qui voit un individu en résidence surveillée, en province, recevoir ses émules, ou un terroriste sanguinaire dans la rue alors qu’il aurait du être encore derrière les barreaux.. C’est après ce dimanche qu’il faudra faire œuvre de pédagogie, pour parler des religions du Livre et dire ce qu’est le véritable ISLAM. Dire que de malheureux jeunes français écervelés au sens premier, robotisés, sont les instruments aveugles et déshumanisés d’autres qui rêvent d’une théocratie mondiale à leur botte, sans se regarder en face, en rayant peu a peu de la carte du monde, de manière insidieuse, des Etats, la SYRIE, l’IRAK, la LIBYE, lequel demain ?

L’article 4 de la constitution stipule « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitables des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation » ! Même si cela nous gêne, il faut définitivement admettre que c’est le peuple et son bulletin de vote qui donne légitimité à un parti. Pour l’en priver il faut mener des politiques d’intérêt général, ce que le plus grand nombre est prêt à partager et en premier lieu une certaine idée de la France et de son modèle social. Cela interdira une nouvelle fois à certains de se victimiser à peu de frais et nous conduire au mieux vers la défiance de l’abstention au pire vers des extrêmes.

En vertu de tout cela et de beaucoup d’autres choses, osons dire que nous aurions aimé voir derrière les familles touchées, et nos forces de l’ordre et sauveteurs admirables, défiler les seuls citoyens et associatifs. Après, mais seulement après, en marque de respect, les représentants du peuple, dont le premier d’entre eux qui ne sont que dépositaires, d’un pouvoir confié pour un temps.
Cela aurait été une belle image de la démocratie française, où chaque citoyen devrait tour à tour être gouvernant et gouverné et acteur de son destin, mais beaucoup de chemin reste à faire !!

Au fait CHARLIE est l’anagramme de CHIALER, c’est ce que j’ai fait encore ce dimanche !


jeudi 8 janvier 2015

JE SUIS CHARLIE !



Mon récent billet sur la laïcité a trouvé hier une très douloureuse acuité.

Ayant eu le rare privilège d'avoir croisé à plusieurs reprises LE GRAND DUDUCHE ( Jean CABUT dit CABU) il y a longtemps, vous comprendrez que LIBR'ACTEURS fasse une place particulière et hurle ce qui suit:

Le drame de CHARLIE HEBDO suscite indignation, larmes et colère pour tout être humain normalement constitué.

Nos pensées, notre émotion vont d'abord vers les familles et un journal dont le seul tort est de penser que la liberté de la presse n'est pas un vain mot.
Nous sommes également de ceux là, et affirmons que face à l'abjection de tous les terrorismes, la France est en capacité d'apporter une réponse forte, dans sa tradition laïque et républicaine.

Précisons cependant que notre réponse exclut toute complaisance ou angélisme, le temps des faiblesses et des lâchetés collectives est révolu, le monde mérite mieux que cela!

Le citoyen acteur de son destin c'est un citoyen informé éduqué et conscient de la chance qu'il a de vivre en France.

Merci

R HASSELMANN

lundi 5 janvier 2015

« Grande Braderie, Une opportunité pour les citoyens »



Après le Qatar, la Chine vient faire ses emplettes en investissant massivement en France et en Europe.

Pourquoi cette intervention dans l’Économie Française ne suscite t'elle pas plus de réaction que lors de l'intervention du Qatar dans notre Économie ?

Au nom du désendettement, les gouvernements successifs n'ont fait que brader les actifs infra structuraux et les biens immobiliers. La dette a t'elle diminué pour autant ? Hélas non, nous constatons que la France est au bord du gouffre et que les caisses sont vides depuis longtemps.

La vente des autoroutes et récemment de l'Aéroport de Toulouse sont des signes alarmants de la détresse des finances publiques. Se débarrasser d'infrastructures rentables c'est se priver de revenus futurs, de politique d'aménagement territorial.
Certes, L’État doit effectivement se désengager de nombreux secteurs pour se concentrer sur les domaines Régaliens majeurs (Éducation, Santé, Défense, Justice) et quelques domaines annexes.
Dans cette Grande braderie, les plus offrants sont de loin les Chinois, le Qataris et les Américains.
Où sont les Européens, que fait la trop fameuse BPI ?

Ce phénomène ne touche pas uniquement la France. De nombreux pays (notamment de Sud) sont dans le même cas. La vente du port du Pyrée par le Gouvernement Grec aux Chinois met en exergue l'absence de vision stratégique d'investissement à Moyen et Long terme au niveau européen.
En se délestant ainsi d'infrastructures majeures au profit de pays et d'entreprises non Européenne, l'Europe et ses Gouvernements font preuve d'une grave myopie.
D'autres ventes sont à prévoir et a redouter car elles risquent, une nouvelle fois de dépecer le patrimoine industriel collectif .

Le France peut s’appartenir et pour conserver ces types d'infrastructures et d'investissements dans la sphère nationale privée, réfléchissons ensemble à la mise en place d'un instrument d'investissement Citoyen Français et Européen.
Le but est de faire appel à l'épargne citoyenne, en créant un fonds pour investir dans les infrastructures françaises ou européennes, rentables et qui génèrent des revenus réguliers et récurrents. Permettre aux citoyens de devenir acteur de leur destin financier comme leur permettre d’être acteur démocratique c’est la modeste ambition de LIBR’ACTEURS.

Permettez-moi ici de lancer un appel aux membres, sympathisants et lecteurs de ce site pour mettre en place une équipe de projet et élaborer les modalités stratégiques, techniques et de gouvernance d'un tel fonds e manière a être opérationnel dans un an. Merci de vous faire connaitre sur franck-at-nourmamode.com ou libracteur-at-gmail.com, et une nouvelle fois, belle année 2015 à toutes et à tous.

F NOURMAMODE