jeudi 19 février 2009

Dette durable !

LIBR’ACTEURS par le biais de nombreux billets attire l’attention depuis bientôt 3 ans, sur le poids de la dette du pays . Nous étions au rang des organisateurs d’une action nationale de sensibilisation à l’automne 2006, et revenons naturellement à la charge.

L’occasion est fournie par la parution du rapport public annuel de la Cour des Comptes.

Je sais il est des lectures plus faciles, mais il faut bien que certains s’y collent, car comme chaque année, la vénérable institution met le doigt là ou cela fait mal.

Le Développement Durable (DD) c’est veiller a ce qu’une mesure prise aujourd’hui n’impacte pas lourdement les générations futures.

Après la loi TEPA (Travail, emploi, pouvoir d’achat), après le paquet fiscal, avec le plan de relance et le bonus à l’industrie automobile, le gouvernement français invente la « DETTE DURABLE. »

C’est ce qui ressort clairement du rapport de la Cour des Comptes qui écrit : « … en juin 2008 la Cour avait écrit qu’elle estimait improbable le retour à l’’équilibre annoncé en 2012.L’ampleur de la crise qui a éclaté en cette fin d’été 2008 aggrave très fortement ce constat »

La suite est accablante et du même tonneau, et l’on relève des suppliques pour un Etat stratège, avec une belle formule : L’Etat doit être un « REDUCTEUR d’INCERTITUDES » en indiquant aux acteurs économiques le cap qu’il donne aux finances publiques.

Tout est là, j’avais parlé dans d’autres articles de VSV (vol sans visibilité) ou de LEURRES pour des chiffres et données sujets à caution, aujourd’hui nous parlons de dette durable et pénalisante.

Je sais les chiffres sont tels qu’ils ne veulent plus rien dire, mais une dette est une dette, elle produit des intérêts et il faut la rembourser. Aujourd’hui nous sommes a un niveau de prés de 50000€ par citoyen actif à revenu (au sens de la comptabilité nationale).

A défaut la France ne s’appartiendra plus, car ses créanciers sont « off shore » et seront payés par des cessions d’actifs nationaux.

Pour finir "temporairement», sur une note caricaturale, le rapport révèle que l’ETAT vend ses beaux immeubles à des acheteurs dont le siège est dans des paradis fiscaux. Les prix de vente sont supérieurs au marché, ce qui a première vue est bon pour les finances publiques, mais interroge sur la provenance des fonds et sur l’impérieuse nécessité de voir TRACFIN s’en mêler.

On peut espérer qu’ayant entendu le Président de La République déclarer la guerre aux paradis fiscaux, les investisseurs douteux ne seront plus « persona grata » pour acheter les immeubles de la République



Richard HASSELMANN


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Michaelski

mercredi 18 février 2009

SOS Solidarité santé

Bernard SPITZ qui vient de prendre en fin d’année la Présidence de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA), a écrit il y a quelques années un petit bouquin que nous avons promotionné : LE PAPY KRACH

Il y développait avec lucidité et talent combien les jeunes et futures générations avaient de raisons d’en vouloir aux « Papy boomers » repus de certitudes, de retraites assurées et d’espérance de vie prolongée.

La crise, avec la dette qui explose, le chômage qui repart a la hausse, la planète qui se dégrade et autres menues fariboles alourdit la facture, mais une récente jurisprudence liée à l’article 4 de la loi EVIN va fournir a Monsieur SPITZ un excellent exercice pratique.

En matière de complémentaire santé il existe un montage qui crée une distorsion regrettable entre les salariés de certaines entreprises et le commun des assurés sociaux. Je veux parler des contrats collectifs obligatoires, aux termes des quels, une entreprise finance pour son personnel, à hauteur de + de 50%, une formule de complémentaire santé.

Il s’agit là d’un avantage financier non négligeable, ou beaucoup sont gagnants, et malheureusement peut être pas ceux qu’il faudrait aider.

Jugez-en, la fraction de cotisation prise en charge par l’entreprise n’est pas considérée comme salaire, et comme telle échappe a la fiscalité de l’impôt sur le revenu (IR).Il est dés lors évident que les cadres, sont les premiers bénéficiaires. Mais il n’y a pas qu’eux, les entreprises qui peuvent consentir cet avantage social, plébiscité par 90% des salariés, sont généralement de grandes entreprises, in bonis, qui achètent fidélité et paix sociale, aux frais du contribuable.

La cotisation prise en charge sur le budget de l’entreprise est exonérée de charges sociales et passe en charge sur le compte de résultat, diminuant ainsi celui-ci et l’Impôt sur les sociétés.

Que du bonheur me direz vous d’autant que les Institutions Paritaires, pilotées par les syndicats, ont fait de ces contrats leurs fonds de commerce, encouragés par les courtiers .Les professionnels de santé, séduit pas des formules inflationnistes au niveau des prises en charge, en dentaire, optique, ou dépassements d’honoraires se sont joints aux louanges.

C’était sans compter avec l’article 4 de la loi EVIN, que nous avions dénoncé, quand nous étions en activité, comme une véritable bombe a retardement. Elle vient d’éclater par le biais d’une jurisprudence qui enjoint aux assureurs de servir aux retraités leur vie durant, les garanties santé dont ils jouissaient, en activité, dans le cadre de couvertures collectives obligatoire, pour une cotisation qui ne saurait être majorée de plus de 50% !!

Ainsi, des retraités vont voir sanctuariser les garanties, alors que les actifs, peuvent les voir amodiées, et s’agissant de cette population retraitée, sortie du giron de l’entreprise, il appartient a l’assureur de provisionner ce surcoût viager.

Quelle est la suite ? L’assureur va majorer les cotisations des contrats, qui vont peser sur les actifs et les entreprises. Ces dernières vont donc baisser le niveau des garanties pour ne pas supporter une inflation sur la prime.

Nouvel avatar du PAPY KRACH, et nouvel exemple pitoyable de solidarité intergénérationnelle.


Richard HASSELMANN

dimanche 15 février 2009

18 Février 2009

Ce Mercredi 18 février est programmée une rencontre fondamentale, dans le contexte économique et social que l’on connaît.

LIBR’ACTEURS croit devoir apporter modestement sa pierre a la réflexion, en soulignant une nouvelle fois que notre croisade pour le non cumul des mandats, la non longévité politique, et la conviction vraie, sont des préalables, qui peut être auraient permis d’atténuer l’impact de cette crise. Nous avons écrit depuis quelques temps, que la responsabilité des gouvernements successifs est très largement engagée, car nous les considérons comme complices, de la dérive du libéralisme .

Nous avions fait référence au père du libéralisme : Adam SMITH, en estimant avec lui, que le système du marché, voire du troc, est le meilleur qui soit a une condition et elle est de taille, que les acteurs économiques agissent avec tact et mesure, avec déontologie et ne se comportent pas en goinfres égoïstes. Las, mille fois hélas, la nature humaine est ainsi faite que si l’on ne tape pas sur les doigts, certains s’engouffrent pour gagner toujours plus.

Le crédit de confiance est donc perdu, et l’Etat donc la collectivité des citoyens doit reprendre la main pour siffler la fin de la récréation. La situation actuelle, via les banques, via les entreprises multinationales, via les lobbies en tout genre, a discrédité l’OFFRE, car elle n’a pas su ou voulu mieux partager. Cette offre industrielle et commerciale n’a pas compris qu’a l’heure de la globalisation, à l’heure des échanges et des flux de capitaux, accélérés par le numérique, il faut partager avec ceux qui permettent de produire : Le salarié. Ce salarié est aussi celui qui achète, et qui finance car il est contribuable.

Ce citoyen nous voulons en faire un "Consom’Acteur" averti et conscient de sa puissance, comme nous voulons faire de l’électeur un LIBR’ACTEURS, acteur de son destin.

Ce 18 février nous voulons des mesures qui ne jouent pas sur l’OFFRE mais bien sur la DEMANDE, en aidant le pouvoir d’achat du citoyen/salarié/contribuable, et en lui expliquant que par le biais de son comportement de consommateur il lui appartient de privilégier l’offre vertueuse. Celle faite par des entreprises, qui ne délocalisent pas, qui ne se repaissent pas de profits .La PME est toute indiquée, qui peut, en proximité, développer des emplois et réduire les temps de trajet.

C’est la DEMANDE qui par son comportement peut peser sur l’OFFRE et la ramener à la raison. En aidant le pouvoir d’achat on donne aux citoyens le moyen d’exercer son libre arbitre, pour essayer de moraliser tout cela.

Ambitieux, utopique, il faut au moins essayer !!


Richard HASSELMANN