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jeudi 27 mars 2008

S comme Santé

Sur ce thème que nous connaissons bien et qui est central à nos yeux, nous avons déjà commis 4 billets.

Le 22 mars 2007 « Santé le préalable absolu», le 18 juillet « Bouclier ou parapluie» , le 15 octobre avec « Santé quand tu nous tiens» nous revenions à la charge avec ces mots : « La santé est le bien le plus noble de l’individu.. ».

Le
rapport de la Commission pour la libération de la croissance française plus communément appelé rapport ATTALI , nous a conduit a une nouvelle sortie sous le titre « S comme Solidarité» le 11 février dernier.

Nouveau coup de projecteur, car il y a urgence et cela risque de mal finir. A nos yeux cela confine à non assistance à personne en danger !

Tous ceux et celles qui nous font l’amitié et l’honneur de nous lire, doivent relayer les simples évidences qui suivent et que le pouvoir en place, comme ces prédécesseurs se refuse à admettre, aveuglé par des lobbies et rassuré par un confort de classe. La santé ne se discute pas, la santé ne se marchande pas, elle est un bien noble, et sans elle les activités humaines sont amoindries ou impossibles ;

Je peux prendre un langage plus technocratique, la santé est ce qu’on appelle « une valeur supérieure » en économie, il faut refuser de la mesurer, car son exigence de dépense progresse plus vite que les revenus disponibles.

Vous comprendrez pourquoi nous pensons, que le rapport ATTALI (en ce qui concerne son volet santé ) et que le Gouvernement font une erreur majeure en essayant de restreindre la qualité et l’offre de soins. Cette politique débouche sur des retards, face à l’inéluctable. C’est reculer pour mieux sauter, alors qu’a bien y regarder ce secteur, recèle une large potentialité en terme de croissance.

Pour la santé du plus grand nombre, il ne faut pas « mégoter », car au plan politique c’est sans risque. Nous sommes sur un terrain de vaste consensus, ou l’on peut faire œuvre de toutes les solidarités, sociales, ethniques et intergénérationnelles.

Cela ne veut pas dire, faire tout et n’importe quoi, et laisser filer les cordons, en ne jugulant pas les dépenses de modes ou de confort, en ne revisitant pas les coûts administratifs de gestion ou en ne pourchassant pas les fraudes aux dispositifs sociaux. Mais cela veut dire a contrario, qu’en lieu et place des franchises qui pénalisent les malades et les plus démunis, il serait plus sérieux de réorienter une part plus importante du PIB sur ce secteur, quitte à diminuer l’injection des deniers publics dans d’autres domaines, largement moins prioritaires.

Ce serait d’autant plus judicieux, que l’accroissement de moyens ici, se traduirait immédiatement par un effet direct sur la valeur ajoutée, création d’emploi, de services et d’innovations. Au fait il n’aura échappé a personne que la vie s’allonge et que nous avons de plus en plus de grands seniors, dont la santé est exigeante. La boucle est bouclée !!!


Richard HASSELMANN

Sources et Crédits
La documentation française

lundi 10 décembre 2007

Changeons la donne

Libr’acteurs appuie en partie sa démarche sur la « systémique séquentielle » nom barbare, cher à Joël de Rosnay, pour illustrer un système de pensées et d’analyses particuliers. Il s’agit en ce qui nous concerne, en regard d’un problème donné, de repérer si possible le point premier sur le quel il faut agir et,à la suite, traiter les questions une a une en chronologie et séquences.

Pour repérer le "point G", il faut triturer la question dans tous les sens, l’éclairer de différentes manières, et souvent l’aborder par un angle à priori incongru. Fontenelle disait « Pour trouver la vérité, allez à l’ opposé de la multitude ».

C’est un peu cela, et ceci vous explique pourquoi nous sommes opposés à la pensée unique, aux grilles de lecture livrées clés en mains, au « bench » systématique. C’est également le sens de notre combat contre le cumul des mandats, identifié comme le point premier à éradiquer pour permettre les autres avancées.

Cette même école de réflexion, nous amène à mettre en lumière l’économie sociale et solidaire responsable (ESSOR), ce tiers secteur trop méconnu, alternative économique durable. Il ne s’agit pas de nier l’économie de marché, il s’agit simplement de dire qu’elle n’est pas « le mètre étalon déposé au Pavillon de Breteuil » et qu’un élu responsable doit savoir proposer autre chose. Cet autre chose existe, et peu de candidats, peu d’élus y ont fait référence.

Il m’est donné ici ou là d’intervenir devant des managers de demain, sur la place de la forme alternative de l’entreprise. Je constate l’intérêt et les questions pertinentes qui remontent.

Bon nombre de français et les jeunes en particulier ont encore la fibre entrepreneuriale, mais souhaitent se réaliser dans une entreprise avec un supplément d’âme, où la place du travail est aussi importante sinon plus importante que celle du capital anonyme. Ils savent que ce capitalisme, illustré par des fonds d’investissements, molochs cruels, attend simplement une rémunération à 2 chiffres, quand la croissance sera de 1, 8%.

Pierre LARROUTUROU propose « le Livre noir du libéralisme», Patrick ARTUS publie « Les incendiaires », lectures intéressantes, mais qui méritent des prolongements pratiques.

C’est l’ambition de LIBR’ACTEURS.

Il faut se garder de regarder l’ESSOR, comme le lieu de la précarité et de la réinsertion, c’est loin de n’être que cela. Il ne faut pas laisser ce secteur apparenté à l’aide sociale, mais il ne faut pas non plus en faire le repère de gauchistes avérés. L’Essor est un vrai levier que les pouvoirs publics doivent saisir et actionner.

LIBR’ACTEURS ne suit pas la tendance actuelle, l’argent ne figure pas au rang des valeurs référentielles de notre vision.

L’homme, oui et c’est là notre combat. Nous pensons que l’équilibre social passe par une amélioration de la richesse collective. Il va falloir faire œuvre de pédagogie, c’est cela qui fait du quidam, un citoyen acteur de son destin.

Le creuset d’une si belle ambition peut être les entreprises du tiers secteur, à condition qu’on les aide, qu’on les reconnaisse et que l’on ne laisse pas s’y cacher les parasites sociaux de tout poil !


Richard HASSELMANN

Crédit Illustration et copyright
Andrej Troha